Reoviridae

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Les Reoviridae sont une famille qui comprend onze genres et inclut certains virus affectant, entre autres, le système digestif (tels que les Rotavirus), ou le système respiratoire. C’est la seule famille de l’ordre des Reovirales et de la classe des Resentoviricetes.

Certains virus de cette famille infectent les plantes, par exemple ceux des genres Fijivirus, Oryzavirus et Phytoreovirus.

Classification[modifier | modifier le code]

Elle appartient au Groupe III des virus à ARN à double brin.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Leur taille varie de 60 à 80 nm.

Ce sont des virus non enveloppés possédant une capside de forme icosaédrique constituée de 2 ou 3 couches protéiques.

Détection[modifier | modifier le code]

Ces virus peuvent être détectés dans les selles, mais également, selon les genres, dans les sécrétions nasales et pharyngées, dans l'urine, le liquide céphalo-rachidien et le sang.

Potentiel zoonotique ?[modifier | modifier le code]

Ces virus pourraient être source de maladies émergentes et ont pour certains au moins un potentiel zoonotique, au moins pour certains virus de cette famille détectés chez des chauve-souris[4].

Un nouveau réovirus dit Réovirus Piscine (Piscine signifiant qu'il affecte les poissons), a été découvert en 2010 dans des élevages salmonicoles norvégiens. Son génome a été séquencé[5]. Il est la cause d'épidémies chez les saumons d'élevage en Norvège depuis quelques années (il affecte le cœur, en provoquant des myocardites[6]) et le squelette des saumons d'élevage[7]. Il a été détecté récemment loin de la Norvège, au Chili, dans des saumons atlantiques d'élevage[8],[9].

Une épidémie d'orthoreovirus a été signalée (2000) chez des babouins, cause de méningoencéphalomyélites[10].

Des virus de cette famille ont aussi été détectés chez des serpents Elaphe (de la famille des Colubridae)[11].

Divers[modifier | modifier le code]

  • Des travaux fait au début des années 2000 suggèrent que la spécificité de liaison aux glucides d'un virus ou d'une souche virale, de ce groupe notamment, peut grandement modifier l'expression maladie chez l'hôte. D'après le modèle animal murin, L'infection par certaines souches de réovirus se liant à l'acide sialique pourrait contribuer à la pathogenèse de l'atrésie biliaire néonatale chez l'Homme[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ICTV. International Committee on Taxonomy of Viruses. Taxonomy history. Published on the Internet https://talk.ictvonline.org/., consulté le 30 janvier 2021
  2. ICTV. International Committee on Taxonomy of Viruses. Taxonomy history. Published on the Internet https://talk.ictvonline.org/., consulté le 30 janvier 2021
  3. ICTV. International Committee on Taxonomy of Viruses. Taxonomy history. Published on the Internet https://talk.ictvonline.org/., consulté le 30 janvier 2021
  4. Chua K, Crameri G, Hyatt A, Yu M, Tompang M, et al.: A previously unknown reovirus of bat origin is associated with an acute respiratory disease in humans. Proc Nat Acad Sci USA 2007, 104:11424-11429
  5. Molly JT Kibenge & al. (), Whole-genome analysis of piscine reovirus (PRV) shows PRV represents a new genus in family Reoviridae and its genome segment S1 sequences group it into two separate sub-genotypes , Virology Hournal, vol 10
  6. Mikalsen AB, Haugland O, Rode M, Solbakk IT, Evensen O (2012) Atlantic salmon reovirus infection causes a CD8 T Cell myocarditis in Atlantic salmon (Salmo salar L.). PLoS One, 7:e37269
  7. Palacios G, Lovoll M, Tengs T, Hornig M, Hutchison S, et al.: Heart and skeletal muscle inflammation of farmed salmon is associated with infection with a novel reovirus. PLoS One 2010, 5:e11487
  8. Bustos P, Rozas M, Bohle H, Iidefonso R, Sandoval A, Gaete A, Araya C, Grothusen H, Tapia E, Gallardo A, Rojas M, Lara M, Labra A, Gálvez C (2011) Primer reporte de piscine reovirus en Salmon del Atlántico, Salmo salar, cultivado en Chile. ADL Diagnostic Chile Ltda. , 7:1-4. OpenURL
  9. Alexandra Norton (2013) Norwegian virus devastating to farmed salmon spreads to Canada and Chile : paper published Piscine reovirus previously reported only in the Atlantic Ocean, article et vidéo, 07/18/2013
  10. Leland MM, Hubbard GB, Sentmore HT, Soike KF, Hilliard JK (2000), Outbreak of orthoreovirus-induced meningoencephalomyelitis in baboons ; Comp Med , 50:199-205
  11. Lamirande EW, Nichols DK, Owens JW, Gaskin JM, Jacobson ER: Isolation and experimental transmission of a reovirus pathogenic in ratsnakes (Elaphe species). Virus Res 1999, 63:135-141
  12. (en) Erik S. Barton, Bryan E. Youree, Daniel H. Ebert et J. Craig Forrest, « Utilization of sialic acid as a coreceptor is required for reovirus-induced biliary disease », Journal of Clinical Investigation, vol. 111, no 12,‎ , p. 1823–1833 (ISSN 0021-9738, PMID 12813018, PMCID PMC161418, DOI 10.1172/JCI16303, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Løvoll M, Alarcón M, Jensen BB, Taksdal T, Kristoffersen AB, Tengs T (2012) Quantification of piscine reovirus (PRV) at different stages of Atlantic salmon Salmo salar production. Dis Aquat Org , 99:7-12
  • (en) Løvoll M, Wiik-Nielsen J, Grove S, Wiik-Nielsen CR, Kristoffersen AB, Faller F, et al. (2010) A novel totivirus and piscine reovirus (PRV) in Atlantic salmon (Salmo salar) with cardiomyopathy syndrome (CMS) ; Virol J , 7:309.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Reoviridae.