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Introduction
Carte de la République des Deux Nations au XVIIe siècle.

La République des Deux Nations (en polonais : Rzeczpospolita Obojga Narodów ; en lituanien : Abiejų Tautų Respublika) fut un État fédéral créé en 1569 par l’Union de Lublin conclue entre le royaume de Pologne et le grand-duché de Lituanie. Elle devint l’un des plus grands États d’Europe, connu pour son système politique unique, la « monarchie élective », ses rois élus et sa Diète parlementaire. La république fut un carrefour de cultures et de religions, rassemblant Polonais, Lituaniens, Ruthènes, Juifs, Allemands et Tatars. Elle joua un rôle majeur dans la diplomatie européenne, et son territoire s’étendait des côtes de la mer Baltique à celles de la mer Noire.

La République des Deux Nations est également célèbre pour sa tolérance religieuse relative pour l’époque, l’essor de la culture et des sciences, et un système juridique avancé. Sa société était marquée par la puissance de la noblesse (szlachta) et l’importance de l’autonomie locale.

Malgré ces réussites, l’État fut affaibli par des guerres prolongées, des conflits internes et des pressions de ses voisins puissants, ce qui conduisit aux partages de la Pologne à la fin du XVIIIe siècle, entraînant la disparition de la République.

Lumière sur
La Garde (tableau de W. Pawliszak.

Les hussards ailés polonais (en polonais : husaria [xuˈsarja]) étaient une formation de cavalerie lourde utilisée en République des Deux Nations de 1503 à 1702. Leur épithète est dérivée des grandes ailes arrière, qui étaient destinées à démoraliser l'ennemi lors de la charge. Les hussards constituaient l'élite de la cavalerie polonaise jusqu'à leur dissolution officielle en 1776.

La tenue du hussard était ostentatoire et comprenait une armure corporelle plaquée (cuirasse, spalière, bavière et brassards) ornée d'or, une bourguignotte ou un casque à queue de homard et des bottes ainsi que des armes polyvalentes telles que la lance, de longues épées d'estoc, des sabres, des pistolets, des carabines, des masses, des hachettes, des marteaux de guerre et des piques de cavalerie. Les hussards avaient en outre l'habitude de s'habiller dans des teints rouge et blanc et d'être ceinturés d'une peau d'animal tannée. Les ailes étaient traditionnellement assemblées à partir de plumes de rapaces, et le cadre était fixé sur l'armure ou la selle.

Les premiers hussards étaient des unités de cavalerie légère composées de guerriers serbes exilés qui étaient venus en Pologne depuis la Hongrie en tant que mercenaires au début du XVIe siècle. À la suite des réformes du roi Étienne Báthory (r. - ), l'armée polonaise adopta officiellement l'unité et la transforma en une formation de cavalerie lourde de choc, avec des troupes recrutées parmi la noblesse polonaise. Le hussard polonais diffère grandement des hussards légers et non blindés qui se sont développés simultanément en dehors de la Pologne.

La formation des hussards s'est avérée efficace contre les forces suédoises, russes et ottomanes, notamment lors des batailles de Kircholm (1605), Klouchino (1610) et Khotin (1673). Leurs prouesses militaires ont atteint leur apogée lors du siège de Vienne en 1683, lorsque les hussards de Jean III Sobieski prennent part à la plus grande charge de cavalerie de l'histoire et repoussent avec succès l'attaque ottomane. Depuis leur dernier engagement en 1702 (à la bataille de Kliszów) jusqu'en 1776, date de leur dissolution officielle, les hussards désormais obsolètes furent rétrogradés à des rôles cérémoniels.

