Quatuor à cordes no 12 de Beethoven

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Quatuor à cordes no 12
en mi bémol majeur
Opus 127
Image illustrative de l’article Quatuor à cordes no 12 de Beethoven
Ignaz Schuppanzigh, créateur du quatuor.

Genre Quatuor à cordes
Nb. de mouvements 4
Musique Ludwig van Beethoven
Effectif 2 Violons, 1 Alto, 1 Violoncelle
Durée approximative environ 37 minutes
Dates de composition entre 1823 et octobre 1824
Dédicataire Prince Galitzine
Commanditaire Prince Galitzine
Création
Drapeau de l'Autriche Vienne, Autriche
Interprètes Schuppanzigh et son quatuor

Le Quatuor à cordes no 12 en mi bémol majeur, op. 127, de Ludwig van Beethoven, fut composé entre 1823[1] et octobre 1824[1] et publié en 1826[1] avec une dédicace au prince Galitzine. Il est le premier des cinq derniers quatuors de Beethoven.

Présentation de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Postérieur de quatorze ans au Onzième Quatuor, le douzième inaugurait la série des derniers quatuors de Beethoven qui sont bien souvent considérés comme les plus grandes œuvres de toute sa vie créatrice. Comme le Treizième et le Quinzième, il répond à une commande du prince Galitzine. Sa composition est contemporaine de l'achèvement de la Neuvième Symphonie et il est créé le par Schuppanzigh et son quatuor, sans succès[2]. Comme les autres quatuors de cette période, le Douzième fut longtemps incompris du public.

L'édition originale, en parties séparées, fut assurée par Schott à Mayence en mars 1826[3] et en partition en juin 1826[3]. Le titre est en français : « Grand Quatuor pour deux Violons, Alto et Violoncelle, composé et dedié à Son Altesse Monseigneur Le Prince Nicolas de Galitzine,…, par Louis v.Beethoven. Oeuv.127. »[4].

Le Scherzo est le plus développé de l'œuvre de Beethoven, avec ceux du Septième Quatuor (opus 59 n°1) et de la Neuvième Symphonie. Mais tandis que celui de l'opus 59 tire son développement de la diversité des motifs et du jeu ondoyant des aspects musicaux, celui de ce quatuor en mi bémol sort tout entier d'un germe obscur de plus en plus élargi[5].

Il comporte quatre mouvements :

  1. Maestoso, à
    Allegro, à
    , en mi bémol majeur (282 mesures)[6]
  2. Adagio ma non troppo e molto cantabile, à
    , en la bémol majeur (126 mesures)[6]
  3. Scherzo vivace, à
    , en mi bémol majeur (435 mesures)[6]
  4. Finale: Allegro, à 2/2, en mi bémol majeur (299 mesures)[6]

Sa durée d’exécution est d'environ 37 minutes[7].

Repères discographiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jean Massin et Brigitte Massin, Ludwig van Beethoven, Fayard, , 845 p. (ISBN 978-2-213-00348-1), p. 715 & 716
  2. « La première fut désastreuse en raison d'une exécution mal préparée. C'est le quatuor Böhm qui reprendra l'œuvre deux semaines plus tard ». Roland de Candé, Les Chefs-d'œuvre de la musique, Seuil, , 802 p. (ISBN 978-2-02-039863-3).
  3. a et b Élisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 878 p. (ISBN 978-2-213-62434-1 et 2213624348), p. 787
  4. L'édition originale est visible sur Beethoven-Haus, Bonn , consulté le 28 avril 2022
  5. Joseph de Marliave, Les quatuors de Beethoven, Paris, Alcan (réédité par Julliard en 1960),
  6. a b c et d Elisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 878 p. (ISBN 978-2-213-62434-1 et 2213624348), p. 784
  7. Durée moyenne basée sur les enregistrements discographiques cités
  8. Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason n°379 du mois de février 1992
  9. « Un extrait solaire d'une intégrale qui n'a pas vielli ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN 978-2-501-02361-0), p. 70
  10. « L'intégrale des Végh constitue la référence absolue pour les quatuors de Beethoven ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN 978-2-501-02361-0), p. 69
  11. « Le Quatuor Alban Berg a réussi comme nul autre l'ascension de cet Himalaya de la production beethovénienne : clarté, intensité, expressivité, sens aigu de l'architecture caractérisent cette version ». La Discothèque idéale : sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Arles/Paris, Actes Sud, , 280 p. (ISBN 978-2-330-00216-9), p. 37
  12. Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de décembre 2012, p. 74
  13. « Une lecture musicale surprenante d'intelligence et de sensibilité ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN 978-2-501-02361-0), p. 70
  14. Enregistrement salué par un Gramophone Award 2005 de la revue Gramophone
  15. Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de novembre 2010, p. 90.
  16. Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de décembre 2011, p. 73.
  17. Enregistrement salué par un Gramophone Award 2011 de la revue Gramophone.

Liens externes[modifier | modifier le code]