Ratuk Ngawang

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Ratuk Ngawang
Description de l'image Ratuk Ngawang.jpg.
Naissance
Lithang, Kham, Drapeau du Tibet Tibet
Décès
New Delhi, Drapeau de l'Inde Inde
Activité principale
Moine, résistant, militaire et écrivain
Auteur
Langue d’écriture Tibétain
Genres

Œuvres principales

Autobiographie en 4 volumes

Ratuk Ngawang aussi écrit Ratu Ngawang (tibétain : དབྲ་ཕྲུག་ངག་དབང, Wylie : dbra phrug ngag dbang Lithang, 1926 - , New Delhi) est un moine devenu résistant et militaire tibétain[1]. Il a écrit son autobiographie en 4 volumes en tibétain[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Ratuk Ngawang est né à Litang en 1926. Il est moine au monastère de Litang. Proche de Gompo Tashi Andrugtsang[3], il rejoint le Chushi Gangdruk, l'armée tibétaine de résistance fondée par Gonpo Tashi qui combattit l'Armée populaire de libération des années 1950 jusqu'au début des années 1970. Il en devint commandant[1].

En , il est le chef de la sécurité qui escorte le 14e dalaï-lama en Inde, alors que des soldats chinois sont à sa poursuite[1].

À la suite de son évasion en Inde, il est nommé commandant en second de la Special Frontier Force. Formée en 1962, elle voit la guérilla tibétaine rejoindre l'armée indienne. Ratuk Ngawang est l'un des guérilleros tibétains qui se sont battus au Pakistan oriental au cours de la guerre indo-pakistanaise de 1971. Les soldats tibétains ont ainsi contribué à la victoire à l'Inde et à la création du Bangladesh. Le sacrifice des Tibétains n'a jamais été officiellement ou publiquement reconnu, ni par l'Inde, ni par le Bangladesh[1].

Il fut un des membres du Chushi Gangdruk recruté par opportunisme dans le Parti uni tibétain[4] (1964-1973), le premier parti politique tibétain en exil co-fondé par Gyalo Dhondup, provocant une division au sein du Chushi Gangdruk qui continue d'affecter cette organisation de nos jours[5].

Dans les années 1980, Ratuk Ngawang gère l'hôtel Kailash, un modeste établissement à Dharamsala appartenant à l'association des anciens du Chushi Gangdruk[6].

En 2009, lors d'une interview de Ratuk Ngawang par Claude Arpi, ce dernier fait référence à la récente publication de son autobiographie (en tibétain) qui évoque son enfance dans la province du Kham du Tibet et sa fuite en Inde avec le dalaï-lama[7].

Ratuk Ngawang est mort d'une crise cardiaque chez lui à Majnu-ka-tilla (en) à New Delhi le [1]. Son épouse, son fils, ses deux filles et ses deux petites-filles lui survivent[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) Ratu Ngawang passes away at 90, Tibet Sun, 8 février 2016
  2. (en) Claude Arpi, A War which was not theirs, 10 février 2016
  3. (en) Ratu Ngawang dies at 90, Phayul.com,
  4. Julien Cleyet-Marel, Le développement du système politique tibétain en exil, préface Richard Ghevontian, Fondation Varenne, 2013, (ISBN 2916606726 et 9782916606729), p. 272
  5. (en) Carole McGranahan, Arrested Histories: Tibet, the CIA, and Memories of a Forgotten War, p. 147
  6. Michael Harris Goodman, Le dernier Dalaï-Lama ? Biographie et témoignages, Éditeur Claire Lumière, 1993 (ISBN 2905998261), p. 299
  7. (en) Claude Arpi, 'We cleared the route for the Dalai Lama, Phayul.com, 2 avril 2009

Liens externes[modifier | modifier le code]