Régiment de Flandre

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Régiment de Flandre
Image illustrative de l’article Régiment de Flandre
Uniforme et drapeau du régiment de Flandre en 1772

Création 1590
Pays Drapeau du royaume de France Royaume de France
Branche Infanterie
Fait partie de 19e régiment d'infanterie
Ancienne dénomination Gardes à pied de Lesdiguières
Régiment de Bonne
Régiment de Lesdiguières
Régiment de Créqui
Régiment de Sault
Régiment de Tessé
Régiment de Tallard
Régiment de Monaco
Régiment de Belzunce
Régiment de Rougé
Surnom Invincible (1792)
Devise Gardez-vous du feu, de l'eau et du régiment de Sault (1629)
Guerres guerres de religion
Guerre franco-savoyarde (1597)
Guerre franco-savoyarde (1600-1601)
Succession de Montferrat
Rébellions huguenotes
Guerre d'Italie (1624-1625)
Succession de Mantoue
Conquête de la Savoie
Guerre de Trente Ans
Guerre de Dévolution
Guerre de Hollande
Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Guerre de Succession d'Espagne
Guerre de Succession de Pologne
Guerre de Succession d'Autriche
Rébellions jacobites
Guerre de Sept Ans
Guerres de la Révolution française
Batailles Bataille de Pontcharra
Siège de Conflans
Siège de Charbonnières
Siège de Montmélian
Siège de Montpellier
Bataille du Pas de Suse
Siège de Tournai
Siège de Douai
Siège de Lille
Siège de Philippsburg
Bataille de La Marsaille
siège de Palamos (ca)
Siège de Barcelone
Bataille de Carpi
Bataille de Chiari
Bataille de Luzzara
Siège de Turin
Siège de Toulon
Siège de Kehl
Siège de Philippsbourg
Siège de Namur
Bataille de Rocourt
Bataille de Lauffeld
Siège de Berg-op-Zoom
Siège de Maastricht
Bataille de Hastenbeck
Bataille de Rossbach
Bataille de Lutzelberg
Bataille de Bergen
Bataille de Minden
Bataille de Corbach
Siège de Gottingen
Combat de Lippstadt
Bataille de Villinghausen
Siège de Lille
Bataille de Valmy
Bataille de Jemappes
Bataille de Neerwinden
Siège de Valenciennes
Commandant Maréchal Lesdiguières
Maréchal de Créquy I
Maréchal de Créquy II
Maréchal de Tessé
Prince de Monaco

Le régiment de Flandre est un régiment d'infanterie du royaume de France, créé en 1590 sous le nom de régiment de Bonne également connu sous le nom de régiment de Lesdiguières, et l'une des plus anciennes unités militaires, l'un des cinq Petits Vieux, devenue sous la Révolution le 19e régiment d’infanterie de ligne.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Mestres de camp et colonels[modifier | modifier le code]

Régiment de Lesdiguières
Régiment de Créqui
Régiment de Sault
Régiment de Tessé
Régiment de Monaco
Régiment de Belzunce
Régiment de Rougé
Régiment de Flandre

Historique des garnisons, combats et batailles du régiment[modifier | modifier le code]

Les premiers essais qui furent tentés pour établir l'histoire des régiments remontent à 1716, puis à 1784.
Plus tard, lorsque les unités de l'Infanterie royale cessèrent d'être régiments de gentilshommes pour prendre le nom d'une province, commencèrent à paraître les « Essais historiques de Monsieur de Roussel » vers 1765.
La Convention, par sa circulaire du 22 Nivôse An II (), donna des ordres pour que fussent établies : « des notices détaillées exactes et fidèles de tous les traits et actions héroïques dont le souvenir mérite d'être conservé… les noms des citoyens qui se seront distingués d'une manière éclatante, la nature des actes de bravoure et d'héroïsme qu'ils auront faits.
Le Comité d'Instruction publique chargé de la rédaction des annales du civisme et de la vertu, d'après le vœu de la Convention nationale, fera, par son travail, que les noms des héros et des braves défenseurs de la liberté seront gravés par les mains de la Patrie reconnaissante et deviendront l'objet de la vénération la plus reculée… »

La succession des guerres de la Révolution et de l'Empire ne permit pas que l'on s'attardât à un tel travail ; d'autre part, le licenciement de l'Armée, en 1815, sembla rompre tout lien entre les régiments qui disparaissaient et ceux que l'on organisait dans des conditions différentes, et ce n'est que le que le Roi Louis-Philippe Ier fit adresser, à la suite du rapport du général de Cubières, l'ordre d'avoir à reconstituer l'historique de tous les régiments depuis 1558, époque à laquelle commença à se constituer régulièrement l'infanterie française.

En 1521, la nécessité dans laquelle se trouva François 1er de tenir tête à l'ennemi sur toutes les frontières, fit faire un pas remarquable à l'organisation militaire du royaume. Il partagea ses troupes en quatre armées : Au Nord, les bandes de Picardie et de Champagne, au sud, les bandes de Piémont et de Navarre, et c'est de ces bandes que nous voyons se dégager en 1569, les quatre premiers vieux régiments de France : Picardie, Champagne, Piémont et Navarre.

En même temps, les désordres des guerres civiles firent naître un nombre incroyable de régiments de nouvelle levée. Catholiques et réformés, politiques et ligueurs, tous les hommes que recommandait quelque naissance ou quelque mérite, obtenaient des commissions de mestres de camp, et dressaient des régiments qui ne duraient qu'autant que leurs chefs étaient en crédit ou en finance et que leur parti obtenait des succès. Le premier cas surtout se présentait favorable pour François de Bonne, duc de Lesdiguières, qui, de simple archer en 1562, était devenu par ses talents un des chefs du parti calviniste. Ayant succédé à Montbrùn dans le commandement des Réformés du Dauphiné en 1575, il leva à ses frais dans cette province, en 1590, deux compagnies de cent hommes portant le titre de Gardes à pied de Lesdiguières, et un régiment d'infanterie qui fut connu sous le nom de Régiment de Bonne.

À la tête de ses Gardes et de son Régiment, Lesdiguières débuta donc le , au combat d'Esparron et défit le duc de Savoie, et au commencement de 1597, les Gardes à pied de Lesdiguières et le Régiment de Bonne, fondus dans un seul corps, entrèrent dans l'Infanterie royale sous les ordres du Marquis de Créqui, gendre de Lesdiguières, créé Mestre de camp par commission du .

