Prison d’État de Charlestown

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Charlestown State Prison

Prison d’État de Charlestown
(en) Charlestown State Prison
(en) « Massachusetts State Prison »
Image de l'établissement
La prison en 1840.
Localisation
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
État Drapeau du Massachusetts Massachusetts
Comté Suffolk
Ville Boston
Quartier Charlestown
Coordonnées 42° 22′ 29″ nord, 71° 04′ 03″ ouest
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Prison d’État de Charlestown
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Prison d’État de Charlestown
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Prison d’État de Charlestown
Architecture et patrimoine
Construction 1803-1805
Installations
Type Prison d’État (d)
Fonctionnement
Date d'ouverture
Opérateur(s) Drapeau des États-Unis Massachusetts Department of Correction (en)
Date de fermeture

La prison d'État de Charlestown (en anglais : Charlestown State Prison), également parfois nommée prison d'État du Massachusetts (en anglais : Massachusetts State Prison), est un ancien établissement correctionnel américain situé dans le quartier de Charlestown de la ville de Boston, dans le comté de Suffolk et dans l’État du Massachusetts. L'établissement était géré par le Massachusetts Department of Correction (en).

L'installation a été construite à Lynde's Point, maintenant à l'intersection d'Austin Street et de New Rutherford Avenue, et à proximité des voies ferrées de Boston et du Maine qui croisaient les voies de la compagnie Eastern Freight Railroad[1]. Le Bunker Hill Community College (en) occupe désormais le site que la prison occupait auparavant[2].

La prison ferme définitivement en [2].

Histoire[modifier | modifier le code]

En , la cour générale du Massachusetts adopte une loi approuvant la construction d'une prison, qui ouvre ses portes en [3]. Plusieurs chantiers d'agrandissement de l'établissement sont réalisés pas la suite, tels que la construction d'une aile nord en et la construction de l'aile sud en [2]. En 1886, l'aile ouest, abritant près de 60 cellules, est construite[2].

L'espace occupé par la prison augmente cependant au fil du temps. Ainsi, en , l'État du Massachusetts convertit une des salles de garde en centaines de cellules pour les prisonniers[2].

En , la législature du Massachusetts vote la construction d'une nouvelle prison destinée à remplacer la prison de Charlestown[4]. La nouvelle prison, nommée institution correctionnelle du Massachusetts de Concord (en) située à Concord, ouvre en [4]. De nombreux prisonniers sont alors transférés depuis la prison de Charlestown vers cette nouvelle prison. Le gouverneur du Massachusetts, George D. Robinson, signe cependant un projet de loi ordonnant le retour des prisonniers à Charlestown le [4].

L'un des directeurs les plus notables de l'établissement est Gideon Haynes, qui a assumé cette fonction durant quatorze ans à l'époque de la Guerre de Sécession avant d'occuper à la fin des années les fonctions de surintendant de Charlestown lors de l'ouverture de la prison de Concord (en). L'une de ses enfants, Inez Haynes Irwin, est devenue une suffragiste, féministe et écrivaine réputée. La famille Haynes vivait au 85 Chapman Street, une rue qui n'existe plus[5].

En , parmi les prisonniers de Charlestown, 75 sont condamnés à la prison à vie, 54 purgent des peines variables et 863 étaient détenus sous des peines minimales et maximales. En 1920, Charlestown commence à fabriquer et à délivrer des plaques d'immatriculation[6].

La prison ferme définitivement en , les prisonniers étant transférés dans d'autres établissements[2].

Prisonniers notables[modifier | modifier le code]

Thomas Mott Osborne convainc le prisonnier évadé de Charlestown Victor Folke Nelson de retourner en prison, 1921.

Événements notables[modifier | modifier le code]

Le matin du 10 avril 1873, un détenu anglais nommé de William Patterson, incarcéré pour cambriolage, poignarde un gardien nommé John E. Shaw. Les blessures de Shaw sont si graves qu'on ne s'attendait pas à ce qu'il survive[19].

En , un détenu nommé Moore s'évade et, au cours de la même année, un autre détenu nommé "Chicken" Walsh, tente également de s'évader mais en vain. Par la suite, toujours la même année, une émeute est déclenchée par les détenus dans la prison[20].

