Hermann-Paul

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Hermann-Paul
Autoportrait, vers 1920.
Naissance
Décès
Nom de naissance
René Georges Hermann Paul
Pseudonyme
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Nationalité
Activité
Formation
Maître
Lieu de travail
Conjoint
Vue de la sépulture.

René Georges Hermann Paul, dit Hermann-Paul, né à Paris 7e le [1] et mort aux Saintes-Maries-de-la-Mer le , est un peintre et illustrateur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

René Georges Hermann Paul naît dans le 7e arrondissement de Paris le [2].

Il fait son apprentissage à l'École des arts décoratifs de Paris et à l'Académie Julian[3].
Ses professeurs sont Henry Lerolle et Gustave Colin[4].

Il sympathise avec les thèses révolutionnaires et anarchiste et offre des illustrations à l'Album du Père Peinard d'Émile Pouget pour 1898 et aux périodiques libertaires, La Feuille de Zo d’Axa (1898), Les Temps nouveaux (1904-1914), l’Almanach de la Question sociale (1902), La Guerre sociale (à partir de 1906). Il mène campagne contre les antisémites pendant l'affaire Dreyfus[5], notamment en fournissant des dessins au Sifflet. Il est l'un des douze illustrateurs de l' Hommage des artistes à Picquart (1899).

Il fut un collaborateur assidu du Sourire (1899-1914), de L'Assiette au beurre (1901-1912) et du Courrier français illustré.

A la fin de sa vie Hermann-Paul se rapprocha de l'extrême-droite et fut de 1930 à 1940 un des principaux dessinateurs de Je suis Partout[6].

Après avoir hésité entre différents lieux de séjour, il décide de passer la fin de sa vie loin de Paris et s'installe aux Saintes-Maries-de-la-Mer, où il acquiert une maison au 6 de la rue Victor-Hugo. Son ascendance provençale explique sans doute son attirance pour la Camargue où il compte Joseph d'Arbaud et Folco de Baroncelli-Javon au nombre de ses amis. Il devient l'un des meilleurs peintres et illustrateurs de cette région[7].

À la demande du marquis Folco de Baroncelli-Javon, c'est lui qui a créé la Croix de Camargue ou croix Gardiane en 1924, unissant dans un même insigne les symboles des trois vertus théologales : la Foi, l'Espérance et la Charité[8].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Hermann-Paul crée la première représentation de la croix camarguaise, à la demande du Marquis de Baroncelli[9].

Son œuvre gravé est considérable[réf. nécessaire].

Sa collaboration aux périodiques anarchistes a été très active. Elle était d'autant plus militante qu'elle lui demandait un grand effort ainsi qu'en témoigne cette lettre à Jean Grave (, sans date) :

« Je vous prie : réclamez, ou demandez-moi lorsque vous jugerez que l'actualité se prête à ma collaboration, car le dessin « quand vous en aurez l'idée » cadre mal avec mes habitudes d'esprit et de travail. On me l'a souvent demandé et jusqu'à présent je ne l'ai jamais fait. C'est pour moi une chose trop grave qu'un dessin pour que je n'aie pas besoin d'y penser d'avance et de m'y consacrer à l'exclusion de toute autre occupation : cela n'est donc jamais venu en surplus, en extra ; il faut que je me réserve une bonne journée à cela. Ceci, simplement pour que vous ne craigniez pas de réclamer ! »

— Correspondance, fonds Jean Grave, déposée à l'Institut français d'histoire sociale.

Illustrations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 7/1831/1864 (consulté le 15 août 2012)
  2. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 7/1831/1864 (consulté le 15 août 2012).
  3. Académie Julian liste des professeurs et élèves.
  4. Marcus Osterwalder (dir.), Dictionnaire des illustrateurs, 1800-1914, Éditions Ides et Calendes, 1989, p. 496-497.
  5. Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : Hermann-Paul.
  6. Epstein, Simon., Les dreyfusards sous l'Occupation, Albin Michel, (ISBN 2-226-12225-7 et 978-2-226-12225-4, OCLC 406974685, lire en ligne)
  7. Herman Paul, Le concepteur de la Croix de Camargue, sur le site de Renaissance saintoise, 26 avril 2011.
  8. Estelle Rouquette, « La Croix du Pont du Mort dite "Croix de Camargue" ou "Croix gardiane" », Encyclopédie de la Camargue sous la dir. de G. Barruol, J. Blondel et. al.- Paris: Buschet-Chastel,‎
  9. Jean Pierre Cassely, Provence insolite et secrète, p. 181.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Raymond Geiger, Hermann-Paul, Paris, Henry Babou, 1929.
  • Marcus Osterwalder (dir.), Dictionnaire des illustrateurs, 1800-1914, Éditions Ides et Calendes, 1989.
  • Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : notice biographique.
  • Collectif, Les maîtres humoristes, les meilleurs dessins, les meilleures légendes, quatre numéros de la revue reliés ensemble : Hermann-Paul, Francisque Poulbot, Benjamin Rabier, René Préjelan, Société d'édition et de publications, Librairie Félix Juven, Paris, 1907.
  • Philippe Le Stum, La gravure sur bois en Bretagne, 1850-2000, Spézet, Coop Breizh, , 319 p. (ISBN 9782843468216)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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