Rennes Métropole

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Rennes Metropole)

Rennes Métropole
Blason de Rennes Métropole
De haut en bas, de gauche à droite : place du Parlement de Bretagne ; campus de Villejean ; mairie d'Acigné, carrières du Boël surplombant la Vilaine entre Bruz et Laillé, place centrale de la cité du livre de Bécherel, panorama de la ville de Rennes depuis la cathédrale
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Forme Communauté d'agglomération (2000 → 2014)
Métropole (2015 → )
Siège Rennes
Communes 43
Présidente Nathalie Appéré (PS)
Budget 945 570 000  (2019)
Date de création
Code SIREN 243500139
Démographie
Population 467 858 hab. (2021)
Densité 664 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 06′ 51″ nord, 1° 40′ 51″ ouest
Superficie 705,0 km2
Localisation
Localisation de Rennes Métropole
Localisation de la métropole en Ille-et-Vilaine.
Liens
Site web metropole.rennes.fr
Fiche Banatic Données en ligne
Fiche INSEE Dossier complet en ligne

Rennes Métropole est une métropole française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne.

Depuis le , la métropole a pris la suite de la communauté d'agglomération, en vertu de la loi MAPTAM.

La métropole est membre du pôle métropolitain Loire-Bretagne.

Histoire[modifier | modifier le code]

Rennes District : la première structure intercommunale[modifier | modifier le code]

Carte du District à sa création en 1970 :
  1. Rennes
  2. Acigné
  3. Betton
  4. Brécé
  5. Bruz
  6. Cesson-Sévigné
  7. Chantepie
  8. Chartres-de-Bretagne
  9. Châtillon-sur-Seiche
  10. Chavagne
  11. Cintré
  12. L'Hermitage
  13. La Chapelle-des-Fougeretz
  14. La Chapelle-Thouarault
  15. Le Rheu
  16. Montgermont
  17. Mordelles
  18. Noyal-sur-Seiche
  19. Noyal-sur-Vilaine
  20. Pacé

Première étape de l'intercommunalité du pays de Rennes, le district urbain de l'agglomération rennaise ou Rennes District, créé le 9 juillet 1970[1],[2].

Cette ambition d'intercommunalité est portée sur les fonts baptismaux par Henri Fréville maire de Rennes qui évoque une communauté urbaine, projet d'intégration jugé trop ambitieux dans un premier temps.

L'équilibre de la structure avec seulement 40 % des délégués revenant à la municipalité de Rennes, et 60 % aux autres communes (pour une répartition démographique plutôt inverse) permet d'emporter l'adhésion de celles-ci pour la création de Rennes District.

En 1982, Thorigné-sur-Vilaine devient Thorigné-Fouillard après intégration du village de Fouillard à la commune.

En 1989, le district est composé de 28 communes, peuplées de plus du tiers des habitants du département. Il fonctionne avec sept commissions de travail et un budget de 83 millions de francs (1988), dont 21,5 d'investissement, les points saillants étant la nouvelle caserne des pompiers (81,2 % des charges), Rennes-Atalante, la préservation des espaces naturels.

En 1993, le district diffuse un document de 26 pages intitulé Projet pour l'agglomération rennaise tiré à cent-soixante mille exemplaires. Il est alors formé de 31 communes et son conseil d'administration réunit 84 élus. Son personnel est composé d'environ cinquante employés auxquels il faut ajouter 246 pompiers professionnels et presque autant de volontaires. Son budget est de 485 millions de francs, dont 231 d'investissement (155 pour les transports dont il a la charge depuis 1992, 36 millions pour la recherche et l'enseignement supérieur, etc.). Cette année verra la mise en place de la taxe professionnelle communautaire collectée auprès des entreprises avec un étalement au niveau communal prévu sur huit ans.

Plusieurs communes intègrent le district au cours des années 1990 :

Du district à la communauté d'agglomération[modifier | modifier le code]

En 2000, la communauté d'agglomération Rennes Métropole a succédé au district urbain[3].

