Régiment de la garde Litovski

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Régiment de la garde Litovski
Image illustrative de l’article Régiment de la garde Litovski
Insigne régimentaire

Création 7 novembre 1811
Dissolution 15 avril 1918
Pays Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Type Infanterie
Garnison Varsovie
Anniversaire 8 novembre, Saint Michel l'Archange
Guerres Guerre patriotique de 1812,

campagne d'Allemagne de (1813), campagne de France de 1814, insurrection de Novembre 1830, guerre russo-turque de 1877-1878, Première Guerre mondiale

Batailles bataille de Borodino, bataille de Lützen, bataille de Bautzen, bataille de Dresde, bataille de Leipzig, prise de Paris, bataille de Grochow, prise de Varsovie, prise de Telich, prise de Plevna, bataille de Tachkisen, bataille de Plovdiv, bataille de Karaarach, bataille de Soldau, prise de Nidzica, combats de Góra Kalwaria, bataille de Łowicz, bataille de Łódź, bataille de Chełmno, offensive du Dniestr, bataille de Brusno, bataille de Vorona, première bataille des lacs de Mazurie, combat de Vilna

Le régiment de la garde Litovski ou régiment de la garde lituanienne, (en langue russe : Литовский лейб-гвардии полк), est un régiment de la garde impériale de Russie. Il fut formé le par Alexandre Ier de Russie. Ce régiment de fantassins fut formé à partir du deuxième bataillon du régiment de la garde Preobrajensky[1].

Historique du régiment[modifier | modifier le code]

Le , le deuxième bataillon du régiment de la garde Preobrajenski et d'autres unités issues des différents régiments de l'Armée impériale de Russie et de la garde formèrent le régiment de la garde Litovski. Il se composait de trois bataillons, ceux-ci bénéficiaient des mêmes droits et privilèges que les régiments d'infanterie de la garde.

Le , sous le nom de régiment de la garde Litovski, cette unité militaire prit part à la bataille de Borodino, à la campagne d'Allemagne et à la campagne de France[2]. Le , son effectif s'élevait à 885 hommes[1].

Pendant la campagne d'Allemagne de 1813, le régiment se couvrit de gloire dans les batailles de Lützen, Bautzen, Dresde, Leipzig, au cours de la campagne de France, ce régiment fut engagé dans la prise de Paris. Le , il fit une entrée triomphale dans la capitale française où il bivouaqua quelques mois. Puis, le régiment partit pour la Normandie et le 15 juin embarqua à Cherbourg. Il fit son entrée le 12 août dans Saint-Pétersbourg.

Au terme du conflit qui opposa la Russie à la France napoléonienne, le régiment de la garde Litovski se composait de trois bataillons. Le , avec le 3e bataillon et certaines unités polonaises stationnant à Varsovie, le grand-duc Constantin Pavlovitch de Russie, alors commandant en chef de ce détachement de la garde créa le régiment de la garde Litovski. Les premier et deuxième bataillons formèrent le régiment de la garde Moskovski. Ces deux nouvelles unités militaires bénéficiaient des mêmes avantages et droits que les régiments d'infanterie de la vieille garde[2]

Le , le régiment de la garde Litovski regroupait deux bataillons avec, dans chacun d'entre eux, une compagnie de grenadiers et trois compagnies de fusiliers[1].

En 1830, cette unité militaire fut mobilisée pour réprimer le soulèvement des insurgés polonais. Le , il prit part aux combats dans les faubourgs de Varsovie. Le , il fut engagé dans des combats sur les rives de la Bug, près de la ville de Włodawa. Le , un bataillon de réserve fut créé. Le , dans la sanglante bataille de Grochow, il fut défait par les troupes polonaises du général Józef Chłopicki. Le , près de Vilna, il livra une nouvelle bataille contre l'armée polonaise. Le , le régiment prit d'assaut la ville de Varsovie. Le , le bataillon de réserve fut incorporé au deuxième bataillon, quant à l'ex-deuxième bataillon, il fut intégré au troisième bataillon.

Le , afin de disposer de troupes de réserve, un quatrième bataillon de réserve composé de soldats du rang est créé. Le , ce quatrième bataillon devint actif et un cinquième bataillon de réserve fut créé.

Le , les meilleurs tireurs de chacun des bataillons composant le régiment de la garde Litovski formèrent une compagnie de fusiliers. Le , le régiment fut doté de trois bataillons, avec, chacun trois compagnies d'infanterie.

Après la déclaration de guerre de la Russie à la Turquie le , ce régiment de la garde fut mobilisé et fut engagé dans les différentes batailles opposant l'Armée impériale russe aux troupes de l'Empire ottoman. Le , cette unité de la garde prit part à la prise de la ville de Telich. Le , après plusieurs mois de siège, il s'empara de la ville de Plevna tenue par Osman Pacha. Le , il prend part à la bataille de Tachkisen.

Le , il s'illustra lors de la bataille de Plovdiv (Roumélie orientale, aujourd'hui en Bulgarie). Le , sous le commandement du général Krasnov, cette unité de la garde prit part à la prise des positions fortifiées de Karaarach. Au cours de cette opération militaire, ils prirent 23 canons à l'ennemi.

Un bataillon de réserve fut créé le , en raison de la mobilisation du régiment de la garde Litovski. Du 18 août au , il s'illustra dans les combats qui se déroulèrent près de la ville de Soldau. Le , cette unité militaire participa à la prise de la ville prussienne de Neibourg (aujourd'hui dans la voïvodie de Varmie-Mazurie). Le , il s'illustra lors des combats près du village de Góra Kalwaria (voïvodie de Mazovie). Le , il fut engagé dans la bataille de Łowicz (voïvodie de Łódź). Le , cette unité militaire prit part à la bataille de Chełmno (Couïavie-Poméranie). En novembre 1914, il participa à la bataille qui se déroula au sud-est de Łódź. Du 21 novembre au , il s'illustra lors des combats sur les rives de la Rawka. Du 1er juin au , il fut engagé dans l'offensive du Dniestr. Le , il s'illustra lors de la bataille de Brusno. Le , il fut engagé dans la bataille de Vorona[1].

