Pradines (Lot)

Pradines | |
![]() L'église Saint-Blaise de Flottes. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Cahors |
Canton | Cahors-1 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Cahors |
Maire Mandat |
Denis Marre 2014-2020 |
Code postal | 46090 |
Code commune | 46224 |
Démographie | |
Gentilé | Pradinois, pradinoise |
Population municipale |
3 419 hab. (2016 ![]() |
Densité | 207 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 28′ 47″ nord, 1° 24′ 18″ est |
Altitude | Min. 100 m Max. 300 m |
Superficie | 16,49 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Pradines est une commune française, située dans le département du Lot en région Occitanie.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Commune de l'aire urbaine de Cahors située dans le Quercy.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par le réseau de transports en commun de Cahors, Evidence, dont plusieurs lignes desservent la commune en direction du centre-ville de Cahors.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le toponyme Pradines serait, selon André Soutou, basé sur le mot latin pratus qui signifie pré. Le suffixe -inus a été ajouté pour donner Pratinas: un terrain couvert de pré. Selon Gaston Bazalgues, une forme ancienne Pardinas serait issue de parietenae qui qualifie une muraille à vocation défensive, ce qui serait confirmé par le site[2].
Histoire[modifier | modifier le code]
Après la conquête romaine, de riches habitants, devenus citoyens de Rome, édifièrent probablement à Pradines de somptueuses villas. Une légende rapporte que l’un de ces notables fut converti au christianisme par le premier apôtre du Quercy, saint Martial. L’église qui porte le nom du saint, aurait été bâtie à l’emplacement de cette maison. Pradines devint dès lors un lieu de pèlerinage très fréquenté durant plusieurs siècles. Comme Cahors, Pradines fut saccagée par les Vandales (277 et 407), les Goths (414), les Francs conduits par Théodobert, fils de Chilpéric en 574.
Selon le site la ville[3], et les apports de Claude Lufeaux et de Philippe Deladerrière, historiens, source essentielle des éléments de ce chapitre, le plus ancien document où Pradines et Flaynac sont cités, est le testament d’un archidiacre de Cahors nommé Benjamin, daté de 945. Dans ce texte, ce propriétaire fait donation d’une grande partie de ses biens, dont l’église Saint-Martial et ses revenus, au chapitre de la cathédrale de Cahors. Les évêques de Cahors possédaient, à Pradines, une maison de campagne où vers la fin du XIIIe siècle ils firent bâtir un château fort qu'ils habitèrent jusqu'au XVIe siècle, avant de décider de se fixer sur l'autre rive du Lot, en face, au château de Mercuès. En 1246, l’évêque Géraud, pour se libérer d'importantes dettes qu’il avait contractées, céda à un certain Arnauld Béraldi les fiefs de Pradines et de Cessac, mais conserva son droit de justice. Le banquier Béraldi appartenait à une ancienne famille de banquiers cahorsins, qui a donné son nom au proche village de Labéraudie où il avait des biens très importants. Pendant la guerre de Cent Ans, les grandes compagnies anglo-gasconnes firent quatre fois le siège de Pradines, mais celle-ci ne tomba jamais entre leurs mains. Elles laissèrent cependant un pays ruiné. Le pape Jean XXII (1244-1334), encore Jacques Duèze, venait souvent, enfant, dans la propriété de sa famille Béraldi à Pradines.
En 1470, l'évêque de Cahors, Antoine d'Alamand donna ses coutumes aux habitants de Pradines. L’église fut reconstruite.
Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, Pradines devient la métairie des puissants (hommes de loi, magistrats de la Cour des Aides...) et des riches bourgeois de Cahors qui achètent des terres et les font produire par les agriculteurs de Pradines. (Voir à ce sujet le livre de Françoise Auricoste[4]
Avec la Révolution, le clocher fut démoli, les biens ecclésiastiques vendus aux enchères et partagés entre les habitants.
En 1850, l’agriculture semblait être le revenu essentiel de la commune, où ne sont mentionnés qu’un moulin à vent et deux tuileries. À Labéraudie et à Pradines, où le sol est le plus riche, on cultivait du tabac, du maïs, des légumes, du froment. À Flaynac, il y avait aussi du tabac, de « belles moissons », des bois et aussi des vignes, des arbres fruitiers, et on cultivait des melons. Flottes, en terrains calcaires sensibles à la sécheresse, exploitait des vignes, des bois de taillis, du maïs et du froment.
Les limites de la commune ne furent arrêtées qu'en 1860. La commune est ainsi divisée en quatre sections : Pradines, Labéraudie, Flaynac, Flottes : il avait fallu plus d'un demi-siècle pour régler un point litigieux avec la commune de Douelle, dont un côté de rue et des terrains situés au sud faisaient partie de Pradines.
Un document de 1880 présente une commune essentiellement agricole, vivant dans une relative aisance. Cette situation se maintint jusqu’à la fin du XIXe siècle, mais la population diminua, attirée par la ville et le travail qu’on y trouvait alors. La crise du phylloxéra en 1876-1877 ne fit qu'accentuer ce problème ; de 1 300 habitants en 1836, la population passe à 1 120 habitants au recensement de 1876. Il est fait état alors d’une commune sans mairie, sans maison d’école, ni logement pour l’instituteur.
