Rafael Simancas

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Rafael Simancas
Illustration.
Rafael Simancas, en 2021.
Fonctions
Secrétaire d'État espagnol aux Relations avec les Cortes et aux Affaires constitutionnelles
En fonction depuis le
(2 ans, 8 mois et 30 jours)
Ministre Félix Bolaños
Prédécesseur José Antonio Montilla
Député aux Cortes Generales
En fonction depuis le
(16 ans et 26 jours)
Élection
Réélection




Circonscription Madrid
Législature IXe, Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XIVe et XVe
Groupe politique Socialiste
Président de la commission exécutive provisoire du Parti socialiste de Madrid-PSOE
Prédécesseur Tomás Gómez
Successeur Sara Hernández
Porte-parole du groupe PSM-PSOE
à l'Assemblée de Madrid

(4 ans et 2 jours)
Législature VIe et VIIe
Prédécesseur Pedro Sabando
Successeur Matilde Fernández
Secrétaire général du Parti socialiste
de Madrid-PSOE

(6 ans, 7 mois et 9 jours)
Réélection 17 juillet 2004
Président Pedro Sabando
Prédécesseur Jaime Lissavetzky
Successeur Tomás Gómez
Cristina Narbona (intérim)
Biographie
Nom de naissance Rafael Simancas Simancas
Date de naissance (57 ans)
Lieu de naissance Kehl (RFA)
Nationalité espagnole
Parti politique PSOE
Diplômé de Université complutense de Madrid
Résidence Arroyomolinos, Madrid

Rafael Simancas
Secrétaires d'État espagnols aux Relations avec les Cortes

Rafael Simancas Simancas, né le à Kehl, est un homme politique espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Il est secrétaire général du Parti socialiste de Madrid-PSOE (PSM-PSOE) entre 2000 et 2007 et élu député de la circonscription de Madrid en .

Biographie[modifier | modifier le code]

Un rapide retour en Espagne[modifier | modifier le code]

Né dans le Bade-Wurtemberg, il déménage à Leganés en 1974. À peine huit ans plus tard, il décide de s'engager en politique et rejoint les Jeunesses socialistes (JSE). Il entre à l'université complutense de Madrid en 1984 et y obtient une licence de sciences politiques et sociologie.

Au cours de son cursus, il milite à la section socialiste universitaire (ASU), au sein de laquelle il exerce diverses responsabilités. Après avoir été salarié d'un centre culturel de Madrid en 1988 et 1989, il est recruté en 1991 par le département de la Formation du Parti socialiste ouvrier espagnol.

Élu municipal à Madrid[modifier | modifier le code]

À l'occasion des élections municipales organisées en , il est investi en seizième position sur la liste socialiste de Juan Barranco dans la capitale espagnole.

Alors qu'il est âgé de seulement 29 ans, il est élu au conseil municipal de Madrid, tandis que la victoire revient au Parti populaire (PP). En , il est remonté à la douzième place de la liste de Fernando Morán et se voit réélu malgré une nouvelle victoire du PP.

Secrétaire général du PSM-PSOE[modifier | modifier le code]

Pour le IXe congrès de la Fédération socialiste madrilène-PSOE (FSM-PSOE), organisé en , il est proposé par les « rénovateurs » comme un candidat de consensus pour le secrétariat général, alors que cinq personnes ont déjà fait acte de candidature et qu'il fait partie des « guerristes »[1]. Il se retrouve principalement opposé à José Antonio Díaz, issu des « rénovateurs par la base » et disposant de l'appui d'une partie du courant rénovateur[2]. Il obtient rapidement les soutiens de Pedro Sabando – qu'il nommera président de la FSM-PSOE en cas de victoire – et d'Antonio Carmona, député à l'Assemblée de Madrid et membre des rénovateurs[3],[4].

Lors du vote des délégués, le , il remporte 57,6 % des 617 suffrages exprimés[5]. Le lendemain, il annonce la composition de la commission exécutive régionale, dans laquelle siège son adversaire en tant que vice-secrétaire général, qui compte 38 % de femmes et 45 % de rénovateurs[6]. Cette intégration des battus amène les propres soutiens de Simancas à se rebeller, la commission ne recevant la confiance que de 50,4 % des délégués[7]. À peine une semaine plus tard, il acte qu'il prendra la suite de Morán comme porte-parole du groupe socialiste à la mairie de Madrid[8], cette succession intervenant officiellement à la fin du mois de décembre[9].