  • 2000, création de « Rennes Métropole » — calqué sur l'anglais, un anglicisme — lié à la modification du statut de Rennes District en communauté d'agglomération. Au passage elle prend en charge des compétences nouvelles : équipements culturels et sportifs, voiries et parcs de stationnement d'intérêt communautaire et perd sa compétence concernant les secours et incendies qui sont transférés au niveau départemental. Trois nouvelles communes entrent dans la Communauté : Corps-Nuds, Orgères et Saint-Armel.
  • 2001, Rennes Métropole prend en charge la collecte des déchets ménagers, la collecte sélective et les déchèteries.
  • , inauguration de la ligne a du métro de Rennes.
  • 2004, entrée des communes de Bourgbarré et Nouvoitou dans la communauté d'agglomération.
  • 2005, la commune de Noyal-sur-Vilaine quitte la communauté, contre l'avis de Rennes Métropole[4].
  • 2006, mise en place de la carte de transport KorriGo, mars : inauguration des Champs Libres.
  • 2007, inauguration de l'hôtel d'agglomération.
  • 2007, plan déposé pour la ligne b du métro traversant Rennes du sud-ouest vers le nord-est et ayant deux stations communes avec la ligne a : Sainte-Anne et Gares.
  • 1er juillet 2012 : entrée de la commune de Laillé dans la communauté d'agglomération.
  • 1er janvier 2014 : entrée des communes de Bécherel, La Chapelle-Chaussée, Langan, Miniac-sous-Bécherel et Romillé dans Rennes Métropole à la suite de la dissolution de la Communauté de communes du Pays de Bécherel.

La transformation en métropole[modifier | modifier le code]

Le [5], la métropole (établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre créé par la loi de réforme des collectivités territoriales de 2010[6] et dont le statut est remanié par la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles de 2014[7]) succède à la communauté d'agglomération. Ainsi, Rennes Métropole prend en charge des compétences issues des communes, des départements, de la région et de l'État (plan local d'urbanisme, développement économique, logement, infrastructures et équipements).

Territoire communautaire[modifier | modifier le code]

Géographie[modifier | modifier le code]

Située dans le centre du département d'Ille-et-Vilaine, l'intercommunalité Rennes Métropole regroupe 43 communes et s'étend sur 705 km2[8].

Carte de l'intercommunalité Rennes Métropole au .

Composition[modifier | modifier le code]

Carte des densités de population (millésimée 2016) des communes de l'intercommunalité Rennes Métropole. Composition en communes au [9].

La métropole est composée des 43 communes suivantes :