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | D’or à deux lions léopardés de gueules l’un au-dessus de l’autre; à la bordure de sinople chargée de huit besants d’argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[7].
En 2016, la commune comptait 3 419 habitants[Note 1], en diminution de 3,85 % par rapport à 2011 (Lot : -0,81 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
selon la population municipale des années : | 1968[10] | 1975[10] | 1982[10] | 1990[10] | 1999[10] | 2006[11] | 2009[12] | 2013[13] |
Rang de la commune dans le département | 34 | 16 | 7 | 7 | 7 | 7 | 7 | 7 |
Nombre de communes du département | 340 | 340 | 340 | 340 | 340 | 340 | 340 | 340 |
Économie[modifier | modifier le code]
Viticulture[modifier | modifier le code]
Pradines est une commune viticole du vignoble du Sud-Ouest, elle se situe sur les aires géographiques de l'AOC Cahors, de l'IGP Comté Tolosan et de l'IGP Côtes du Lot[14].
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Pradines dispose de quatre églises historiques et d'un château :
- l'église Saint-Martial de Pradines. Cette église des XIe et XIIe siècles, a été construite sur des bases préromanes. Elle est située à l’écart du bourg, dans l’enceinte d’un cimetière planté de cyprès. L'église est orientée vers l'est. Cette église est consacré à saint Martial, ermite qui aurait vécu dans une grotte. Un pèlerinage en l'honneur de saint Martial, amenait en ces lieux de nombreux pèlerins au Moyen Âge.
- l'église Saint-Blaise de Flottes,
- l'église Saint-Sébastien de Flaynac,
- l'église Sainte-Croix de Labéraudie.
- le Château de la Roussille - Chambres d'hôtes
Héraldique et logo[modifier | modifier le code]
« D’or, à deux lions, passants de Gueules, à la bordure de sinople, chargée de Huit Besants d’argent » tel est le blason de Pradines. Tel était celui de la famille Beraldi. En 1246, Arnaud Béraldi, appartenait à une vieille famille cadurcienne. Ce riche banquier et sa succession devinrent co-seigneurs de Pradines avec les évêques de Cahors. Par la suite un de ses descendants, le seigneur Arnaud de Béraldi s’illustra au cours de la guerre de Cent Ans en 1345/1384. C'est cette famille qui donna son nom au village de Labéraudie où la famille possédait, des terres et deux châteaux.
Ce blason fut adopté par délibération du conseil municipal - en 1988 ? -. Il est la quasi-reproduction des armoiries d'Arnaud de Béraldi.
En 2011, la municipalité a décidé d'appliquer à compter du mois de mars un nouveau logo pour la ville. Ce logo, créé par Sylvain Andraud, s'appuie sur les représentations géographiques de la vallée et du causse, le concept d'un berceau lové dans la courbe du Lot et l'idée de la nature symbolisée par la feuille de chêne. Des nervures renvoient aux trois les hameaux de Pradines. La couleur rouge illustre le dynamisme; le vert, la nature omniprésente à Pradines et dans ses alentours. "La créativité de ce logo évoque un mouvement dynamique d'ouverture vers l'environnement et l'avenir. Quant à la devise « Une ville à la campagne », elle a été conservée, gage de continuité et d'un projet urbanistique respectueux de l'environnement" expliquent les concepteurs de ce logo.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Histoire de Pradines. Le village devenu ville au bord du Lot de Françoise Auricoste, avec Claude Lufeaux), préface de Didier Mercereau. Avant-propos d'Agnès Sevrin-Cance. Édité par la mairie de Pradines. 2013. (ISBN 978-2-9546041-0-7)
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean-Pierre Ramel (1768-1815), général d'Empire possédait une propriété à Pradines, à Pissobi, face au château de Mercuès.
- Gaston Monnerville : (1897-1991), homme politique français, a résidé à Pradines.
- Jeanne Herviale, de son vrai nom Jeanne Blanche Charlotte Charrier (1908-1989), est une actrice française Elle est parfois créditée sous le nom de Jeanine Herviale.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail
- Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN 2-910540-16-2), p. 62,118.
- Pradines :;Accueil;- Commune de Pradines, Pays de Cahors, Lot 46090
- * Histoire de Pradines. Le village devenu ville au bord du Lot de Françoise Auricoste, avec Claude Lufeaux), préface de Didier Mercereau. Avant-propos d'Agnès Sevrin-Cance. Édité par la mairie de Pradines. 2013. (ISBN 978-2-9546041-0-7)
- « Les maires de Pradines », sur Site francegenweb, (consulté le 18 juillet 2018).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le 10 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- Placido Llorca, « La commune viticole de Pradines », sur Vin Vigne, (consulté le 7 novembre 2012)
Le site de la ville de Pradines est la source essentielle des informations historiques, patrimoniales, héraldiques de cette page, avec notamment le articles des historiens Claude Lufeaux et Philippe Deladerrière.
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.