Raymond Ier de Toulouse

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Raymond Ier de Toulouse
ou de Rouergue
Titre
Comte de Quercy, Comte de Rouergue

(14 ans)
Prédécesseur inconnu
Successeur Bernard de Toulouse-Rouergue
Comte de Toulouse

(11 ans)
Prédécesseur Frédelon de Rouergue
Successeur Bernard de Toulouse-Rouergue
Biographie
Dynastie Raimondins
Date de naissance début du IXe siècle
Date de décès vers 863
Père Foulques de Rouergue
Mère Sénégonde
Fratrie Frédelon de Rouergue
Conjoint Berthe
Enfants Bernard de Toulouse-Rouergue
Eudes de Toulouse-Rouergue
Héribert de Rouergue
Régilinde

Raymond Ier de Toulouse ou de Rouergue (mort en 863) est comte de Quercy, de Rouergue, puis de Toulouse à l'époque carolingienne, appartenant à la dynastie raimondine.

Biographie

Né au début du IXe siècle, Raimond est le fils de Foulques de Rouergue, comte de Rouergue, et de Sénégonde d'origine non connue en l'absence d'acte de filiation, les hypothèse avancées restant onomastiques.

Il est à signaler qu'il n'est pas mentionné comme comte de Limoges en 841 ou de façon très épisodique par différents auteurs[1],[2],[3].

En 849, Raimond reçoit du roi Charles le Chauve les Comtés de Rouergue et de Quercy[4]. Il poursuit, avec son frère Frédolon qui a reçu de son côté les comtés de Toulouse, de Rouergue, la politique de leur père qui depuis 845 s'est rangé du côté de Charles le Chauve contre Pépin II, alors que ce dernier prétend au royaume d'Aquitaine. En 852, Frédolon meurt sans laisser d'héritier mâle et Raimond récupère, avec l'appui de Charles le Chauve, l'ensemble de ses fiefs. Le roi a en effet besoin d'appuis solides en Aquitaine. En octobre 855, le fils de Charles le Chauve âgé de seulement sept ou huit ans, Charles l'Enfant, est couronné roi d'Aquitaine à Limoges : il s'agit pour Charles le Chauve de s'assurer de la fidélité des seigneurs aquitains qui s'étaient rebellé à la suite de l'emprisonnement du roi Pépin II d'Aquitaine, faisant appel en 853 à Louis le Germanique.

Raymond est le premier comte de Toulouse qui ait fait hommage aux abbés de Figeac ce qui prouve qu'il possédait en même-temps le comté de Quercy où cette abbaye est située[5].

En 862, il fonde au sud du Rouergue le monastère de Vabres[6]. La charte est datée de Paris du 19 de juillet la XXIVème année du regne de Charles, . Ce roi pour contribuer en quelque chose à la fondation de ce nouveau monastère, donna à Raymond quarante livres pesant d'argent . Le comte à son retour de la cour le dota par une charte du 3 novembre de la même année, conjointement avec Bertheiz son épouse, et lui donna diverses terres qu'il avait dans le Rouergue. Le titre de comte que Bernard prend dans sa souscription, nous fait croire qu'il avoit déjà succedé à son père, du consentement de Charles le Chauve, ou dans le comté de Rouergue ou dans celui de Quercy[5].

Les Annales Bertiniani (vol. III, p. 863) indiquent que Hunfrid marquis de Gothie d'origine non déterminée semble-t-il bien, grâce à la complicité des Toulousains, chasse de Toulouse le comte Raymond[4],[7].

Nous sommes mal renseignés sur l'attitude de Charles le Chauve qu'absorbaient alors, plus que jamais, les affaires de Lorraine. L'usurpation d'Humfrid dura, de la sorte, plusieurs mois, mais, par suite peut-être d'un revirement de ceux-là même qui l'avaient soutenu, Hunfrid abandonna, en 864, non seulement Toulouse, mais même la Gothie, et, par la se réfugia en Italie[7].