Liste des communes de l'intercommunalité
Nom Code
Insee
Gentilé Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Rennes
(siège)
35238 Rennais 50,39 225 081 (2021) 4 467
Acigné 35001 Acignolais 29,55 6 888 (2021) 233
Bécherel 35022 Bécherellais 0,57 690 (2021) 1 211
Betton 35024 Bettonnais 26,73 12 695 (2021) 475
Bourgbarré 35032 Bourgbarréens 14,2 4 580 (2021) 323
Brécé 35039 Brécéens 7,16 2 147 (2021) 300
Bruz 35047 Bruzois 29,95 19 651 (2021) 656
Cesson-Sévigné 35051 Cessonnais 32,14 17 716 (2021) 551
Chantepie 35055 Cantepiens 11,98 10 232 (2021) 854
La Chapelle-Chaussée 35058 Chapellois 14,76 1 300 (2021) 88
La Chapelle-des-Fougeretz 35059 Chapellois 8,71 4 604 (2021) 529
La Chapelle-Thouarault 35065 Castel-Thouaraulins 7,64 2 252 (2021) 295
Chartres-de-Bretagne 35066 Chartrains 9,95 8 237 (2021) 828
Chavagne 35076 Chavagnais 12,44 4 415 (2021) 355
Chevaigné 35079 Chevaignéens 10,33 2 365 (2021) 229
Cintré 35080 Cintréens 8,32 2 533 (2021) 304
Clayes 35081 Clayens 4,28 937 (2021) 219
Corps-Nuds 35088 Cornusiens 22,56 3 543 (2021) 157
Gévezé 35120 Gévezéens 27,54 5 890 (2021) 214
L'Hermitage 35131 Hermitageois 6,83 4 692 (2021) 687
Laillé 35139 Lailléens 32,04 5 131 (2021) 160
Langan 35144 Langanais 7,8 1 075 (2021) 138
Miniac-sous-Bécherel 35180 Miniacois 13,55 796 (2021) 59
Montgermont 35189 Montgermontais 4,67 3 692 (2021) 791
Mordelles 35196 Mordelais 29,76 7 658 (2021) 257
Nouvoitou 35204 Nouvoitouciens 18,94 3 554 (2021) 188
Noyal-Châtillon-sur-Seiche 35206 Castelnaudais 26,51 7 631 (2021) 288
Orgères 35208 Orgérois 16,33 5 471 (2021) 335
Pacé 35210 Pacéens 34,94 11 918 (2021) 341
Parthenay-de-Bretagne 35216 Parthenaisiens 4,8 1 793 (2021) 374
Pont-Péan 35363 Pont-Péannais 8,76 4 335 (2021) 495
Le Rheu 35240 Rheusois 18,89 9 535 (2021) 505
Romillé 35245 Romilléens 28,67 4 119 (2021) 144
Saint-Armel 35250 Armelois 7,75 2 271 (2021) 293
Saint-Erblon 35266 Saint-Erblonnais 10,93 3 466 (2021) 317
Saint-Gilles 35275 Saint-Gillois 20,72 5 402 (2021) 261
Saint-Grégoire 35278 Grégoriens 17,3 9 837 (2021) 569
Saint-Jacques-de-la-Lande 35281 Jacquolandins 11,83 13 656 (2021) 1 154
Saint-Sulpice-la-Forêt 35315 Sulpiciens 6,72 1 499 (2021) 223
Thorigné-Fouillard 35334 Thoréfolléens 13,58 8 582 (2021) 632
Le Verger 35351 Vergéens 6,96 1 419 (2021) 204
Vern-sur-Seiche 35352 Vernois 19,7 8 233 (2021) 418
Vezin-le-Coquet 35353 Vezinois 7,86 6 337 (2021) 806

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014 2020 2021
243 257284 058306 622334 531373 833405 613432 885462 580467 858
Les données proposées sont établies à périmètre géographique identique, dans la géographie en vigueur au .
(Sources : Insee[10])

Enjeux du territoire[modifier | modifier le code]

Ceinture verte entre Rennes et L'Hermitage
STAR, le vélo
  • Protection des espaces agricoles et naturels.

L'agriculture est forte dans le territoire rennais, notamment la production laitière. Cet enjeu est traduit dans le SCOT par le concept de "ville archipel" : la ville est considérée comme une île entourée d'un océan de nature et de zones agricoles (ceinture verte) qu'il faut préserver. L'urbanisation linéaire qui conduirait à l'union de deux centre-ville par leurs ramifications est exclue, au profit d'une densification urbaine et de projets de requalification.

  • Mixité sociale.
  • Amélioration des déplacements.

Rennes a été pionnière sur la question de l'écomobilité, avec la création d'un métro ainsi que les premières bornes à vélo 10 ans avant le vélib' parisien. Aujourd'hui la métropole privilégie un développement urbain le long des lignes du métro, avec des extensions de celles-ci.

  • Protection des paysages et diversité architecturale.

La métropole se distingue par les nombreux projets de logements réalisés en ZAC et avec la participation d'architectes. Maryvonne Rigourd et Isabelle Hiault ont ainsi reçu le prix de l'architecture Bretagne 2008 pour une opération de 14 logements en bois à Vern-sur-Seiche.

  • Constructions écologiques.

Le premier logement collectif HQE (haute qualité environnementale) français a été réalisé à Mordelles. De nombreuses expérimentations sont réalisées dans plusieurs communes vers des logements ayant une empreinte écologique plus faible, dans les matériaux utilisés comme dans la durée de vie.

  • Développement économique (agroalimentaire, commerce, numérique, infrastructures comme la Cité internationale).
  • Développement culturel et touristique (équipements comme les Champs Libres ou le centre des congrès au couvent des jacobins).

Administration[modifier | modifier le code]

Hôtel d'agglomération de Rennes Métropole.

