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African Hebrew Israelites of Jerusalem

Un enfant de la communauté, à Dimona, en septembre 2005.
Un enfant de la communauté, à Dimona, en septembre 2005.

Les African Hebrew Israelites of Jerusalem (hébreu : כושים עבריים), ou African Hebrew Israelite Nation of Jerusalem ou Original Hebrew Israelite Nation, ou Kingdom of Yah (Royaume de Dieu), souvent connus abusivement sous le nom plus générique de Black hebrews (hébreux noirs) sont une communauté religieuse d'origine afro-américaine, dont le principal centre est à Dimona, au sud d'Israël dans le désert du Neguev.

Créée dans les années 1960 par un ouvrier métallurgiste de Chicago, Ben Carter, l'organisation s'intègre dans un ensemble de mouvements américains apparus à la fin du XIXe siècle et collectivement qualifiés de Black Hebrews (hébreux noirs) ou de Black Hebrews Israelites. Ces mouvements considèrent tous que les noirs actuels descendent des anciens Israélites de la Bible, et rejettent le christianisme au profit d'une religion basée sur l'Ancien Testament, et plus ou moins proche du judaïsme traditionnel selon les groupes. La majorité des organisations Black Hebrews peuvent être considérées comme adhérant à l'idéologie dite du Nationalisme noir. En plus de ces idées, communes aux autres groupes, l'Original Hebrew Israelite Nation a des croyances et des pratiques spécifiques, comme l'émigration vers Israël, un régime alimentaire végétalien, et l'autorisation de la polygamie.

Bataille de Latroun (1948)

La bataille de Latroun fait référence aux combats qui ont opposé Israéliens et Transjordaniens sur les contreforts de Latroun entre les 25 mai et 18 juillet 1948 pendant la première guerre israélo-arabe.

En mai 1948, la position de Latroun était située en territoire arabe mais contrôlait l'unique route qui reliait Jérusalem à Israël, ce qui lui conférait une importance stratégique majeure dans le contexte de la bataille pour la ville entre Tsahal (l'Armée israélienne) et la Légion arabe jordanienne.

Aucun des cinq assauts lancés par les Israéliens ne leur permit de prendre la position qui resta sous contrôle jordanien jusqu'à la guerre des Six Jours en 1967. La Jérusalem juive put toutefois être ravitaillée par la découverte fortuite d'un chemin permettant d'éviter Latroun et aménagé pour le passage de convois sous le nom de « route de Birmanie ».

La bataille de Latroun a marqué l'imaginaire israélien et constitue un des « mythes fondateurs » de cette nation. L'historiographie l'a tantôt présentée comme « une victoire stratégique illustrant la clairvoyance de David Ben Gourion », qui aurait compris dès le début l'importance cruciale de la position pour le ravitaillement de Jérusalem, tantôt comme « le plus grave échec de toute l'histoire de Tsahal », de par le nombre de victimes et les échecs répétés. Les historiens estiment aujourd'hui que les attaques coûtèrent la vie à 168 soldats israéliens mais le nombre des victimes a enflé dans les récits pour atteindre le chiffre de 2 000 morts. Elle a pris également une valeur symbolique, du fait de la participation d'immigrants survivants de la Shoah. Les Jordaniens, de leur côté, en conservent l'image d'une « grande victoire », la seule des forces arabes face aux Israéliens lors de la guerre de 1948.

Aujourd'hui, le site est un musée militaire israélien consacré aux corps blindés, ainsi qu'un mémorial de la première guerre israélo-arabe.

Émeutes de Jérusalem de 1920

Les Émeutes de Jérusalem de 1920 (encore appelées Émeutes de Nabi Moussa ou Pogrom de Jérusalem) se produisirent entre les dimanche 4 et mercredi 7 avril 1920 dans la Vieille Ville de Jérusalem.

Lors de la célébration de la fête religieuse de Nabi Moussa, la foule arabe poussée à la violence par plusieurs leaders nationalistes s’attaqua à la population juive de la Vieille Ville. Les autorités militaires britanniques réagirent avec une certaine passivité. Les émeutes firent une dizaine de morts et près de 250 blessés.

