Renault Trucks

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Renault Trucks
logo de Renault Trucks
Logo Renault Trucks
illustration de Renault Trucks

Création 1894
Dates clés - 1955 : intégration de Saviem
- 1978 : fusion des marques Berliet et Saviem
- 2002 : création de Renault Véhicules Industriels, intégration dans le groupe Volvo et transformation en Renault Trucks[1]
- 2012 : retrait de Renault du capital
Fondateurs Marius Berliet (1866-1949)

Louis Renault (1877-1944)

Forme juridique SAS
Siège social Saint-Priest[2]
Drapeau de la France France
Direction Bruno Blin[3]
Actionnaires VolvoVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Construction automobile
Produits Camion
Société mère Drapeau de la Suède AB Volvo
Filiales Arquus
Effectif 7 554 en 2018 (effectif moyen annuel)
SIREN 954506077[4]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.renault-trucks.com

Chiffre d'affaires 4 855 000 000 € en 2018
Résultat net 76 000 000 € en 2018[5]
Société précédente Berliet et SaviemVoir et modifier les données sur Wikidata
Publicité Renault de 1928.

Renault Trucks est une société française qui développe, assemble et vend des véhicules industriels et utilitaires. Elle appartient au groupe suédois AB Volvo depuis 2001. Renault Trucks constitue la deuxième entreprise en taille du groupe Volvo, dont la dynamique de l’activité poids lourds repose sur le développement spécifique de 6 marques de référence sur le marché mondial : Renault Trucks, Volvo Trucks, Mack Trucks (pour le marché nord-américain), UD Trucks, Eicher et DongFeng.

Historique

Origine

Marius Berliet conçoit son premier moteur en 1894 et produit ses premiers camions en 1907 et 1909.

Louis Renault a fabriqué ses premiers camions, autocars et autobus en 1906[6].

Lancement

Le premier camion possède un moteur bicylindre d'1,9 litre (10 CV) et un poids total autorisé en charge d'une tonne (PTAC)[7].

En 1909, un modèle à 4 cylindres de 3 tonnes de PTC est lancé. Il s'ajoute un camion de 5 tonnes de PTC équipé de 4 cylindres de 6,1 litres[7]. La transmission se fait par chaîne et la boîte de vitesses a quatre rapports.

En 1910, l'entreprise produit son premier camion à cabine avancée avec un moteur à essence de 4 cylindres, d'une charge utile de 3 tonnes[7].

En 1914, 6 000 camions ont été produits[8].

Lors de la Première Guerre mondiale, la production chez Renault se concentra sur l'équipement militaires pour l'armée française. Au total, 9 230 véhicules ont été livrés durant le conflit.

En 1920, une nouvelle gamme de camion jusqu'à 7 tonnes de charge utile est inaugurée. Selon les habitudes de la marque, le radiateur est monté sur le tablier.

Camionnette Renault de 1926

En 1923, le type LH est le premier tracteur routier.

En 1925, la gamme se compose de camions de 2 à 7 tonnes, de camions à cabine avancée de 4 à 10 tonnes, de camions bennes de 1 à 10 tonnes, de camions de 2 à 5 tonnes, de tracteurs pour remorques de 5 à 10 tonnes, d'omnibus de 5 à 40 places et de camions à six roues jusqu'à 4 tonnes[8].

En 1929, Renault introduit un nouveau moteur Diesel 4 cylindres à injection directe de 7,25 litres.

En 1931, un autre moteur diesel de 10,5 litres à 6 cylindres et à injection directe est disponible.

Début 1932, apparition de la boîte de vitesses à cinq rapports sur le modèle VT.

Renault TN6

La même année, le célèbre bus parisien TN6 est lancé.

Pour les modèles 1933, le moteur avec soupapes en tête apparaît sur le modèle YF de moyen tonnage.

Période des autocars Renault-Scemia, produits de la coopération avec le carrossier de matériels pour les municipalités Scemia.

En 1937, Renault abandonne le marché des véhicules d'incendie à Delahaye[9].

Pour 1941, le modèle AGK de 5 tonnes de PTC est lancé.

En 1945, Renault est nationalisé et devient la Régie nationale des usines Renault. Le modèle R208 succède à l'ABF de 1937 et à l'AGK.

L'après Seconde Guerre mondiale

En 1950, le modèle R4140 « fainéant » remplace le R208.

Fin 1955, Latil, Renault, Somua (Société d'outillage mécanique et d'usinage d'artillerie) et Floirat, fusionnent pour créer Saviem-LRS puis Saviem (Société anonyme des véhicules industriels et équipements mécaniques), filiale de la Régie Renault.

