Porte-queue érémicole

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Papilio saharae

Le Porte-queue érémicole (Papilio saharae) est une espèce de lépidoptères (papillons) de la famille des Papilionidae, qui se rencontre dans les déserts d'Afrique du Nord et de la péninsule arabique.

Noms vulgaires[modifier | modifier le code]

  • En français : le Porte-queue érémicole[1].
  • En anglais : Desert Swallowtail[1] ou Sahara Swallowtail.

Description[modifier | modifier le code]

L'imago de Papilio saharae est un grand papillon de forme vaguement triangulaire, possédant une queue qui prolonge la quatrième nervure des ailes postérieures. Les ailes ont un fond jaune clair orné de dessins noirs, notamment d'une large bande submarginale noire, qui est ornée de taches bleues aux ailes postérieures. Au niveau de l'angle anal se trouve une tache rouge entourée de noir.

Papilio saharae est très difficile à distinguer de l'espèce voisine Papilio machaon par l'apparence externe de ses imagos, bien qu'ils soient généralement de taille inférieure. Les deux espèces diffèrent principalement par la structure de leurs pièces génitales et l'apparence de leurs chenilles[2].

Biologie[modifier | modifier le code]

Phénologie[modifier | modifier le code]

Papilio saharae est univoltin et ses imagos volent d'avril à juin. Il hiverne au stade de chrysalide[3].

Plantes hôtes[modifier | modifier le code]

Les plantes hôtes de sa chenille sont des espèces de Deverra (Deverra chloranthus, D. scopularia et D. tortuosus), Seseli varium et, en Arabie, Ferula sinaica et Pycnocycla glauca[4],[3].

Distribution et biotopes[modifier | modifier le code]

Papilio saharae est présent en Afrique du Nord, dans toute la zone aride du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie (il y est absent de la zone côtière), ainsi qu'en Libye, en Égypte et dans la péninsule arabique (au moins en Arabie saoudite et au Yémen)[4],[3],[2].

Il réside aux marges du désert, sur des terrains arides et pierreux et dans les oasis[3].

Systématique[modifier | modifier le code]

Le taxon Papilio saharae a été décrit par l'entomologiste français Charles Oberthür en 1879 en tant que variété de l'espèce holarctique Papilio machaon, et avec pour localité type Laghouat, en Algérie[5],[4]. Il a longtemps été considéré comme une sous-espèce de Papilio machaon, avant d'être élevé au rang d'espèce[2].

Au sein de l'ordre des lépidoptères, Papilio saharae est classé dans la famille des Papilionidae, la sous-famille des Papilioninae et le genre Papilio.

Synonymes[modifier | modifier le code]

Selon FUNET Tree of Life (18 avril 2019)[4] :

  • Papilio machaon var. saharae Oberthür, 1879protonyme
  • Papilio machaon var. hospitonides Oberthür, 1888
  • Papilio machaon saharae f. xanthosoma Turati, 1924

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

Papilio saharae possède deux sous-espèces[4],[2] :

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Moths and Butterflies of Europe and North Africa.
  2. a b c et d Pittaway 1994.
  3. a b c et d Tom Tolman et Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-01649-7).
  4. a b c d et e FUNET Tree of Life, consulté le 18 avril 2019
  5. Oberthür, 1879, Étud. d'Ent. 4: 68.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tom Tolman et Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-01649-7).
  • (en) Tony Pittaway et al., « Papilio saharae Oberthür, 1879, specifically distinct from Papilio machaon Linnaeus, 1758 (Lepidoptera: Papilionidae) », Entomologist's Gazette, vol. 45, no 4,‎ , p. 223–249 (lire en ligne).