L'élection de 2003 : le succès[modifier | modifier le code]

En , les sections de la FSM-PSOE prennent fait et cause pour sa candidature comme chef de file pour l'élection régionale du 25 mai 2003[10]. Il reçoit même le soutien de l'ancien président de la communauté de Madrid Joaquín Leguina, qui appuie son travail en tant que secrétaire général régional du parti[11]. Il est investi à l'unanimité par la commission exécutive régionale le suivant[12]. Il révèle au mois de septembre que si la FSM-PSOE et la Gauche unie de Madrid (IU-M) surpassent le Parti populaire de Madrid (PPM), « il y aura un gouvernement progressiste dans la région », la participation des écosocialistes à l'exécutif n'étant cependant pas encore décidée[13].

Le jour du scrutin, la Fédération socialiste madrilène-PSOE totalise 1 225 390 voix, soit 40,8 % des exprimés, et 47 députés sur 111 à l'Assemblée de Madrid. Bien qu'ils arrivent deuxièmes, derrière le PPM d'Esperanza Aguirre qui perd sa majorité absolue avec 55 parlementaires, les socialistes réalisent une performance puisque, pour la première fois depuis l'élection de 1983, ils obtiennent plus d'un million de voix et plus de 45 élus. Avec les 9 sièges de IU-M, la gauche est majoritaire dans la Communauté de Madrid.

Les deux formations entament des négociations gouvernementales dès le lendemain de l'élection, alors que les conservateurs refusent encore d'admettre leur défaite[14]. À titre personnel, Simancas souhaite la présence de membres d'IU au conseil de gouvernement, quand bien même la FSM-PSOE reste ouverte à l'idée d'un gouvernement minoritaire[15]. Simancas est en outre choisi comme nouveau porte-parole du groupe parlementaire socialiste.

La crise politique de l'affaire Tamayo[modifier | modifier le code]

Cependant, une crise politique intervient le , jour de la session constitutive de la VIe législature de l'Assemblée de Madrid : les députés socialistes Eduardo Tamayo et María Teresa Sáez quittent la salle des séances, donnant la majorité absolue des présents au Parti populaire de Madrid et permettant l'élection de la conservatrice Concepción Dancausa en lieu et place du socialiste Francisco Cabaco à la présidence de l'Assemblée ; Tamayo se justifie par son refus de voir formé un gouvernement de coalition avec les écosocialistes[16]. De ce fait, lors de la session consacrée à l'investiture du président de la communauté de Madrid, aucun parti ne présente de candidat, la chef de file du PPM Esperanza Aguirre réclamant la tenue d'une élection anticipée tandis que Simancas préfère garder du temps en demandant le respect des délais prévus par le statut d'autonomie et de la volonté exprimée par les électeurs lors du scrutin du [17].

Après que les deux députés ont envoyé un courrier à Dancausa dans lequel ils affirment qu'ils souhaitent voter l'investiture du candidat socialiste, celui-ci annonce le qu'il refuse de devenir président de la communauté autonome grâce à leurs suffrages : « Je n'accepterai jamais d'être investi président de la Communauté avec le soutien par action ou omission, tacite ou explicite, de deux corrompus »[18]. Le lendemain, il s'associe au groupe parlementaire de la Gauche unie de Madrid pour demander à la présidente de l'Assemblée d'attendre jusqu'au maximum du délai légal, soit jusqu'au , avant de décider de la convocation d'élections anticipées, dans l'objectif d'obtenir des deux déserteurs qu'ils renoncent à leur mandat[19]. Finalement, afin d'être sûr que Dancausa accepte sa demande, il annonce le qu'il se soumettra à un vote d'investiture, mais réaffirme son refus d'obtenir les voix de Tamayo et Sáez, ce qui signifie que deux députés de son groupe voteront blanc[20]. Les deux déserteurs refusent de lui apporter leurs votes, et avec sa propre abstention, il se retrouve le en minorité, par 54 voix contre 55[21].

La défaite de l'élection anticipée[modifier | modifier le code]

Au mois de juillet, le groupe parlementaire socialiste choisit Simancas comme l'un des deux sénateurs qu'il doit désigner sur le total des six que doit élire l'Assemblée de Madrid[22]. Dans le même temps, le secrétaire général du PSOE José Luis Rodríguez Zapatero confirme qu'il sera à nouveau chef de file de la FSM-PSOE lors de l'élection régionale anticipée, le comité fédéral du parti devant le proclamer officiellement le suivant[23]. Au Sénat, il est deuxième vice-président de la commission générale des communautés autonomes et membre suppléant de la députation permanente[24].

Rafael Simancas reçoit le l'investiture du comité régional de la FSM-PSOE par 475 votes pour, 39 contre et 4 nuls, soit plus de 91 % de suffrages favorables[25].

