Rallye Rhône-Charbonnières

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Rallye Rhône-Charbonnières
Description de l'image FFSA Championat de France Rallye Logo 2018.jpg.
Généralités
Sport Rallye automobileVoir et modifier les données sur Wikidata
Création 1947
Autre(s) nom(s) « Le Charbo »
Organisateur(s) ASA du Rhône
Éditions 75 (en 2023)
Catégorie Championnat de France des rallyes
Lieu(x) Charbonnières-les-Bains
Beaujolais, Lyonnais
Participants 111 (83 classés) (2023)
Épreuves 12 spéciales
Surface Asphalte
Distance 202,72 km
Site web officiel lecharbo.fr

Palmarès
Tenant du titre Équipage: (2023)
Yoann Bonato
Benjamin Boulloud
Plus titré(s) Dany Snobeck (4)
David Salanon (4)
Pour la compétition en cours voir :
Championnat de France des rallyes 2023

Le Rallye Rhône-Charbonnières, (anciennement Rallye Lyon-Charbonnières-Stuttgart–Solitude de 1960 à 1975 et Rallye Lyon-Charbonnières-Rhône jusqu'à 2021), dit « Le Charbo », est un rallye automobile actuellement basé autour de Lyon, instauré par l’Automobile Club du Rhône, le Moto-Club du Rhône et la Société des Eaux Minérales de Charbonnières.

Histoire[modifier | modifier le code]

Circuit de Solitude (ancien départ de l'épreuve en Allemagne).

Créé officiellement en 1947 par le docteur Pierre Dalligand (Président de l'ACR et du MCR, vainqueur de cette première édition sur Bugatti 55) et le gérant de casino Georges Bassinet (Président de la SEMC), devenu exclusivement réservé aux 4 roues en 1950, il intégra selon les années le Championnat d'Europe des rallyes (à partir de 1967, considéré alors comme le Rallye d'Allemagne de l'Ouest, vainqueur Vic Elford[1]), ou encore le championnat de France, ainsi que le championnat helvétique entre 2000 et 2003. Il accueille de nouveau le championnat français de « D1 » depuis 1996.

Des pilotes de notoriété l'ont remporté, tels Jean Vinatier, Jean-Claude Andruet, Bernard Darniche, Jean Ragnotti, ou encore Sébastien Loeb.

Des spéciales comme Col de Crie-Chiroubles, ou encore Marchampt-St Cyr-le-Chatoux, sont des spéciales mythiques, tout comme les passages du pont Gaillard (ou pont de Véry), ou de l'épingle de Mardore.

Avec quatre victoires, Dany Snobeck et David Salanon détiennent le record de l'épreuve. Jean-Claude Andruet, Bernard Darniche et Philippe Bugalski suivent avec trois couronnes.

L'édition 2020 est annulée, le , par le Comité Directeur de l'Association Sportive Automobile du Rhône, en raison de la pandémie de Covid-19[2].

Initialement prévue du 22 au , l'édition 2021 est d'abord reportée à une date ultérieure, toujours en conséquence de la pandémie de Covid-19 ainsi que du huis-clos imposé conformément aux restrictions sanitaires[3], puis est finalement annulée[4].

En 2022, la compétition est renommée « Rallye Rhône-Charbonnières », à la suite de la suppression des subventions de la ville de Lyon, administrée par des élus écologistes depuis 2020, hostiles au sport automobile[5]. Le tracé est également revu avec la réapparition de la spéciale du Col des Cassettes et l'épingle célèbre de Marchampt-Saint-Cyr-le-Chatoux.

