Psychologie évolutionniste

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Psychologie évolutionniste
Attroupement d'hippopotames, exemple de comportement social.
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La psychologie évolutionniste, ou évolutive[1], ou encore évolutionnaire[2], parfois nommée évopsy ou évo-psy, est un courant controversé de la psychologie cognitive[3] et de la psychosociologie dont l'objectif est d'expliquer les mécanismes de la pensée et les comportements humains à partir de la théorie de l'évolution biologique. Elle est parfois assimilée à la sociobiologie[4], ou considérée comme un courant qui a pris la succession de la sociobiologie aujourd'hui fortement contestée. Comme la sociobiologie, la psychologie évolutionniste explique nos comportements et représentations en se référant à la théorie de l'évolution, mais elle accorde une plus grande place que la sociobiologie à l'environnement culturel comme facteur déterminant[4]. Cette discipline est parfois considérée comme pseudo-scientifique par ses détracteurs, qui lui reprochent un manque d'assise empirique et théorique, et d'avoir une propension à naturaliser les conduites et les rapports de domination entre groupes humains.

Présentation[modifier | modifier le code]

La psychologie évolutionniste est une approche théorique des sciences sociales qui place la structure psychologique dans une perspective évolutionniste[5]. Elle identifie les traits psychologiques humains qui résultent d'adaptations évoluées, c'est-à-dire les produits fonctionnels de la sélection naturelle ou de la sélection sexuelle dans l'évolution humaine. La réflexion sur les adaptations des mécanismes physiologiques, tels que ceux du cœur, des poumons et du système immunitaire, irrigue la biologie évolutionniste. Les psychologues évolutionnistes appliquent le même raisonnement à la psychologie, en proposant que l'esprit humain est modulaire et que la modularité de l'esprit est similaire à celle du corps. Une grande partie du comportement humain serait donc le résultat d'adaptations psychologiques mises en œuvre pour résoudre des problèmes récurrents dans les environnements ancestraux des humains[6][réf. incomplète].

La psychologie évolutionniste n'est pas simplement une sous-discipline de la psychologie. Sa théorie évolutionniste prétend fournir un cadre métathéorique fondamental qui intègre le champ entier de la psychologie de la même manière que la biologie de l'évolution l'a fait pour la biologie[7],[8],[9].

Les psychologues évolutionnistes soutiennent que les comportements ou les traits de caractère qui sont universels dans toutes les cultures sont de bons candidats pour être déclarés comme résultant d'adaptations évolutives[10], y compris les capacités d'empathie, de discernement des parents avec les non-parents, d'identification et de préférence des partenaires plus sains, de coopération avec les autres. Des découvertes[Lesquelles ?] ont été faites concernant le comportement social humain lié à l'infanticide, les modèles de mariage, la promiscuité, la perception de la beauté, la dot et l'investissement parental. Les théories et les découvertes de la psychologie évolutionniste ont des applications dans, entre autres, l'économie, l'environnement, la santé, le droit, la gestion, la psychiatrie, la politique et la littérature[réf. nécessaire].

Cadre théorique[modifier | modifier le code]

Les travaux sur l'éthologie (par exemple, ceux de Konrad Lorenz, Karl von Frisch ou Nikolaas Tinbergen) ont influencé la psychologie évolutionniste.

La psychologie évolutionniste moderne cherche à expliquer l'origine des comportements des animaux, et à prédire l'existence de comportements donnés dans la nature, par des modèles mathématiques. Ces modèles peuvent prendre en compte la possibilité de relier des variables comportementales entre elles (durée de la période de séduction et temps d'élevage de la progéniture, par exemple).[réf. nécessaire] Expliquer l'évolution des comportements animaux par ces modèles permettrait d'expliquer cette évolution autrement que comme une série d'accidents, et permettrait d'affirmer que pour des contraintes données, seules certaines solutions pourraient exister[11][réf. incomplète].

Historique[modifier | modifier le code]

La psychologie évolutionniste est née à la fin des années 1980 des travaux de Gerd Gigerenzer[12],[13], et du couple John Tooby et Leda Cosmides[14].

Hypothèses[modifier | modifier le code]

La psychologie évolutionniste repose sur l'hypothèse selon laquelle le cerveau, tout comme les autres organes, est le produit de l'évolution, et constitue donc une adaptation à des contraintes environnementales précises auxquelles ont dû faire face les ancêtres des hominidés, ainsi que sur l'hypothèse d'après laquelle les comportements sociaux peuvent s'expliquer par le traitement des stimuli sociaux par le cerveau dans le sens d'une meilleure adaptation individuelle au groupe.

