Port-LaJoye

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Port-LaJoye fut fondé en 1720 après que le gouvernement français se fut assuré de son autorité sur l'Isle Saint-Jean. La colonisation de la région commence donc dès l'arrivée d'une expédition envoyée par le comte de Saint-Pierre, qui s'établit à l'ouest de l'entrée du havre, au site nommé Port-LaJoye. Port-LaJoye devient alors centre administratif, même si d'autres lieux possèdent un potentiel commercial supérieur. Les Britanniques confirment cette décision lorsqu'ils se rendent maîtres de la région après la capitulation de Louisbourg en 1758.

Histoire[modifier | modifier le code]

Port-LaJoye en 1750.

Les premiers colons européens dans la région étaient des militaires Français de la Forteresse de Louisbourg qui fondèrent une colonie en 1720 nommée Port-LaJoye sur la partie sud-ouest du port, située en face de l'actuelle ville de Charlottetown. Cet effort de colonisation a été dirigé par Michel Haché-Gallant, qui a utilisé sa chaloupe pour transporter les Acadiens de Louisbourg à Île Royale.

Les familles venues s'installer à Port-LaJoye en 1720, sont celle de Michel Haché-Gallant de Beaubassin et celle de Pierre et Joseph Martine, de Pisiguit. En 1721, Charles Haché-Gallant et son frère Pierre arrivent les premiers à Port-LaJoye. En 1722, c'est au tour de Jean-Baptiste Haché-Gallant. En 1726, Pierre Martin et son fils s'installent sur la rivière du Nord-Est. En 1728, Michel Hébert et Pierre Buot s'installent à leur tour. La raison pour laquelle les Acadiens émigrèrent vers l'Isle Saint-Jean à cette époque était la difficulté d'obtenir de nouvelles terres en Nouvelle-Écosse, alors que les familles s'agrandissaient[1].

Les colons acadiens établirent des fermes dans les alentours sous contrôle français de 1720–1745 et 1746-1758. Les militaires français mirent en place une petite force militaire à l'avant-poste, en garnison avec des troupes de Louisbourg. Le moral était bas et les troupes étaient rarement relevées en raison de leur impopularité. La caserne de bois offrait une faible protection contre les rudes hivers, quand le vent, la pluie et la neige tourbillonnaient entre les murs de piquets et les toits de planches pourries[2].

Après 1758, Port-LaJoye est rebaptisé Fort Amherst par les Anglais, et ses défenses sont renforcées. En 1768, le topographe Charles Morris, conçoit un nouveau site urbain de l'autre côté du havre. Ce village est nommé Charlottetown en l'honneur de Charlotte, épouse du roi George III. Après cela, Port-LaJoye tomba dans l'oubli puisque les habitants avait été déportés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]