Renault gamme G

En 1980, le nom Renault réapparaît. En effet, après le rachat de Berliet en 1975, Berliet et Saviem fusionnent en octobre 1978 pour créer l'unique constructeur français de poids-lourds Renault Véhicules Industriels. Renault renomme tous les modèles le 24 avril 1980[10].

La gamme de moyens porteurs JK (anciennement Saviem) de 6 à 7,5 tonnes de charge utile possède un moteur 4 cylindres diesel de 3,59 litres et les camions de la gamme G (anciennement Berliet) sont équipés d'un moteur diesel 6 cylindres de 9,8 litres.

L'autobus PR180 articulé est lancé.

En 1982, lancement du camion tactique TRM 2000.

En 1983, Renault Véhicules Industriels rachète les camions Dodge en Grande-Bretagne et Barreirros-Dodge en Espagne. Apparition de l'autocar de grand tourisme FR1 qui devient Illiade en 1996.

Renault Midliner

En 1985, Yves Barrat devient -avec Noël Crozier- le premier champion d'Europe français de courses de camions avec la marque (en Classe C).

En 1986, les modèles S (ex-gamme J) deviennent S Midliner et la gamme Berliet GBH est renommée Renault CBH.

En 1988, premières livraisons de l'autobus R312 et premiers freins à disques sur le R420.

En 1990, échange d'actions entre Renault Véhicules Industriels et camions Volvo. Aux États-Unis, Renault Véhicules Industriels prend le contrôle de Mack Trucks à la suite d'une prise de participation en 1979.

Renault Magnum de 1998

La marque introduit l'AE qui est un camion pour les transports internationaux avec un moteur Mack à 8 cylindres en V. L'AE est aussi distribué en Australie sous le nom de Mack mais avec le moteur diesel Cummins Signature de 15 litres et de 565 chevaux.

En 1991, lancement de l'autocar mixte Tracer qui succède au S45.

En 1992, la gamme G s'appelle Renault Manager ; la gamme R, Major ; et la gamme AE, Magnum. Renault Véhicules Industriels devient Renault V.I.

Au sommet de la gamme chantier, le Maxter G340 ti d'un poids de PTAC de 26 tonnes est équipé d'un moteur diesel 6 cylindres MIDR 06.20.45 de 9,8 litres et de 338 chevaux avec un turbocompresseur à air refroidi, d'une boîte de vitesses à 9 rapports et de freins à air comprimé avec ABS et ASR en option. En configuration 6x4 ou 8x4, les blocages de différentiel inter-roues et inter-ponts sont en série.

Renault Premium Route

En 1993, au sommet de la gamme M, le M230 possède un moteur diesel 6 cylindres MIDR 06.02.26 avec un turbocompresseur à air refroidi de 6,18 litres et 226 chevaux, un empattement de 10,18 mètres et une suspension pneumatique. Il existe un porteur de 15,7 tonnes de PTAC et un tracteur de 35 tonnes de PTRA.

En novembre, prise de participation dans les autocars tchèques Karosa.

En 1995, l'autobus Agora succède au R312.

À partir du G300 ti, la marque fournit un véhicule d'incendie modifié en configuration de 6x4 avec des roues pouvant aller sur les rails de chemin de fer. Il est en service pour les interventions d'urgence dans le Severn Rail Tunnel près de Bristol[11].

En 1996, le Premium Route en juin et le Premium Distribution en décembre remplacent le Major et le Manager.

En 1997, coopération avec Sisu pour la fabrication et la distribution de tracteurs à usages sévères.

En juillet, le Kerax (gamme chantier) remplace le Maxter.

En 1998, Patrick Faure, fils d'Edgar Faure, devient PDG ; il le sera jusqu'en 2001.

En 1999, le Mascott remplace la gamme B. En octobre, lancement de l'autocar mixte Ares.

En association avec Fiat-Iveco, création d'Irisbus, regroupement des activités autocars-autobus de Renault V.I. et de la branche européenne Bus d'Iveco.

Renault Midlum

Début 2000, le camion de distribution urbaine Midlum (7,5 à 18 tonnes de PTAC) remplace le Midliner. La cabine est montée sur le DAF LF.

Début 2001, Renault cède 100 % de Renault V.I. au groupe Volvo (camions ; engins de chantier ; moteurs marins et industriels) et prend en échange une participation de 21,6 % du constructeur suédois, dont le français devient l'actionnaire principal et bloquant. Renault V.I. cède également à Fiat toute sa participation dans Irisbus. À partir d'octobre, les autobus et les autocars Renault portent la marque Irisbus.

Le 6 février 2002[8], Renault V.I. prend la dénomination commerciale internationale Renault Trucks.

Lancement du camion tout chemin Premium Lander en 2003, du camion à capot Sherpa et du camion à cabine surbaissée Puncher en 2004. Le prototype Radiance est présenté, puis, en 2007, le camion compact Maxity est lancé.