C'est à ce corps, que nous allons maintenant suivre dans ses transformations, qu'il faut faire remonter l'origine du 19e. Formé à Grenoble, où il prit ses quartiers d'hiver au mois de , Créqui avait 2 000 hommes sous les armes, répartis en 20 compagnies, dont chacune avait un drapeau ou enseigne d'ordonnance de couleurs différentes suivant le corps. L'enseigne de Créqui était violette et aurore, traversée par une croix blanche ; Une cravate blanche ornait la lance de ce drapeau dont les couleurs restèrent celles du régiment jusqu'en 1791, et seule la compagnie colonelle avait le drapeau blanc, qui ne lui était même remis qu'après un certain nombre d'années de service. Créqui ne l'eut qu'en 1635. Comme toutes les troupes de cette époque, Créqui n'avait pas d'uniforme, chacun s'habillait à son gré, et on ne fournissait aux soldats que l'armement et une partie du grand équipement. Sous le commandement du duc de Créqui, le régiment prit une part glorieuse à la campagne contre le duc de Savoie, qui assura à la France la possession de la Bresse, du Bugey et de Gex ; puis après le traité de Lyon, quand le duc de Créqui devint commandant des Gardes Françaises, le régiment devint la propriété de son fils, le comte de Canaples, qui prit le nom de comte de Sault, en 1611, et celui de duc de Lesdiguières, en 1636.

Régiment de Bonne (1591-1597)[modifier | modifier le code]

Guerres de religion et de Savoie[modifier | modifier le code]

  • En 1590, durant les guerres de religion, François de Bonne de Lesdiguières lève, à ses frais, dans les montagnes du Dauphiné deux compagnies de cent hommes portant le nom le titre de Gardes à pied de Lesdiguières et un régiment d'infanterie qui fut connu sous le nom de régiment de Bonne, afin de défendre le Dauphiné contre les empiétements du duc de Savoie, qui s'est fait proclamer comte de Provence par la Ligue.
  • Le , les Gardes de Lesdiguières et le régiment de Bonne sont engagés, pour la première fois, lors du combat victorieux de Sparron contre Charles-Emmanuel Ier de Savoie.
  • Le les Gardes et le régiment prennent part à la Bataille de Pontcharra contre l'armée du duc de Savoie.

En 1592, Lesdiguières porte la guerre au Piémont[1] avec le régiment de Bonne et ses Gardes et soumet plusieurs places fortes.

  • Le 5 août il prend d'assaut Cavour[2] pille la ville la brûle et une partie de la garnison est passée au fil de l'épée. Le château est également pris le même jour[3].
  • Il participe ensuite au combat de Grésillane ou les troupes savoyardes prennent la fuite.
  • En 1593, le régiment marche au secours d'Exilles assiégée par le duc de Savoie.
  • En 1595, le régiment participe à la reprise d'Exilles, vont porter secours à Cavour puis au siège de Mirabel et enfin au siège d'Auriol.

Régiment de Lesdiguières puis de Créqui (1597-1611)[modifier | modifier le code]

Guerre franco-savoyarde de 1597[modifier | modifier le code]

Au début de 1597, les Gardes de Lesdiguières et le régiment de Bonne sont réunis en un seul corps sous le nom de Régiment de Lesdiguières. Le nouveau régiment comprend 2000 arquebusiers sous les ordres de Charles de Blanchefort marquis de Créqui.

  • En juin 1597, lors de l'invasion de la Savoie, le régiment se distingue au combat des Molettes, dans la Maurienne, ou son mestre de camp est blessé au bras droit d'un coup d'arquebuse. Sur la lancée le régiment contribue ensuite à la prise de Charbonnières défendue par une garnison forte de seulement de 50 hommes et qui se rend au bout de 8 jours.
  • Le 20 juillet, il prend d’assaut le fort de Chamousset défendu par une garnison 600 hommes commandée par Don Philippe ou Philippin, bâtard de Savoie.
  • Elle prend ensuite le château d'Aiguille.
  • Le régiment prend ensuite ses quartiers dans la Maurienne et il y défait encore, à Saint-André, le comte de Serravalle, lui tuant 600 hommes et lui enlevant tous ses drapeaux.
  • En février 1598, le duc de Savoie arrive à Aiguebelle et met le siège de la Tour-Charbonnière occupé par les français. Charles de Blanchefort marquis de Créqui arrive au secours de la forteresse avec une partie de ses soldats au moment même où elle venait de se rendre. Créqui, trompé, tombe dans le piège que lui tend le duc de Savoie. Encerclé par l'ensemble des troupes savoyardes le mestre de camp n’ayant plus que 200 hommes avec lui, est contraint de se rendre. Il est conduit à Chambéry puis au château de Turin ou il resta captif environ 1 an.
  • Le 16 mars, pendant la captivité du mestre de camp, les débris du régiment s’emparent du fort Barraux que le duc de Savoie avait commencé de construire le , pour fermer la vallée de l'Isère et repris également Aiguebelle.
  • Le , Après la signature de traité de paix de Vervins, le régiment est réformé et réduit à la compagnie de mestre de camp.

Guerre franco-savoyarde de 1600[modifier | modifier le code]

, le régiment de Lesdiguières est rétabli[4] et participe à la guerre de Savoie, sous les ordres immédiats de Lesdiguières.

Régiment de Sault (1611-1703)[modifier | modifier le code]

Guerre de succession de Montferrat[modifier | modifier le code]

1re Rébellion huguenote[modifier | modifier le code]

  • Le , Sault fait partie de la force 6 000 hommes que Lesdiguières réunis à Valence pour aller renforcer l’armée royale qui lutte contre les huguenots. Chemin faisant le régiment assiège Le Pouzin. Chargé de l’attaque du bastion vert la ville tombe et deux compagnies de Sault sont laissées à la garde de la ville tandis que le reste du régiment retourne à Grenoble ou le 25 juillet Lesdiguières abjure le calvinisme lui permettant de devenir de connétable de France.
  • Quelques jours après, Sault redescend le Rhône avec cinq autres régiments dauphinois et rejoint, le 7 octobre, l’armée du roi, qui assiège de Montpellier. Revenu à Grenoble après la soumission de cette ville, il y reste jusqu’à la fin de 1624.

Guerre d'Italie[modifier | modifier le code]

2e et 3e rébellions huguenotes[modifier | modifier le code]

À la fin de l'année 1625, la France étant de nouveau en proie à la guerre civile, le régiment de Sault reprend ses quartiers en Dauphiné.

En 1627, avec quatre compagnies sous les ordres du prince de Condé, le régiment assiège et prend pour la seconde fois Le Pouzin puis Soyons.

Guerre de succession de Mantoue[modifier | modifier le code]

Le , lors de la guerre de succession de Mantoue Sault marche avec le roi au secours de Casal et s’acquiert une gloire immortelle au passage des Alpes. En , l'armée du roi composée des Gardes-françaises et suisses, Navarre, Piémont, Sault, Estissac, Vaubécourt, La Grange et Ribérac, de la cavalerie d'élite de la Maison du Roi plus 12 compagnies de chevau-légers et les carabins d'Arnauld de Corbeville, mais sans artillerie, ni munitions, ni mulets de transport, était concentrée autour de Briançon pour marcher sur Turin par le Pas de Suse. Le , l'avant-garde passait les Alpes à Montgenèvre et Cesana Torinese et cantonnait à Oulx, sur la Doire ripaire.Elle arrivait le lendemain, au fort d'Exilles, et couchait à Chaumont, le 1er mars.

