Raymond Quinsac Monvoisin

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Raymond Quinsac Monvoisin
Raymond Quinsac Monvoisin, Autoportrait,
Buenos Aires, musée national des Beaux-Arts.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Raymond Auguste Quinsac Monvoisin
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité
Conjoint
Domenica Monvoisin (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Maître
Élève
Genre artistique
Distinction

Raymond Quinsac Monvoisin né le à Bordeaux et mort le à Boulogne-sur-Seine[1] est un peintre français.

Actif en France et au Chili, il est connu pour ses portraits et ses scènes historiques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Bien qu'il ait entamé une carrière dans l'armée, sur l'indication de son père, Raymond Auguste Quinsac Monvoisin choisit, en 1808, de se consacrer pleinement à la peinture. Il quitte Bordeaux pour se rendre à Paris où il est employé à l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin, avec qui il travaille sur des thèmes mythologiques dans un style néoclassique, qui attiraient toute l'attention des artistes et des savants de l'époque. Il étudie à l'école des beaux-arts de Versailles.

Un peintre romantique[modifier | modifier le code]

Son travail lui vaut bientôt le soutien de la critique. Ses œuvres connaissent alors un réel succès commercial. Il est employé par les commerçants, les banquiers et les autres membres de la nouvelle bourgeoisie émergente. Il débute au Salon du Louvre de 1819.

Influencé par la peinture romantique de son temps, il peint, entre autres, une représentation de la mort du poète Nicolas Gilbert à l'Hôtel-Dieu de Paris[2] (huile sur toile, Paris, musée de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris). En 1837, il réalise Le 9 thermidor, un tableau en grisaille illustrant la chute de Robespierre (Vizille, musée de la Révolution française).

Carrière chilienne[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu la reconnaissance du Tout-Paris, il se rend en Italie où il obtient une bourse pour étudier à l'Académie de France à Rome, sise à la villa Médicis.

Intéressé par les possibilités qu'offrent les États nouvellement indépendants d'Amérique du Sud, Monvoisin se rend en Argentine et, de là, au Chili. Il y reçoit une invitation officielle du gouvernement chilien pour diriger l'Académie des beaux-arts de Santiago (en) qui a été officiellement fondée le . Il arrive à Santiago désargenté. Précédé par sa gloire, il est présenté aux familles en vue ; il acquiert une réputation de portraitiste à succès. Ses œuvres ont eu une influence décisive dans la nouvelle société chilienne, qui a acquis les inclinations de la mode européenne, en particulier française.

Il consacre ses efforts à de nombreuses activités différentes au cours de son séjour au Chili. Il voyage à travers le pays, investit dans les mines, et crée un élevage (hacienda).

Ses premières années comme professeur de dessin à Paris, où il eut entre autres comme élève Charles Carey, l'aident à former des artistes tels que Francisco Mandiola, Procesa Sarmiento (es), et la peintre française Clara Filleul, avec laquelle il fut un moteur de l'art pictural au Chili et en Argentine[réf. nécessaire].

Un adepte du spiritisme[modifier | modifier le code]

Dans « Entretiens d'outre-tombe » un article publié dans La Revue Spirite de , l'abbé Laverdet écrit : « M. Monvoisin, l'éminent peintre d'histoire, spirite fervent, ayant désiré avoir de lui quelques paroles d'outre-tombe, nous pria de le faire évoquer. La communication qu'il a donnée ayant, pour son ami et pour son frère, un cachet incontestable d'identité, nous accédons au désir exprimé par ces deux messieurs en la publiant, et cela d'autant plus volontiers qu'elle est instructive à plus d'un égard[3]. »

Raymond Quinsac Monvoisin revient en France en 1858, mais sa renommée avait disparu. Il meurt dans la pauvreté le , à Boulogne-sur-Seine[4].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Argentine[modifier | modifier le code]

Brésil[modifier | modifier le code]

Chili[modifier | modifier le code]

  • Conception, Maison de l'Art :
    • Portrait de la mère de Ramírez Rosales, entre 1843 et 1858 ;
    • Sainte Cécile, avant 1870.
  • Santiago du Chili :
    • Banque centrale du Chili : Portrait de don Mariano Egan, 1827.
    • Casa Central (en), presbytère : Portrait de don Andrés Bello, entre 1843 et 1858.
    • musée national des Beaux-Arts :
      • Portrait du général Manuel Bulnes Prieto, 1843 ;
      • Adelaida Corradi de Pantanelli como Norma, 1845 ;
      • Portrait de l'évêque Diego Antonio de Elizondo y Prado, 1851 ;
      • La Capture de Caupolicán, 1854 ;
      • Portrait de Rafael Maroto et de Margarita Borgoño.
    • palais Cousiño :
      • Éloïse sur la tombe d'Abélard, avant 1843 ;
      • Charlotte Corday (Palais Cousiño), avant 1870.
  • Viña del Mar, Palacio Vergara :
    • Jeanne d'Arc (avant 1843)
    • Doña Dolores Pérez Álvarez (entre 1843 et 1858)

France[modifier | modifier le code]

Pologne[modifier | modifier le code]

Localisation inconnue[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Instituto Cultural de las Condes, Precursores extranjeros en la pintura chilena, Santiago du Chili, .

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]