Mi-2009, le tracteur Premium Route Optifuel est livré avec un moteur Euro V, une boîte robotisée Optidriver +, une formation à la conduite rationnelle et un logiciel Infomax pour recueillir et analyser les consommations[12].

Aujourd'hui

Renault Trucks T High

À l'automne 2010, le groupe automobile Renault annonce la vente de 14,9 % du capital de Volvo AB, conservant 6,8 % du capital et 17,5 % des droits de vote de Volvo AB.

Au printemps 2011, l'Access à cabine surbaissée fabriqué par Dennis Eagle remplace le Puncher. Au second semestre, le Maxity électrique est commercialisé et le Premium Distribution hybride diesel-électrique est éprouvé en conditions réelles d'exploitation.

Fin 2012, Renault annonce qu'il vend la part des actions qu'il détient dans Volvo AB [13].

En 2013, Renault Trucks renouvelle l'ensemble de sa ligne de produits et dévoile la gamme D (distribution), la gamme C (construction), la gamme K (construction lourde) et la gamme T (longue distance). Ces nouveaux modèles ont un design inédit et sont équipés d'un moteur Euro VI.

En 2018, Renault Trucks lance un véhicule 100 % électrique, le Renault master Z.E., et annonce la commercialisation fin 2019 des Renault Trucks D Z.E. et Renault Trucks D Wide Z.E., soit une gamme complète de 3,1 à 26 tonnes[14]. Les premiers camions Renault électriques sortent de production en mars 2020, après leur conception dans l'usine Renault Trucks de Blainville. Ils sont équipés de quatre batteries situées sur le côté du camion.

Organisation du groupe Renault Trucks

Gouvernance

Répartition du capital

Implantations

Sites industriels français :

  • Vénissieux : assemblage des moteurs 5, 8, 9 et 11 litres, emboutissage et magasin pièces de rechange.
  • Saint-Priest : direction générale, directions commerciales, APV, 24/7, design et R&D, centre de formation, assemblage de ponts et d'essieux
  • Bourg-en-Bresse : assemblage des camions Renault Trucks T, K, C, activité CKD de ces véhicules, reconditionnement
  • Blainville : production des cabines de la gamme Distribution

Activités et résultats

Données chiffrées

Identité visuelle

Le Logo de 1959/1960 apparu sur l'Estafette était visible aussi sur certains camions de la Gamme SM.

Le Losange Vasarely est apparu a l'hiver 1972/1973 à la suite d'un procès avec la société Kent qui accusa Renault de plagiat[15].

Renault Trucks D Z.E.

Le Losange actuel existe depuis 1992 mais n'avait pas le lettrage Renault Trucks en dessous[16].

Renault Trucks C

Les véhicules

Gamme actuelle

Anciens modèles

Notes et références

  1. http://www.renault-trucks.fr/histoire-kh2/
  2. http://corporate.renault-trucks.com/fr/mentions-legales/
  3. Alain-Gabriel Verdevoye, « Les usines des camions Renault Trucks souffrent fortement de la crise », (consulté le )
  4. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  5. https://www.societe.com/societe/renault-trucks-954506077.html
  6. Renault magazine du centenaire, octobre 1998.
  7. a b et c Denis Miller, The illustrated encyclopedia of trucks and buses, Hamlyn Publishing Group Ltd.
  8. a b et c Patricia Kapferer et Tristan Gaston-Breton, Renault Trucks, une autre idée du camion, Le cherche midi éditeur.
  9. Jacques Dorizon, François Peigney et Jean-Pierre Dauliac, Delahaye. Le Grand Livre, éditions E.P.A.
  10. Nicolas Tellier, La fabuleuse aventure du S45, Massin éditeur.
  11. Neil Wallington, L'Encyclopédie mondiale des camions de pompier, éditions Manisse.
  12. L'Officiel des Transporteurs, n°2512-2513, 17 juillet 2009
  13. Le Figaro, 14 décembre 2012.
  14. [1]
  15. L'Usine Nouvelle, « [Industry Story] La figure du père - Le mariage entre Renault et des Franco-Hongrois - Industry Story », (consulté le )
  16. « Renault et ses emblèmes : l’épopée d’un logo mondialement célèbre », sur fr.renaultclassic.com (consulté le )

Bibliographie

  • Patricia Kapferer et Tristan Gaston-Breton, Renault Trucks. Une autre idée du camion, le Cherche-Midi éditeur, 2005 (ISBN 2-74910-447-5)
  • L'atlas des camions français, éditions Atlas, 2007 (ISBN 978-2-7234-5924-2)
  • Peter J. Davies, L'Encyclopédie mondiale des camions, Genève, Manise, éditions Minerva, 2003 (ISBN 2-84198-214-9)

Annexes

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Articles connexes

Liens externes