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Région des Savanes (Togo)

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Région des savanes
Région des Savanes (Togo)
Administration
Pays Drapeau du Togo Togo
Chef-lieu Dapaong
Démographie
Population 659 444 hab. (est. 2006)
Densité 77 hab./km2
Géographie
Superficie 8 602 km2
Situation de la Région des Savanes et ses quatre préfectures.
Cases Moba près de Dapaong.

La région des Savanes est la région la plus septentrionale du Togo, son chef-lieu est Dapaong[1].

Cette région est formée d'une végétation de savanes d'une platitude exceptionnelle, curieusement entrecoupée de monts verdoyants riches en damans de rochers ; c'est le domaine par excellence du rônier, de la culture attelée et de l'élevage bovin. L'habitat reste souvent traditionnel sous forme de cases rondes.

La région est riche en trésors historiques et culturels tels que les peintures rupestres de Namoudjoga ou les grottes de Nanos.

La région est essentiellement peuplée de Moba-Gurma, les plus nombreux, et de Tchokossi.

Les Mobas sont essentiellement des cultivateurs et des chasseurs, on les retrouve surtout dans la région de Dapaong.

Les Anufo, ou « Tchokossi » selon leurs voisins (originaires de la Côte d'Ivoire), se sont installés dans la région de Mango à la faveur des conquêtes. On les retrouve aussi au nord du Ghana et au nord du Bénin. Les Tchokossi sont des Ivoiriens d'origine ; peuple islamisé et christianisé, ils possèdent des lettrés de longue date, leur histoire a été mentionnée depuis l'an 1129 de l'hégire, une fraction importante, accompagnée des ressortissants d'autres ethnies (Morofwe, Djimini, Koulango, Malinké et Abron) de Kong, de Bondoukou et de Bouna, conduite par les princes Nabiéman (Bomo) et Nassoma, était partie de Mango-Toula (pays Anno) se réfugier à Sassané-Mango (enclos des Mango) au nord du Togo.

Subdivisions administratives

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Autres villes

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Villes autres que les chefs-lieux :

La région est à la frontière avec le Burkina Faso où se déroule la guerre du Sahel à laquelle participent différents groupes salafistes djihadistes.

En , l'état d'urgence est instauré dans la région après une attaque de djihadistes contre un poste militaire. L'état d'urgence est prorogé à plusieurs reprises, la dernière fois jusqu'en [4],[5].

Le gouvernement annonce 31 morts lors d'attaques djihadistes pour l'année 2023[4].

Les différents groupes djihadistes avancent progressivement dans la région (principalement dans la préfecture de Kpendjal). Cette avancée entraîne le déplacement des habitants des zones agricoles de la région vers les villes plus au sud et une hausse des prix des produits agricoles[5],[6].

Bibliographie

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  • Léo De Haan (trad. du néerlandais par Evelyne Codazzi), La région des savanes au Togo : l'État, les paysans et l'intégration régionale, 1885-1985, Paris, Karthala, , 353 p. (ISBN 2-86537-454-8, lire en ligne)

Références

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  1. « Région des Savanes », sur Voyages Modestes (consulté le )
  2. « Quatre nouvelles préfectures » — La préfecture de Kpendjal-Ouest aura pour chef-lieu Naki-Est et son ressort territorial comprend Naki-Est, Nayéga, Ogaro, Namoudjoga, Papri, Pogno et Tambonga.
  3. « Quatre nouvelles préfectures », — Enfin, la préfecture de l’Oti-Sud aura pour chef-lieu de préfecture Gando. Son ressort territorial comprend les cantons de Gando, Sagbiébou, Mogou, Tchamonga, takpamba, Nali, Koumongou et Kountoiré.
  4. a et b « Togo: l'état d'urgence prolongé de 12 mois dans les Savanes », Radio France internationale, .
  5. a et b « Togo: les groupes jihadistes ont connu une avancée «claire» dans l’extrême nord, révèle un rapport », Radio France internationale, .
  6. « Togo: dans la région des Savanes, le comité d’aide aux déplacés face à de nombreux défis », Radio France internationale, .