René de La Porte

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René de La Porte
Fonction
Maire
Biographie
Décès
Activité

René de la Porte, fils du second mariage de Jean de la Porte avec Marie Cazet, juge civil et maire perpétuel de Laval (1683), mort le à Laval. Il est membre d'une des riches et notables familles de Laval : la Famille de La Porte.

Biographie[modifier | modifier le code]

Capitaine de la ville et du château, il a mérité cet éloge de René Pichot de la Graverie[1] : « Pendant vingt-deux ans que dura son gouvernement, il donna des preuves éclatantes d'un jugement profond et solide, d'une droiture à l'épreuve de toute prévention, d'un désintéressement parfait, d'une régularité de mœurs qui ne se démentit jamais ; il concourut à procurer le règlement de la manufacture des toiles de l'année 1688, l'établissement de l'hôpital général, dont il fut le premier directeur, et l'arrêt du Parlement contre les juges consuls d'Angers du 17 août 1697. »

La première pierre de l'église de Saint-Charles-la-Forêt fut posée dans le nom du Charles Belgique Hollande de La Trémoille par René de la Porte, juge ordinaire de Laval. Elle est consacrée sous le vocable de saint Charles Borromée, patron du fondateur, le jour même de la fête du saint, . Cette église a été reconstruite en 1842[2].

Un jeune Maure de Guinée qu'il avait à son service et qu'il tint sur les fonts, fut inhumé à Saint-Tugal de Laval en 1695[3].

René de la Porte meurt à la fin de 1706, après avoir rempli les fonctions de juge civil et maire depuis la division des offices, pendant 23 ans. Sa dépouille mortelle reçoit de grands honneurs. Comme officier du seigneur de Laval, il doit être inhumé par le chapitre de Saint-Tugal de Laval. Une messe de Requiem est en effet d'abord chantée dans la Collégiale Saint-Tugal de Laval, le corps présent. Le clergé de la Trinité et celui de Saint-Vénérand y assistent. La bière fut ensuite portée à la Trinité, où une seconde messe fut célébrée, puis à Saint-Vénérand, dont le prieur en chanta une troisième. Toute la ville pria ainsi pour celui qui l'avait si long-temps administrée. Il a pour successeur René Hardy de Lévaré.

Famille[modifier | modifier le code]

Une de ses sœurs, Marie-Angélique, avait épousé le Louis-Joseph de Montecler, gouverneur de Laval en 1672.

De Charlotte Greffin, de Saint-Malo, il laissait :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Plaidoyers, p. 920
  2. On releva dans les fondations l'inscription suivante: Angularem lapidem banc Ecclesise Sancti Caroli de Sylva celtissimus et potentissimus princeps Carolus de la Trémoille, princeps de Tarente et de Talmond, dus de Thouars et de Loudun, cornes de Laval, de Montfort, de Guines, de Jonvelles, de Taillebonrg et de Benon, baron de Vitré, de Mauléon, de Berrie et de Didone, vice-crnes de Hennes, de Baies, de Marcelly, marchio d'Espinay, Par Francise, poni curavit cum post excisa stabula alta ferarum templo presbyterioque coustructis et spatiis antiquae sylva; sua: de Bouère in censum concessis fundavit hanc parochiam. Anno Domini 1684 Nobilis DD. Renatus de la Porte, ordinarius urbis Lavallensis judex vices gessit.
  3. Le quatriesme jour de janvier mil six cent quatre-vingt quinze a esté enterré au simetiere de la parroisse de l'insigne église collegiale de Saint Tugal de Laval René Henry, More de Guinée, garçon servant de noble Mre René de la Porte escuyer seigneur du Manoir juge ordinaire et maire perpetuel du comté dudit Laval, ledit More decedé du jour précédent, et ce en presence de : (Signatures : ) J. Monsimet, P. Roullin, Ambroise Piau, pretre ind., G. Le Clerc pretre curé.
  4. Elle nomma une des sept cloches de l'église de Saint-Vénérand de Laval, bénites en 1708 (Epigraphie de la Mayenne, t. II, p. 204.

Source[modifier | modifier le code]

« René de La Porte », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)