Différences avec la sociobiologie[modifier | modifier le code]

Alors que la sociobiologie, désormais largement contestée et marginalisée[15],[16],[17], a pour but d'expliquer des comportements à partir des théories évolutionnistes telles que la sélection naturelle ou la sélection sexuelle, la psychologie évolutionniste en diffère dans une certaine mesure, en mettant moins l'accent sur les comportements, et en s'attachant plus aux facultés mentales supposées sur lesquels reposent ces comportements[18]. Elle intègre notamment aux présupposés de la sociobiologie ceux de la modularité de l'esprit, empruntée à la psychologie cognitive de Jerry Fodor, en élargissant les concepts que celui-ci a développé pour la perception et le langage à l'ensemble de l'esprit humain. Celui-ci serait donc un ensemble de modules mentaux étroitement spécialisés, conçus comme autant des procédures de computation autonomes, ces modules étant implémentés dans le cerveau sous la base d'adaptations anciennes[19].

Konrad Lorenz, par exemple, a postulé que le plaisir de manger du sucre et des graisses était né de la rareté de ces ressources énergétiques dans l'environnement préhistorique. Or, aujourd'hui, ces denrées sont facilement accessibles et ce penchant naturel pour le sucre et les graisses peut avoir des conséquences délétères (maladaptatives) dans l'environnement actuel[20] (obésité, diabète).

Différences avec la psychologie cognitive[modifier | modifier le code]

L'approche de la psychologie évolutionniste diffère de l'approche traditionnelle en psychologie cognitive sur différents points :

  1. La psychologie évolutionniste s'intéresse davantage à la phylogénèse des processus cognitifs qu'à leurs fonctionnements neurobiologiques.
  2. La psychologie évolutionniste tente de découvrir et de prédire l'existence et le fonctionnement de processus cognitifs en utilisant la psychologie comparée, notamment des primates et l'analyse sociobiologique et écoéthologique.
  3. Les hypothèses, justifiant une expérience, sont toujours basées sur des arguments évolutionnistes.
  4. La psychologie évolutionniste propose d'expliquer les mécanismes psychologiques selon deux catégories de processus : les processus spécifiques à chaque domaine (domain-specific) et les processus généraux (domain-general). Les mécanismes en œuvre pour traiter un problème récurrent dans l'histoire évolutive seront dits domain-specific. Ainsi, l'importance de détecter un tricheur dans une interaction sociale serait à l'origine d'un processus spécifique qui ne s'appliquerait pas lorsqu'il s'agit de détecter la violation d'une règle non-sociale, comme l'illustre la tâche de Wason.

Par contre, les modèles sont testés en utilisant une démarche expérimentale dans la pure tradition de la psychologie cognitive. Par conséquent, ces différences ne constituent pas une frontière véritable entre ces deux approches en psychologie. En effet, seul le résultat expérimental compte en dernière instance.

Un saut de paradigme en psychologie ?[modifier | modifier le code]

Tooby et Cosmides (1997) ont voulu que la psychologie connaisse un saut de paradigme et l'ont redéfinie comme « cette branche de la biologie qui étudie (1) les cerveaux, (2) comment les cerveaux traitent l'information et (3) comment les programmes du cerveau traitant l'information génèrent le comportement ».

Il y a débat pour savoir s'il s'agissait bien d'un saut de paradigme ou simplement de l'une des facettes du saut de paradigme produit par la réforme de la sélection naturelle générée par la sociobiologie et l'écoéthologie. De la même façon que la paléontologie humaine n'est pas un saut de paradigme particulier en regard de la paléontologie et de la théorie de l'évolution en général.[réf. nécessaire]

La psychologie évolutionniste a soulevé l'intérêt de chercheurs en provenance de différentes disciplines (de la génétique à l'anthropologie, la primatologie, la psychologie cognitive, la biologie, etc.)[réf. souhaitée]

La dénomination « psychologie évolutionniste » est utilisée dans le monde anglo-saxon comme un terme générique regroupant toutes les approches évolutionnistes de la psychologie, y compris celles en désaccord avec les postulats originaux de Tooby et Cosmides, alors qu'en France, les chercheurs du domaine utilisent le plus souvent d'autres dénominations (éthologie humaine, écoéthologie, etc.)[réf. nécessaire]