Ces émeutes constituent la première manifestation majeure de violence entre les communautés arabe et juive de Palestine dans le contexte du conflit nationaliste qui les opposa. Elles poussèrent les Juifs à développer leur propre organisation de défense : la Haganah.

Une controverse existe quant au rôle possible que plusieurs hauts militaires britanniques auraient joué dans l’organisation de ces émeutes dont le but était de soutenir le roi Fayçal à la veille de la conférence de San Remo qui devait débuter le 19 avril et où le sort de la région serait discuté.

Falashas

Un jeune Falash Mura

Les Falashas (en hébreu פלאשים), ou Beta Israel (en hébreu ביתא ישראל), ou Bétä Esraél sont les Juifs d’Éthiopie.

Falasha signifie en amharique, « exilé » ou « immigrés ». Rarement utilisé par les Juifs d’Éthiopie, qui emploient plutôt Beta Israel (la « maison d’Israël », au sens de la « famille d’Israël »), il est généralement considéré comme dépréciateur. Depuis l’immigration en Israël, le terme Beta Israel tend à être remplacé, en Israël et au sein de la communauté elle-même, par « Juifs d’Éthiopie ». On trouve aussi, selon les régions d’Éthiopie, les termes Kayla (d’étymologie toujours discutée) et esra’elawi (israélite).

Les Beta Israel ont une origine mal définie. Ils ont vécu pendant des siècles dans le Nord de l’Éthiopie, en particulier les provinces du Gondar et du Tigré. Après avoir bénéficié de petits États indépendants jusqu’au XVIIe siècle, ils ont été conquis par l’empire d’Éthiopie, et sont devenus une minorité marginalisée, à laquelle il était interdit de posséder des terres, et accusée d’avoir le « mauvais œil ».

Guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire

Soldats juifs dans le quartier Katamon de Jérusalem.
Soldats juifs dans le quartier Katamon de Jérusalem.

La guerre civile en Palestine de 1947-1948 couvre la période du , lendemain du vote du plan de partage au qui marque la fin du mandat britannique sur la Palestine.

Cette période constitue la première phase de la guerre de Palestine de 1948. Durant celle-ci, la communauté juive et la communauté arabe de Palestine s'affrontent tandis que les Britanniques, qui sont censés y garantir la sécurité, organisent leur retrait et n'interviennent que ponctuellement.

La phase suivante, la guerre israélo-arabe de 1948-1949 démarre le , avec la création de l'État d'Israël et l'entrée en guerre contre Israël des armées de plusieurs États arabes voisins.

Les différents épisodes et événements clés de la période de la guerre civile constituent la première phase de la guerre de Palestine de 1948.

Guerre israélo-arabe de 1948-1949

La guerre israélo-arabe de 1948-1949 commence le 15 mai 1948 et se termine avec les différents cessez-le-feu israélo-arabes, conclus entre février et juillet 1949.

Depuis le 30 novembre 1947 et le vote du Plan de partage de la Palestine, les forces paramilitaires juives affrontent les irréguliers arabes palestiniens et les volontaires de l'Armée de libération arabe tandis que les Britanniques qui sont responsables de l'administration du pays l'évacuent. Les forces palestiniennes ont été défaites, plusieurs villes mixtes, à l'exception notable de Jérusalem, sont sous le contrôle des forces juives et de 350 à 400 000 Palestiniens ont déjà pris les routes de l'exode.

Le à minuit, le mandat britannique sur la Palestine s'achève officiellement. L'État d'Israël a été proclamé dans la journée sur une partie du territoire. Au vu de la situation, les États arabes voisins, qui contestent la création d'Israël, décident d'intervenir, et plusieurs armées arabes entrent dans l'ancienne Palestine mandataire. Les forces arabes palestiniennes sont quant à elles dissoutes ou intégrées dans les armées arabes. La « Première Guerre israélo-arabe », appelée également « Guerre d'indépendance d'Israël », débute officiellement...

Protagonistes de la guerre israélo-arabe de 1948

Le , l’Assemblée générale des Nations unies vote le Plan de partage de la Palestine proposé par le Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP) avec l’accord des deux superpuissances émergentes de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l’Union soviétique est approuvé par l’Assemblée générale de l’ONU, à New York par le vote de la résolution 181. Ce Plan est rejeté par les arabes palestiniens et les pays arabes.