Le siège[modifier | modifier le code]

L'hôtel d'agglomération réalisé par Patrick Berger et Jacques Anziutti architectes[11] a été inauguré le . Il se situe dans les quartiers sud de Rennes, à l'angle du boulevard Clemenceau, de l'avenue Henri-Fréville et du boulevard de l'Yser.

Depuis le , la nouvelle adresse de la Communauté d'agglomération Rennes Métropole est au 4 avenue Henri-Fréville.

Les élus[modifier | modifier le code]

Le conseil métropolitain se compose de 112 conseillers[12], représentant chacune des communes membres et élus pour une durée de six ans.

Ils sont répartis comme suit[12] :

Nombre de conseillers Communes
49 Rennes
4 Bruz, Cesson-Sévigné
2 Acigné, Betton, Chantepie, Chartres-de-Bretagne, Gévezé, Laillé,
Mordelles, Noyal-Châtillon-sur-Seiche, Pacé, Le Rheu, Saint-Grégoire,
Saint-Jacques-de-la-Lande, Thorigné-Fouillard, Vern-sur-Seiche, Vezin-le-Coquet
1 (+1 suppléant) les 25 autres communes
Répartition des sièges de conseillers métropolitains par commune de Rennes métropole.

Présidence[modifier | modifier le code]

Nathalie Appéré, présidente de Rennes Métropole élue en juillet 2020.
Liste des présidents successifs
Période Identité Étiquette Qualité
District urbain
1970 1977 Henri Fréville[13] UCDP Maire de Rennes (1953-1977)
1977 1989 Michel Phlipponneau[14] PS 1er adjoint au maire de Rennes (1977-1989)
1989 2000 Edmond Hervé PS Maire de Rennes (1977-2008)
Communauté d'agglomération
2000 2008 Edmond Hervé PS Maire de Rennes (1977-2008)
2008 2014 Daniel Delaveau PS Maire de Rennes (2008-2014)
2014 2014 Emmanuel Couet[15] PS Maire de Saint-Jacques-de-la-Lande (2007-2020)
Métropole
2015 2020 Emmanuel Couet PS Maire de Saint-Jacques-de-la-Lande (2007-2020)
2020 En cours Nathalie Appéré[16] PS Maire de Rennes (depuis 2014)

Le Bureau[modifier | modifier le code]

Il comprend 35 membres, dont la présidente, 20 vice-présidents, cinq conseillers délégués et neuf conseillers.

Les compétences[modifier | modifier le code]

Les Champs libres, équipement culturel métropolitain.

Depuis 2015, dans le cadre de la loi MAPTAM, les plus importantes communautés d'agglomération (comme Rennes Métropole) ou communautés urbaines ont été transformées en métropole[17] ce qui leur permet d'obtenir de nouvelles compétences définies à l’article L. 5217-2 du code général des collectivités territoriales[18].

Rennes Métropole prend ainsi de nouvelles compétences auparavant dédiées aux communes, au département, à la région et à l’État.

  • équipements culturels (Les Champs libres — avec la bibliothèque de Rennes Métropole — et le musée de Bretagne) et sportifs ;
  • voiries et parcs de stationnement d’intérêt communautaire ;
  • collecte des déchets ménagers, collecte sélective et gestion des déchèteries (traitement et élimination des déchets) ;
  • établissement et exploitation d’infrastructures et de réseaux de communication électroniques d’intérêt communautaire ;
  • transports collectifs (schémas directeurs des transports et gestion du métro et du réseau de bus STAR) ;
  • accueil des gens du voyage ;
  • urbanisme et aménagement (programme local d’habitat).

Les compétences partagées :

  • développement économique.

Régime fiscal et budget[modifier | modifier le code]

Endettement[modifier | modifier le code]

Endettement de la communauté 2007-2014

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Encours de la dette
en milliers d'euros
107 149 85 224 83 885 84 509 99 560 101 727 101 750 120 223
annuité
en milliers d'euros
40 712 32 702 28 904 14 313 8 957 10 791 10 631 10 892
Encours de la dette
par habitant en euros
273 213 212 212 248 251 246 282
annuité
par habitant en euros
104 82 73 36 22 27 26 26
Sources des données : Ministère des finances[19]

Charges de personnel[modifier | modifier le code]

Charges de personnel de 2007-2014

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Charges de personnel
en milliers d'euros
19 609 20 545 21 512 32 240 46 204 49 553 50 054 51 084
Charges de personnel
par habitant en euros
50 51 54 81 115 122 121 120

Réalisations et projets[modifier | modifier le code]

Les transports en commun, le métro[modifier | modifier le code]

Bus et métro station Poterie.