Le 6 mars c'est la bataille du Pas de Suse. « Les montagnards du comte de Sault avaient trouvé le sentier extravagant mal gardé par le régiment piémontais de Marc-Antoine Belon. Ce qu'il y eut de plus remarquable, raconte Pontis, fut que les ennemis, nous attendant de pied ferme à ce détroit qu'il nous eut été impossible de forcer, furent bien surpris de voir le comte de Sault, qui avait fait nettoyer la neige avec des pelles et grimpé sur ces hautes montagnes, fondre tout d'un coup sur eux et les investir par derrière. Ils lâchèrent pied aussitôt et quittèrent toutes leurs fortifications; de sorte qu'ils ne donnèrent pas le loisir à nos troupes de leur faire sentir la pesanteur du bras du roi de France, à qui ils avaient osé refuser le passage. »[11] De ce jour-là date le fameux dicton : Gardez-vous du feu, de l'eau et du régiment de Sault.
Après la prise du Pas de Suze, le régiment en passe le pont de la Doire ripaire pour aller loger à Bussolin. Le régiment de Sault restera avec Navarre, Estissac, Pompadour, La Bergerie, Vaubécourt et une compagnie de Suisses dans les environs de Suse sous le commandement du maréchal de Créqui lieutenant général au-delà des monts.

Conquête de la Savoie[modifier | modifier le code]

Guerre de Trente Ans[modifier | modifier le code]

  • En 1633, le régiment de Sault se rend à Casal pour y tenir garnison.
  • En 1646 Sault reçut l'ordre d'aller s'embarquer à Toulon pour concourir au siège de Portolongone, dans l'île d'Elbe.
    Il y débarqua dans la nuit du 26 au et fit aussitôt l'investissement de la place, tandis que le maréchal du Plessis-Praslin allait, avec la majeure partie de l'armée, soumettre Piombino sur la côte de Toscane. Au retour de l'armée, Sault ouvrit la tranchée devant Portolongone, dans la nuit du 10 au , avec Auvergne et quatre compagnies des Gardes Suisses. Dans la nuit du 22 au , une mine ayant fait brèche à la muraille de la ville, Sault fut commandé pour y monter le premier. Un sous-lieutenant prit la tête avec quatre sergents et vingt soldats, et se logea sur la pointe d'un bastion. Six fois vainement les assiégés essuyèrent de l'en chasser. Une seconde colonne s'empara du bastion tout entier, et Portolongone demanda à capituler.

Après la paix des Pyrénées; Sault demeura quelques années tranquille dans ses quartiers du Dauphiné.

Guerre de Dévolution[modifier | modifier le code]

En 1666, il fut appelé aux camps de Croissy, près d'Amiens, et de Mouchy près de Compiègne, et fut appelée, en 1667, pour participer à la guerre de Dévolution. Il fit avec Picardie les sièges de Tournai, de Douai et de Lille.

Il était en 1671 au camp de Dunkerque et fut un des trois régiments récompensés par le roi pour la promptitude et la perfection avec lesquelles ils exécutèrent leurs travaux.

Guerre de Hollande[modifier | modifier le code]

En 1672, dans le cadre de la guerre de Hollande[14], il sert à l'armée des Pays-Bas sous le prince de Condé et se trouve au passage du Rhin en juin.
En juillet, le régiment se trouve au siège de Nimègue où il se distingue beaucoup.
A la fin de la campagne, il prend ses quartiers d'hiver à Utrecht le , et le lendemain il détruisit complètement le régiment hollandais de Bampfield et brûla le village d'Ameyden lors de l'attaque sur les écluses[15] avant d'effectuer une expédition sur Bodegraven et Zwammerdam durant l'hiver.

Sault servit encore en 1673 en Hollande, et en 1674 il passa à l'armée de Roussillon ou, en avril, il dégage la cavalerie française lors du combat de Morillas.

En , au siège fort de Bellegarde[16] le régiment emporte d'assaut le bastion détaché.

En 1676, l'armée de Roussillon fit une incursion en Catalogne. Mais trop faible pour prendre l'offensive, elle quitta le Lampourdan et repassa en Roussillon après une retraite pénible où Sault, toujours à l'arrière-garde, fut souvent aux prises avec l'ennemi. Le , il y eut un combat fort vif près d'Espouilles où Sault soutint sa réputation. Les Espagnols perdirent 6 000 hommes, et quatre de leurs régiments furent anéantis.

Il termina cette guerre en 1678 par la prise de Puycerda, où il ouvrit la tranchée dans la nuit du 29 au . Le , il emporta le chemin couvert, mais il ne put s'y maintenir, les communications ne se trouvant pas achevées. Le 18, il monta à l'assaut, et le 28, il prit possession de la ville, malgré la présence du comte de Monterrey (es)[17].
Sault demeura quelque temps en garnison à Puycerda et en démolit les fortifications.

En , le régiment, qui avait ses quartiers dans le Dauphiné, reçut l'ordre d'aller occuper Casal que Charles III Ferdinand duc de Mantoue cédait à Louis XIV.
Après la remise de cette place, il fut envoyé à Strasbourg et fut employé les années suivantes à la construction de la citadelle : il ne prit donc point part aux campagnes de 1683 et 1684.

Guerre de la Ligue d'Augsbourg[modifier | modifier le code]

En 1688, alors que le 1er bataillon alla prendre possession d'Avignon, le 2e bataillon servait au siège de Philippsbourg dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg[18]. Après la prise de cette ville, il fut chargé d'en réparer les fortifications. Un 3e bataillon fut créé qui servit jusqu'en 1694 pour le maintien de l'ordre dans les Alpes.

En 1689, le 1er bataillon seul servait à l'armée du Rhin. Le 2e vint l'y rejoindre en 1690, et à la fin de cette campagne, Sault retourna en garnison dans le Dauphiné

En mars 1691 il quitte sa garnison pour aller faire le siège du château de Nice. Il contribue aussi cette année à la prise de Veillane, de Carmagnola et du château de Montmélian. Le 14 novembre 1691, 3 bataillon sont retirés du régiment pour former le régiment de Chartres.

En 1692, durant l'invasion du Dauphiné par Victor-Amédée II de Savoie il prend part à la défense de Pignerol et de Suze[19].

Au commencement de 1693, il passe en Catalogne et fait le siège de Roses. Revenu ensuite dans le Piémont, il combattit à la Marsaglia en octobre.

En 1694, les trois bataillons furent réunis dans l'armée que le maréchal de Noailles commandait dans le Roussillon. Le régiment se trouva le au passage du Ter, où les Espagnols furent complètement battus. Sault servit encore aux sièges de Palamos (ca), de Girone, de Castel-Follit[20] et à celui d'Ostalrich[21], où le 3e bataillon fut mis en garnison.

Les campagnes de 1695 et 1696 se passèrent en escarmouches en Catalogne.

En 1697, le régiment de Sault prend part au combat de San-Féliù, et ensuite au siège de Barcelone durant lequel, le , Sault, soutenues par le régiment d'Alsace, s'emparent d'un moulin défendu par 500 espagnols retranchés. A la paix de Ryswick, Sault vint prendre ses quartiers à Nîmes, et après avoir occupé successivement les garnisons d'Auch, de Moulins, de Dole et de Vienne, il alla s'embarquer en 1701 à Toulon pour se rendre en Italie.