Cependant, au cours de l'élection régionale anticipée du 26 octobre 2003, la Fédération socialiste madrilène-PSOE est en recul, avec 1 083 205 voix, soit 39,69 % des exprimés, et 45 députés sur 111 à l'Assemblée de Madrid. Les deux élus perdus par rapport à l'élection de mai reviennent au Parti populaire de Madrid, qui totalise 57 députés et 49,34 % des voix, soit la majorité absolue au Parlement régional.

Cette défaite ne l'empêche pas d'être réélu le secrétaire général des socialistes de la Communauté de Madrid – qui décident par ailleurs de prendre le nom de Parti socialiste de Madrid-PSOE (PSM-PSOE) – avec 89,51 % des suffrages exprimés des délégués lors du Xe congrès régional[26]. Le lendemain, la nouvelle commission exécutive régionale, dans laquelle le secrétaire à l'Organisation Antonio Romero quitte ses fonctions pour celles de vice-secrétaire général au profit du plus consensuel Andrés Rojo, est approuvée par 76,32 % des voix des délégués[27]. En clôture du congrès, Zapatero, désormais président du gouvernement, présente « Rafael Simancas comme candidat » à l'élection régionale de [28].

La défaite de 2007 et la démission[modifier | modifier le code]

Lors de la réunion du comité régional du , il est investi chef de file du PSM-PSOE à l'élection régionale du 27 mai 2007 par acclamation des quelque 500 membres de cette instance, après seulement dix minutes de débat ; c'est la première fois dans l'histoire de la fédération socialiste madrilène qu'une désignation se fait sans vote formel, sans critiques et sans reproches[29].

La défaite est sévère lors du scrutin : les socialistes continuent de reculer et engrangent 1 002 862 voix, soit 34,16 % et 42 députés sur 120, tandis que les conservateurs s'affirment comme les grands vainqueurs avec 54,23 % des exprimés et 67 parlementaires. Très ému, il reconnaît sa défaite le soir même, tandis que sa démission paraît inéluctable[30]. Cependant, le secrétaire à l'Organisation du PSOE José Blanco, ainsi que la commission exécutive fédérale du parti, lui demandent de rester en poste jusqu'à la tenue des élections législatives du 9 mars 2008[31]. Lors de la réunion de la commission exécutive régionale qui se tient dès le lendemain du scrutin, il confirme qu'il se maintient dans ses fonctions, mais qu'il ne sera pas candidat en 2011[32]. Finalement, le , afin de faire face aux critiques qui montent dans le PSM-PSOE quant au calendrier choisi pour la rénovation interne, José Luis Rodríguez Zapatero approuve la démission de Rafael Simancas[33].

La numéro deux de la liste régionale et ancienne ministre des Affaires sociales Matilde Fernández est ensuite choisie pour prendre sa suite comme porte-parole parlementaire[34] tandis que lui-même se voit réélu au Sénat[35]. Pour ce deuxième mandat à la chambre haute, il est président de la commission du Règlement, membre de la députation permanente et membre de la commission générale des communautés autonomes[36].

Député au Congrès[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives du , il se présente au Congrès des députés, en dixième position sur la liste des candidats socialistes dans la Communauté de Madrid[37]. Élu à la chambre basse des Cortes Generales, il doit renoncer à ses deux autres mandats. Il devient alors porte-parole socialiste à la commission de la Culture, membre de la commission constitutionnelle et de la commission non-permanente de la Sécurité routière et de la Prévention des accidents de la route ; en il prend les fonctions de porte-parole à la commission de l'Équipement, rejoint le mois suivant la commission des Budgets tout en quittant celle de la Sécurité routière, et abandonne en septembre son poste à la commission de la Culture, où il continue de siéger[38].

Pour les élections législatives anticipées du 20 novembre 2011, il est investi à la cinquième place de la liste madrilène du PSOE[39]. Pour ce nouveau mandat parlementaire, il reste porte-parole à la commission de l'Équipement, siège à la commission des Budgets et à la commission de la Culture. Il intègre également la députation permanente en [40]. En clôture du XXXVIIIe congrès fédéral du PSOE à Séville, le , il est choisi par le nouveau secrétaire général Alfredo Pérez Rubalcaba en tant que secrétaire à la Formation[41]. Il n'est pas reconduit dans la commission exécutive fédérale nommée lors du congrès extraordinaire de , mais est élu membre du comité fédéral avec de nombreux autres secrétaires non-reconduits[42].

Chef du PSM-PSOE par intérim[modifier | modifier le code]

Le , la commission exécutive fédérale du PSOE destitue la commission exécutive du PSM-PSOE, à la suite de la mise en cause de Tomás Gómez dans une enquête judiciaire, et désigne une direction provisoire, dont la présidence revient à Simancas et chargée de préparer les échéances électorales de mai[43]. Après ce scrutin, un congrès extraordinaire est organisé, qui voit l'élection de Sara Hernández.