Dans les années 1970, la commission Transport du District met en avant qu'il devient nécessaire d'harmoniser les transports au sein de l'agglomération : ainsi naît le syndicat intercommunal des transports collectifs de l'agglomération rennaise (SITCAR) en , composé d'élus représentant les communes membres et présidé par Jean Normand durant toute son existence[20].

Dès 1981, il unifie la tarification et agrandit considérablement le réseau tandis que le SITCAR s'agrandit d'une ou plusieurs communes quasiment chaque année, passant de 5 à 25 communes en 1991[20],[21]. Toutefois, ce fonctionnement fait que trois communes du District ne sont pas desservies car n'étant pas membre du SITCAR (Brécé, L'Hermitage et Noyal-sur-Vilaine) : ainsi, le District décide de reprendre la compétence au SITCAR qui disparaît le [21].

En 2001, Rennes Métropole se dote d‘un Plan de déplacements urbains (PDU), comme l’exige la Loi d’orientation des transports intérieurs. Ce PDU définit globalement l’organisation des transports, de la circulation et du stationnement dans l’agglomération, jusqu’en 2010.

L’enjeu pour l’agglomération rennaise est de répondre aux besoins futurs de déplacements. D’ici 2010, 40 000 nouveaux habitants sont attendus dans la seule agglomération, ce qui occasionnera 150 000 déplacements supplémentaires… La moitié de ces déplacements se font dans Rennes. Pour d’éviter l’asphyxie des voies de communication de la ville centre (et des voies respiratoires), il faut contenir la part des déplacements en voiture et favoriser la fréquentation des transports en commun.

Les déplacements à l’échelle du pays – en plein développement démographique – devront être pris en compte également. La coordination des réseaux de transports (STAR, trains TER et cars départementaux), déjà engagée avec la « carte Unipass » doit être poursuivie pour améliorer le passage de l’un à l’autre (la multimodalité).

Depuis mars 2002, le nouveau réseau STAR s’articule autour de la ligne « a » du métro sur l'axe Nord-Ouest/Sud-Est (circulant en totalité en site propre) et de l’axe urbain Est/Ouest (dont une large partie a été réservée au trafic de transport en commun pour offrir une fluidité importante, même en période de pointe) ; en effet, l'ensemble des autres lignes urbaines et périurbaines ainsi que le plan général de circulation a été réaménagé y compris dans les aires de stationnement près des stations de métro des quartiers périphériques. Le succès du nouveau réseau montre l’attente des usagers : les bus et le métro ont transporté, en 2002, 45 millions de voyageurs, contre 31 millions en 2001 avec les seuls bus.

Les prévisions démographiques du Pays de Rennes[22], montrent que, sur le long terme, ce réseau ne répondra pas seul à tous les besoins de transports collectifs. Afin de compléter cette offre, une étude est lancée en 2002[23] qui aboutit au projet de construction de ligne B. Celle-ci est inaugurée le , vingt ans après la ligne A.

Le nouveau PLH[modifier | modifier le code]

Vue de promeneurs sur une voie piétonne ombragée.
Le mail François Mitterrand, réaménagé en 2015.

Un premier Programme local de l'habitat (PLH)[24] est adopté par l’agglomération en 1995. En fonction des prévisions démographiques, sociologiques et économiques de l’époque, un objectif est alors fixé à 3 000 livraisons de logements par an. Depuis, la moyenne de livraison s’est établie à 3 130 logements par an, avec un gros effort de Rennes en faveur du logement étudiant (5 000 petits logements livrés en 1995). Le taux de logements sociaux livrés s’est établi autour de 20 %. Mais depuis 2002, le ralentissement des constructions est net : seuls 2 300 logements ont été livrés annuellement.

