Révolution de Saur

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Révolution de Saur
Description de cette image, également commentée ci-après
Le palais présidentiel de Kaboul après le soulèvement communiste.
Informations générales
Date (1 jour)
Lieu Kaboul (Afghanistan)
Casus belli Arrestation des dirigeants du PDPA
Issue

Victoire du PDPA

Belligérants
Flag of Afghanistan (1974–1978).svg République d'Afghanistan
  • Garde présidentielle
Flag of the People's Democratic Party of Afghanistan.svg Parti démocratique populaire d'Afghanistan
Commandants
Flag of Afghanistan (1974–1978).svg Mohammad Daoud Khan
Flag of Afghanistan (1974–1978).svg Abdul Qadir Nuristani (en)
Flag of Afghanistan (1974–1978).svg Ghulam Haidar Rasuli (en)
Flag of the People's Democratic Party of Afghanistan.svg Hafizullah Amin
Flag of the People's Democratic Party of Afghanistan.svg Mohammed Aslam Watanjar [1]
Flag of the People's Democratic Party of Afghanistan.svg Abdul Qadir Dagarwal (en)
Flag of the People's Democratic Party of Afghanistan.svg Nour Mohammad Taraki[1]
Flag of the People's Democratic Party of Afghanistan.svg Babrak Karmal[1]

La révolution de Saur (persan : انقلاب ثور) est le nom donné à la prise du pouvoir par le Parti démocratique populaire en Afghanistan le . Le nom « Saur » fait référence au nom dari du deuxième mois du calendrier persan, mois au cours duquel le soulèvement a eu lieu[2].

Contexte[modifier | modifier le code]

L'avènement de la révolution communiste en Afghanistan est généralement attribué à l'assassinat de Mir Akbar Khyber, le . Celui-ci, membre influent et apprécié du Parti démocratique populaire de l'Afghanistan (PDPA) est assassiné en pleine rue, vraisemblablement par des agents du gouvernement du président Mohammad Daoud Khan. Deux jours plus tard, le PDPA organise une manifestation de protestation qui rassemble près de quinze mille personnes et se termine par une rafle policière de nombreux militants du parti, dont Nour Mohammad Taraki, Babrak Karmal et Hafizullah Amin. Toutefois, un certain nombre d'officiers de l'aile militaire du PDPA avaient réussi à rester en liberté et, dans la crainte d'une purge sanglante ordonnée par Daoud, décident d'attaquer[3].

Le coup d'État[modifier | modifier le code]

Scène à Kaboul après la révolution.

Le , le Parti démocratique populaire d'Afghanistan (PDPA), dirigé par Nour Mohammad Taraki, Babrak Karmal et Hafizullah Amin, aidé par de nombreux soldats mutins de l'armée nationale afghane (ANA), renverse le régime républicain de Daoud Khan en prenant d'assaut le palais présidentiel de Kaboul. Dans la matinée du , Daoud Khan et sa famille sont sommairement exécutés par les partisans communistes. Le , jour de la journée internationale des travailleurs, Taraki devient président, Premier ministre et secrétaire général du PDPA. Le pays est alors rebaptisé « République démocratique d'Afghanistan ».

Les diplomates soviétiques et le KGB sont pris de court par ce coup de force. Selon eux, l’Afghanistan est encore trop féodal pour un passage au socialisme et le PDPA trop minoritaire pour constituer un gouvernement stable[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) « THE KGB IN AFGHANISTAN: DEFECTOR'S DOCUMENTS SHED NEW LIGHT ON SOVIET WAR », Federation of American Scientists, (consulté le ).
  2. « Analyse de la révolution afghane de 1978… », sur Archipel UQAM, (consulté le ).
  3. « Retour sur l’expérience communiste en Afghanistan », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Christian Parenti, « Retour sur l'expérience communiste en Afghanistan », sur Le Monde diplomatique, .

Liens externes[modifier | modifier le code]