Raoul de Vaux
Naissance | |
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Nom de naissance |
Amédée-Antoine-Arthur-Raoul Moisson de Vaux |
Nationalité | |
Parentèle |
Gabriel Moisson de Vaux (grand-père) |
Raoul de Vaux, né le à Paris et mort le dans sa ville natale, est un militant royaliste français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né au domicile familial du no 71 de la rue Blanche[1], Amédée-Antoine-Arthur-Raoul Moisson de Vaux est issu du mariage de Gabrielle-Suzanne Corot-Laquiante (1854-19..), fille d'un officier de cavalerie, avec Édouard-Eugène-Amédée Moisson de Vaux (1841-1890), fils du baron de Vaux et petit-fils de Madame Tallien[2].
En 1895, le jeune Raoul de Vaux est l'un des cofondateurs ainsi que le secrétaire-trésorier de l'Œillet blanc, un groupe dévoué au prétendant royaliste au trône de France, le duc d'Orléans. Il préside également le comité de la Jeunesse royaliste dans le 18e arrondissement de la capitale[3].
Il ne faut pas le confondre avec un journaliste sportif contemporain, Charles Devaux (1843-1915), qui signait ses articles « baron de Vaux »[4].
Raoul de Vaux se signale particulièrement à l'époque des troubles antidreyfusards consécutifs à la mort de Félix Faure () et qui culminent le 23, à l'occasion des funérailles de l'ancien président, avec la tentative de coup d'État de Déroulède. Ainsi, le , au lendemain de l'élection du président Loubet, le jeune baron affiche sur sa maison du no 8 de la rue Royale un grand portrait du duc d'Orléans qui sert de point de ralliement à une manifestation de la Jeunesse royaliste[5]. Le 23, Raoul de Vaux embauche des camelots pour prendre part aux manifestations de la journée. Trois jours plus tard, il est perquisitionné[3].
Le suivant, il est absent de Paris quand la police tente de l'arrêter. Souffrant d'une crise aiguë de rhumatisme et récemment opéré d'un phlegmon, il est réfugié Ostende, d'où il écrit au juge d'instruction Fabre que la prison préventive aggraverait son état mais qu'il comparaîtra à son procès[6]. Figurant parmi les 17 militants nationalistes, royalistes et antisémites jugés pour complot par la Haute Cour, il finit ainsi par se constituer prisonnier au début du mois de novembre, quelques jours avant l'ouverture du procès. Défendu par Me Choppin d'Arnouville, il est acquitté le [3].
Retiré au sommet du no 39 de la rue Gabrielle, où une rumeur a prétendu à tort qu'il avait installé une sorte de « fort Chabrol » royaliste[4], il y meurt le [7]. Il est inhumé le au cimetière de Montmartre en présence de nombreux membres de l'aristocratie[8].
Références
[modifier | modifier le code]- Archives de Paris, état civil du 9e arrondissement, registre des naissances de 1875, acte no 218 (vue 7 sur 31).
- Christian Soyer, Fiche sur Édouard-Eugène-Amédée Moisson de Vaux dans la base Geneanet (consultée le 2 septembre 2018).
- Joly, p. 396.
- Gil Blas, 7 mars 1912, p. 1.
- La Gazette de France, 21 février 1899, p. 1.
- La Gazette de France, 24 août 1899, p. 2.
- Archives de Paris, état civil du 18e arrondissement, registre des décès de 1912, acte no 1012 (vue 7 sur 21).
- L'Écho de Paris, 9 mars 1912, p. 2.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bertrand Joly, Dictionnaire biographique et géographique du nationalisme français (1880-1900), Paris, Honoré Champion, 2005, p. 396.