L'insuffisance de l'offre de logements alimente donc une forte augmentation du prix des logements, en location comme en accession.

L'Insee annonce des perspectives de croissance de 45 000 habitants nouveaux, qui chercheront à s'installer dans l'agglomération rennaise. Ils sont attirés par le cadre de vie, mais aussi l'activité économique (le taux de chômage de la zone d'emploi est inférieur à la moyenne nationale). Pour répondre à la demande des nouveaux arrivants, mais aussi pour maintenir l'attractivité économique de l'agglomération, il faut construire 4 500 logements par an. Pour cela, chaque commune s'engage dans le cadre du nouveau PLH (2005 à 2012) à produire 6 % du nombre de résidences principales de son territoire, et, dans le cadre du développement durable, afin de réduire la consommation d'espaces naturels, il est prévu des immeubles un peu plus haut, des lotissements un peu plus denses.

Cette nouvelle urbanisation permet en plus de se rapprocher au plus près des services : transports en commun et services de proximité. De nouvelles formes urbaines doivent être privilégiées. Chaque commune s'engage à produire :

  • 50 % minimum de logements collectifs ou semi-collectifs (une construction avec un seul étage composée de deux logements avec entrée indépendante et sans copropriété)
  • 20 % maximum de lots libres de plus de 350 m2
  • 30 % de petits lots (moins de 350 m2).

L'aménagement de la Courrouze (2006-2020)[modifier | modifier le code]

Extension de la ville avec le quartier de La Courrouze.

D’une superficie d’environ 140 ha, la zone d'aménagement concerté de la Courrouze est située à l’intérieur de la rocade, sur les communes de Rennes et de Saint-Jacques-de-la-Lande. Cet espace accueillait des installations militaires : le centre de sélection de l’Armée de Terre et des bâtiments industriels du GIAT. Avec la libération de ces terrains militaires, une occasion s’est présentée pour aménager un nouveau quartier et de le reconnecter à la ville. L’occasion aussi pour les habitants de découvrir un site jusque-là assez mystérieux.

Les villes de Rennes et de Saint-Jacques-de-la-Lande ont de longue date envisagé l’aménagement de cet espace. Rennes Métropole a repris le dossier le . Développement durable et mixité sociale autant que des formes urbaines sont les maîtres-mots de ce premier projet d’aménagement urbain communautaire. Le projet se développe sur une dizaine d’années et devrait compter à terme :

  • 89 hectares aménagés,
  • 40 hectares d'espaces verts,
  • 4 700 logements,
  • 10 000 habitants.

L'aménagement de Rive Ouest[modifier | modifier le code]

Ikéa dans la zone commerciale Rive Ouest, à Pacé.

Le long de la voie express quatre voies Rennes/Saint-Brieuc (RN 12), dans le prolongement du centre commercial Opéra à Pacé (et sa grande surface Cora), une zone de 70 hectares est destinée à l’activité économique. Ikéa y a ouvert le plus grand magasin de province en 2008.

Ce site, auparavant baptisé les Touches en raison des deux lieux-dits qu’il couvre : La Touche Papail et La Touche Durand a été renommé Rive Ouest. La zone d’activité a été déclarée d’intérêt communautaire en octobre 2000. Rennes Métropole s’apprête à en démarrer l’agencement, dans le cadre d'une ZAC.

L’Hôtel d'agglomération de Rennes Métropole[modifier | modifier le code]

Long de 100 mètres, ce bâtiment conçu par les architectes Patrick Berger et Jacques Anziutti est implanté à l’angle de la rue Henri-Fréville et du boulevard Clemenceau. Il est inauguré en 2007.

Agenda 21[modifier | modifier le code]

Confrontée à une forte demande de logements, à la hausse des prix du foncier et aux encombrements automobiles et la pollution qu’ils engendrent, Rennes Métropole interroge son modèle de développement actuel en ces termes : « Comment construire collectivement une agglomération du XXIe siècle profitable à tous ? ».

