Renée Balibar

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Renée Balibar
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Renée CharleuxVoir et modifier les données sur Wikidata
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A travaillé pour
Université de Tours (-)
Lycée Balzac (-)Voir et modifier les données sur Wikidata

Renée Balibar, née le au Creusot et morte le à Lannion[1], est une linguiste française, spécialiste de l'histoire de la langue française et du colinguisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Renée Charleux naît en 1915 dans un milieu modeste installé dans la ville industrielle du Creusot : sa mère Marie Bournisien travaille aux PTT et son père Louis est ouvrier métallurgiste[2]. Celui-ci est tué au combat à Wisembach en , faisant de Renée une pupille de la Nation. Bonne élève, elle fait ses études au lycée de jeunes filles parisien réputé Fénelon, puis entre en première supérieure au lycée Henri-IV[2]. En 1935, elle réussit le concours littéraire de l'École normale supérieure, devenant l'une des 41 femmes admises dans cette grande école avant que le concours n'en soit interdit aux femmes sous le régime de Vichy[2].

De ses années d'école, elle dira près de 60 ans plus tard : « Les jeunes filles y étaient acceptées en surnombre, nous n'existions pas (...). Il y avait réellement un régime d'apartheid. On ne portait pas le voile, mais on était vraiment exclues du manger, du boire et même du voir[3]. » Elle y rencontre néanmoins l'élève de la section scientifique Jean Balibar, qu'elle épouse en [2]. En 1940, elle réussit l'agrégation de lettres, alors qu'elle enseignait déjà depuis un an à Auxerre. Elle est ensuite en poste à Clermont-Ferrand (1942-1944), Lyon (1944-1946) puis au lycée Balzac de Tours (1946-1962)[2]. Elle a plusieurs enfants, dont Étienne en 1942 et Sébastien en 1947.

À partir de 1962, elle enseigne la littérature française comme maître-assistant au Collège littéraire universitaire de Tours, intégré à la nouvelle université François-Rabelais en 1971[2]. Ses recherches portent sur l'histoire de la langue française et le colinguisme[2]. Elle prend sa retraite de l'enseignement en 1975 tout en continuant à publier plusieurs ouvrages sur ses thèmes de prédilection, notamment deux volumes de la collection Que sais-je ? en 1991 et 1993[2]. Elle meurt en 1998 en Bretagne, deux mois avant son mari[2].

Publications[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Étienne Balibar, « Notices sur les camarades décédés : Charleux », Recueil annuel de l'Association amicale de secours des anciens élèves de l'École normale supérieure,‎ , p. 68.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i Balibar 1999.
  3. Nicolas Weill, « Itinéraires », Le Monde,‎ (lire en ligne).