Secrétaire d'État[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est marié, père de deux enfants et réside à Arroyomolinos, dans la Communauté de Madrid.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Los renovadores proponen al guerrista Simancas como candidato de consenso para dirigir la FSM », El País, le
  2. (es) « Un guerrista y un renovador compiten por la dirección del PSOE de Madrid », El País, le
  3. (es) « Sabando renuncia a su candidatura y acepta la presidencia de la FSM », El País, le
  4. (es) « Simancas suma apoyos en la FSM con la renuncia del renovador Carmona », El País, le
  5. (es) « El guerrista Simancas, nuevo líder de la FSM con el 55% de los votos », El País, le
  6. (es) « Catorce mujeres entre los 37 integrantes de la nueva cúpula », El País, le
  7. (es) « Simancas integra a los derrotados en la dirección de la FSM, pero obtiene sólo el 50,4% de apoyos », El País, le
  8. (es) « Simancas será portavoz municipal del PSOE », El País, le
  9. (es) « Simancas, nuevo portavoz », El País, le
  10. (es) « La FSM se decanta para Madrid por el tándem Jiménez-Simancas », El País, le
  11. (es) « Leguina firma un manifiesto a favor de Simancas como candidato a la Comunidad », El País, le
  12. (es) « La dirección de la FSM proclama candidatos a Jiménez y a Simancas », El País, le
  13. (es) « Simancas promete pactar con IU para evitar que gobierne el PP en la región », El País, le
  14. (es) « Simancas negocia con IU el Gobierno de la Comunidad de Madrid », El País, le
  15. (es) « Simancas es partidario de incorporar a dirigentes de IU en su futuro Gobierno », El País, le
  16. (es) « Dos diputados desertores del PSOE ponen en peligro el Gobierno de izquierdas en Madrid », El País, le
  17. (es) « Aguirre quiere elecciones inmediatas en Madrid y Simancas pide más tiempo », El País, le
  18. (es) « Simancas rechaza ser presidente con el voto de Tamayo », El País, le
  19. (es) « Simancas pide dos meses para intentar que los desertores renuncien a sus actas de diputado », El País, le
  20. (es) « Simancas se somete a la investidura para ganar tiempo antes de las elecciones », El País, le
  21. (es) « Madrid tendrá nuevas elecciones tras fracasar la investidura de Simancas », El País, le
  22. (es) « Simancas será uno de los dos senadores del PSOE por Madrid », El País, le
  23. (es) « Zapatero confirma que Simancas volverá a ser candidato », El País, le
  24. (es) « Simancas Simancas, Rafael », fiche biographique de la VIIe législature, site du Sénat
  25. (es) « Simancas, reelegido candidato a presidente regional de Madrid con un 91% de los votos », El País, le
  26. (es) « Simancas, reelegido secretario general de los socialistas madrileños con casi un 90% de los votos », El País, le
  27. (es) « Simancas logra el apoyo del 76% de los delegados del PSM a su ejecutiva », El País, le
  28. (es) « El líder socialista apoya a Simancas como cabeza de lista para 2007 », El País, le
  29. (es) « Simancas marca un hito al ser designado candidato a la Comunidad por aclamación », El País, le
  30. (es) « Simancas prepara su dimisión », El País, le
  31. (es) « Simancas acepta aguantar un año », El País, le
  32. (es) « Simancas no volverá a ser candidato », El País, le
  33. (es) « Zapatero precipita una renovación en profundidad del PSOE en Madrid », El País, le
  34. (es) « PSOE en funciones », El País, le
  35. (es) « IU se queda sin senador », El País, le
  36. (es) « Simancas Simancas, Rafael », fiche biographique de la VIIIe législature, site du Sénat
  37. (es) « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 33/2008, de 14 de enero. », Bulletin officiel de l'État du
  38. (es) « Simancas Simancas, Rafael », fiche biographique de la IXe législature, site du Congrès des députés
  39. (es) « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 1329/2011, de 26 de septiembre. », Bulletin officiel de l'État du
  40. (es) « Simancas Simancas, Rafael », fiche biographique de la Xe législature, site du Congrès des députés
  41. (es) « Ejecutiva continuista... de Rubalcaba », El País, le
  42. (es) « El Comité Federal incorpora a 20 dirigentes de la etapa de Rubalcaba », El País, le
  43. (es) « Pedro Sánchez destituye a Tomás Gómez y crea una gestora en el PSM », El País, le

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]