Éditions notables[modifier | modifier le code]

  • 1950 : Ouverte jusqu'ici aux motos, l'épreuve n'est plus réservée qu'aux voitures.
  • 1952 : Le rallye prend vraiment son envol, avec 148 engagés, et trois villes de départ : Londres, Liège et Lausanne.
  • 1959 : Les organisateurs innovent avec une course de « vitesse-régularité » sur le circuit de Charade.
  • 1978 : Les Véhicules d’Époque de Compétition (VHC) font leur entrée avec un règlement adapté tandis qu'on observe un nouveau regain d’intérêt pour la compétition automobile avec 67 partants.
  • 1979 : Sur la Fiat 131 Abarth de l'écurie Fiat France, Michèle Mouton et sa copilote Françoise Conconi remportent le rallye et deviennent l'unique équipage féminin à s'être imposé dans cette épreuve.
  • 1984 : À cause d’une tempête exceptionnelle, seuls 44 engagés sur 158 parvinrent à se classer. Sur les 22 véhicules historiques engagés, seuls 3 seront à l’arrivée pour un circuit de 449 km. Ce qui vaudra une nouvelle rétrogradation en « D2 ».
  • 1996 : Après avoir passé onze ans dans l'antichambre de l'élite à cause de la neige, le «Charbo» revient en « D1 ».
  • 1997 : Déjà vainqueur en 1996, Gilles Panizzi récidive au terme d'un duel tourmenté avec Delecour, qui pilote l'autre 306 Maxi officiel. La différence se fait dans l'ultime spéciale qui emprunte le circuit de la course de côte de Limonest. En définitive, une seule et unique seconde sépare les « Peugeot boys ». Spectacle vu par près de 250 000 spectateurs massés sur les bords des routes.
  • 2000 : Après avoir rejoint l'armée rouge en 1998, Bugalski remporte un troisième succès consécutif. Mais cette fois au volant de la Xsara T4, nouvelle arme de Citroën possédant roues motrices.
  • 2001 : Sébastien Loeb démontre qu'il est au-dessus du lot en remportant dix des quinze épreuves spéciales, malgré une Xsara Kit-Car qui finira le rallye sur trois cylindres. La première spéciale est marquée par un violent accident impliquant la Porsche de Serge Sastre et Corinne Albert[6].
  • 2012 : Stéphane Sarrazin aligne dix temps «scratch», mais après avoir perdu dix secondes dans le deuxième chrono, c'est une nouvelle fois Dany Snobeck qui s'impose avec sa régularité habituelle. Ce sera le dernier de ses quatre succès dans le Rhône.
  • 2017 : Six kilomètres après le départ, Anthony Perrin, originaire de Mâcon, a perdu le contrôle de sa Citroën Saxo et a percuté un poteau électrique. L’accident a eu lieu sur l'étape de Ternand-Valsonne. Il est décédé sur le coup tandis que son copilote Vincent Rigaud a été blessé et a pu être désincarcéré par les pompiers. La FFSA et l'Association Sportive Automobile du Rhône « s'associent à la douleur de la famille et leur adressent leurs plus sincères condoléances »
Peugeot 205 GTI de Sébastien Dommerdich au Rhône-Charbonnières 2022, à Saint-Just-d'Avray.
  • 2022: Dès l'ES2, le rallye est marqué par la sortie de piste de Lucie Raynaud qui inflige un retard sur les autres spéciales. L'après-midi même, l'ES4 est marquée par la sortie de Pierre Roché sur sa C3 R5, qui vient taper un mur en pleine face. Sa mère et copilote Martine Roché s'en sort indemne mais avec le bassin cassé. Cette spéciale fait office de temps forfaitaire et est effectuée en liaison par la majorité des pilotes. La spéciale suivnate, déjà retardée par l'accident des Roché, s'est vue encore retardée d'une heure pour une sortie de Yoann Bonato sans gravité et surtout celle de Kévin Bochatay qui a mené a une interruption durant une heure. La pluie est venue s'inviter durant cette interruption. Le lendemain, l'ES9 voit Sébastien Dommerdich sortir violemment avec sa 205 et retarder les autres spéciales de près d'une heure. Le samedi après-midi s'avère cette fois-ci plus calme, du fait qu'aucune interruption n'a été à déplorer, ce qui en fait la seule demi-journée sans interruption.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Année Pilote Copilote Voiture
2000 Philippe Bugalski Jean-Paul Chiaroni Citroën Xsara T4
2001 Sébastien Loeb Daniel Elena Citroën Xsara Kit-Car
2002 Benoît Rousselot Gilles Mondésir Subaru Impreza WRC
2003 Simon Jean-Joseph Jack Boyère Renault Clio S1600
2004[9] Alexandre Bengué Caroline Escudéro Peugeot 206 WRC
2005 Nicolas Vouilloz Patrick Pivato Subaru Impreza WRC
2006 Nicolas Vouilloz Nicolas Klinger Peugeot 307 WRC
2007 David Salanon Céline Combronde Peugeot 307 WRC
2008 Dany Snobeck Gilles Mondésir Peugeot 307 WRC
2009 Dany Snobeck Gilles Mondésir Peugeot 307 WRC
2010 Cédric Robert Matthieu Duval Peugeot 307 WRC
2011 Dany Snobeck Gilles Mondésir Citroën C4 WRC
2012 Dany Snobeck Gilles Mondésir Citroën C4 WRC
2013 Julien Maurin Nicolas Klinger Ford Fiesta RS WRC
2014 David Salanon Romain Roche Ford Fiesta RS WRC
2015 Jean-Marie Cuoq Jérôme Degout Citroën C4 WRC
2016 David Salanon Laurent Magat Ford Fiesta RS WRC
2017 David Salanon Laurent Magat Ford Fiesta RS WRC
2018 Yoann Bonato Benjamin Boulloud Citroën C3 R5
2019[10],[11] Yoann Bonato Benjamin Boulloud Citroën C3 R5
2020 Épreuve annulée (pandémie de Covid-19)
2021 Épreuve annulée (pandémie de Covid-19)
2022 [12] Quentin Giordano Kévin Parent Volkswagen Polo GTI R5
2023[13] Yoann Bonato Benjamin Boulloud Citroën C3 Rally2

