Provinces du Sud

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Le désert avec la ville de Tarfaya, chef-lieu d'une des provinces du Sud (province de Tarfaya), dans la région Laâyoune-Sakia El Hamra.

Dans le cadre de l'organisation territoriale du Maroc, les provinces du Sud, dites aussi dans le Royaume — mais pas exclusivement — « Sahara marocain[1] », « provinces sahariennes », « régions du Sud » ou « Sud marocain », correspondent aux subdivisions les plus méridionales du pays et englobent majoritairement le territoire disputé du Sahara occidental (ancien « Sahara espagnol »). L'établissement public chargé de leur promotion et de leur développement économique et social est l'« Agence du Sud ».

Géographie et démographie

La superficie des provinces du Sud est de 252,120 km2 ; elles s’étendent sur une longueur de 950 km et une largeur allant de 300 à 500 km[2].

À l'opposé, se trouvent les provinces du Nord et l'Oriental.

En 2004, elles comportaient 817 929 habitants[3].

Administration et politique

Dix provinces au sein de trois régions

Carte des anciennes régions administratives des provinces du Sud.

Depuis 2015[4], à la suite du passage de 16 à 12 régions dans le cadre de la régionalisation avancée, les provinces du Sud, au nombre de dix, sont rattachées aux trois régions suivantes :

Auparavant, elles étaient ainsi rattachées aux régions ci-après :

  • Guelmim-Es Smara (no 3 sur la carte ci-contre) — provinces d'Assa-Zag, d'Es-Semara, de Guelmim, de Tan-Tan et de Tata : devenue Guelmim-Oued Noun en absorbant la province de Sidi Ifni et en perdant celles d'Es-Semara et de Tata ;
  • Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra (no 2 sur la carte) — provinces de Boujdour, de Laâyoune et de Tarfaya : devenue Laâyoune-Sakia El Hamra en absorbant la province d'Es-Semara ;
  • Oued Ed Dahab-Lagouira (no 1 sur la carte) — provinces d'Aousserd et d'Oued Ed Dahab : devenue Dakhla-Oued Eddahab.

L'Agence pour la promotion et le développement des provinces du Sud

Le 24 mars 2003, fut ratifiée la création de l’Agence pour la promotion et le développement des provinces du Sud (couramment appelée localement « Agence du Sud ») : un établissement public dépendant du chef du gouvernement[6]. Elle constitue le pendant de l'Agence pour la promotion et le développement du Nord et de l'Agence de l'Oriental, qui œuvrent sur les provinces les plus au nord.

Sa mission est d’étudier et de proposer des stratégies de développement, de fédérer les efforts des différents départements ministériels et de rechercher les moyens de financement nécessaires à la conception et la réalisation de projets de développement économique et social. Elle porte sur plusieurs secteurs d’activité économique : infrastructures, habitat et développement urbain, agriculture, élevage et pêche, tourisme et artisanat, etc.

En 2014, son siège, initialement à Rabat, a été transféré à Laâyoune[7].

Un territoire en grande partie disputé

Le territoire du Sahara occidental — compris dans les provinces du Sud et déclaré comme territoire non autonome par l'Organisation des Nations unies[8] — est disputé, à la suite de la fin du « Sahara espagnol », en 1975, entre le Maroc, qui en administre[9] de facto environ 80 % et le revendique dans sa totalité, tout comme le Front Polisario, qui en contrôle[9] la partie restante.

Patrimoine naturel

Vue du parc national de Khenifiss.

Deux parcs nationaux[10] s'étendent dans les provinces du Sud :

Notes et références

  1. Chmourk 2012, p. 8 et 14 : il y est notamment question de la ville de Tarfaya, qui fait partie du Sahara marocain, alors qu'elle n'est pas comprise dans le Sahara occidental.
  2. Portail officiel du Sahara Marocain [1]
  3. Haut-Commissariat au plan, « Recensement général de la population et de l'habitat de 2004 : Population légale du Maroc » [PDF], sur La Vie éco (consulté le ), p. 12
  4. « Nouveau découpage territorial du Royaume », sur Portail national des collectivités territoriales (consulté le )
  5. La province de Tarfaya a été recréée en 2009.
  6. [PDF] « Textes juridiques relatifs à la création de l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud du Royaume »,
  7. A. E. K., « L'Agence du Sud aura bientôt pignon sur rue à Laâyoune », Libération, Casablanca,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Territoires non autonomes », sur Organisation des Nations unies (consulté le )
  9. a et b « Historique de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) », sur ONU (consulté le ) : « […] la MINURSO continue d’aider les deux parties à maintenir le cessez-le-feu dans la bande de sécurité (également appelée « Berm »), qui s’étend le long de la totalité du territoire litigieux et sépare la partie administrée par le Maroc (ouest) de la zone contrôlée par le Front POLISARIO (est) »
  10. « Carte des parcs nationaux et des sites d'intérêt biologique et écologique du Maroc », sur Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Rabat (consulté le )
  11. L'autre partie du parc national d'Iriki fait partie de la province de Zagora (qui n'est pas une province du Sud). « Parc national d'Iriki », sur Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Rabat (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • El Mahjoub Chmourk, « Le Sahara marocain : désenclavement et développement durable », Cinq continents, Faculté de géographie de l'université de Bucarest, vol. 2, no 1,‎ , p. 4-17 (ISSN 2247-2290, lire en ligne [PDF]) — El Mahjoub Chmourk, docteur es géographie, est (ou tout au moins était, lors de la rédaction de cet article) enseignant-chercheur en France, à l'université Bordeaux-Montaigne.
  • Conseil économique, social et environnemental, Nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud : Synthèse, Rabat, , 13 p. (lire en ligne [PDF])
  • Sahara marocain, Le dossier d’un conflit artificiel, sous la direction de Charles Saint-Prot, Jean-Yves de Cara et Christophe Boutin, Paris, éditions du Cerf, 2016 www.editionsducerf.fr/librairie/livre/17647/sahara-marocain

Liens externes