Critiques[modifier | modifier le code]

Méthodologiques[modifier | modifier le code]

Selon Pascal Picq,

« La psychologie évolutionniste actuelle n’échappe pas à ces travers épistémologiques, négligeant l’algorithme darwinien, et tentant d’attribuer notre psychologie à des traits mentaux sélectionnés au cours de notre long passé de chasseurs-collecteurs, et plus particulièrement pendant les âges glaciaires. Seulement, ses tenants se réfèrent à des conceptions erronées des périodes de la préhistoire, sans parler de leurs connaissances caricaturales de la sexualité chez les espèces les plus proches de nous[21]. »

La psychologie évolutionniste observe les mécanismes psychologiques actuels qui régulent en partie le comportement et, à partir de ces observations, elle essaye de retrouver d’hypothétiques adaptations passées causant ces mécanismes. Les critiques de la psychologie évolutionniste dénoncent cette forme d'inférence qui aboutit à élaborer des histoires ad hoc (just-so stories) dont la réfutablité s'avère problématique[22],.

Certains critiques soulignent aussi des biais et faiblesses épistémologiques : version simplifiée à outrance de la théorie darwinienne, mauvaise prise en compte des données des autres domaines scientifiques (primatologie, paléoanthropologie, paléoclimatologie, ethnologie).

La critique de la psychologie évolutionniste remet en cause la testabilité des hypothèses cognitives et évolutionnistes (telles que le fonctionnement modulaire du cerveau, et une grande incertitude sur l'environnement ancestral), et portent sur l'importance minorée des explications non-génétiques et non-adaptatives, ainsi que sur des questions politiques et éthiques dues aux interprétations des résultats de la recherche[23],[24].

Darwin lui-même avait mis en garde contre la tentation d'attribuer systématiquement une explication évolutionniste en biologie : relevant le cas de la fontanelle des mammifères, que certains avaient justifié comme une évolution adaptative permettant de franchir l'étroit passage du bassin, il relevait que cette disjonction des os du crane existait aussi chez les oiseaux et les reptiles, qui pourtant éclosent des œufs[25].

Les critiques de l'adaptationnisme darwinien s'appliquent aussi à la psychologie évolutionniste dont la prémisse est que les traits psychologiques sélectionnés ont eu une fonction importante pour la survie et la reproduction des individus dans un environnement passé. Ainsi selon le contre-argumentaire structuraliste : « de même que la couleur blanche des os n’a pas d’utilité, mais résulte de la présence de calcium (qui est utile), certains aspects de notre esprit peuvent n’être que des sous-produits d’autres capacités. Il ne servirait alors à rien d’essayer de déterminer leur fonction, puisqu’ils en seraient dépourvus : s’interroger sur la fonction de tel ou tel processus psychologique reviendrait à se demander à quoi sert la couleur des os ! ». Certains chercheurs, notamment Stephen J. Gould et Richard C. Lewontin, pensent que la grande majorité de nos mécanismes mentaux ne sont au départ que des « sous-produits » ayant maintenant une importance cruciale[26].

Mario Bunge considère, dans la revue Skeptical Inquirer, « la psychologie évolutive (purement spéculative) de la côte Ouest » comme une pseudoscience[27].

Sexisme[modifier | modifier le code]

En 2013, Michel Huteau a écrit : « la psychologie évolutionniste a été accusée d'être une « science sexiste » véhiculant une idéologie conservatrice contribuant indirectement à justifier la domination masculine et les discriminations dont les femmes sont l'objet[28] ». Irène Jonas décèle un «sexisme bienveillant» dans la valorisation apparente par les psychologues évolutionnistes de qualités prétendument innées des femmes, comme le goût pour la coopération et la conciliation, distinctes de qualités «masculines», comme le goût pour la compétition ; elle juge sans fondement scientifique cette tentative de présenter comme naturelles les différences entre les hommes et les femmes[29]. Le sociologue Sylvain Laurens et les journalistes Stéphane Foucart et Stéphane Horel voient dans la psychologie évolutionniste l'« excuse génétique du sexisme »[30]. La biologiste Elisabeth Lloyd conteste le postulat des psychologues évolutionnistes selon lequel il y aurait des prédispositions masculines et féminines, qui s'expliqueraient par la sélection naturelle au cours de l'évolution ; que des facteurs autres que la sélection naturelle entrent en jeu dans l'évolution (comme la dérive génétique aléatoire par exemple), rappelle Elisabeth Lloyd[30].