Dès le lendemain, la guerre civile éclate. Sous l’œil globalement passif des autorités britanniques qui préparent leur retrait, les communautés juives et arabes palestiniennes s’affrontent avec une violence croissante. À partir de la fin , des volontaires arabes sous l’autorité de la Ligue arabe se joignent aux irréguliers arabes palestiniens.

Dans un deuxième temps éclate une guerre inter-États : après le retrait britannique et la déclaration d’indépendance d’Israël, les armées arabes de Transjordanie, d’Égypte, d’Irak et de Syrie interviennent dans le conflit. Elles y affrontent les forces israéliennes, en particulier autour de Jérusalem.

Les motivations et les objectifs politiques des protagonistes du conflit ainsi que les moyens militaires dont ils disposent à sa veille sont décrits dans cet article. Ils sont une clé essentielle pour en comprendre le déroulement et l’issue.

Haredim

Haredim dans la ville de Arad, Nord-Neguev, en Israël, juin 2006.
Haredim dans la ville de Arad, Nord-Neguev, en Israël, juin 2006.

Les haredim, ou ultra-orthodoxes, ou Craignant-Dieu, sont des Juifs orthodoxes ayant une pratique religieuse particulièrement forte. En l’absence de toute autorité centralisée dans le Judaïsme, ils ont développé un certain nombre de courants, comme le hassidisme, chacun de ces courants interprétant les principes qui leurs sont communs avec quelques variantes.

Depuis la fin du XIXe siècle, ils rejettent partiellement la « modernité » occidentale, que ce soit dans le domaine des mœurs ou des idéologies. Du fait de leur méfiance vis-à-vis des innovations sociales, les haredim vivent généralement en marge des sociétés laïques environnantes, même juives, dans leurs quartiers et sous la direction de leurs rabbins, seule source de pouvoir pleinement légitime à leurs yeux. C’est aussi le plus important groupe juif actuel affichant ses réticences face au sionisme, et même parfois son hostilité.

Irgoun

Un logo de l’Irgoun avec le territoire revendiqué - détail d’une plaque commémorative.
Un logo de l’Irgoun avec le territoire revendiqué - détail d’une plaque commémorative.

L’Irgoun (ארגון, « organisation »), de son nom complet Irgoun Zvaï (ou Tzvaï) Leoumi (ארגון צבאי לאומי, « Organisation militaire nationale »), parfois abrégé en I.Z.L., acronyme lui-même lexicalisé en Etzel (אצ״ל), est une organisation armée sioniste en Palestine mandataire, née en 1931 d’une scission de la Haganah, et dirigée à partir de 1943 par Menahem Begin.

Idéologiquement, elle s’affirme comme proche du parti de la droite nationaliste, le parti révisionniste, surtout à partir de 1937, et a pour objectif la construction d’un État juif sur les deux rives du fleuve Jourdain (en y incluant l’actuelle Jordanie).

Active dans les années 1930 et 1940, l’Irgoun a organisé l’immigration clandestine des Juifs en Palestine mandataire. Mais elle reste surtout connue pour les trois grandes campagnes d’attentats qu’elle a organisées : de 1937 à 1939 contre les civils arabes palestiniens, de 1944 à 1947 contre les troupes britanniques, et de à de nouveau contre la population arabe palestinienne.

Après la proclamation de l’État d’Israël en 1948, la plupart des éléments de l’I.Z.L. furent intégrés dans l’armée régulière.

Les anciens membres de l’Irgoun ont majoritairement créé fin 1948 le parti Herout (« Liberté »), qui est la matrice de l’actuel Likoud, parti de la droite israélienne.

Israël antique

Le roi Jéhu d'Israël aux pieds de Salmanazar III d'Assyrie, c. 825 av. J.-C.
Le roi Jéhu d'Israël aux pieds de Salmanazar III d'Assyrie, c. 825 av. J.-C.

