Queue préhensile

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Un pangolin (ici un Manis tricuspis naturalisé) suspendu par sa queue préhensile.

Une queue préhensile est une queue d'animal capable de préhension, c'est-à-dire capable de s'enrouler sur un support et de s'y maintenir solidement grâce à des muscles comme par une sorte de « cinquième main »[1]. Les animaux qui en sont pourvus sont tous des vertébrés.

Utilisation[modifier | modifier le code]

Certains animaux peuvent se suspendre au moyen de leur queue, tandis que d'autres s'en servent seulement comme appui supplémentaire quand ils grimpent. Ce sont généralement des animaux arboricoles qui en sont dotés, mais les Cercopithèques (Cercopithecus), par exemple n'ont pas de queue préhensile bien qu'ils évoluent dans les arbres, probablement parce qu'elle leur sert plus utilement de balancier[1]. Le Hurleur (Alouatta sp.) est en revanche un singe qui utilise peu sa queue dans les déplacements, mais se sert volontiers de ses facultés préhensiles quand il se nourrit[2].

Certains animaux comme le Bettong du nord (Bettongia tropica), un petit marsupial, utilisent leur queue afin de transporter des matériaux pour faire leur nid. D'autres s'en servent pour s'accrocher plus fermement à leur partenaire durant l'accouplement, comme l'Hippocampe grêle (Hippocampus denise).

La queue préhensile peut enfin être aussi une zone de transpiration sur sa surface interne, la surface de peau en contact avec l'environnement. Certains singes d'Amérique du Sud à queue réellement préhensile font partie des rares singes dont les glandes sudoripares eccrines sont également présentes dans les parties velues[3].

Quelques animaux à queue préhensile[modifier | modifier le code]

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Darwin, L’Origine des espèces (1906), page 255.
  2. Denis Yioulatos et J.P. Gasc Maîtrise de l'espace et accès aux ressources chez le singe hurleur roux (Alouatta seniculus) de la Guyane française. Etude morpho-fonctionnelle. Muséum national d'histoire naturelle, Paris, France. Thèse de nouveau doctorat, 1994.
  3. (en) William Montagna ; The skin of non-human primates, American Zoologist 12:109-124 (1972) ; Oxford University Press (Résumé)
  4. Françoise Lenoir Binturong Arctictis binturong. SECAS, Ménagerie du Jardin des Plantes de Paris (France), août 2013.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]