Mari Ruti (en), auteur de The Age of Scientific Sexism. How Evolutionary Psychology Promotes Gender Profiling and Fans the Battle of the Sexes (2015) souligne le caractère rétrograde des stéréotypes de genre dans les versions vulgarisées de la psychologie évolutionniste, qui glorifient le mariage, stigmatisent les célibataires, et refusent d' «envisager différentes façons de vivre et d'aimer»[31].

Ethnocentrisme[modifier | modifier le code]

Pour l’anthropologue Susan McKinnon, cette discipline est caractérisée par un biais ethnocentrique qui considère les comportements passés ou présents du monde occidental comme des « universaux de l’espèce humaine », ce qui aboutit à « essentialiser » les comportements, en négligeant d'autres facteurs (comme la culture), et alimente une idéologie néo-libérale[32].

Réponses aux critiques par les psycho-évolutionnistes[modifier | modifier le code]

Différentes critiques sont apparues dès la constitution de la psychologie évolutionniste au sein des sciences psychologiques[33] (notamment dans la lignée des critiques portées à la sociobiologie (dont la scientificité fait débat) dont elle cherchait pourtant à se distinguer).

Pour certains chercheurs se réclamant de la psychologie évolutionniste, ces critiques s'attaquent le plus souvent à une version caricaturale de leur discipline, selon la rhétorique de l'épouvantail[34]. Ce biais serait particulièrement accentué[35] quand la psychologie évolutionniste touche au sexe[36] et au genre, y compris dans des manuels universitaires[37]. Le psychologue évolutionniste Jesse Bering, par exemple, considère que ses opposants l'attaquent par idéologie dès qu'il est question de la sexualité des femmes[38].

Par ailleurs, la discipline elle-même a évolué depuis sa constitution au cours des années 1990. Elle s'est notamment structurée sur le plan méthodologique et propose des formulations beaucoup plus complexes des interactions entre traits évolutifs et construction de l'individu, telles qu'elles se manifestent dans les variations inter-culturelles et inter-individuelles (par exemple dans le lien entre investissement parental et jalousie[39]).

Des données sociologiques relevées par Geoffrey Miller et al., comprenant un échantillon de 31 doctorants en psychologie se réclamant des thèses adaptationnistes, tendent aussi à contredire l'idée selon laquelle cette discipline serait la façade pseudo-scientifique d'une idéologie politique conservatrice : le fait d'être favorable ou non aux thèses adaptationnistes ne serait pas associé à une idéologie politique plus conservatrice (ces étudiants se révélant même souvent plus progressistes que la population américaine moyenne)[40].

