Pont-l'Évêque (Calvados)

Pont-l’Évêque | |
![]() L'hôtel de ville. |
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Blason ville fr Pont-l'Evêque #Calvados#.svg | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Canton | Pont-l'Évêque |
Intercommunalité | Communauté de communes Blangy Pont-l'Évêque Intercom |
Maire Mandat |
Yves Deshayes 2014-2020 |
Code postal | 14130 |
Code commune | 14514 |
Démographie | |
Gentilé | Pontépiscopiens |
Population municipale |
4 498 hab. (2015 ![]() |
Densité | 557 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 17′ 08″ nord, 0° 11′ 02″ est |
Altitude | Min. 7 m Max. 118 m |
Superficie | 8,07 km2 |
Localisation | |
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Pont-l’Évêque est une commune française du département du Calvados et de la région Normandie, peuplée de 4 498 habitants[Note 1].
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
La ville s'étend principalement le long de l'ancienne RN 175 à mi-chemin entre Deauville et Lisieux, au milieu d'herbages d'embouche d'où les deux bœufs du blason de la ville. Trois cours d'eau aux multiples méandres où l'on pêche la truite de mer l'arrosent : l'Yvie, la Touques et la Calonne[1]. Un peu hors de la ville, on trouve un plan d'eau de 190 hectares, formé par la carrière creusée par l'extraction des remblais de l'autoroute A13 et transformé en centre de loisirs estival.
À dix minutes de la Côte Fleurie, la ville de Pont-l'Évêque, nichée dans la vallée de la Touques, condense tous les attraits de la Normandie augeronne : édifices à pans de bois de couleur sang de bœuf, bleu ou vert, nombreux cours d’eau, campagne vallonée et verdoyante, gastronomie locale (le fameux pont-l’évêque, le cidre de Normandie).
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Pons Episcopi au XIIe siècle[2].
Pont-l'Évêque doit son nom à son gué au-dessus de la Touques et aux évêchés qui le contrôlèrent[réf. nécessaire]. Ce gué bientôt aménagé en pont fit de la ville un haut lieu commercial, carrefour d’échanges entre Paris et la Normandie et de Lisieux vers le littoral[réf. nécessaire].
La tradition veut qu’elle tienne son nom d’un pont que l’un des évêques de Lisieux aurait fait bâtir[réf. nécessaire]. Une autre version de l’origine du nom de la ville explique que la cité s’appelait « Pont les vaches », se prononçant en patois « Pont les vaques » et qui au fil du temps serait devenu Pont-l’Évêque[réf. nécessaire].
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté successivement les noms de Pont-Châlier, de Pont-Chartier et de Pont-Libre[3].
Le gentilé est Pontépiscopien.
Histoire[modifier | modifier le code]
Carrefour obligé vers la côte ou vers Paris, Pont-l'Évêque a toujours été un important lieu de passage et de commerce. Au Moyen Âge, la ville devient un important siège administratif de la vicomté d’Auge. Occupée par les Anglais pendant le XVe siècle, puis touchée par les guerres de Religion, Pont-l'Évêque connaît ensuite une ère de calme et de prospérité.
La commune a été chef-lieu de district de 1790 à 1800 puis sous-préfecture jusqu'en 1926.
À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, le 24 août 1944, après trois jours de combat, la ville détruite à 65 % est libérée par les Alliés.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[8].
En 2015, la commune comptait 4 498 habitants[Note 2], en augmentation de 3,47 % par rapport à 2010 (Calvados : +1,53 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Économie et tourisme[modifier | modifier le code]
Bénéficiant d'une situation géographique favorable et d’un réseau de transport étendu (autoroute A13, gare SNCF sur la ligne Paris-Deauville, aéroport de Saint-Gatien), la ville de Pont-l'Évêque accueille, pour les week-ends ou les vacances, de nombreux visiteurs appréciant le calme de la campagne, la convivialité de la ville et les multiples activités proposées dans un cadre accueillant : le lac de Pont-l'Évêque et le parc de loisirs (labélisé Pavillon bleu), l'espace culturel Les Dominicaines, les visites thématiques de la ville (le Quartier Ancien, la « Joyeuse Prison », ses édifices du XVIIIe siècle, etc.).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Pont-l'Évêque présente aujourd'hui un patrimoine varié qui témoigne d'une histoire riche. De la joyeuse prison à l'auberge de l'Aigle d’Or situé dans le quartier de Vaucelles connu pour ses maisons en pans de bois, c’est une ville qui marie patrimoine et animations.
- Église Saint-Michel (15e/16e)[11].
- Église Saint-Melaine[12].
- Ancien couvent des Dominicaines de l'Isle, XVIIe[13], aujourd'hui l'« Espace culturel les Dominicaines ».
- Hôtel de Brilly (hôtel de ville[14]).
- Hôtel Montpensier (bibliothèque)[15].