Guerre de Succession d'Espagne[modifier | modifier le code]

Engagé dans la guerre de Succession d'Espagne, il se trouva cette même année, de 1701, aux combats de Carpi et de Chiari.

Le régiment hiverna à Pavie, et joignit en l'armée de Louis-Joseph duc de Vendôme. Dès le début de la campagne, les grenadiers prirent part, à Santa-Vittoria, à la défaite d'un corps de 3 400 Impériaux. Quelques jours après se donna la bataille de Luzzara. Les 500 hommes du régiment, placés au centre, soutinrent vaillamment trois charges, et enfin réduit à 100 hommes, il fut obligé de se retirer derrière la cavalerie.
Après cette bataille, Sault fut envoyé à Modène pour se rétablir et prit peu de part à la campagne de 1703. Il fit partie du corps dont le duc de Vendôme se réserva le commandement particulier, mais pendant l'expédition du Tyrol, il fut laissé à Desenzano del Garda, d'où il se rendit au mois d'août à Riva del Garda.

Régiment de Tessé (1703-1707)[modifier | modifier le code]

Le samedi à Modène, le comte de Sault, dernier duc de Lesdiguières, étant mort à l'âge de 24 ans, le régiment cessa de porter un titre qu'il avait illustré pendant toute la durée du XVIIe siècle, et prit le nom de son nouveau colonel René-Mans de Froulay comte de Tessé.

Guerre de Succession d'Espagne[modifier | modifier le code]

En 1704, Tessé, fit le siège de Verceil et celui d'Ivrée et il commença le siège de Verrue[22] où le colonel fut très dangereusement blessé.

En 1705, après la prise de Verrue, il se trouve à l'attaque de Carbignano, puis en octobre à l'affaire de Carpi, où M. de Tessé reçoit encore un coup de feu à la cuisse, un coup d'épée à la main, et a son cheval tué sous lui.

En 1706, le corps fut employé au siège de Turin où ses grenadiers s'y distinguèrent. La part que le régiment prit à ce siège et à la funeste bataille qui le termina peut se mesurer par l'étendue des pertes qu'il y fit.

Après avoir passé l'hiver en Dauphiné, Tessé fut employé en 1707 à la défense de Toulon. Placé d'abord dans le fort Sainte-Catherine, il repoussa pendant deux jours toutes les attaques de l'ennemi : les troupes qui le relevèrent, ayant montré moins de fermeté, le fort tomba au pouvoir des alliés. Le , le régiment est chargé de le reprendre. Il l'emporte l'épée à la main, et tombant sur les quatre bataillons autrichiens qui le gardaient, il les anéantit complètement.

Régiment de Tallard (1707-1739)[modifier | modifier le code]

En novembre 1707 le régiment change une nouvelle fois de nom en prenant le nom de son nouveau colonel Marie-Joseph d'Hostun duc de Tallard.

Guerre de Succession d'Espagne[modifier | modifier le code]

En 1708, le régiment Tallard passe à l'armée du Rhin.

Mis dans les lignes de défense la Lauter il se distingue en 1709 au combat de Rumersheim où l'ennemi perdit plus de 6 000 hommes, 20 drapeaux et étendards et tous ses bagages.

Retourné à Wissembourg, le régiment de Tallard fut détaché au mois d' sur la Sarre et resta dans les lignes pendant la campagne de 1710. A la fin de cette année 1710, il est envoyé au Vieux-Brisach.

En 1713, il participe aux siéges de Landau et de Fribourg où il emporte, le , la demi-lune, forçant la place de Fribourg de capituler le lendemain[23]. La paix revenue après les traités d'Utrecht, de Rastatt et de Baden le régiment fut mis en garnison à Besançon.

Période de paix[modifier | modifier le code]

En 1714, les régiments de Sève, d'Artagnan, de Conflans, de Lachau-Montauban[24] et de Turbilly étant réformés, ceux-ci furent versés dans régiment de Tallard ainsi que le régiment de Masselin qui y fut fondu en 1715.

En 1717, Tallard est envoyé à Strasbourg en 1720 il occupe Sedan et Mézières et en 1721 Maubeuge. En 1724 il est de retour à Strasbourg en 1724, et l'année suivante, en 1725, il fait un service d'honneur auprès du roi de Pologne Stanislas Leczinski. En 1727, il est à Landau, en 1728 dans le Forez, en 1729 à Briançon, en 1730 à Perpignan, en 1731 à Montpellier et en 1732 à Phalsbourg.

Guerre de Succession de Pologne[modifier | modifier le code]

Ce fut de là qu'il partit, en 1733, pour se rendre au siège du fort de Kehl dans le cadre de la guerre de Succession de Pologne.

En 1734, le régiment fut porté à trois bataillons et prit part à l'attaque des lignes d'Ettlingen et au siège de Philippsbourg.

Il passa l'année 1735 au camp de Saint-Maximin près de Trèves.

À partir de 1736, Tallard occupa successivement les garnisons de Toul, de Schelestadt, de Strasbourg, du Quesnoy[25], de Douai et de Lille.

Régiment de Monaco (1739-1749)[modifier | modifier le code]

En 1739, il est donné au prince de Monaco Honoré Camille Léonor Goyon de Grimaldi, qui change de nom en prenant le nom de régiment de Monaco.

De 1740 à 1743 il est affecté aux travaux du canal de Gravelines et au creusement du port de Dunkerque.

Guerre de Succession d'Autriche et rébellions jacobites[modifier | modifier le code]

Durant la guerre de Succession d'Autriche, en 1742, il est affecté dans l'armée de Flandre, mais il ne fut pas appelée à prendre une part active à la guerre.

Pendant l'année 1743, il était le plus ancien régiment du camp de Dunkerque où se préparait une expédition pour les côtes d'Angleterre. Cette entreprise, qui avait pour objet de transporter le prétendant en Écosse, reçut un commencement d'exécution en 1744. La flotte appareilla, mais assaillie dans la mer du Nord par une tempête furieuse, elle fut obligée de rentrer dans le port. L'occasion était manquée ; les troupes débarquèrent et se rendirent à l'armée de Flandre, qui fit les sièges de Menin, Ypres et Furnes, et acheva la campagne au camp de Courtrai.

En 1745, après avoir passé l'hiver à Sarrelouis, le régiment de Monaco en partit le avec mission de ravager la Vettéravie. Il se signala souvent contre les troupes légères impériales et fut de toutes les expéditions de l'armée du Rhin commandée cette année par Louis-François de Bourbon prince de Conti.