Contre l'argument idéologique, les tenants de la discipline évoquent la loi de Hume selon laquelle la description d'un état de fait (concernant la nature de la psychologie humaine) n'est en rien une justification morale de celle-ci[41].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « LE CERVEAU À TOUS LES NIVEAUX! », sur lecerveau.mcgill.ca (consulté le )
  2. Stéphane Debove, « The evolutionary origins of human fairness », Université Sorbonne-Paris-Cité (thèse), Sorbonne Paris Cité,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Leda Cosmides et John Tooby, « Evolutionary Psychology: New Perspectives on Cognition and Motivation », Annual Review of Psychology, vol. 64, no 1,‎ , p. 201–229 (PMID 23282055, DOI 10.1146/annurev.psych.121208.131628, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b « De la biologie évolutionniste aux sciences humaines - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées », sur www.nonfiction.fr (consulté le )
  5. (en) Daniel L. Schacter, Daniel T. Gilbert et Daniel M. Wegner, Psychology, Macmillan, (ISBN 978-1-4292-3719-2, lire en ligne), p. 26
  6. Confer et al. 2010; Buss, 2005; Durrant & Ellis, 2003; Pinker, 2002; Tooby & Cosmides, 2005
  7. L. Cosmides et J. Tooby, « Evolutionary Psychology: A Primer », Center for Evolutionary Psychology, (consulté le )
  8. Duntley and Buss 2008
  9. Carmen, R.A., et al. (2013). Evolution Integrated Across All Islands of the Human Behavioral Archipelago: All Psychology as Evolutionary Psychology. EvoS Journal: The Journal of the Evolutionary Studies Consortium, 5, pp. 108–26. (ISSN 1944-1932) PDF
  10. Schacter et al. 2007, pp. 26–27
  11. Jacques Goldberg, Les sociétés animales: communication, hiérarchie, territoire, sexualité, Delachaux et Niestlé, coll. « La bibliothèque du naturaliste », (ISBN 978-2-603-01110-2)
  12. (en) The MIT Press, « Bounded Rationality », sur The MIT Press (consulté le )
  13. (en) « The adaptive toolbox: toward a darwinian rationality | G Gigerenzer | Request PDF », sur ResearchGate (consulté le )
  14. « Evolutionary Psychology Primer by Leda Cosmides and John Tooby », sur www.cep.ucsb.edu (consulté le )
  15. « Le mythe de la caverne conjugale. D’une justification contemporaine de l’inégalité dans les couples hétérosexuels : article - Revue Argument », sur www.revueargument.ca (consulté le )
  16. « ÉVOLUTION. La sélection par le sexe », sur Courrier international, (consulté le )
  17. « Pierre Jaisson: ne tirez pas sur la sociobiologie », sur L'Express, (consulté le )
  18. (en) « Biology, philosophy of - Related fields », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  19. Étienne Bimbenet, « Un récit sans histoire. La psychologie évolutionniste jugée par la phénoménologie », dans Penser l’humain : définitions, descriptions, narrations, Presses universitaires de Paris Nanterre, coll. « Humanités – Hominités », (ISBN 978-2-84016-460-9, lire en ligne), p. 153–175
  20. (en-US) « Why We Get Sick by Randolph M. Nesse, MD, George C. Williams | PenguinRandomHouse.com: Books », sur PenguinRandomhouse.com (consulté le )
  21. Pascal Picq, « Darwin, Freud et l’évolution », sur afis.org,
  22. David J. Internet Archive, Adapting minds : evolutionary psychology and the persistent quest for human nature, Cambridge, Mass. : MIT Press, (ISBN 978-0-262-02579-9, lire en ligne) :

    « "Often, evolutionists use consistency with natural selection as the sole criterion [of hypothesis acceptance] and consider their work done when they concoct a plausible story" about how a trait may have evolved under selection. But, "since the range of adaptive stories is as wide as our minds are fertile," Gould and Lewontin argue, it is always easy to concoct a story about how some trait was adaptive in the long-gone evolutionary past. Given the ease with which such stories can be concocted, Gould pejoratively dubs them "just-so stories." What is needed, Gould argues, is not a "just-so story/' which explains how a trait may have evolved under selection, but some serious evidence of past selection to support the story. »