Galerie[modifier | modifier le code]

Médiatisation[modifier | modifier le code]

Depuis 2018, Canal + Sport propose un résumé d'une quarantaine de minutes dans une émission intitulée « Rallye Club ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Darren Galpin, « European Rally Championship : West German Rally (Stuttgart-Solitude, Lyons-Charbonnières Rally) March 1967 », sur dlg.speedfreaks.org, (consulté le ).
  2. « Coronavirus : le Lyon-Charbo annulé », sur Le Progrès, (consulté le ).
  3. « Le Lyon Charbo officiellement reporté à son tour », sur rallye-sport.fr, (consulté le ).
  4. Pierre Tassel, « Le Lyon-Charbonnières définitivement annulé pour 2021 », sur autohebdo.fr, (consulté le ).
  5. « Rallye Rhône-Charbo 2022: le parcours dévoilé », sur leprogres.fr,
  6. « Disques Rouges - http://rallyes.free.fr », sur rallyes.free.fr (consulté le )
  7. « Détails de classements du rallye Lyon-Charbonnière entre 1947 et 1963 », sur www.rallyimage.fr (version du sur Internet Archive)
  8. Histoire des rallyes - Tome 1, Michel Morelli et Gérard Auriol - Éditions ETAI 2007.
  9. (en) Tjeerd van der Zee, « 56e Rallye Lyon-Charbonnières - Rhône », sur rallybase.nl (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
  10. Arnaud CLEMENT, « Rallye Lyon-Charbonnières : Yoann Bonato remporte son second "Charbo" », sur dna.fr,
  11. Shacki, « Résultat final Rallye Lyon-Charbonnières Rhône 2019 », sur eWRC-results.com (consulté le )
  12. Shacki, « Résultat final Rallye Rhône Charbonnières 2022 », sur eWRC-results.com (consulté le )
  13. François Peisson, « Yoann Bonato pour la troisième fois vainqueur du rallye Rhône-Charbonnières », sur l'Equipe,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Vidéo externe
Vidéos Rallye Rhône-Charbonnières 2023 sur Rallye Sport