L'Israël antique désigne des populations qui ont vécu dans les territoires actuels d'Israël et de Palestine dont le récit national est donné par la Bible hébraïque. Celle-ci présente les Israélites comme descendants d'une même famille divisée en douze tribus indépendantes puis fédérées en un royaume unifié qui se scinde ultérieurement. L'archéologie tend en revanche à situer les débuts de leur histoire aux derniers siècles du IIe millénaire av. J.-C., après l'effondrement des grands empires égyptien et hittite dominant le Proche-Orient. Des sociétés sédentaires émergent alors dans les hautes terres situées entre la plaine côtière palestinienne et le Jourdain, où se développent par la suite des entités politiques qui deviennent de plus en plus complexes, jusqu'à l'apparition de deux royaumes, Israël au nord et Juda au sud, peut-être issus de la scission d'un royaume unifié. Ces deux États connaissent ensuite des fortunes diverses. Prospère, organisé autour de sa capitale Samarie, le premier est finalement vaincu et absorbé par les Assyriens en 722 av. J.-C., qui ne parviennent pas à faire subir le même sort au second. Celui-ci, dont la capitale est Jérusalem, est finalement battu et annexé à son tour par l'empire babylonien en 587 av. J.-C., et une partie de sa population est déportée en Babylonie d'où elle revient plusieurs décennies plus tard durant la domination des Perses achéménides (à partir de 539 av. J.-C.). La rédaction et la composition de la Bible hébraïque par l'élite intellectuelle judéenne dotent progressivement les survivants et déportés puis leurs descendants d’une identité résistant à leur soumission et leur exil, centrée sur le culte de son Dieu national et son grand temple reconstruit, situé à Jérusalem. S'ouvre alors la période du Second Temple (c. 538 av. J.-C.-70 ap. J.-C.), dont les premiers 150 ans peuvent être considérés comme marquant la fin de l'époque de l'Israël antique : les coutumes et croyances développées prennent finalement le nom de judaïsme, et ceux qui les suivent sont désignés sous le nom de Juifs. Les populations vivant dans la région de Samarie, les Samaritains, qui se considèrent comme les descendants du royaume d'Israël, élaborent de leur côté une tradition religieuse proche de celle du judaïsme...

Juifs

Magen David - étoile de David
Magen David - étoile de David

Les juifs (Hébreu : יְהוּדִים, Yëhûdîm ; Yiddish : ייִדן, Yiden ; Ladino ג׳ודיוס, Djûdios) sont les adhérents au judaïsme. Ce sont aussi, avec une majuscule (Juifs), les membres du peuple juif ('am yëhûdî), également appelés enfants d'Israël.
Il existe en effet une distinction entre les deux définitions, la Halakha (loi religieuse orthodoxe) indiquant qu'on reste Juif (membre du peuple) même si on n'est plus juif (adhérent du judaïsme).

Ils forment un groupe dont la définition recoupe partiellement les catégorisations usuelles de groupe culturel, ethnique, national ou religieux. Ils se composent des descendants des anciens Israélites de Judée ainsi que des personnes converties au judaïsme au cours des siècles.

La définition que les Israélites puis les Juifs ont donné d'eux-mêmes a varié dans le temps. L'idée que les Juifs sont un peuple, le « peuple d'Israël », apparaît dès les premiers livres de la Bible, et a continué à être affirmée au cours des siècles. La définition religieuse a par contre évolué, l'archéologie décrivant des Israélites polythéistes aux périodes les plus anciennes. L'idée de « royaume d'Israël », qui date de la Bible, a également varié dans le temps, ayant été largement mise de côté par les autorités religieuses à compter du IIe siècle, avant d'être réintroduite par des laïques et quelques religieux sous la forme du sionisme au XIXe siècle. Enfin, des cultures juives très diversifiées dans l'espace et le temps ont encore complexifié l'approche de l'identité juive.

Le nombre total de Juifs est difficile à estimer avec précision, et fait l'objet de controverses. Selon un recensement effectué en 2002, il serait d'environ 13 millions, la majorité vivant en Amérique du Nord, en Europe et en Israël.

Lehi

Logo du mouvement.
Logo du mouvement.

Le Lehi (acronyme hébreu pour Lohamei Herut Israël, « Combattants pour la liberté d’Israël », לח"י - לוחמי חירות ישראל) était un groupe terroriste sioniste qui fut actif entre 1940 et 1948.

L’organisation commet de nombreux attentats contre les Britanniques, de 1941 à 1948, puis contre les Arabes de Palestine, en 1947-1948, ainsi que l'assassinat en 1948 de Folke Bernadotte qui avait pour mission de mettre en place le Plan de partage de la Palestine.