En 1746[26], il quitta Nancy pour se rendre à l'armée de Flandre. Il fut de la fameuse marche de Maubeuge à Herentals[27] et servit avec distinction au siège de Mons[28] où il ouvrit la tranchée le devant l'ouvrage à cornes de la porte de Berthamont. Les grenadiers de Monaco furent les premiers qui franchirent les palissades du chemin couvert, et poursuivant l'ennemi de traverse en traverse, l'en chassèrent et s'y établirent. La prise de Mons coûta au régiment 300 hommes tués ou blessés. La prise de Namur et de son château ou les grenadiers du régiment de Monaco prirent une grande part à la prise de l'ouvrage à cornes, et cette action entraîna la capitulation de Namur, qui battit la chamade sous les drapeaux du régiment.
La bataille de Rocoux fut un des plus beaux jours du régiment. Sa brigade, composée de ses trois bataillons et du régiment de Rochefort pénétra dans les vergers du village d'Ance que le régiment de Picardie attaquait par la droite, et dont la possession coûta tant de sang aux deux armées. Dans cette journée, le régiment eut 400 hommes hors de combat. Le colonel prince de Monaco, Honoré Camille Léonor Goyon de Grimaldi, y fut grièvement blessé. Après ce fait d'armes, le régiment est envoyé à Strasbourg, et pour se rétablir, y leva un 4e bataillon.

Au commencement de 1747, un détachement de 300 hommes battit complètement un parti autrichien aux environs de Hasselt, lui tua 150 hommes, et lui en prit autant. Le , Monaco est à la bataille de Lawfeld. Sa brigade avait la droite de la division du comte de Clermont, qui fut chargée d'attaquer le village de Lawfeld, défendu par les régiments anglais et hanovriens qui ouvrirent un feu terrible, aussitôt que les brigades françaises furent à portée du village. Malgré la mort qui éclaircissait leurs rangs, malgré l'escarpement des revêtements du village, les troupes de France parvinrent à s'emparer des vergers et, après des prodiges d'audace et de ténacité, à faire céder l'ennemi. Dans cette affaire, où Monaco fournit cinq charges successives et où il s'empara de quatre canons, il eut 60 officiers et 800 soldats mis hors de combat. Le prince de Monaco fut encore blessé.
Le régiment, épuisé par cette gigantesque lutte, se trouva hors d'état de servir au siège de Berg-op-Zoom. Le roi voulut le voir, combla les survivants d'éloges et de grâces, et ordonna qu'on passerait les compagnies à 39 hommes. Le régiment alla rejoindre à Sarrelouis son 4e bataillon, et y prit ses quartiers d'hiver.

En 1748, il est au siège de Maastricht, à l'attaque de la rive gauche de la Meuse. Après la capitulation de cette place, il occupa successivement Anvers et Bruxelles.

Régiment de Belzunce (1749-1761)[modifier | modifier le code]

Après le traité d'Aix-la-Chapelle le régiment rentre en France, au mois de , et est donné à Armand, vicomte de Belzunce qui change de nom en prenant le nom de régiment de Belzunce et mis en garnison à Cambrai.

Période de paix[modifier | modifier le code]

En 1750, il est en garnison à Givet, en 1751 il est à Valenciennes, en 1752 à Landrecies, en 1753 au camp de Mézières, en 1754 à Strasbourg et en 1755 à Landau.

Guerre de Sept Ans[modifier | modifier le code]

En 1756 les hostilités ayant recommencé avec l'Angleterre, il fit partie du camp de Dunkerque et il alla ensuite passer l'hiver à Metz, d'où il partit en pour entrer en Westphalie.
Le régiment de Belzunce demeura d'abord quelque temps à Lippstadt où il fit quelques travaux de défense. Au mois de mai, William Augustus duc de Cumberland vint avec un corps hanovrien reconnaître Lippstadt, mais voyant la ville en état de faire résistance, il se retira. Les quatre compagnies de grenadiers du régiment se mirent à sa poursuite avec 300 Volontaires de Chabot et défirent complètement un corps de 1 200 hommes que le duc avait laissé dans Rietberg pour couvrir sa retraite.
Le , Belzunce prit part à la bataille de Hastenbeck à la gauche du régiment de Picardie. Durant ce combat le colonel commandant le régiment, Armand, vicomte de Belzunce, fut blessé d'une balle qui lui perça le bras.
Le régiment de Belzunce suivit ensuite le maréchal de Richelieu dans son expédition de Hanovre, et demeura au camp d'Halberstadt du au . Obligée de rétrograder après la bataille de Rosbach, l'armée de Hanovre exécuta en plein hiver une retraite difficile et se replia lentement derrière le Rhin. Dans cette marche rétrograde, le régiment trouva encore l'occasion de se signaler les 10 et à la surprise d'Halberstadt, au ravitaillement du château de Roggenstein (de) et à la prise de Quedlinbourg. Belzunce assiste cette année à l'affaire de Crefeldavant d'être détaché au mois d'octobre de l'armée du Bas-Rhin pour aller renforcer celle que le prince de Soubise commandait en Hesse, il prend part au succès de la bataille de Lutzelberg. Il faisait partie du corps de Chevert, qui arriva sur le champ de bataille et fut immédiatement attaqué par l'ennemi. Mais celui-ci, impétueusement chargé par la cavalerie française, et fusillé à bout portant par un bataillon de Belzunce qui s'était habilement jeté sur son flanc, fut mis dans un épouvantable désordre, et la victoire fut assurée de ce côté. Cinq canons restèrent au pouvoir du régiment. Le colonel Armand, vicomte de Belzunce avait été blessé grièvement à la hanche dès le commencement de l'action, en dirigeant les grenadiers à l'avant-garde.
Après la bataille de Lutzelberg Belzunce en Westphalie et prend ses quartiers d'hiver à Düsseldorf.
En , il en sortit pour voler au secours du maréchal de Broglie serré de près dans la Franconie, mais il arriva trop tard à Bergen, et se replia sur Mayence pour y veiller à la conservation du pont. Le il est à la bataille de Minden à côté de Picardie.

Après avoir passé l'hiver 1759-1760 sur la rive droite du Rhin, Belzunce joignit l'armée du maréchal de Broglie et fit pendant quelques mois une guerre de détachements. Début juillet, après un combat près de Fulde, les compagnies de chasseurs du régiment participèrent au siège de Munden, placée dans une île de la Wera, ou le régiment soutint durant quatre jours la canonnade et des tirs de mousqueterie. Le régiment se trouva plus tard à la bataille de Corbach et à la prise de Gottingen où il fut mis en garnison et où il fut bloqué pendant les mois de novembre et de décembre[29].

Le , un piquet sort de Gottingen, enlève les avant-postes ennemis à Boënsen et Wolbrùnshausen situés en avant de Katlenburg-Lindau et capture cinq officiers et 150 soldats, sans avoir perdu un seul homme[30]. Le , dans une autre sortie, un détachement marche sur Duderstadt, attaque l'ennemi à Immingerode (de), tue ou blesse 300 hommes et contribue à la prise de Duderstadt[31].
Quelques jours après quatre piquets attaqués dans Gottingen sont contraints de se retirés à Cassel ou le régiment venait d'entrer et ou il fut assiégé. Le les 1er et 3e bataillons exécutent une sortie, détruisent les ouvrages des assiégeants et ramènent 4 obusiers.
Le les assiégeants forcent la redoute de Warburg qui est reprise par 3 compagnies du régiment.

