Raymond Loretan (1885-1963)

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Raymond Loretan
Illustration.
Fonctions
Conseiller d'État du Valais

(10 ans)
Prédécesseur Edmond Delacoste
Conseiller aux États

(8 ans, 5 mois et 25 jours)
Prédécesseur Jules Zen-Ruffinen
Député au Grand Conseil valaisan

(14 ans)
Président de Loèche-les-Bains

(8 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Loèche
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Sion
Nationalité Drapeau de la Suisse Suisse
Parti politique Catholique conservateur
Père Gustav Loretan
Enfants Wolfgang Loretan
Profession Avocat-notaire
Juge

Raymond Loretan, né le à Loèche (originaire de Loèche-les-Bains)[1] et mort le , est un juriste et homme politique valaisan. Membre du parti conservateur catholique, il exerce plusieurs fonctions au sein des instances communales, cantonales et fédérales.

Biographie[modifier | modifier le code]

Raymond (en allemand Raymund ou Raimund) Loretan naît à Loèche, de Gustav Loretan et Lina de Werra. Comme son père, il s'oriente vers un parcours de juriste et étudie le droit à l'école cantonale de Sion, puis aux universités de Munich et Fribourg. Il effectue un doctorat en droit, puis devient avocat et notaire en Valais[2]. Il ouvre d'abord une étude à Loèche en 1912, puis à Sion après son mandat à l'exécutif cantonal[3].

De 1915 à 1920, il est juge d'instruction du tribunal de district de Loèche, qu'il quitte pour garder ses mandats politiques[4]. À partir de 1937, après sa période à l'exécutif cantonal, il est juge rapporteur au Tribunal cantonal (pour le ministère public) jusqu'en 1956. Parallèlement, il est juge suppléant au Tribunal fédéral, de 1925 à 1954[2].

Loretan est cofondateur de la société des Bains de Loèche. Il devient également président d'une société s'occupant des enfants invalides du Haut-Valais, et il fonde la caisse maladie du district de Loèche[2].

Il épouse Henriette de Kalbermatten (1890-1975), fille de Louis de Kalbermatten, avec qui il a quatre enfants : deux filles (Anne-Louise et Marie-Adèle) et deux garçons, Wolfgang (qui deviendra aussi conseiller d'État) et Charles-Henri (président du conseil général de Sion)[5].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Comme son père, Raymond Loretan se présente d'abord au Grand Conseil valaisan sous les couleurs des catholiques conservateurs. Élu en 1913, il prend la place d'Emile Zen-Ruffinen[6] et siège jusqu'en 1927. Dans le même intervalle, il est élu conseiller aux États en 1920 (à la suite de Jules Zen-Ruffinen)[7], et y reste deux législatures, jusqu'en 1928. Lors de son élection, il est, à 35 ans, le plus jeune élu de la législature[3]. De 1916 à 1924, il préside la commune de Loèche-les-Bains[3].

En 1927, à la suite du décès d'Edmond Delacoste, il est élu au Conseil d'État lors d'une élection complémentaire. Il prend d'abord la tête du département des finances, puis de celui de l'instruction publique. Candidat à sa réélection en 1937, il n'obtient pas la majorité absolue au premier tour et entre donc en ballotage, contre un candidat socialiste[8]. Pour préserver le siège conservateur, son parti lance une double candidature (avec Charles Anthamatten)[9], mais Loretan finit par se retirer[10]. Il ouvre alors une étude d'avocat-notaire à Sion.

Pendant ses mandats, il est notamment membre de la commission fédérale des recours en matière de douane (1929 à 1931)[11], ainsi que du conseil de fondation de la Banque nationale suisse.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Biographie de Raymond Loretan », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. a b et c Arthur Fibicher (trad. Danièle Vuilleumier), « Raymond Loretan » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. a b et c (de) « Einem lieben Menschen und grossen Walliser zum Abschied : Dr. Raymund Loretan », Walliser Volksfreund,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre)
  4. « Canton du Valais », Gazette du Valais,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  5. F.-G. G., « Le Valais en deuil : Me Raymond Loretan est décédé hier matin », Journal et feuille d'avis du Valais,‎ , p. 9 (lire en ligne Accès libre)
  6. « M. Emile Zen-Ruffinen », Gazette du Valais,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  7. L.C., « Le Valais à Berne », Le Confédéré,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  8. « Les élections du Conseil d'État valaisan », Journal et feuille d’avis du Valais,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  9. « L'élection au Conseil d'État », Le Rhône,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  10. Ch. St-M., « M. le Dr Loretan retire sa candidature », Le Nouvelliste,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  11. FF 1929 vol. 47, p. 314

Liens externes[modifier | modifier le code]