Réalcamp
Réalcamp | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | CC interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle | ||||
Maire Mandat |
Thierry Blondin 2020-2026 |
||||
Code postal | 76340 | ||||
Code commune | 76520 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
595 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 52 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 51′ 12″ nord, 1° 37′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 135 m Max. 216 m |
||||
Superficie | 11,45 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Eu | ||||
Législatives | 6e circonscription de la Seine-Maritime | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
| |||||
modifier |
Réalcamp est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Réalcamp est un village rural normand du pays de Bray situé à 29 km au sud-est de la Manche au Tréport, 60 km au nord-est de Rouen et 50 km à l'ouest d'Amiens. Il est aisément accessible depuis l'ex-RN 28 (actuelle RD 928).
La partie nord du territoire communal est situé dans la forêt d'Eu.
La commune se trouve dans la zone d'emploi de la Vallée de la Bresle-Vimeu et dans le bassin de vie de Blangy-sur-Bresle[I 1].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Les communes limitrophes sont Campneuseville, Fallencourt, Foucarmont, Pierrecourt, Saint-Léger-aux-Bois et Saint-Martin-au-Bosc.
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La superficie de la commune est de 11,45 km2 ; son altitude varie de 135 à 216 mètres[1].
Elle se trouve sur un plateau séparant les vallées de l'Yères et de la Bresle.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Aucun cours d'eau ne draine la commune.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays de Bray, bien arrosé et frais[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 886 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Oisemont à 16 km à vol d'oiseau[5], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Réalcamp est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (70 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44 %), prairies (27,7 %), forêts (23 %), zones urbanisées (5,3 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
[modifier | modifier le code]En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 300, alors qu'il était de 313 en 2016 et de 288 en 2011[I 2].
Parmi ces logements, 90,3 % étaient des résidences principales, 4,7 % des résidences secondaires et 5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 99 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Réalcamp en 2021 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (4,7 %) supérieure à celle du département (4,1 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %).
Typologie | Réalcamp[I 3] | Seine-Maritime[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 90,3 | 88 | 82,2 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 4,7 | 4,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 5 | 7,9 | 8,1 |
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme de Regali Campo au XIIIe siècle, Reaucamp aux XVe et XVIIe siècles[13].
De l'adjectif de la langue d'oïl réal, réau, « royal » et camp, « champ »[13].
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]Des vestiges romains ou gallo-romains ont été retrouvés au village : Bronze de Trajan recueilli dans le jardin du presbytère ; Monnaie d'Adrien, au Camp-des-Malades, au milieu de tuiles à rebords. Tuiles, meules à broyer, poteries et verroteries, aux Essartis, au Grand-Marché et au Bout-de-la-Ville[14].
Temps modernes
[modifier | modifier le code]Une verrerie existait aux hameau des Essartis au XVIIIe siècle. Elle a été abandonnée vers 1769[14],[15].
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs
[modifier | modifier le code]La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime[I 1].
Elle faisait partie depuis 1802 du canton de Blangy-sur-Bresle[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
[modifier | modifier le code]Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Eu[I 1].
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la sixième circonscription de la Seine-Maritime.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Réalcamp était membre de la communauté de communes de Blangy-sur-Bresle, créée fin 2001.
Dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale prévu par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle dont est désormais membre la commune[I 1].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Postes et télécommunications
[modifier | modifier le code]La municipalité s'est dotée d'une agence postale communale en remplacement du bureau de poste qui fermait en 2011. Cette agence a été transférée en 2019 dans l'ancien logement de l'instituteur[19].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2021, la commune comptait 595 habitants[Note 2], en évolution de −9,57 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Christophe[23], « primitivement construite au XVIe siècle en moellon, que la brique rouge a remplacé, excepté dans le chœur. Dans l'intérieur de la nef on remarque une corniche en bois sculpté représentant une vigne chargée de feuilles, de fruits et d'animaux. La charpente ayant été réparée par suite d'incendie, on lit sur une poutre transversale ces mots : « Fait par les habitants en 1686 » : Le bénitier est une ancienne mesure de pierre. Les stalles en chêne, du XVIIIe siècle, proviennent de l'ancienne abbaye de Foucarmont[14] ».
- Mairie-école (de garçons), édifiée en 1884 sur les plans de l'architecte Vallan[24].
- École des filles, construite en 1858[25].
- Vestige du manoir au lieu-dit Les Hauts-Buissons, datant sans doute du XVIIe siècle et détruit par les bombardements, il n'en subsiste qu'un petit bâtiment, servant de logement d'après les traces intérieures de cheminées[26]
- Maisons et fermes anciennes (XVIIe au XIXe siècle)[27].
- Monument aux morts, réalisé en 1921 par Joseph Decostre marbrier, sculpteur et graveur à Aumale et orné de symbomes de la nation : obus, rameau, couronne : mort, croix de guerre[28]
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Narcisse Dupré, né le à Réalcamp et décédé le aux Grandes-Ventes, historien du pays de Bray, auteur des monographies sur Les Grandes-Ventes, Saint-Saire et Réalcamp[29].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Dossier complet : Commune de Réalcamp (76520) », Recensement général de la population de 2021, INSEE, (consulté le ).
- Réalcamp sur le site BANATIC du Ministère de l'intérieur (DGCL).
- « Réalcamp » sur Géoportail.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]Site de l'Insee
[modifier | modifier le code]- Insee, « Métadonnées de la commune de Réalcamp ».
- « Chiffres-clés - Logement en 2021 à Réalcamp - Section LOG T1 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2021 à Réalcamp - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2021 dans la Seine-Maritime - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2021 dans la France entière - Section LOG T2 » (consulté le ).
Autres sources
[modifier | modifier le code]- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Réalcamp et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, 1996, Toponymie générale de la France, (ISBN 2600001336), page 1302.
- Abbé Cochet, Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure : rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences, belles-lettres et art de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Répertoire archéologique de la France », , 652 p. (hhttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36742w/f96.item.r=Thil), p. 187, lire en ligne sur Gallica.
- « Cristallerie Notre-Dame, Manoir », notice no IA00057466, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Réalcamp », Les communes, sur https://seine76.fr (consulté le ).
- Pauline Defoix, « Ce mandat sera sans doute le dernier : A Réalcamp, Thierry Blondin achève son 3e mandat. A l'approche des élections municipales, il se confie sur son bilan et ses intentions pour les six années à venir », Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, no 3644, , p. 41 (lire en ligne).
- Réélu pour le mandat 2020-2026 : « Réélu maire de Réalcamp, Thierry Blondin dévoile trois priorités : Élu maire la semaine dernière, Thierry Blondin repart pour un nouveau mandat à Réalcamp, commune de 642 habitants », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
- « Réalcamp : l’agence postale communale est inaugurée », Paris Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Eglise paroissiale Saint-Christophe », notice no IA00057376, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00057377, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « École (école de filles) », notice no IA00057378, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir », notice no IA00057383, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maisons et fermes », notice no IA00057375, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Monument aux morts », notice no IA00057379, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Narcisse Dupré (1832-1914) », BNF Data (consulté le ).