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Histoire

La République des Deux Nations naît en 1569 avec l'Union de Lublin, qui scelle l’union entre le Royaume de Pologne et le Grand-duché de Lituanie. Durant le XVIe siècle, elle connaît un âge d'or marqué par des victoires militaires contre la Moscovie et l'Empire ottoman, ainsi qu'un essor culturel et économique important. Au XVIIe siècle, l'État est affaibli par une série de conflits majeurs, dont le « Déluge » suédois (1655-1660), les guerres contre l'Empire ottoman et les soulèvements cosaques menés par Bohdan Khmelnytsky. Malgré quelques succès, comme la victoire de Jean III Sobieski lors du siège de Vienne (1683), la République entre dans une phase de déclin politique. Son système institutionnel, fondé sur le liberum veto, paralyse les réformes et favorise l'ingérence des puissances voisines, au premier lieu desquelles la Russie. Au XVIIIe siècle, les tentatives de modernisation portées par le roi Stanislas II Auguste Poniatowski et la Constitution du 3 mai 1791 ne suffisent pas à enrayer la désagrégation de l’État. Entre 1772 et 1795, la République est progressivement démantelée au cours des partages de la Pologne, disparaissant alors de la carte de l’Europe.

La République à son zénith. La liberté dorée. (Tableau de Jan Matejko, 1889).

Vue d'ensemble historique :

Quelques articles :

Institutions et politique

La République des Deux Nations possédait un système politique unique en Europe. Fondé sur la démocratie nobiliaire, il garantissait aux membres de la szlachta (noblesse) des droits politiques étendus, dont l'élection du roi au cours de la diète électorale et le droit de participer aux diètes locales et générales. Le pouvoir royal était fortement limité par le pacte conventuel et les articles henriciens, tandis que le principe du liberum veto permettait à tout député de bloquer une décision parlementaire. Ce système favorisait une large participation politique de la noblesse mais fragilisait la stabilité de l'État face aux puissances voisines.

Le Sénat polono-lituanien sous le règne de Sigismond II Auguste.

Fonctionnement politique :

Limites :

Tentatives de réforme :

Territoire et géographie
Carte topographique de la République des Deux Nations en 1764.

La République des Deux Nations était un État fédéral composée de deux entités distinctes : la Couronne du royaume de Pologne et le Grand-duché de Lituanie. Chacune conservait ses propres armée, trésor public et système juridique, bien que liées par une politique étrangère commune et un monarque élu. Les territoires étaient subdivisés en voïvodies, elles-mêmes divisées en powiats (districts). Au moment de sa formation en 1569, la République des Deux Nations couvrait une superficie d’environ 1 000 000 km², ce qui en faisait l’un des plus vastes États d'Europe. Son territoire s’étendait de la mer Baltique au nord jusqu’aux contreforts des Carpates et des steppes ukrainiennes au sud, et de la Prusse et du Saint-Empire romain germanique à l’ouest jusqu’aux frontières de la Moscovie à l'est. La République regroupait une grande diversité de régions : les plaines fertiles de la Mazovie, les forêts du Grand-duché de Lituanie, les marais du Polésie, ainsi que les riches terres noires de l'Ukraine. Elle englobait des villes majeures comme Varsovie, Cracovie, Vilnius, Toruń, Gdańsk, Lviv et Kiev.

Vassaux :

Société
Magnats polonais, 1697-1795.

La société de la République des Deux Nations était très diversifiée sur le plan ethnique et religieux. Elle regroupait principalement des Polonais, Lituaniens et Ruthènes, aux côtés de minorités importantes comme les Allemands, Juifs, Lettons ainsi que des groupes venus d’Europe de l’Ouest, tels que des Écossais, des Anglais, des Mennonites ou des Frères tchèques. Au sein des élites lituaniennes et ruthènes, un processus rapide de polonisation se manifesta, touchant la langue, la culture et la religion, et suscita parfois des tensions nationales et confessionnelles, notamment entre la noblesse catholique ou protestante et les populations paysannes orthodoxes.

Cathédrale arménienne de Lwów.

La structure sociale était dominée par la szlachta (noblesse), qui représentait environ 8 à 10 % de la population et jouissait de larges privilèges politiques et économiques. La noblesse se distinguait par une forte égalité juridique interne, bien que des différences réelles existaient entre petite noblesse et magnats. À l’inverse, la position du tiers état urbain resta limitée et les villes déclinèrent au XVIIe siècle, à l’exception de quelques centres urbains comme Gdańsk. La majorité de la population était composée de paysans, dont la condition se dégrada progressivement : attachés à la terre et soumis aux corvées, ils se rapprochaient d’une forme de servage quasi héréditaire. Cette hiérarchie sociale marquait profondément la vie politique, économique et culturelle de la République.

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