Mariage et descendance

Raimond épouse une certaine Berthe ou Berteiz décédée après 883 [5], fille d’un Rémy et d’une Arsinde. De cette union sont issus d'après La charte de fondation de Vabres selon Sébastien Fray [8]:

  • Bernard de Rouergue (? - 872), comte de Toulouse, de Rouergue, de Quercy, (863 - 872), et comte de Carcassonne et de Razès (872) ;
  • Fulgald décédé après 883 [5]( ce personnage ne semble pas lié à Foucher, décédé après 888, vicomte de Limoges, selon la plupart des auteurs)[2],[3],[4],[8].
  • Eudes de Rouergue (vers 832 - 918 ou 919), comte de Rouergue (877 - 918 ou 919) et de Toulouse (886 - 918 ou 919)
  • Benoît et Airbert/Héribert qui ne ferait qu’un, il apparaît comme étant le frère d’Eudes dans la vente par celui-ci du domaine d’Orbaciacus en Limousin à l’archevêque de Bourges. La comtesse Berteiz cite « Airbert qui fut nommé Benoît qui a consenti à cela », décédé après 883. Selon Foundation for Medieval Genealogy il pourrait d'agir de deux individus distincts[4].
  • une fille anonyme (? - ?), mariée à Étienne, comte d'Auvergne[4].
  • Régilinde mariée à Guillaume, comte de Périgueux et Agen, fils de Vulgrin et sa femme Regelinde d'Autun (- 918),sœur de Guillaume de Toulouse, fille de Bernard de Septimanie et de son épouse Dhuoda[4].
  • Une troisième fille, à moins qu’il ne s’agisse de la même que l’épouse délaissée d’Étienne, semble avoir épousé le comte de Pallars Loup, dont le fils et successeur s’appellera Raimond selon Thierry Strasser[9]
  • possiblement une fille mariée avec le comte de Bordeaux Amauguin, attesté selon Ferdinand Lot[10] En 886-887, l’acte de vente de la villa d’Orbaciacus par le comte Eudes est souscrit par un Amauguin, parmi les autres souscripteurs de l’acte sont nommés le beau-frère d’Eudes, Guillaume comte de Périgueux et Agen.

Voir aussi

Bibliographie

  • Frédéric de Gournay, Le Rouergue au tournant de l'an mil : de l'ordre carolingien à l'ordre féodal, IXe et XIIe siècles, Toulouse, CNRS, Université de Toulouse-Le Mirail, coll. « Méridiennes », , 512 p., couv. ill. en coul. ; 24 cm (ISBN 2-912025-16-8, ISSN 1297-8531, BNF 39266403).
  • René Poupardin, Le Royaume de Provence sous les Carolingiens, Paris, éd. Bouillon, .

Liens externes

Notes et références

  1. Christian Settipani, La noblesse du Midi carolingien: études sur quelques grandes familles d'Acquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Oxford, Linacre College, Occasional Publications UPR, , 388 p. (ISBN 1-900934-04-3)
  2. a et b (en) Foundation for Medieval Genealogy, « Vicomtes de Limoges »
  3. a et b Didier Delhoume sous la direction de Claude Andrault-Schmitt, Les vicomtes de Limoges et l’abbaye : difficultés et enjeux d’un pouvoir urbain (Xe - XIVe s.) Saint-Martial de Limoges - Ambition politique et production culturelle (Xe - XIIIe siècles), Limoges, Presses Universitaire Limoges, , 545 p. (ISBN 2-84287-400-5)
  4. a b c d e et f (en) Foundation for Medieval Genealogy, « Comtes de Toulouse 855-1249 »
  5. a b c et d Devic, Claude; Vaissette, Joseph; Du Mège, Alexandre, Histoire générale de Languedoc : avec des notes et les pièces justificatives, composée sur les auteurs et les titres originaux. T. 2, Toulouse, J.-B. Paya, , 711 + 144
  6. sous la direction de É. Crubézy et Ch. Dieulafait ; avec la collaboration de D. Cardon, H. Débax, M. de Framond... [et al.], Le comte de l'an mil, Talence, Fédération Aquitania,
  7. a et b Calmette Joseph, Les marquis de Gothie sous Charles le Chauve, Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, , pp. 185-197, Tome 14, N°54
  8. a et b Sébastien Fray, L’aristocratie laïque au miroir des récits hagiographiques des pays d’Olt et de Dordogne (Xe-XIe siècles), Paris, Université Paris-Sorbonne IV,
  9. La maison vicomtale de Narbonne aux Xe et XIe siècle, La maison vicomtale de Narbonne aux Xe et XIe siècles, Annales du Midi, 105, , p. 493
  10. Ferdinand Lot, Amauguin, comte de Bordeaux, Annales du Midi, , p. 16-64 pp. 517-518