Régiment de Rougé (1761-1763)[modifier | modifier le code]

Guerre de Sept Ans[modifier | modifier le code]

Après la levée du siège, le régiment devient régiment de Rougé et quitte Cassel le en formant l'avant-garde du maréchal de Broglie, qui battit le général Sporken au-delà de Warbourg et de Liebenau et lui prit 300 hommes, des canons et ses équipages.

Le 1er juillet il se trouve au combat de Lippstadt[32] où 300 grenadiers tinrent tête à 17 000 hommes[33].
Le il s'empare du château de Nordel (Allemagne) (de), le lendemain il est à la bataille de Villinghausen ou il est fort maltraité. Il arrive sur le terrain pour remplacer les régiments du Roi et du Dauphin, qui venaient d'être écrasés. Formé de quatre bataillons, placés en échelons dans un terrain fourré, les premières décharges de l'artillerie ennemie, qui prenait en flanc les deux bataillons les plus avancés, y avaient déjà fait d'affreux ravages, avant que le maréchal de Broglie donne l'ordre d'évacuer le village de Vellinghausen (de). Dans ce mouvement, le régiment de Rougé est bientôt coupé du reste de l'armée et complètement enveloppé. Le 2e bataillon parvient à se dégager mais le 1er bataillon, trop avancé est abandonné à ses propres forces. Il charge à la baïonnette les premiers corps ennemis qui s'avancent et les fait reculer. Après une heure et demie de résistance héroïque contre toutes les forces des alliés, les 838 rescapés du 1er bataillon se rendent et l'ennemi capture également 9 drapeaux et les 4 pièces régimentaires. Le 2e bataillon, seul échappé au désastre, fut envoyé à Cassel avant de rentrer en France et mis en garnison à Dunkerque.

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de 1762, le régiment de Rougé conserve ses quatre bataillons et prend le nom de régiment de Flandre.
L'ordonnance arrête également l'habillement et l'équipement du régiment comme suit[34] :
Habit et veste de drap blanc, culotte de tricot de même couleur; parements, revers et collets violets, pattes ordinaires garnies de trois boutons, autant sur le parement, cinq au revers et quatre en dessous : boutons jaunes unis, avec le no 10. Chapeau bordé d'or.

Régiment de Flandre (1763-1791)[modifier | modifier le code]

Le , il cessa d'être régiment de gentilshommes et prit le titre de la province de Flandre.

Le , le traité de Paris met fin à la guerre de Sept Ans.

Période de paix[modifier | modifier le code]

En , le régiment de Flandre vint en garnison à Lille puis il retourna, en , à Dunkerque d'où il se rendit, en , à Montpellier. Il arriva à Metz en , à Lille en , à Saint-Omer en , à Calais en , revint à Saint-Omer en , et fut envoyé à Landau au mois d'octobre de la même année.
Devenu un régiment à quatre bataillons, les deux derniers bataillons sont envoyés en Bretagne.
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français du 26 avril 1775 Flandre conserve ses 4 bataillons.

Au moment du dédoublement, les positions du régiment étaient :

  • le 1er bataillon était en garnison à Landau
  • le 2e bataillon était en garnison à Landau
  • le 3e bataillon était en garnison à Belle-Île-en-Mer.
  • le 4e bataillon embarqua pour Saint-Domingue où il arriva le .

Le , l'ordonnance qui partageait[35] "Flandre" en deux régiments est exécutée.

  • Les 1er et 2e bataillons restent "régiment de Flandre" et prend le no 19 dans le classement définitif du .
  • Les 3e et 4e bataillons forment le nouveau régiment sous le nom de Cambrésis et prend le no 20 dans le classement définitif du .

Le nouveau « régiment de Flandre », formé des 1er et 2e bataillons de l'ancien, quitta Landau en , pour se rendre à Lille.

Il passa à Calais en , se rendit au mois de juillet de la même année à Fécamp et fit partie du camp de Vaussieux. Renvoyé à Saint-Omer en octobre, il retourna en sur les côtes et fut placé à Eu.

En , il alla à Lannion et au mois de , il eut ordre de se rendre à Douai avant de rejoindre Dunkerque au mois d'octobre de la même année et de revenir à Douai en .

Révolution française[modifier | modifier le code]

Il était dans cette ville quand on y apprit les événements du 14 juillet 1789.

Le régiment de Flandre s'étant bien conduit à Douai et ailleurs, le comte d'Estaing, colonel de la garde nationale de Versailles et cousin du Roi, et le comte de Saint-Priest, ministre de la Maison du Roi et bientôt premier ministre de l'Intérieur, font envoyer le régiment de Flandre à Versailles où il arrive le et remet son artillerie et ses munitions à la garde nationale[36]. Cette marque de confiance avait dissipé les préventions des habitants qui comblèrent les soldats tandis que la cour, de son côté et malgré l'étiquette, croyait devoir attirer les officiers.
L'arrivée de ces nouvelles à Paris y fit un effet prodigieux. La population n’avait alors aucun doute doute que ce régiment de Flandre, frauduleusement introduit dans Versailles, était l'avant-garde des ennemis, et les imprudences de la cour firent faire à la Révolution un nouveau pas. Un banquet offert le 1er octobre aux officiers du régiment en présence de Marie-Antoinette est dénoncé à la tribune de l'Assemblée nationale par Pétion[37].

Le 5 octobre, l'insurrection éclate, et le peuple de Paris se précipite sur la route de Versailles.
Aussitôt que la tête de cette colonne tumultueuse est aperçue sur l'avenue du château, le régiment de Flandre prend les armes et se met en bataille, avec les autres corps qui étaient à Versailles, sur la place du château, faisant face à l'avenue de Sceaux.
Le lendemain , La Fayette reçut le serment civique des officiers de Flandre, et le roi leur ordonna de rassembler le plus possible de leurs soldats pour l'escorter à Paris avec la garde nationale.

Après les journées d'octobre, le roi Louis XVI ayant quitté Versailles pour habiter les Tuileries, le régiment de Flandre resta sans difficulté à Versailles, et y rivalisa de patriotisme avec la garde nationale de cette ville.
Le , il se mit en route pour Saint-Omer. Son départ faillit causer une émeute. Le peuple voulut s'y opposer, et courut fermer les grilles du petit Montreuil. La garde nationale intervint, et après quelques coups de fusil, force resta à la loi.
De Saint-Omer, Flandre se rendit à Bergues en .

19e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Flandre[modifier | modifier le code]

L'ordonnance du fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 19e régiment d'infanterie ci-devant Flandre.

Guerres de la Révolution française[modifier | modifier le code]

En juillet, l'invasion commença et l'armée de Brunswick prit facilement les forteresses de Longwy et de Verdun.

Le 1er bataillon entre alors dans la composition de l'armée du Nord, tandis que le 2e bataillon reste à Lille, qu'il contribua à défendre contre le duc de Saxe-Teschen.

Le 1er bataillon passe ensuite à l'armée du Centre, et prend part à toutes les opérations de Kellermann, depuis Valmy, où il était en première ligne, jusqu'à la retraite des Prussiens du duc de Brunswick ou le bataillon forma toujours l'extrême avant-garde.