Les autorités britanniques ont nommé ce groupe Stern gang (la bande ou le groupe Stern), en référence au nom de son premier dirigeant Avraham Stern. Le terme Stern group, en français groupe Stern, fut également employé dans les années 1940, et reste une dénomination fréquemment utilisée.

Après la mort de Stern en février 1942, l’organisation fut dirigée par un triumvirat dont faisait partie Yitzhak Shamir, futur Premier ministre israélien, Israël Eldad et Nathan Yolin Mor, jusqu’à sa dissolution en septembre 1948 par les autorités israéliennes, conséquence de l'assassinat du comte Bernadotte, médiateur spécial des Nations Unies en Palestine et du colonel français Sérot, chef des observateurs des Nations Unies. La nouvelle direction réorienta l’idéologie de l’organisation dans un sens se voulant « anti-impérialiste ».

Dans son combat contre les Britanniques, le groupe tente sans succès des contacts en 1941 avec les Italiens et avec les autorités nazies afin d'établir un régime totalitaire en Palestine et de permettre aux Juifs européens d'immigrer en Eretz-Israël. En retour, le Lehi promit de combattre l’empire britannique de l’intérieur. À cette date, le groupe se déclarait notamment « étroitement lié aux mouvements totalitaires européens, par sa conception du monde et ses structures ».

Massacre de Qibya

Les ruines du village.
Les ruines du village.

Le massacre de Qibya (ou Kibiah ou Kibié), également connu sous le nom d’opération Shoshana (nom donné en mémoire d’une des victimes juives de l’attentat qui déclencha l’opération), fait référence à une action de représailles menée par l’Unité 101 de l’armée israélienne contre le village transjordanien de Qibya dans la nuit du 14 au et qui fit 70 victimes.

À l’époque, l’opération est unanimement réprouvée dans le monde et fait l’objet d’une condamnation du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle est perçue comme le début de la politique controversée de représailles systématiques toujours appliquée aujourd’hui par Israël.

Opération Badr (1973)

Véhicules égyptiens traversant l'un des ponts sur le canal de Suez, le 7 octobre 1973, lors de l'opération Badr.
Véhicules égyptiens traversant l'un des ponts sur le canal de Suez, le 7 octobre 1973, lors de l'opération Badr.

L'opération Badr (en arabe عملية بدر ; Amaliyat Badr), ou le plan Badr ; خطة بدر (Khitat Badr), est une opération militaire lancée par l'Égypte le avec pour objectif la reconquête d'une partie du désert du Sinaï grâce à une traversée du canal de Suez et la prise des fortifications israéliennes de la ligne Bar-Lev. Elle est lancée en parallèle avec une offensive syrienne sur le plateau du Golan et marque ainsi le début de la guerre israélo-arabe de 1973.

L'opération est précédée d'exercices d'entraînement à partir de 1968, d'une planification opérationnelle à compter de 1971 et d'une campagne de désinformation. Au cours de la première phase de l'attaque, connue sous le nom de « La traversée » (العبور (al-'obour)), le génie militaire utilise des canons à eau pour creuser rapidement des passages dans le mur de sable bordant la rive est du canal, installe des ponts et met en place des ferrys pour permettre aux blindés de traverser. L'infanterie égyptienne monte ensuite à l'assaut des fortifications de la ligne Bar-Lev, où elle subit une contre-attaque israélienne.

L'attaque surprend cependant les Israéliens. Le 7 octobre, la traversée est terminée et la rive est du canal est occupée par cinq divisions de l'infanterie égyptienne. Cette dernière a réussi à établir des positions défensives le long d'une tête de pont couvrant un front de 160 km. Suite à une accalmie dans les combats le 7 octobre, les blindés de réserve israéliens arrivent sur le front et lancent une contre-offensive face à la ville d'Ismaïlia. Les forces égyptiennes réussissent grâce à leurs armes antichars à repousser les blindés israéliens et avancent une fois de plus. Le soir du 8 octobre, l'Égypte occupe une bande de territoire sur toute la longueur de la rive est du canal d'une profondeur d'environ 15 km. En plus de la traversée du canal, l'Égypte instaure un blocus maritime efficace contre Israël en mer Rouge et en mer Méditerranée.

