Raymond Aimery de Montesquiou-Fezensac

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Raymond Aimery de Montesquiou-Fezensac
Raymond Aymeric Philippe Joseph de Montesquiou-Fezensac
Raymond Aimery de Montesquiou-Fezensac

Naissance
Paris
Décès (à 83 ans)
Monnaie (Indre-et-Loire)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Grade Lieutenant général
Années de service 1804
Distinctions Baron de l'Empire
Grand-croix de la Légion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 12e colonne « MONTESQUIOU-Fac »
Famille Famille de Montesquiou

Raymond Aymeric Philippe Joseph de Montesquiou-Fezensac, né à Paris le , mort le au château du Mortier, à Monnaie), baron de Montesquiou Fezensac et de l'Empire (1809) puis 2e duc de Montesquiou (1832), est un général et homme politique français de l’Empire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du général Philippe de Montesquiou-Fézensac, il s'engage en 1804 comme simple soldat ; il a à peine vingt ans, il passe par tous les grades et devient lieutenant pendant la campagne d'Allemagne de 1805. Choisi comme aide-de-camp par le maréchal Ney, il le suit dans la campagne de Prusse, se trouve aux journées d'Eylau et d'Iéna, puis en Espagne en 1808, assiste aux sièges de Saragosse et de Madrid, à l'affaire de la Corogne et remplit dans cette campagne les missions les plus périlleuses.

Après avoir rejoint en 1809 la Grande Armée en Autriche, il est nommé capitaine, puis chef d'escadron. L'Empereur, en récompense de ses services, le crée baron de l'Empire.

Lors de l'expédition de Russie, il est d'abord aide-de-camp du prince de Neuchâtel, puis, sous les conseils de ce dernier à Napoléon[1], il est nommé après la bataille de la Moskowa à la tête du 4e régiment de ligne du corps du Maréchal Ney en remplacement du colonel Massy (tué durant la campagne). Pendant la retraite de Russie, il fait partie du corps du maréchal Ney. Quoique son régiment, décimé par la rigueur du climat et par l'ennemi, se trouve réduit à 30 officiers et 200 soldats, Fezensac repousse les attaques incessantes de l'ennemi avec un courage héroïque ; il est alors promu colonel. Le maréchal Ney écrit au ministre de la guerre une lettre dans laquelle il rend l'hommage le plus honorable à la bravoure de Fezensac.

Élevé au grade de général de brigade le par l'Empereur, il prend part à la prise de Hambourg par Vandamme, qui rend également le témoignage le plus flatteur de sa conduite. À la bataille de Kulm en 1813, le général de Montesquiou-Fezensac donne de nouvelles preuves de valeur. La brigade qu'il commande est presque entièrement détruite par le feu de l'ennemi. Il est fait prisonnier à Dresde, et rentre en France lors de la paix de 1814.

Après la seconde Restauration il est nommé major général de la garde royale en 1815 ; promu au grade de lieutenant-général le , et appelé en 1830, au commandement de la division de réserve de l'armée d'Afrique.

En 1832 au décès de son oncle l'abbé de Montesquiou, premier duc de Montesquiou (1821), il est titré à son tour duc Montesquiou. Ses services éminents rendus au pays l'ont fait élever à la Pairie la même année. Il est nommé en 1838, ambassadeur en Espagne, poste qu'il occupe jusqu'en 1839.

À la tribune de la Chambre des pairs, le duc de Fezensac a prononcé plusieurs discours extrêmement remarquables, notamment sur la question algérienne, sur les affaires d'Espagne en 1840, et les fortifications de Paris en 1841.

Le roi des Français l'a nommé grand-croix de la Légion d'honneur en 1839[2].

Postérité[modifier | modifier le code]

Raymond de Montesquiou-Fezensac avait épousé, le à Paris, Henriette (1790 - Londres (Grande-Bretagne) † - Hyères, Var), fille née du premier mariage du duc de Feltre.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Raymond Aymeric Philippe Joseph de Montesquiou-Fezensac, Souvenirs militaires, de 1804 à 1814, éditions Dumaine, 1863.
  • Journal de la campagne de Russie en 1812, par M. de Fezensac... - 1849

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. MONTESQUIOU-FEZENSAC, Souvenirs militaires de 1804 à 1814 par M. Le duc de Fezensac, général de division, Paris, Librairie militaire, , 503 p., p. 277
  2. « Cote LH/1918/55 », base Léonore, ministère français de la Culture
  3. Léonie de Cambacérès Ce lien renvoie vers une page d'homonymie (1858-1909), Fille de Louis, comte de Cambacérès Ce lien renvoie vers une page d'homonymie (1832-1869), auditeur au Conseil d'État (1855), député de l'Aisne (1857-1863), chevalier de l'Ordre de l'Étoile polaire de Suède.
  4. a et b « Château de La Roche-Goyon, Noyal », sur fr.topic-topos.com (consulté le )

    «  D'abord « Roche-Tanguy », puis « château Le Denays », le château a pris le nom de Roche-Goyon au XIXe siècle. Il est construit en 1728 avec des réemplois d'une bâtisse du XVIe siècle. Quatre membres de la famille de Goyon, propriétaire du château, se distinguent au XIXe siècle :

    1. Augustin, comte de Goyon, est préfet des Côtes-du-Nord pendant la première Restauration.
    2. Charles, son fils, est nommé aide de camp de Napoléon III en 1853, puis président du conseil général en 1861 et sénateur en 1862. Il devient duc de Feltre par décret impérial en 1866, et est élu député des Côtes-du-Nord de 1876 à 1889. En 1892, il achète le fort La Latte.
    3. Suit Auguste, élu président de la chambre d'agriculture des Côtes-du-Nord en 1924. »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]