Les deux bataillons furent réunis au mois d'octobre, et tous deux se couvrirent de gloire, le , à la bataille de Jemmapes. La victoire fut due en partie à l'audace avec laquelle le général Dampierre, marchant à la tête du seul régiment de Flandre et du 1er bataillon des volontaires de Paris, attaqua les six bataillons ennemis qui débordaient le corps de Beurnonville. Le 19e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Flandre culbuta le régiment d'infanterie de Bender et les dragons de Latour, enleva les deux redoutes qu'ils gardaient, en tourna les canons contre les Autrichiens, rendit ainsi à Beurnonville assez de liberté pour reprendre l'offensive, et ramena 1 600 prisonniers. Cette vigueur lui mérita le nom d'« invincible ». Après cette bataille, la Belgique fut conquise et le 2e bataillon fut mis en garnison dans la citadelle d'Anvers, tandis que le 1er bataillon continua de prendre part activement à la guerre sous les ordres de Dumouriez. Après la défaite de Neerwinden et l'évacuation de la Belgique, les deux bataillons revinrent cantonner à Valenciennes. Le , il y eut devant cette place un grand engagement d'avant-postes, où le 2e bataillon se distingua particulièrement.

Le 1er bataillon continua de servir à l'armée du Nord, et se distingua encore, le 10 floréal an II (), au combat de Mont-Cassel avant d'être rattaché à l'armée de Sambre-et-Meuse.
Lors de la réorganisation de 1793, alors qu'il devait former la 37e demi-brigade de première formation le 1er bataillon n'est pas amalgamé. Il sera incorporé directement dans la 55e demi-brigade de deuxième formation en 1797.

En 1793, le 2e bataillon du 19e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Flandre est amalgamé avec le 1er bataillon de volontaires de la Somme et le 3e bataillon de volontaires de l'Aube pour former la 38e demi-brigade de première formation.

Ainsi disparaît pour toujours le 19e régiment d'infanterie ci-devant Flandre, partageant le sort de tous ces vieux régiments qui depuis deux siècles avaient défendu si intrépidement la patrie contre toutes les coalitions.

Personnes célèbres ayant servi au régiment de Flandre[modifier | modifier le code]

François Hector de La Tour du Pin[modifier | modifier le code]

François Hector de La Tour du Pin de Lachau-Montauban est né en 1675[38].
Mousquetaire en 1690, il combat à Fleurus.
En 1691 il est nommé cornette dans le régiment de Brionne et participe à la campagne d'Allemagne.
Passé capitaine au régiment de dragons du comte de Gramont par commission du , il est affecté à l'armée d'Italie et participe à la bataille de La Marsaille et à la défense de Warmez en 1695. Affecté à l'armée de la Meuse en 1697, il fait les campagnes d'Allemagne de 1701 et 1702.
Colonel d'un régiment de son nom, le régiment de Lachau-Montauban, par commission du il combat sur le Rhin, aux défenses d'Haguenau en 1705 et de Lauterbourg et de l'île du Marquisat en 1706[39] avant de participer à la campagne en Souabe et Franconie en 1706 et 1707 avant de défendre les lignes de la Lauter en 1710.

Le , il est nommé brigadier en récompense de sa belle conduite durant le siège de Drusenheim. Le lieutenant général du Bourg s'exprimait ainsi sur son compte :

« Monsieur de La Chaux à qui j'avais donné une brigade composée de 2 bataillons du régiment d'Auxerrois (colonel Louis Henri d’Harcourt, comte de Beuvron) et de son régiment fit des merveilles et je n'eus point besoin du tout d'aller rien ordonner à sa manœuvre qui fut parfaitement belle. Il est ancien colonel et mériterait fort que le Roi le récompensât en le faisant brigadier... Quatre pièces de canons ont été prise par la brigade de La Chaux ».

Dans le même combat, le régiment de La Tour-du-Pin prend cinq drapeaux à l'ennemi.

Après la défense de Bouchain en 1711, il signe avec M de Ravignan et le chevalier d'Artagnan une protestation contre le duc de Malborough qui avait violé le droit des gens en les retenant prisonniers, contrairement aux clauses de la capitulation.

Son régiment est réformé le . Il est entretenu colonel à la suite de Marie-Joseph d'Hostun duc de Tallard par ordre du , il obtint le grade de maréchal de camp par brevet du et ne servit plus.

Il meurt le .

Régiments absorbés par le régiment de Flandre[modifier | modifier le code]

Régiment d'Artagnan[modifier | modifier le code]

Le « régiment d'Artagnan » est créé le par donation du « régiment de La Motte » à Louis de Montesquiou, chevalier d'Artaignan[40].

Le « régiment de La Motte », avait été levé le par Eléonor Clément de Guillaud, comte de La Motte[41]. Dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne, le régiment, est d'abord affecté à l'armée d'Allemagne, puis à l'armée de Bavière en 1703 et 1704 avec lesquelles il participe aux sièges d'Ulm et d'Augsbourg et à la bataille d'Hochstadt. Affecté à l'armée de Flandre, en 1705, le régiment de trouve à la bataille de Ramilies, à la défense d'Ostende en 1706, à la bataille d'Audenarde en 1708 et à celle de de Malplaquet en 1709 ou son colonel y est tué.

Donné le à Louis de Montesquiou, chevalier d'Artaignan, il prend le nom de « régiment d'Artagnan » et participe en 1710, à la défense de Béthune, puis à celle de Bouchain en 1711. En 1712, le régiment participe à la défense de Landrecies puis aux prises de Douai, du Quesnoy et de Bouchain.

Le , après le traité de Rastatt, le « régiment d'Artagnan » est licencié et ses éléments sont incorporés dans le « régiment de Tallard ».

Régiment de Conflans[modifier | modifier le code]

Le « régiment de Conflans » est créé le par donation du « régiment de Thézut » à Alexandre Philippe, chevalier de Conflans-Saint-Rémy[42].

Le « régiment d'Hérouville », avait été levé le par N. d'Hérouville et affecté dans l'armée de Flandre, dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne.

Il est donné en 1704 à N. de Thézut et prend désormais le nom de « régiment de Thézut ».

Le le régiment est donné à Alexandre Philippe, chevalier de Conflans-Saint-Rémy qui lui donne le nom de « régiment de Conflans ».

Quelques mois avant la paix de Rastadt, le , le « régiment de Conflans » est incorporé dans le « régiment de Tallard ».

Régiment de Lachau-Montauban[modifier | modifier le code]

Le « régiment de Lachau-Montauban » est levé le par François Hector de La Tour du Pin, comte de Lachau-Montauban[43] et affecté à l'armée du Rhin dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne.

En 1705, le régiment participe à la défense d'Haguenau et aux expéditions du maréchal de Villars en 1706 et 1707.

Affecté à l'armée de Flandre en 1708 il est réaffecté à l'armée du Rhin et chargé de défendre les lignes de la Lauter en 1710. En 1711, il retourne à l'armée de Flandre, et combat à Arleux en 1711.

Le , après le traité de Rastatt, le « régiment de Lachau-Montauban » est incorporé dans le « régiment de Tallard ».

