Raymond Marcillac

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Raymond Marcillac
Raymond Marcillac en 1947. Photo d'identité.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Raymond Théophile Marcel Marcillac
Nationalité
Activités
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Distinction

Raymond Marcillac, né le à Levallois-Perret et mort le à Paris[1], est un journaliste et présentateur de journal télévisé français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ses parents, originaires de l'Aveyron, sont commerçants à Paris[2]. Il fait ses études secondaires à Sainte-Croix de Neuilly. Il pratique l'athlétisme au Stade français, discipline qui lui offre la possibilité de porter à cinq reprises les couleurs de la sélection française. Licencié au Stade français, il a été recordman de France scolaire du 300 mètres, champion de Paris scolaire du 400 mètres, champion de France scolaire du 400 mètres, troisième du championnat de Paris seniors de la distance (et déjà deux fois international en 1937), vice-champion de France 1938 puis champion de France du 400 m en 1939 (meilleurs temps sur 400 mètres 49 s 5/10)[3].

Il entre à l'École de l'air d'Avord dont il sort 6ème sur 130 avec le grade de sous-lieutenant[2]. Il participe à la guerre en 1939-1940, puis pendant l'occupation, il met les possibilités de déplacement de son métier au service de la résistance française et constitue avec Michel Droit, Jean-François Brisson et trois autres personnes une équipe qui à la Libération prend possession des studios de la rue de l'Université[2]. Maurice Schumann, l'intègre dans son équipe à la Radiodiffusion française où il fait d'abord le bulletin de la radio, puis est correspondant de guerre sur le front de Colmar et Strasbourg[2]. C'est lui qui suit l'arrivée du général de Gaulle à l'hôtel de ville de Paris le . Il crée à la R.T.F. l'émission Sport et Jeunesse diffusée à la radio le dimanche. En 1949, il est nommé directeur adjoint des reportages[2].

Il entre à la télévision en 1957 où pendant six mois il fait partie de l'équipe du Journal Télévisé, jusqu'à sa nomination le , au poste de directeur des émissions sportives. il crée Sports-Jeunesse[2], puis Télé Dimanche en janvier 1959, ancêtre des grandes émissions dominicales en France, alliant sports et chansons. Il y reçoit des personnalités comme Jacques Anquetil et Raymond Kopa. L'émission comporte un télécrochet Le Jeu de la chance, qui donnera leur chance à Mireille Mathieu, Georgette Lemaire et Thierry Le Luron, six fois victorieux en interprétant des airs d'opérettes, et où il fit sa première imitation politique, celle de Jacques Chaban-Delmas. La même année, il commence à présenter le journal télévisé, pour une durée de 4 ans.

Il joue son propre rôle de reporter de télévision dans le film Rue des prairies (1959).

En 1960, il reçoit le prix Henri Desgrange de l'Académie des sports.

En 1961 il lance, avec Jacques Goddet, fondateur du quotidien L'Équipe, l'émission Les Coulisses de l'exploit. Ce magazine, composé de reportages, restera à l'antenne durant une décennie. Il est directeur de l'information de la première chaîne de l'O.R.T.F. d'avril 1963 à 1965. C'est durant cette période qu'il renvoie de Télé Dimanche la speakerine Noële Noblecourt, officiellement pour manque de professionnalisme. Celle-ci l'a accusé en 1995 de l'avoir fait en réalité parce qu'elle refusait de céder à ses avances[4],[5]. Puis il a la charge de préparer la couverture médiatique des Jeux olympiques d'hiver de 1968 à Grenoble.

Il est engagé publiquement en politique du côté gaulliste (RPF, puis UNR) et est candidat à plusieurs élections sous cette étiquette[6].

Après les événements de mai 1968, il retrouve un poste élevé à la télévision, considéré comme indéboulonnable, ainsi c'est à la stupéfaction générale qu'il est licencié de la télévision en 1972, sous le motif de publicité clandestine. Il se défendra toujours de ces accusations, affirmant que cela «… participait d'un règlement de comptes, car il n'y a jamais rien eu dans les dossiers ». Il s'en est expliqué dans un livre intitulé À vous, Cognacq-Jay ! les dessous de la radio et de la télévision. Il sera également l'auteur d'autres livres, dont Chronique de la télévision.

En 1981, il est directeur des programmes de Radio Montmartre à ses débuts, lors de l'éclosion des radios libres.

Il a deux filles : Laurence et Béatrice, qui joue dans la mini-série Les Galapiats (1969).

Raymond Marcillac a été franc-maçon[7]. C'était un passionné de grande musique, de chansons, et de jazz[réf. souhaitée].

Présentateur de télévision[modifier | modifier le code]

Livre[modifier | modifier le code]

  • Raymond Marcillac, A vous, Cognacq-Jay ! : les dessous de la radio et de la télévision, Paris, J. Grancher, , 225 p. (ISBN 978-2-7339-0442-8)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Raymond Marcillac est mort », Le Nouvel Objs,‎ (lire en ligne).
  2. a b c d e et f Almanach de la Télévision de Télé 7 Jours, année 1963 : "Raymond Marcillac : Sa vie est un sport"
  3. L'Athlétisme : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme, 24 février 1938.
  4. Documentaire Des femmes enchaînées, des femmes déchaînées, réalisé par Pascale Clark et Jean-Pierre Devillers, diffusé sur France 3 le 24 mai 2010.
  5. « Noëlle Noblecourt donne la vraie raison de son renvoi de "Télé dimanche" », sur ina.fr, .
  6. « Débats parlementaires - Assemblée nationale - Compte rendu de séance du vendredi 14 juin 1963 », Journal officiel de la République Française,‎ , p. 3425 (lire en ligne [PDF])
  7. « Wikiwix's cache », sur archive.wikiwix.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]