Refuge de Tuquerouye

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Refuge de Tuquerouye
Illustration du refuge.
Félix Régnault et Henri Passet au refuge en 1892.
Altitude 2 660 ou 2 668 m[1],[2]
Massif Massif du Mont-Perdu (Pyrénées)
Pays Drapeau de la France France
Drapeau de l'Espagne Espagne
Région
Communauté autonome
Occitanie
Aragon
Département
Province
Hautes-Pyrénées
Huesca
Inauguration 5 août 1890
Propriétaire CAF de Lourdes
Capacité 12 couchages
Coordonnées géographiques 42° 41′ 51″ nord, 0° 02′ 24″ est[1],[2]
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
Refuge de Tuquerouye
Géolocalisation sur la carte : province de Huesca
(Voir situation sur carte : province de Huesca)
Refuge de Tuquerouye
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
(Voir situation sur carte : Hautes-Pyrénées)
Refuge de Tuquerouye
Refuge de montagne

Le refuge de Tuquerouye ou refuge Lourde-Rocheblave est un refuge de montagne situé à 2 660 ou 2 668 m d’altitude dans le pays Toy, dépendant administrativement de la commune de Gavarnie-Gèdre dans le département des Hautes-Pyrénées en région Occitanie.

Toponymie[modifier | modifier le code]

En occitan, tuque rouya signifie le « piton rougeâtre »[3].

Géographie[modifier | modifier le code]

Il est situé à la brèche de Tuquerouye (2 660 ou 2 668 m), face au mont Perdu, dans la zone centrale du parc national des Pyrénées sur la frontière espagnole au sud de la vallée d'Estaubé.

Histoire[modifier | modifier le code]

Refuge et statue de la Vierge.

C'est le plus ancien et le plus élevé des refuges pyrénéens.

Le refuge de Tuquerouye a été conçu par Léonce Lourde-Rocheblave, un pyrénéiste bordelais. Le principe de construction est celui appelé ogival, lié à l'intégration dans le paysage, la plus grande résistance possible dans les conditions difficiles de la haute montagne, et les conditions techniques de construction, pour laquelle il faut éviter au maximum de transporter des matériaux extérieurs. Il s'agit donc d'une construction massive, en pierres prises sur place, formant une voûte en berceau brisé. Il y a peu d'ouvertures, l'essentiel étant de fournir un abri solide et facile à chauffer. Lourde-Rocheblave passa un accord avec l'entrepreneur Fournou, de Gavarnie. Les matériaux nécessaires furent montés jusqu'au pied du couloir de Tuquerouye par des mulets, puis hissés jusqu'à la brêche par des guides de Gavarnie. L'édifice fut inauguré le 5 août 1890.

Quelques jours plus tard, le 11 août, le guide François Bernat-Salles montait sur son dos, depuis Gavarnie, la statue de la Vierge de 75 kilos qui allait être placée au-dessus du refuge.

En 1927, l'architecte Touzin agrandit le refuge, en construisant simplement un bâtiment identique au premier. Le refuge a été rénové en 1999, la toiture refaite en 2005.

Une plaque scellée dans la paroi de la brêche rappelle la mémoire de Louis Robach (1871-1959), qui monta 43 fois au mont Perdu.

Services et accès[modifier | modifier le code]

Le refuge de Tuquerouye.

Le refuge n'est pas gardé. Il offre douze places permanentes, des couvertures et matelas, un poêle polycombustible. Il est placé sous l'administration du CAF de Lourdes.

L'accès se fait depuis la France, de Gavarnie par les Espuguettes et la hourquette d'Alans ; de Gèdre et Héas, par le barrage des Gloriettes et le cirque d'Estaubé. Il faut ensuite remonter le couloir de Tuquerouye, 300 mètres de neige (ou d'éboulis l'été) à forte inclinaison, nécessitant l'usage de crampons et une bonne technique.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gérard Raynaud, Tuquerouye, balcon du Mont-Perdu, éditions Monhélios, 2015.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. a et b Refuge de Tuquerouye sur l'IGN espagnol.
  3. Marcellin Bérot, La vie des hommes de la montagne dans les Pyrénées racontée par la toponymie, Centre régional des lettres de Midi-Pyrénées, Milan, parc national des Pyrénées, 1998 (ISBN 2841137368)