Régiment de Masselin[modifier | modifier le code]

Le « régiment de Masselin » est créé le par donation du « régiment de La Neuville » à Jean-Claude de Masselin[44].

Le « régiment Destouches », avait été levé le par Michel Camus Destouches.

Il est donné le à François, marquis de Montmorency-La Neuville et prend désormais le nom de « régiment de La Neuville » et affecté à l'armée d'Italie dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne et participe, du au au siège de Verrue.

Le il est donné à Jean-Claude de Masselin et prenant alors le nom de « régiment de Masselin ». En 1707, il fait partie des troupes défendant Toulon puis il est affecté à l'armée du Dauphiné jusqu'en 1713 puis participe en 1714 au siège de Barcelonne

Le , après le traité de Rastatt, le « régiment de Masselin » est incorporé dans le « régiment de Tallard ».

Régiment de Sève[modifier | modifier le code]

Régiment de Turbilly[modifier | modifier le code]

Le « régiment de Turbilly » est levé par Louis Philippe de Menou, marquis de Turbilly dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne.

Affecté à l'armée de Flandre, Il sert, en 1705, dans diverses garnisons de la Moselle en 1705 puis aux expéditions du maréchal de Villars en 1706 et 1707 et achève la guerre en garnison sur le Rhin.

Le , après le traité de Rastatt, le « régiment de Turbilly » est incorporé dans le « régiment de Tallard ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Histoire de France depuis l'établissement de la monarchie françoise dans les... Par Gabriel Daniel page 515
  2. Écrit Cahours il s'agit de Cavour qui est une ville, qui possédait un château, située dans le Piémont entre Villefranche (peut-être s'agit il de Villafranca Piemonte?) et Saluces, sur la gauche de Pignerol à un mille du
  3. Histoire d'Angleterre Par Paul Rapin de Thoyras page 32
  4. Il est souvent indiqué sous le nom d'Arquebusiers de Créquy ou de régiment de Créquy
  5. Histoire universelle, volume 9 par Jacques-Auguste de Thou
  6. Pièces fugitives pour servir à l'Histoire de France T1 seconde partie par Charles de Baschi marquis d'Aubais p. 36
  7. Jacques de Cerisier également écrit Serisier, écuyer et seigneur d'Argis-en-Bugey, résidait à Grésy dans la vallée de Miolans. Il était capitaine du château de Miolans, parent de François de Sales
  8. Nicolas de Vateville également écrit Nicolas de Wateville
  9. François de Blanchefort de Bonne de Créqui comte de Canaples qui prend le nom de comte de Sault en 1611 fut fait maréchal de camp le 27 décembre 1635. Il devint duc de Lesdiguières en 1636
  10. Histoire du règne de Louis XIII, Roy de France, volume 2 Par Jacques Le Cointe page 390 et suivantes
  11. Batailles françaises, volume 3 page 114 du Colonel Hardy de Périni
  12. Claude de Hautefort de Lestrange, vicomte de Lestrange, de Cheylane et de Privas, baron de Boulogne, gouverneur du Puy en 1621. Fils de Claude de Hautefort de Lestrange, seigneur du Teil, vicomte de Cheylard, baron de Boulogne et de Marie de Lestrange, nait en 1580 à Saint-Michel-de-Boulogne et se marie le 20 mars 1620 avec Paule de Chambaud, dame de Privas, vicomtesse de Privas. Il est exécuté le à Pont-Saint-Esprit
  13. Plan de la ville de Mortare au duché de Milan assiégée par les armées du roi très chrétien Louis XIV
  14. Campagne de Hollande en 1672
  15. Reflexions du colonel Bampfield sur l'attaque des Français sur les écluses d'Ameyden le 27 novembre 1672
  16. Également appelé plus simplement siège de Bellegarde
  17. également écrit comte de Monterei et Monterey
  18. Plan du siège de Philisbourg par l'armée de Louis le grand commandée par monseig. le dauphin le 6 8bre 1688 et soumis à l'obeissance de sa majesté le 29 du même mois et an / Loisel sculp
  19. GUERRE DANS LES ALPES 1690-1693
  20. Castellfollit de la Roca (Espagne) -- 1694 (Siège)
  21. Les fastes de Louis le Grand par Jean-Etienne Du Londel
  22. Siège de Verrue par Vendôme, 1705
  23. Les fortifications de Fribourg-en-Brisgau
  24. Drapeau du régiment de Lachau-Montauban
  25. où se trouvaient les quartiers
  26. Campagne de 1746
  27. Chronologie historique-militaire Par Pinard page 469
  28. Pierre Lenfant : Louis XV au siège de Mons, du 7 juin au 11 juillet 1746 (huile-sur-toile)
  29. Journal de la Campagne de 1760 entre l'armée du Roi et celle des Alliés, , 88 p. (lire en ligne), p. 38.
  30. Correspondance inédite de Victor-François, duc de Broglie, maréchal de France
  31. Charles Hotham-Thompson : Operations of the Allied Army Under the Duke of Brunswick: 1757 - 1766
  32. Récit du combat de Lippstadt par le comte de Melfort
  33. Croquis du combat de Lippstadt par le comte de Melfort
  34. Ordonnance du roi, concernant l'infanterie françoise : du 10 décembre 1762
  35. Ordonnance du Roi, du 25 mars 1776, concernant l'infanterie française et étrangère
  36. « Il est de ma connoissance que long-temps auparavant on avoit eu projet de forcer le roi de se rendre à Paris, puisque les ministres avoient eu plusieurs fois des avis allarmans sur ce sujet, & que plusieurs fois aussi M. de la Fayette, qui m'avoit déclaré, ainsi qu'à d'autres personnes, qu'il ne consentiroit jamais à cette mesure, avoit réussi à empêcher l'exécution ; c'était même la crainte de voir ce projet réalisé, qui avoit engagé le ministère, de concert avec la municipalité de Versailles, à faire venir le régiment de Flandre. » Procédure criminelle instruite au Châtelet : témoignage additionnel de Mounier.
  37. Charles Zorgbibe, Mirabeau; de Fallois 2008 p. 269
  38. Xavier Poli : Histoire militaire des Corses; première partie, tome II, page 63
  39. Le fort de Vauban; le Fort-Louis
  40. Louis Susane : Histoire de l'Ancienne Infanterie Française volume 8, page 303-304no 1291
  41. Guillaud de La Motte
  42. Louis Susane : Histoire de l'Ancienne Infanterie Française volume 8, page 308 no 1314
  43. Louis Susane : Histoire de l'Ancienne Infanterie Française volume 8, page 308, no 1317
  44. Louis Susane : Histoire de l'Ancienne Infanterie Française volume 8, page 302-303 no 1287

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, t. 4, 1851, p. 1 à 46 [1]
  • Histoire du Connestable de Lesdiguieres par Louis Videl, secrétaire dudit connestable
  • Mémoires du duc de Villars
  • Chronologie historique-militaire, par M. Pinard, tomes 2, 5, 6 et 8, Paris, 1760, 1762, 1763 et 1778
  • Cinquième abrégé général du militaire de France, sur terre et sur mer, Pierre Lemau de La Jaisse, Paris, 1739

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]