- Quartier de Vaucelles (nombreuses maisons à pans de bois).
- La « Joyeuse Prison »[16].
- Musée du calvados et des métiers anciens.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Tout au long de l'année, de nombreuses animations rythment la vie des Pontépiscopiens et des visiteurs : marchés traditionnels, fête du Fromage, foire aux arbres, etc.
Le lac de Pont-l’Évêque permet des activités durant la période estivale : baignade, jet-ski, nuit à bord de chalet sur l'eau, pédalo, tyrolienne géante, parcours acro-branche pour les petits, quads pour les petits et restaurant.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune de Pont-l'Évêque se blasonnent ainsi : |
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Naissances[modifier | modifier le code]
- Roger de Pont L'Évêque dit Robert of Bishop's Bridge (vers 1115-1171), archevêque d'York.
- Dière de Dièreville (né peut-être à Pont-l'Évêque - mort en 1711)[18], chirurgien de l'hospice de Pont-l'Évêque, auteur d'un récit de voyage en Acadie et Nouvelle-France paru en 1708 à Rouen. Il en rapporta des spécimens de plantes d'Acadie en un herbier conservé au Muséum d'histoire naturelle de Paris.
- Jacques-Guillaume Thouret (1746-1794), avocat et homme politique, président de l'Assemblée constituante, auteur de la division de la France en départements et de l'institution d'un jury aux assises ce qui ne l'empêcha pas d'être guillotiné.
- Michel-Augustin Thouret, parfois nommé Auguste Thouret, (1748-1810), médecin, frère du précédent.
- Ferdinand Hamelin (1796-1864), amiral, ministre de la Marine sous le Second Empire.
- Robert de Flers, (Robert Pellevé de La Motte-Ango, marquis de Flers, 1872 à Pont-l'Évêque - 1927), auteur dramatique, directeur littéraire du Figaro, conseiller général de la Lozère.
- Maurice Bucaille (1920-1998), médecin et scientifique.
Décès[modifier | modifier le code]
- Jeanne Marie Le Calvé, dite la mère Denis (1893 - 1989 à Pont-l'Évêque), lavandière et vedette de publicité.
Autres[modifier | modifier le code]
- Gustave Flaubert (1821-1880) situa un de ses Trois Contes, Un cœur simple, à la ferme de Geffosse, propriété de ses parents.
- Chanoine Tirard. Curé de la paroisse qui, en août 1944, alors que l'église brûlait et qu'on se battait sur la place, se traînant à genoux, ses ornements sacerdotaux maculés de sang, administra l'extrême onction aux blessés, sans s'inquiéter s'ils étaient catholiques, anglicans ou athées, en pensant : « c'est un miracle, aucune balle ne me touche ». Une rue près de l'église Saint-Michel porte son nom.
- David de Rothschild (né en 1942), banquier, a été le maire de Pont-l'Évêque de 1977 à 1995.
- Nicolas Batum (1988, Lisieux), joueur de basket-ball jouant en NBA au Trail Blazers de Portland depuis 2008, formé à l'US Pont-l'Évêque Basket de 1993 à 2001.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Noël Le Coutour, La Libération de Pont-l'Évêque, Condé-sur-Noireau, Charles Corlet, , 143 p. (ISBN 2854807219, OCLC 468207970)
- Gaëtane Barbenchon, Pont-l'Évêque, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », , 128 p. (ISBN 978-2-8138-0250-7)
- Jacques Marcel Renard, Pont-l'Évêque et ses campagnes aux XVIIIe et XIXe siècles, Paris, SPM, coll. « Chronos », , 286 p. (ISBN 978-2-296-54139-9)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
- La liste des monuments historiques de la commune ;
- le pont-l'évêque, fromage ;
- la liste des communes du Calvados.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Pont-l'Évêque sur le site de l'office de tourisme de Blangy-Pont-l'Évêque
- Résumé statistique de Pont-l'Évêque sur le site de l'Insee
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2015.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Calonne (I03-0400) ».
- Johann Hübner (Fils.) - 1746 - La géographie universelle - Volume 1 - Page 159.
- Notice de Pont-l'Évêque sur le site Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui de l'EHESS, consulté le 26 juillet 2012.
- FACS, « Les Chemins de Fer Secondaires de France : Département du Calvados », sur http://www.trains-fr.org, (consulté le 4 juillet 2011)
- « André Desperrois estime avoir accompli son devoir », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 26 août 2014)
- « Yves Deshayes a été installé officiellement à la mairie », sur Ouest-france.fr (consulté le 9 avril 2014)
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- Notice no PA00111605, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00111604, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00111603, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00111606, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00111607, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA14000006, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « GASO, la banque du blason - Pont-l'Évêque Calvados » (consulté le 26 août 2014)
- « Dictionnaire biographique du Canada en ligne - DIÈREVILLE » (consulté le 29 juin 2009)