À l’heure de la révision des schémas directeurs et autres plans de développement, les élus intègrent dans les axes de développement de l’agglomération des principes de « développement durable » de l'agenda 21, dont la ligne directrice serait de « faire de la solidarité avec le futur un principe fondamental de nos actions », selon l’expression de Philippe Tourtelier, ancien vice-président chargé du dossier.

Crématorium[modifier | modifier le code]

Depuis 20 ans, la crémation se développe en France. À peine 1 % de la population y avait recours il y a quinze ans. Aujourd’hui, le taux de crémation a dépassé 30 % en France et atteint 17,5 % en Bretagne. Avec cinq crématoriums en Bretagne, dont un seul en Ille-et-Vilaine, l’offre est insuffisante.

Dans le département, il était temps d’apporter une alternative au seul site de Montfort-sur-Meu, en service depuis 1991, prévu à l’origine pour 400 crémations et qui en effectue plus de 1 000 par an, avec quelques difficultés et des temps d’attente douloureux pour les familles.

Après un temps de concertation avec les associations et les communes, un projet architectural a été choisi en janvier 2006. En 2009, le nouveau crématorium a été mis en service à Vern-sur-Seiche.

Logotype[modifier | modifier le code]

Logotype de Rennes District

Logotype de Rennes District jusqu'en 1999


Logotype de Rennes Métropole

Logotype de Rennes Métropole : « Métropole » (sans accent) et « Rennes » partageant le même R bleu.

La devise « Vivre en intelligence » figure en bas à gauche.


Logotype de Rennes Métropole (2022-)

Logotype de Rennes Métropole depuis 2022, R de Rennes stylisé, à la droite duquel est écrit en capitales « Rennes » puis en dessous « Métropole ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. 1970, Le District par ceux qui l'ont fait
  2. Arrêté préfectoral du 9 juillet 1970 portant constitution du District Urbain de l’Agglomération Rennaise
  3. Arrêté préfectoral du 31 décembre 1999 portant transformation du District Urbain de l’Agglomération Rennaise en communauté d’agglomération (Rennes Métropole)
  4. Pourquoi Noyal doit rester dans Rennes Métropole
  5. Décret no 2014-1602 du 23 décembre 2014 portant création de la métropole dénommée « Rennes Métropole »
  6. Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales, et notamment ses articles 12 à 19.
  7. Loi n° 2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles
  8. « Chiffres-clés du territoire de l'intercommunalité. », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  9. Les densités de population sont calculées automatiquement dans un SIG en utilisant la surface géométrique de la commune, avec un niveau de précision du contour de 5 m tel qu'il ressort de l'export du découpage administratif au niveau communal (contours des communes) issu d'OpenStreetMap, et non la superficie cadastrale définie par l'Insee, qui est une donnée purement administrative. Des différences de classe peuvent ainsi éventuellement apparaître pour les communes qui se situent en limite de franchissement de seuil de classe.
  10. « Population en historique depuis 1968 - Rennes Métropole (243500139). », sur Insee, (consulté le ).
  11. « Rennes s'offre un hôtel de métropole », sur les echos, .
  12. a b et c « Les élus métropolitains. », sur le site de la métropole (consulté le ).
  13. « Rennes - 35 : district urbain », sur ina.fr, (consulté le ).
  14. Archives de Rennes, « Le district urbain de l'agglomération rennaise - Notice historique succincte (1970-2012) », sur archives.rennes.fr, (consulté le ).
  15. « Agglomération de Rennes. Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole », Ouest-France, 24 avril 2014.
  16. « Nathalie Appéré élue présidente de Rennes métropole », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  17. « Qu'est-ce qu'une métropole ? », sur vie-publique.fr (consulté le ).
  18. Code général des collectivités territoriales, « Article L5217-2 », sur legifrance.fr (consulté le ).
  19. [1]
  20. a et b « 1980 : Le SITCAR organise les transports de l’agglomération » Accès libre, sur star.fr (consulté le ).
  21. a et b « 1992 : Le district prend la compétence transport » Accès libre, sur star.fr (consulté le ).
  22. Le Pays de Rennes est une structure créée en 2002 qui regroupe 67 communes et 419 559 habitants sur un territoire de 1 145 km²
  23. Source : Site officiel de Rennes Métropole
  24. Informations sur le PLH

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]