C'est une première victoire, importante pour les Égyptiens après leur cuisante défaite lors de la guerre des Six Jours en 1967. L'État hébreu, totalement pris par surprise, va mettre plusieurs jours à se ressaisir, reprendre le dessus et finalement obtenir une victoire tactique sur les Égyptiens. Face à cette situation inédite pour les Israéliens, qui s'estimaient invincibles, et à l'incapacité de leurs services de renseignement à prévoir l'attaque, un véritable séisme va frapper leur classe politique et les amener par la suite à la table des négociations.

Samaritains

Samaritains sur le Mont Garizim, en 2006.

Les Samaritains sont un peuple peu nombreux apparenté aux Juifs et vivant en Israël et en Cisjordanie. On appelle parfois leur religion le samaritanisme.

Les Samaritains offrent le paradoxe d’être à la fois une des plus petites populations du monde, puisqu’ils sont moins de 700 en 2006, et une des plus anciennes dotées d’une histoire écrite, puisque leur existence est attestée au Ier millénaire avant l’ère chrétienne, et qu’ils ont dominé la Samarie jusqu’au VIe siècle après l’ère chrétienne, dans le nord de l’actuel Israël.

Leur religion est basée sur le Pentateuque, comme le judaïsme. Cependant, contrairement à celui-ci, ils refusent la centralité religieuse de Jérusalem. Bien qu’ils soient apparus avant le développement du judaïsme rabbinique et que cette différence ne soit donc pas à l’origine de leur divergence, ils n’ont pas de rabbins et n’acceptent pas le Talmud du judaïsme traditionnel.

Ils ne se considèrent pas comme Juifs, mais comme des descendants des anciens Israélites du royaume antique de Samarie. À l’inverse, les Juifs orthodoxes les considèrent comme des descendants de populations étrangères, ayant adopté une version illégitime de la religion hébraïque, et à ce titre refusent de les considérer comme Juifs, ou même comme des descendants des anciens Israélites. Ils sont reconnus comme Juifs par l’État d’Israël.

Special Night Squads

Patrouille des Special Night Squads de retour vers sa base. Les patrouilles, généralement organisées la nuit, étaient mixtes. Les combattants juifs apportaient leur connaissance du terrain, des coutumes de la population et de l'arabe. Les soldats britanniques apportaient leur expérience du combat.
Patrouille des Special Night Squads de retour vers sa base. Les patrouilles, généralement organisées la nuit, étaient mixtes. Les combattants juifs apportaient leur connaissance du terrain, des coutumes de la population et de l'arabe. Les soldats britanniques apportaient leur expérience du combat.

Les Special Night Squads (sans dénomination officielle en français, et abrégé en SNS) étaient des unités de forces spéciales constituées de combattants juifs palestiniens et de soldats britanniques, actives en Palestine mandataire lors de la Grande Révolte arabe de 1936-1939.

Les SNS sont fondés par Orde Charles Wingate, un officier britannique « excentrique » et profondément « pro-sioniste ». Ils sont organisés en 4 sections totalisant 200 hommes, dont environ 150 Juifs sélectionnés parmi les effectifs du Notrim, une force de police juive établie par les Britanniques. Les SNS entrent en action à partir de juin 1938 avec pour mission première de protéger l'oléoduc de l'Iraq Petroleum Company alimentant la raffinerie de Haïfa, qui est régulièrement saboté par les rebelles arabes. Ils effectuent également des missions de garde en Galilée, le long de la « clôture de sécurité de Tegart », ainsi que des opérations controversées de « contre-terrorisme » au cours de raids de nuit et d'embuscades. Leurs succès opérationnels inspirèrent les Britanniques dans la formation d'autres unités fonctionnant sur les mêmes principes, dont les célèbres SAS et les Chindits.

Dans l'évolution de la doctrine militaire du mouvement sioniste face aux Arabes, les SNS marquent la transition du principe de « combat défensif », propre aux « pères fondateurs » du mouvement, vers celui de « combat offensif », qui influence, par la suite, la doctrine des forces armées israéliennes, et forge le mythe du « Guerrier juif », fier et conquérant, par opposition au Juif de Galout (« l'exil »), passif et résigné.

