Réseau d’alerte sur les inégalités

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Le Réseau d'alerte sur les inégalités (ou RAI) est un collectif français constitué de membres d'’organisations syndicales (dont la fédération des finances CGT, le SNUI, la CFDT - Banque de France), d’associations de lutte contre les différentes formes d’exclusion (telles Droit au logement - Dal, Agir ensemble contre le chômage - AC!, Points Cardinaux, Raisons d'Agir ou le Groupe d'information et de soutien des immigrés - Gisti), d’universitaires, de chercheurs, d'économistes et hauts fonctionnaires qui ensemble travaillent à la dénonciation des mécanismes producteurs et reproducteurs des inégalités et de la pauvreté en France.

Historique[modifier | modifier le code]

L’occupation des locaux de la rue du Dragon en 1994 a été l’occasion de rencontres entre des militants associatifs, syndicalistes et des chercheurs. Ces rencontres ont conduit à la naissance, en 1995, du Réseau d’alerte sociale dont l’objectif était d’« analyser les politiques publiques pour y débusquer ce qui concourt à l’aggravation de la pauvreté et de l’exclusion, afin de fournir des arguments aux mouvements qui, sur le terrain, luttent contre elle »[1]. Quelques années plus tard, le réseau prendra le nom de Réseau d’alerte sur les inégalités (RAI)[1].

Activités[modifier | modifier le code]

Le RAI analyse la pertinence des politiques publiques censées remédier aux inégalités, formule des propositions et « politise les chiffres » au service du mouvement social, c’est-à-dire vulgarise les données, études et travaux scientifiques pour les rendre accessibles et utilisables par les acteurs sociaux.

Le RAI a été à l’initiative de plusieurs actions « coups de projecteurs » pour dénoncer des injustices criantes (occupation du siège de la Banque de France pour la résorption du surendettement, de Pinault-finances quand la cinquième fortune de France ne payait pas l’impôt de solidarité sur la fortune, etc.) et a produit un manifeste fiscal.

Le RAI participe aussi à des actions plus « institutionnelles », par exemple en apportant ses contributions et contestations aux séances du CNIS (Conseil national de l'information statistique) consacrées à l'élaboration d'indicateurs de la pauvreté et des inégalités.

Le BIP 40[modifier | modifier le code]

Le RAI a été à l'initiative de la création du BIP40, un indice bâti à partir de séries statistiques pour mesurer l’évolution des inégalités. L'emploi, les revenus, la santé, l'éducation, le logement et la justice en constituent les principales rubriques. Il a été réalisé sous la responsabilité scientifique d’économistes et de statisticiens membres du RAI et avec le soutien du mensuel Alternatives économiques.

ACDC[modifier | modifier le code]

Le RAI crée fin 2006 les Autres Chiffres du Chômage[2], un collectif traitant de manière alternative les chiffres du chômage en France. Une note récapitulative est éditée tous les mois.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Pierre Concialdi, Propos recueillis par Frédéric Pierru, Louis Weber, Les indicateurs économiques alternatifs L'exemple du Bip 40, Savoir/Agir, 2009/2 (n° 8), pages 43 à 56
  2. présentation de "les autres Chiffres du Chômage"

Liens externes[modifier | modifier le code]