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La commune de Pont-Salomon et les communes voisines.
Localisée sur les berges de la rivière Semène, la commune de Pont-Salomon se situe à la lisière Est du département de la Haute-Loire, à 630 mètres d'altitude. Son histoire récente la rattache cependant davantage à la vallée de l'Ondaine, dans la Loire, important foyer industriel. La genèse de Pont-Salomon est en effet intimement liée à la fabrication des lames de faux (ou faulx).
Pont-Salomon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[5],[I 2],[6].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne, une agglomération inter-départementale regroupant 32 communes[I 3] et 375 389 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[I 4],[I 5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 6],[I 7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (36,1 %), zones agricoles hétérogènes (34,1 %), prairies (17,2 %), zones urbanisées (11,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Pont-Salomon en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,8 %) inférieure à celle du département (16,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 68,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (67 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 10].
Les premières mentions du lieu-dit sont orthographiées de la façon suivante : Pont Salamon ou Le Pont Sallamon[8].
Le nom de la commune ne doit rien au monarque biblique, et encore moins au viaduc qui enjambe la vallée et qui date de la fin du XXe siècle.
Louis Mandrin aurait utilisé les lieux dans le cadre de la contrebande de sel. Le commerce de sel est en tous cas lié à une des origines étymologiques du lieu : Pont-Salomon signifierait le pont (lieu de rencontre, de contact, d'échange...) des sauniers.
Le village de Pont-Salomon est mentionné pour la première fois au milieu du XVIe siècle. À cette date, plusieurs moulins existent déjà dans ce lieu, certains d'entre eux étant probablement des « moulins à soie » liés à l'importante activité de tissage de la soie qui existe alors dans la ville voisine de Saint-Didier[9].
L'utilisation des ressources hydrauliques locales ne cesse de se développer par la suite, s'adaptant aux développements industriels successifs. Au XIXe siècle, Pont-Salomon devient un village-usine. Il est conçu selon les principes du fouriérisme par Pierre-Frédéric Dorian et ses successeurs a vu le jour au cœur du XIXe siècle : de simple lieu-dit, il est devenu commune, puis paroisse par la volonté des industriels locaux.
Pont-Salomon est certainement l'un des derniers lieux en France où l'épopée de l'ère industrielle reste encore parfaitement lisible : ateliers (dont une forge du XIXe équipée de martinets hydrauliques, actuel Musée de la faux et de la vie ouvrière), biefs, école, église, logements et jardins ouvriers jalonnent un site particulièrement riche et bien conservé. L'Association de la Vallée des forges assure la valorisation de ce patrimoine au travers de ses recherches et publications.
Dans ce village, l'artiste Pierre Andrès (1922-2011) a créé « Les Machines singulières » pendant plus de vingt ans (1982-2005) dans une ancienne usine d'outillages agricoles qu'il avait transformée en atelier de menuiserie.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1866. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].
En 2020, la commune comptait 1 889 habitants[Note 5], en diminution de 6,99 % par rapport à 2014 (Haute-Loire : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 976 hommes pour 984 femmes, soit un taux de 50,2 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (50,87 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 14]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,2
3,8
75-89 ans
7,3
17,6
60-74 ans
13,6
22,4
45-59 ans
22,2
18,8
30-44 ans
19,0
17,2
15-29 ans
17,9
19,7
0-14 ans
18,8
Pyramide des âges du département de la Haute-Loire en 2020 en pourcentage[I 15]
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 284 personnes, parmi lesquelles on compte 74 % d'actifs (68,1 % ayant un emploi et 5,9 % de chômeurs) et 26 % d'inactifs[Note 7],[I 18]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
Sur ces 879 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 99 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 23]. Pour se rendre au travail, 93,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,8 % les transports en commun, 1,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 24].
Alexis Massenet (1788-1863) établit à Pont-Salomon les premières forges, en transformant d'anciens moulins. Le jeune Jules (1842-1912) vécut quelque temps dans ce qui n'était alors qu'un petit village, avant de s'établir avec ses parents à Saint-Étienne[18].
Pierre-Frédéric Dorian (1814-1873) et Alexis Massenet (père de Jules) sont deux industriels qui ont contribué au développement du village. Pierre-Frédéric Dorian, associé aux frères Jackson et à son beau-père Jacob Holtzer, fut à l'origine de l'essor de Pont-Salomon[19].
Pierre Andrès (1922-2011), artiste contemporain auteur de Machines singulières, y est mort.
Roland Romeyer (1945-), président du directoire de l'ASSE, est né à Pont-Salomon.
Écartelé : aux 1er et 4e parti dentelé d'azur et de gueules à un pont isolé d'une arche d'argent, maçonné de sable brochant, aux 2e et 3e d'or à trois ranchiers [fers de faux] de gueules posés en fasce et rangés en pal[20].
Détails
Armes parlantes (pont). Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑Luc Rojas, « La colonie industrielle de Pont-Salomon (Haute-Loire) ou la matérialisation du fouriérisme de Pierre Frédéric Dorian », e-Phaïstos. Revue d’histoire des techniques / Journal of the history of technology, vol. V, no 2, (ISSN2262-7340, DOI10.4000/ephaistos.2552, lire en ligne, consulté le )