Nicola Sacco, Bartolomeo Vanzetti et Celestino Madeiros sont exécutés sur la chaise électrique dans la nuit du 22 au dans l'établissement par le célèbre bourreau Robert G. Elliott[21], suscitant une immense réprobation[22].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) George Washington Bromley et Walter Scott Bromley, Atlas of the City of Boston, vol. 6 : Charlestown and Brighton : from actual surveys and official records, (lire en ligne)
  2. a b c d e et f Barbo 2007.
  3. Goldsmith, Larry. "History from the inside out: prison life in nineteenth-century Massachusetts." Journal of Social History. Northern hemisphere Winter of 1997. 1. Retrieved on May 23, 2010.
  4. a b et c Around the Block. Massachusetts Department of Correction. "Volume 6, Issue 1. January 2010. 3 (3/4). Retrieved on May 23, 2010.
  5. Edith [“Daisy”] Haynes Thompson, “Inez and I,” c. 1964-1965, on file, Scituate Historical Society.
  6. "History of the Plate." Massachusetts Department of Transportation. Retrieved on January 2, 2017.
  7. Jay, The Hide That Binds, vol. 67, , 51 p., chap. 17
  8. (en) The Boston Daily Globe, Warry Charles Dies in Prison". The Boston Daily Globe,
  9. (en) The Boston Daily Globe, Connolly, Conway Lose Court Pleas and Start Terms,
  10. Merrill, Anthony. "The Man Who Broke Charlestown". Boston Sunday Advertiser Green Magazine. December 17, 1939.
  11. "Movie Made Escaped Convict Go Back to Charleston Prison". The Boston Sunday Post. 17 décembre 1939.
  12. Zuckoff, Mitchell, “Ponzi’s Scheme: The True Story of a Financial Legend” (NY: Random House, 2005), 307
  13. (en) Smithsonian Magazine, « In Ponzi We Trust », sur Smithsonian Magazine (consulté le )
  14. (en) Serge Matulich (Éditeur) et David M. Currie (Éditeur), Handbook of Frauds, Scams, and Swindles : Failures of Ethics in Leadership, Routledge, , 414 p. (ISBN 978-1-420-07285-3, lire en ligne), p. 43
  15. (en) Mitchell Zuckoff, Ponzi's Scheme : The True Story of a Financial Legend, Random House, , 416 p. (ISBN 978-1-400-06039-9, lire en ligne), p. 307
  16. "Malcolm X--Man of Violence". Chicago Tribune. February 22, 1965. 2. "Arrested in Boston after a series of bur-, he was sent to the state prison at Charlestown."
  17. Bruce Watson, Sacco and Vanzetti: The Men, the Murders, and the Judgment of Mankind (NY: Viking, 2007), 76, 82, 254–5, 308
  18. (en) The Boston Daily Globe, White Sentenced to State Prison,
  19. "ATTEMPTED MURDER IN PRISON.; A Turnkey in the Charlestown Prison Stabbed by a Convict." (Full PDF article) The New York Times. Wednesday April 10, 1873. Page 5. Retrieved on May 23, 2010.
  20. "CONVICTS IN OPEN REVOLT; A DESPERATE FIGHT IN THE CHARLESTOWN PRISON. GUARDS USE THEIR CLUBS AND RIFLES FREELY -- A STRONG FORCE OF POLICE SUMMONED." (full PDF article) The New York Times. Wednesday August 8, 1890. Page 1. Retrieved on May 23, 2010.
  21. (fr) « Robert Greene Elliott », sur www.worldlingo.com (consulté le ).
  22. Kaspi 1980, p. 46.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Victor Folke Nelson, Prison Days and Nights : Memoir by 1920s Charlestown prisoner, , 332 p. (lire en ligne)
  • (en) Theresa Mitchell Barbo, The Cape Cod Murder of 1899 : Edwin Ray Snow's Punishment & Redemption, The History Press, (1re éd. 2007), 94 p. (ISBN 978-1-596-29227-7)
  • André Kaspi, Les États-Unis au temps de la prospérité : 1919-1929, Paris, Hachette, (1re éd. 1980), 343 p. (ISBN 978-2-01-235102-8)

Liens externes[modifier | modifier le code]