En , le régiment était en garnison à Saint-Pétersbourg lorsqu'éclata la révolution de février (calendrier Julien). Il fait partie des unités qui se mutinent et rejoignent le peuple insurgé le [3].

Litovski fut dissous le et les officiers de cette ex-unité de la garde se réunirent dans la ville de Kiev pour prendre d'un commun accord la décision de rejoindre l'Armée blanche. Ils participèrent à l'opération militaire de Kouban. Dans les derniers mois de 1918, un grand nombre de ces officiers se rendirent en Crimée où ils assurèrent la protection des membres de la famille impériale[4].

Chronologie[modifier | modifier le code]

Le grand-duc Konstantin Pavlovitch de Russie

Récompenses et honneurs militaires[modifier | modifier le code]

Église Saint-Michel-Archange à Varsovie
  • En 1813 : La bannière de l'ordre de Saint-Georges fut décernée au régiment de la garde Litovski avec l'inscription : En récompense pour la défaite et l'expulsion des forces ennemies hors de la Russie en 1812.
  • Le  : Pour le 150e anniversaire de la création de ce régiment, Nicolas Ier de Russie remit à cette unité de la garde le ruban bleu de l'ordre de Saint-André.
  • L'inscription sur les casquettes : Pour Philippol le .
  • juin 1830 :Au cours des parades militaires, le tambour-major de cette unité de la garde impériale utilisait une canne prise au Vizir de l'Armée de l'Empire ottoman pendant la guerre russo-turque de 1828-1829. Nicolas Ier permit à ce régiment d'utiliser cette canne en juin 1830.
  • L'église Saint-Michel-Archange fut construite à Varsovie entre 1892 et 1894. Les travaux de construction furent dirigés par le capitaine et architecte Lüders[5]. Cet édifice religieux dédié au régiment de la garde Litovski fut abandonné après la Première Guerre mondiale et fut démoli en 1923.

Description de l'insigne militaire[modifier | modifier le code]

Uniforme du régiment de la garde Litovski (1862)

L'insigne régimentaire de cette unité de la garde impériale représente l'aigle bicéphale surmonté de la couronne impériale. En son centre saint Georges terrassant le dragon.

Chefs du régiment de la garde Litovski[modifier | modifier le code]

Commandants du régiment de la garde Litovski[modifier | modifier le code]

Le major-général Vadim Petrovitch Razgildeev
  • -1er juin 1829 : major-général Vassili Mikhaïlovitch Kichkine ;
  • - : major-général Karl Mikhaïlovitch Engelmann ;
  • - : major-général Pavel Iakovlevitch de Witt ;
  • - : major-général Vassili Antonovitch Ammont ;
  • - : major-général Nikolaï Antonovitch Saltz ;
  • - : major-général Dmitri Petrovitch Fedorov ;
  • - : major-général et baron Nikolaï Ivanovitch Meller-Zakomelski ;
  • - : major-général Otto Vassilievitch Furuhjelm ;
  • - : Vassili Vassilievitch Kataleï ;
  • - : major-général et baron Andreï Nikolaïevitch Korf ;
  • -1er décembre 1878 : baron Karl-Vladimir Genrikhovitch Arpshofen ;
  • 1er décembre 1878- : major-général Alexandre Karlovitch Vodar ;
  • - : major-général Konstantin Alexandrovitch Weiss ;
  • - : major-général et baron Gustav-Axel von Koten ;
  • - : major-général Mikhaïl Alexeïevitch Pachkov ;
  • - : major-général Andreï Dmitrievitch Vsevolojski ;
  • - : major-général Vladimir Appolonovitch Olokhov ;
  • - : major-général Alexandre Vassilievitch Cheremetov ;
  • - : major-général Konstantin Konstantinovitch Schildbach ;
  • - : major-général Iosif Kazimirovitch Kononovitch ;
  • - : major-général Vadim Petrovitch Razgildeev ;
  • - : colonel Mikhaïl Nikolaïevitch Esmont ;
  • - : colonel Boris Vladimirovitch Ameloung ;
  • - : colonel Vladimir Viktorovitch Korsak ;
  • - : capitaine Bogdan Konstantinovitch Koltchigine ;
  • - : colonel Mikhaïl Nikolaïevitch Esmont[6].

Personnalités célèbres ayant servi au régiment de la garde Litovski[modifier | modifier le code]

Le général Nikolaï Nikolaïevitch Ioudenitch (1916)

Association[modifier | modifier le code]

En 1951, l'Association du régiment de la garde Litovski dénombrait 12 personnes exilées à Paris.

Les officiers du régiment de la garde Litovski tués au cours de la Première Guerre mondiale, la guerre civile russe ou victimes de la Terreur rouge[modifier | modifier le code]

Les membres de la famille impériale en service dans les régiments de la garde impériale ne sont pas comptabilisés dans le nombre d'officiers tués au cours ces périodes de guerre.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d regiment.ru
  2. a et b www.imha.ru
  3. Le régiment de la garde Léon Trotsky, "[ http://www.contretemps.eu/russie-revolution-fevrier-trotsky/ Il y a cent ans, commençait la révolution russe...], Contretemps, 23 février 2017.
  4. regiment.ru
  5. regiment.ru
  6. a et b regiment.ru
  7. lj.rossia.org

Sources[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]


Liens externes[modifier | modifier le code]