  23. Hilary Rose, Alas, Poor Darwin : Arguments Against Evolutionary Psychology, Harmony; 1 Amer ed edition (10 October 2000), (ISBN 978-0-609-60513-4, lire en ligne)
  24. Roger Lancaster, The Trouble with Nature: Sex in Science and Popular Culture, Berkeley, University of California Press, (ISBN 9780520236202, lire en ligne)
  25. (en) Anthony Gottlieb, « It Ain’t Necessarily So », sur The New Yorker, (consulté le )
  26. Gould S. J., Lewontin R. C., Maynard Smith J. et Holliday Robin, « The spandrels of San Marco and the Panglossian paradigm: a critique of the adaptationist programme », Proceedings of the Royal Society of London. Series B. Biological Sciences, vol. 205, no 1161,‎ , p. 581–598 (DOI 10.1098/rspb.1979.0086, lire en ligne, consulté le )
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  28. Psychologie différentielle. de Michel Huteau, éditions Dunod, 20 févr. 2013 page 392
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  30. a et b Foucart Stéphane, Horel Stéphane, Laurens Sylvain, « 10. Le néorationalisme d’importation », dans : , Les gardiens de la raison. Enquête sur la désinformation scientifique, sous la direction de Foucart Stéphane, Horel Stéphane, Laurens Sylvain. Paris, La Découverte, « Cahiers libres », 2020, p. 267-286, lire en ligne
  31. « The Age of Scientific Sexism: How Evolutionary Psychology Promotes Gender Profiling & Fans the Battle of the Sexes | Psych Central Reviews », sur psychcentralreviews.com (consulté le )
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  34. (en) Martie G. Haselton et Robert Kurzban, Making Hay Out of Straw? Real and Imagined Controversies in Evolutionary Psychology, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-989387-4, DOI 10.1093/acprof:oso/9780195130027.001.0001/acprof-9780195130027-chapter-5, lire en ligne)
  35. (en) Glenn Geher et Daniel Gambacorta, « Evolution is Not Relevant to Sex Differences in Humans Because I Want it That Way! Evidence for the Politicization of Human Evolutionary Psychology », EvoS Journal: The Journal of the Evolutionary Studies Consortium,‎ (ISSN 1944-1932, lire en ligne)
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  40. Joshua M. Tybur, Geoffrey F. Miller et Steven W. Gangestad, « Testing the Controversy : An Empirical Examination of Adaptationists' Attitudes Toward Politics and Science », Human Nature (Hawthorne, N.Y.), vol. 18, no 4,‎ , p. 313–328 (ISSN 1045-6767, PMID 26181309, DOI 10.1007/s12110-007-9024-y, lire en ligne, consulté le )
  41. Christine Clavien, « L'éthique évolutionniste », Revue de théologie et de philosophie, vol. 138, no 3,‎ , p. 227–244 (ISSN 0035-1784, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • Buss, David (1994) : Les stratégies de l'amour, éd. Interéditions, 1994. Les résultats d'une étude sur les comportements et préférences amoureuses de 10 000 personnes de 37 cultures différentes.
  • Georges Chapouthier (2009) : Kant et le chimpanzé. Essai sur l'être humain, la morale et l'art, Paris, Belin.
  • Geary, David (1998) : Hommes, femmes : l'évolution des différences sexuelles humaines ; Trad. de Philippe Gouillou, éd. De Boeck Université (2003).
  • Gouillou, Philippe (2003) : Pourquoi les femmes des riches sont belles : programmation génétique et compétition sexuelle, Duculot. Rééditions : De Boeck, 2010 et 2014. Livre de vulgarisation, construit de sorte à présenter l'ensemble des bases de la psychologie évolutionniste.
  • Irène Jonas, « Psychologie évolutionniste, mixité et sexisme bienveillant », Travail, genre et sociétés, 2010/1 (n° 23), p. 205-211, lire en ligne
  • Susan McKinnon, La génétique néo-libérale, les mythes de la psychologie évolutionniste, éd. de l'Éclat, 2009.
  • Pinker, Steven (1997) : Comment fonctionne l'esprit, Paris, Odile Jacob (2000)
  • Rich Harris, Judith (1999) : Pourquoi nos enfants deviennent ce qu'ils sont, Paris, Robert Laffont, Coll. Réponses. Réfutation des principales théories éducatives
  • Mari Ruti (en), The Age of Scientific Sexism. How Evolutionary Psychology Promotes Gender Profiling and Fans the Battle of the Sexes, Bloomsbury Academic, 2015, présentation en ligne
  • Van der Henst, Jean-Baptiste et Mercier, Hugo (Eds.) (2009) : Darwin en tête ! L'Évolution et les sciences cognitives., Grenoble, PUG; Revue des apports de la théorie de l'évolution aux différents domaines des sciences cognitives, dont la psychologie.
  • Lucy Vincent (2004) : Comment devient-on amoureux, Paris, Odile Jacob
  • Workman, Lance et Reader, Will (2007) : Psychologie évolutionniste ; Trad. de Françoise Parot. ed. de Boeck, 2007. Traduction d'un ouvrage de 2004 (Evolutionary psychology. An introduction) à destination des étudiants
  • Wright, Robert (1994) : L'Animal moral ; Trad. éd. Michalon, 1995. L'auteur ré-analyse la vie de Darwin à la lueur des découvertes en psychologie évolutionniste.
  • Philippe Huneman & Édouard Machery, La psychologie évolutionniste  : enjeux, résultats, débats (chapitres 31 à 37), in Les mondes darwiniens. L’évolution de l’évolution, 2d édition (1re éd Syllepse, 2009) Éditions Matériologiques, 2011, Page 1073, chapitre 31
  • Stephen M. Downes, La Psychologie évolutionniste, l’adaptation et l’organisation, in Les mondes darwiniens. L’évolution de l’évolution, 2d édition (1re éd Syllepse, 2009) Éditions Matériologiques, 2011, Page 1115, chapitre 34
  • Irène Jonas, « Psychologie évolutionniste, mixité et sexisme bienveillant », Travail, genre et sociétés, no 23,‎ , p. 205-2011 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

En anglais[modifier | modifier le code]

En français[modifier | modifier le code]