Pseudaelurus

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Pseudaelurus est un genre éteint de félins qui vivait en Europe, en Asie et en Amérique du Nord au cours du Miocène, il y a entre 20 et 8 millions d’années.

Phylogénie[modifier | modifier le code]

Pseudaelurus est un genre basal de Felidae, famille qui comprend les Felinae, les Pantherinae, et les Machairodontinae (des tigres à dents de sabres, à présent éteints).

Phylogénie des genres actuels de félins d'après Johnson et al. (2006)[1] :

   Felidae   
Pantherinae

 Neofelis



 Panthera



Felinae

 Pardofelis





 Caracal



 Leptailurus





 Leopardus




 Lynx





 Acinonyx



 Puma





 Felis




 Otocolobus



 Prionailurus










Espèces du genre Pseudaelurus[modifier | modifier le code]

D'après Paleobiology Database (novembre 2015)[2]

  • P. aeluroides Macdonald, 1954
  • P. africanus Andrews, 1914
  • P. cuspidatus Wang et al., 1998
  • P. edwardsi (Filhol, 1872)
  • P. guangheensis Cao et al., 1990
  • P. intrepidus (Leidy, 1858)
  • P. lorteti (Gaillard, 1899)
  • P. marshi (Thorpe, 1922)
  • P. quadridentatus (Blainville, 1843)
  • P. romieviensis Roman-Viret, 1934
  • P. skinneri Rothwell, 2003
  • P. stouti (Schultz & Martin, 1972)
  • P. turnauensis Hoernes, 1882
  • P. validus Rothwell, 2001


L'espèce la plus primitive est Pseudaelurus turnauensis, du Miocène inférieur et de la taille d'un chat domestique. Elle avait des caractéristiques proches de Proailurus et vivait en Europe. Elle ressemblait à un viverridae et devait être habile à l'escalade des arbres. Des fossiles de Pseudaelurus turnauensis ont été également découverts en Arabie saoudite. Il est le plus proche parent de Pseudaelurus lorteti, de la taille d’un lynx, et de Pseudaelurus quadridentatus, de la taille d'un puma. Leurs canines plutôt longues indiquent qu'ils pourraient être les ascendants des tigres à dents de sabre. Curieusement, c'est l'espèce la plus ancienne, Pseudaelurus turnauensis qui a survécu le plus longtemps, jusqu'à il y a huit millions d'années comme l'attestent des fossiles allemands, tandis que les formes plus récentes P. lorteti et P. quadridentus ont disparu il y a dix millions d'années[3]. Une forme intermédiaire en taille entre lorteti et quadridentus a été décrite : Pseudaelurus romieviensis[4].

P. lorteti, du milieu du Miocène, était également présent en Asie, comme l'attestent des fossiles chinois. Pseudaelurus guangheensis et Pseudaelurus cuspidatus, tous deux du milieu du Miocène, étaient également présents en Chine (des fossiles ont été respectivement trouvés dans les provinces de Gansu et du Xinjiang[4].

Pseudaelurus intrepidus, qui vivait en Amérique du Nord, était plus gros que P. quadridentatus. Pseudaelurus marshi était également de grande taille tandis que Pseudaelurus stouti était une espèce très petite originellement décrite comme Lynx stouti. Pseudaelurus aeluroides était peut-être conspécifique avec Pseudaelurus marshi, mais il reste mal connu : seul un spécimen du Nebraska datant du Miocène inférieur existe. Pseudaelurus validus, décrit en 2001, vivait au Nouveau-Mexique au miocène tardif et est le plus gros Pseudaelurus découvert[5]. La dernière espèce décrite est Pseudaelurus skinneri : des fossiles découverts au Nebraska montrent qu'il était plus petit que validus, mais surpassait en taille lorteti, cuspidatus et guangheensis[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) W. E. Johnson, E. Eizirik, J. Pecon-Slattery, W. J. Murphy, A. Antunes et al., « The late Miocene radiation of modern Felidae: a genetic assessment », Science, vol. 311, no 5757,‎ , p. 73-77 (DOI 10.1126/science.1122277).
  2. Fossilworks Paleobiology Database, consulté le novembre 2015
  3. Augusti 2002
  4. a b et c Rothwell 2003
  5. Rothwell 2001

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Jordi Augusti, Mammoths, Sabertooths and Hominids : 65 Million Years of Mammalian Evolution in Europe, New York, Columbia University Press, , 313 p. (ISBN 978-0-231-11640-4)
  • (en) Per Christiansen, « Phylogeny of the great cats (Felidae: Pantherinae), and the influence of fossil taxa and missing characters », Cladistics, vol. 24,‎ , p. 977 (DOI 10.1111/j.1096-0031.2008.00226.x)
  • (en) Paul Gervais, « Zoologie et paléontologie françaises. Nouvelles recherches sur les animaux vertébrés dont on trouve les ossements enfouis dans les sol de le France et sur leur comparaison avec les espèces propres aux autres regions du globe », Zoologie et Paléontologie Françaises, vol. 8,‎ , p. 1–271
  • (en) Tom Rothwell, « A partial skeleton of Pseudaelurus (Carnivora, Felidae) from the Nambé Member of the Tesuque Formation, Española Basin, New Mexico », American Museum Novitates, vol. 3342,‎ , p. 1–31 (DOI 10.1206/0003-0082(2001)342<0001:APSOPC>2.0.CO;2) uri:http://hdl.handle.net/2246/2895.
  • (en) Tom Rothwell, « Phylogenetic Systematics of North American Pseudaelurus (Carnivora: Felidae) », American Museum Novitates, vol. 2403,‎ , p. 1–64 (DOI 10.1206/0003-0082(2003)403<0001:PSONAP>2.0.CO;2)
  • Tedford, R. H.; Galusha, T.; Skinner, M. F.; Taylor, B. E.; Fields, R. W.; Macdonald, J. R.; Rensberger, J. M.; Webb, S. D.; and Whistler, D.P. (1987). "Faunal succession and biochronology of the Arikareean through Hemphillian interval (late Oligocene through earliest Pliocene epochs) in North America". in Woodburne, M. O. Cenozoic mammals of North America: Geochronology and biostratigraphy. Berkeley: University of California Press. p. 153–210. (ISBN 0-520-05392-3).
  • [Turn97] (en) Alan Turner, The Big Cats and their fossil relatives, New York, Columbia University Press, , 234 p. (ISBN 978-0-231-10228-5, LCCN 96003969)

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