Moshe Dayan et Yigal Allon, futurs généraux et hommes politiques israéliens, y font leurs premières armes.

Bon article Bons articles sur Israël

Èli Tsion Ve-Areiha

Pèlerins juifs devant le Mur occidental, pleurant Jérusalem et le Temple, vers 1900.
Pèlerins juifs devant le Mur occidental, pleurant Jérusalem et le Temple, vers 1900.

Èli Tsion Ve-Areiha (hébreu : אֱלִי צִיּוֹן וְעָרֶיהָ « Lamente-toi, Sion et ses villes ») est une kina (élégie) pour le jeûne du 9 av, clôturant la lecture des kinot de l’office du matin dans le rite ashkénaze.

Inspirée du Livre des Lamentations, cette pièce liturgique juive est construite en acrostiche, égrénant au fil de l’alphabet hébraïque les calamités qui s’abattent sur les Judéens lors de la destruction des Temples de Jérusalem et de la ville. Elle suit dans sa structure les conventions des chants de Sion d’inspiration espagnole, parmi lesquels elle est classée.

Èli Tsion Ve-Areiha est connue pour sa mélodie distinctive, devenue symbolique du 9 av ainsi que des trois semaines qui le précèdent. Cette mélodie a fortement contribué à l’importance de cette kina dans la liturgie et la culture ashkénazes. Elle a de ce fait inspiré d’autres kinot, jusqu’à nos jours.

Guerre des mots dans le conflit israélo-palestinien

Affiche sur le mur d'une maison en « Cisjordanie » (ou « Judée-Samarie »). Un « combattant » (ou « terroriste ») du Hamas brandit une photo du « prisonnier » (ou de l'« otage ») Guilad Shalit en comparant son sort à celui des « prisonniers » (ou « terroristes ») palestiniens détenus en Israël.
Affiche sur le mur d'une maison en « Cisjordanie » (ou « Judée-Samarie »). Un « combattant » (ou « terroriste ») du Hamas brandit une photo du « prisonnier » (ou de l'« otage ») Guilad Shalit en comparant son sort à celui des « prisonniers » (ou « terroristes ») palestiniens détenus en Israël.

La guerre des mots dans le conflit israélo-palestinien fait référence à la guerre médiatique à laquelle se livrent en particulier sur internet les protagonistes du conflit israélo-palestinien ainsi que les militants et sympathisants pro-israéliens et pro-palestiniens. Elle s'étend également aux mondes académique et culturel où elle alimente de nombreuses polémiques.

Le conflit israélo-palestinien et par extension le conflit israélo-arabe ont « toujours été une affaire de violence mais aussi une affaire de mots et une confrontation interminable entre des points de vue incompatibles ». La guerre des mots y pèse particulièrement depuis la seconde Intifada et le développement de l'internet a provoqué une mobilisation populaire sans précédent dans cette bataille. Pour Denis Sieffert et al., « la bataille de l'image [et des mots] précède et accompagne celle des armes » et vise les opinions publiques, dont les empathies sont fortes et diversifiées. Ces dernières sont sujettes à la désinformation, manipulées et instrumentalisées par tous les acteurs impliqués qui au vu des enjeux « doivent à tout instant avoir un discours sur ce qui se passe au Proche-Orient ».

Pour Rania Massoud, « le langage peut s’avérer être une arme puissante de propagande où chaque terme a une connotation bien spécifique et peut éveiller consciemment ou non un sentiment chez le récepteur qui, généralement, n’est lui-même pas neutre […]. Faut-il utiliser l’expression « Barrière de sécurité » ou « Mur de séparation » ? « Territoires palestiniens occupés » ou « Territoires disputés » ? « Cisjordanie » ou « Judée-Samarie » ? « Implantation » ou bien « Colonie » ? Si la question ne se pose pas pour les médias qui ont choisi leur camp, pro-israélien ou pro-palestinien, elle constitue un véritable casse-tête pour ceux qui cherchent à s’en tenir à une certaine neutralité ».

La guerre des mots touche également les mondes académique et culturel. Pour Gilbert Achcar, le « conflit israélo-arabe ne se réduit pas aux guerres menées sur les champs de bataille du Moyen-Orient. Il comprend aussi une autre dimension, une guerre à coups de récits opposés et de négation des récits des autres, tournant autour de […] deux traumatismes […] : la Shoah, la destruction des Juifs d'Europe, et la Nakba, le déracinement des Arabes de Palestine ».

