Province de Sidi Ifni

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Sidi Ifni
Province de Sidi Ifni
Préfecture de la province de Sidi Ifni
Administration
Pays Drapeau du Maroc Maroc
Région Guelmim-Oued Noun
Municipalité(s) Sidi Ifni et Lakhsas[1]
Chef-lieu Sidi Ifni
Gouverneur SIDKI EL HASSANE 2018 - 2023 [2]
Démographie
Population 127 781 hab. (2004[3])
Densité 34 hab./km2
Population urbaine 24 245 hab. (2004[4])
Population rurale 103 536 hab. (2004[4])
Géographie
Coordonnées 29° 23′ nord, 10° 10′ ouest
Superficie 379 070 ha = 3 790,7 km2
Divers
Site(s) touristique(s) Plages de Sidi Ifni, Mirleft et Legzira
Festival(s) Festival de Sidi Ifni
Localisation
Localisation de Sidi Ifni

La province de Sidi Ifni (en arabe : إقليم سيدي إفني) est une subdivision à dominante rurale de la région marocaine de Guelmim-Oued Noun. Elle tire son nom de son chef-lieu, Sidi Ifni.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La province de Sidi Ifni est située au sud-ouest de la région de Guelmim-Oued Noun et est bordée par la province de Tiznit au nord, la province de Tata à l'est, la province de Guelmim au sud et l’océan Atlantique à l'ouest.

Relief[modifier | modifier le code]

D'une superficie de 3 790,7 km2, le territoire de la province est principalement montagneux (collines d'Aït Baâemrane et plateaux de Lakhsas, d'Aït Erkha et de Mejjat)[5].

Administration et politique[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

Découpage communal de la province

Selon la liste des cercles, des caïdats et des communes de 2009[1], la province de Sidi Ifni est composée de 19 communes, dont 2 communes urbaines (ou municipalités) : Sidi Ifni et Lakhsas. Les 17 communes rurales restantes sont rattachées à 6 caïdats, eux-mêmes rattachés à 2 cercles :

Aucune de ces communes rurales n'ayant un centre homologué comme centre urbain, les seules localités considérées comme des villes sont ces municipalités : Sidi Ifni et Lakhsas.

Histoire[modifier | modifier le code]

La province de Sidi Ifni a été créée en 2009 – décret no 2-09-319 du 11 juin[6] – par démembrement de la province de Tiznit[7].

Jusqu'en 1969, la majeure partie de son territoire constituait la Provincia de Ifni, avec sa capitale à Sidi Ifni, dépendante de l'Espagne.

Population[modifier | modifier le code]

Données démographiques[modifier | modifier le code]

Selon le dernier recensement[4], en 2004, la population de la province de Sidi Ifni (127 781 hab.) était en majorité rurale : 103 536 hab., soit une proportion de 81,03 %. Les 24 245 urbains restants étaient répartis entre les deux municipalités de Sidi Ifni (20 051 hab.) et Lakhsas (4 194 hab.).

Composition tribale[modifier | modifier le code]

Carte des Ait Baamran et des Lakhsass

La province de Sidi Ifni est caractérisée par la prépondérance d'un côté de la confédération des Aït Baamrane dans le cercle de Sidi Ifni, et de celle des Lakhsas dans le cercle éponyme.

Confédération des Aït Baamrane[modifier | modifier le code]

Ancienne confédération du Leff (alliance tribale) du Tagzoult, occupant en grande partie le cercle de Sidi Ifni. Elle est divisée en 6 tribus[8] :

  • tribu des Sbouya (d'origine saharienne), autour de Sbouya, dans le caïdat de Mesti ;
  • tribu des Mesti (ou Imestiten, d'origine chleuhs), entre Mesti, dans le caïdat éponyme, et la ville de Sidi Ifni ;
  • tribu des Aït Elkhoms, dans le caïdat de Mesti, sur un territoire entre Mesti à l'ouest, Tangarfa à l'est, Imi n'Fast au sud et Tioughza au nord ;
  • tribu des Aït Boubker, entre le nord de la ville de Sidi Ifni, le sud du caïdat de Mirleft et l'ouest du caïdat de Tioughza ;
  • tribu des Aït Iazza, occupant la partie est du caïdat de Tioughza ;
  • tribu des Aït Abdallah, autour de la commune rurale d'Arbaa Aït Abdallah, dépendant du caïdat de Mirleft ainsi qu'au nord de la commune rurale de Tangarfa, dépendant du caïdat de Mesti.

Tribu de Lakhsas[modifier | modifier le code]

Historiquement liée aux Aït Baamrane par le biais du Leff du Tagzoult, la tribu des Lakhsass est présente essentiellement dans l'ouest du cercle éponyme, dans les communes de Lakhsas, Sidi M'barek et Sidi Hssain Ou Ali. Elle est composée de 4 fractions[9]:

  • Aït Bou Yassine, au centre du territoire de la commune de Sidi M'barek ;
  • Aït Bou Iffoulen, dans et autour du village de Bouizakaren, au sud du territoire de la commune de Sidi Hssain Ou Ali ;
  • Aït I'arba, dans et autour de la ville de Lakhsas et au nord du territoire de la commune de Sidi Hssain Ou Ali ;
  • Aït I'laten, au nord du territoire de la commune de Sidi M'barek.

Autres tribus[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [PDF] Ministère de l'Intérieur, Monographie de la province de Sidi Ifni, centre régional d'investissement de Souss-Massa-Drâa, , 19 p. (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b [PDF] « Décret no 2-09-320 du 17 joumada II 1430 (11 juin 2009) modifiant et complétant le décret no 2-08-520 du 28 chaoual 1429 (28 octobre 2008) fixant la liste des cercles, des caïdats et des communes urbaines et rurales ainsi que le nombre de conseillers à élire dans chaque commune », Bulletin officiel du Royaume du Maroc, no 5744,‎ , p. 1020 (ISSN 0851-1217, lire en ligne)
  2. MAP, « Activités royales : SM le Roi nomme plusieurs walis et gouverneurs », Le Matin,‎ (lire en ligne)
  3. Monographie de la province de Sidi Ifni, p. 3
  4. a b et c D'après les données communales de population du recensement de 2004 (les communes de la province de Sidi Ifni faisant alors encore partie de la province de Tiznit).
  5. Monographie de la province de Sidi Ifni, p. 2
  6. [PDF] « Décret no 2-09-319 du 17 joumada II 1430 (11 juin 2009) modifiant et complétant le dahir no 1-59-351 du 1er joumada II 1379 (2 décembre 1959) relatif à la division administrative du Royaume », Bulletin officiel du Royaume du Maroc, no 5744,‎ , p. 1017 (ISSN 0851-1217, lire en ligne)
  7. Les données du recensement de 2004 permettent de voir que les communes de la province de Sidi Ifni faisaient auparavant partie de celle de Tiznit.
  8. Romain Simenel, « L'origine est aux frontières - Espace, histoire et jihad chez les Aït Ba'amran du Sud marocain », dans : Transcontinentales, n.3 (2006). (Article en ligne : http://transcontinentales.revues.org/566)
  9. http://www.ircam.ma/doc/publica/etude-anthropologique1.pdf