Des polémiques complexes où se mêlent faits, propagande et xénophobie sont débattues entre spécialistes, parfois avec virulence et accusations croisées de programme politique. Tandis que le monde arabe est soumis à une censure stricte et que la liberté d'expression n'y est pas pas de mise, en Israël, de nombreux incidents se produisent et des intellectuels prenant part aux débats subissent dénigrements, surveillances, boycotts, menaces, intimidations, procès, voire, cas extrêmes, appels au meurtre ; l'historien Zeev Sternhell ayant même été la cible d'un attentat. Des incidents se produisent également à l'étranger.

Natalie Portman

Natalie Portman au Festival de Cannes 2015.
Natalie Portman au Festival de Cannes 2015.

Natalie Portman, née Neta-Lee Hershlag le à Jérusalem, est une actrice et productrice israélo-américaine.

Elle fait ses débuts au cinéma en 1993, à douze ans, en interprétant le rôle de Mathilda dans le film Léon de Luc Besson, aux côtés de Jean Reno. Elle devient une vedette internationale à part entière en 1999, lors de la sortie de Star Wars, épisode I : La Menace fantôme dans lequel elle joue Padmé Amidala aux côtés de Liam Neeson et Ewan McGregor. Elle reprend ce rôle dans les épisodes II et III, sortis respectivement en 2002 et 2005.

Natalie Portman alterne des apparitions dans des blockbusters hollywoodiens avec des rôles dramatiques qui lui valent d'être reconnue pour la justesse de son jeu. Elle tourne avec de célèbres réalisateurs tels que Woody Allen (Tout le monde dit I love you), Michael Mann (Heat), Tim Burton (Mars Attacks!) ou encore Darren Aronofsky (Black Swan). En 2005, elle obtient le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle pour son rôle dans Closer, entre adultes consentants de Mike Nichols ; ce rôle lui vaut également une nomination aux Oscars. Elle est récompensée par le Saturn Awards de la meilleure actrice en 2007 pour son rôle dans V pour Vendetta. Elle remporte un deuxième Golden Globe en 2011 dans la catégorie meilleure actrice de film dramatique puis l'Oscar de la meilleure actrice, cette fois pour sa performance dans Black Swan.

En plus de ses activités artistiques, Natalie Portman est engagée aux côtés de la Foundation for International Community Assistance, une association à but non lucratif qui propose des solutions de microcrédit dans les pays en développement. En juin 2003, elle obtient un diplôme de psychologie sanctionnant quatre années d’études à l’université Harvard.

Hillel Slovak

Hillel Slovak en 1983
Hillel Slovak en 1983

Hillel Slovak (הלל סלובק en hébreu), né le 13 avril 1962 à Haïfa et mort le 25 juin 1988 à Los Angeles, est un guitariste de rock israëlo-américain. Issu d'une famille juive survivante de la Shoah, il émigre aux États-Unis avec ses parents à l'âge de cinq ans. Après un bref séjour à New York, Slovak déménage en Californie pour suivre son cursus scolaire. Il s'intéresse à la musique dès son enfance et commence à jouer de la guitare à l'âge de treize ans. Il est notamment influencé par Jimi Hendrix.

Au début des années 1980, à Los Angeles, il fait la connaissance du batteur Jack Irons et fonde son premier groupe, nommé Anthym puis What Is This?. Il rencontre par la suite Anthony Kiedis et Flea avec lesquels il forme les Red Hot Chili Peppers en 1983. Il manque l'enregistrement du premier album The Red Hot Chili Peppers, souhaitant se consacrer à sa formation d'origine, What Is This?, qu'il quitte définitivement quelque temps après.

Après avoir réintégré les Red Hot Chili Peppers, il enregistre deux albums avec le groupe, Freaky Styley et The Uplift Mofo Party Plan. Sa personnalité artistique a une grande influence sur l'écriture des morceaux et la musique de la formation. Durant sa carrière, Slovak développe une addiction sévère à l’héroïne. Après avoir tenté, durant plusieurs années, de cesser sa consommation de drogues, il succombe finalement à une overdose le 25 juin 1988...