Pont-Hébert (commune déléguée)

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Pont-Hébert
Pont-Hébert (commune déléguée)
Pont-Hébert, vue depuis le pont sur la Vire.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Code postal 50880
Code commune 50409
Démographie
Population 1 575 hab. (2020)
Densité 105 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 01″ nord, 1° 08′ 00″ ouest
Altitude Min. 5 m
Max. 83 m
Superficie 14,99 km2
Élections
Départementales Pont-Hébert
Historique
Commune(s) d'intégration Pont-Hébert
Localisation
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Pont-Hébert
carte de la commune nouvelle.

Pont-Hébert [pɔ̃ ebɛʁ] est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, peuplée de 1 575 habitants[Note 1].

Le , elle fusionne avec sa voisine Le Hommet-d'Arthenay au sein de la commune nouvelle de Pont-Hébert ; elle prend alors le statut administratif de commune déléguée[1].

En 2023, le conseil municipal acte la suppression de la commune déléguée à compter du , jour de la réunion du conseil.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune s'inscrit dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.

Pont-Hébert est bordée à l'ouest par la Terrette et un ruisseau affluent, le Vautrel. Elle est traversée par la Vire, la route nationale 174, et la ligne de chemin de fer Lison - Saint-Lô avec un arrêt à 200 mètres du bourg, mais sur la rive droite de la Vire, sur la commune de Rampan.

Elle se compose d'un bourg central important (Pont-Hébert) et de plusieurs écarts : les Pézerils (avec sa chapelle), le Hameau Thomasse, les Fourneaux, la Chesnée, le Clos Bessin, le Rocher, le Hamel au Duc, le Buisson, Village aux Boisdres, la Bruyère, l'Hôtel Gautier, Esglandes (avec chapelle, cimetière, château), le Gué Hébert, la Verdelette, la Huberdière, la Vicquerie, la Hucherie, la Fautelaye, la Raierie, la Vannerie, l'Épine au Verdier, la Godarderie, le Bois, la Martinière, l'Onfraie, Beaupré, la Bréhannerie, le Mesnil Durand (avec sa chapelle), la Crespinnière, la Bessinière, la Goutelle, l'Hôtel Pastey, les Hauts Vents, les Bas Vents, l'Hôtel Adam, le Hameau Billard.

La partie ouest de la commune est composée de vastes champs dont le Vignot (lieu-dit non bâti).

À côté de la Godarderie, on trouve les restes d'une carrière.

Transport[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par le transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 01 : Cherbourg - Valognes - Carentan - Saint-Lô

La gare de Pont-Hébert est un arrêt désaffecté de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservi par des trains TER Basse-Normandie qui effectuaient des missions entre les gares de Coutances et de Caen[2].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Pons Herberii en 1260[3].

Microtoponymie[modifier | modifier le code]

Mesnil Durand attesté au XIIe siècle sous la forme Maisnillo Durand[4].

Esglandes, attesté au XIIe siècle. Jadis Aiguelande, du latin Aquilanda, « terre d'eau ». Toponyme évident puisque basé dans les prés humides des marais du Cotentin[5]. Le village d'Esglandes est cité en 1026 dans un acte comme faisant partie de la donation faite à Adèle, fille du roi Robert, par le duc de Normandie Richard III[6].

Les lieux-dits en Y-ère/-erie sont des habitats ultérieurs, résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe – XIIIe siècle. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière.

Les autres lieux-dits en (Hôtel / Hameau / Le / Clos / Pont / Maison)-Y sont des constructions plus tardives, ils désignaient la propriété de la famille Y (comme Pont-Hébert lui-même).

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de la guerre de Cent Ans, en 1346, lors de la chevauchée d'Édouard III sur le sol français, les troupes freinés dans leur avance sur Saint-Lô, le pont sur la Vire ayant été détruit par les français, passèrent la nuit du à Pont-Hébert avant de pouvoir franchir le fleuve une fois le pont réparé[7].

La commune est créée en 1836 par la fusion des communes de Bahais, d'Esglandes et du Mesnil-Durand. Le hameau Bahais a été rattaché à la commune de Cavigny.

Depuis 1945, Pont-Hébert s'accroît. Ce qui était autrefois le simple hameau Pont-Hébert (basé sur la Vire) s'est développé en bourg sur l'axe RN174, contenant la majorité de la population.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1979 1988 Léopold Laurence    
1989[8] mars 2008 Maurice Hébert   Responsable informatique
mars 2008[8] 31 décembre 2017 Lucien Boëm[9] PS Professeur retraité, ancien 1er secrétaire fédéral du PS de la Manche, ancien conseiller général du canton de Saint-Jean-de-Daye
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2020, la commune comptait 1 575 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Pont-Hébert (commune déléguée)[10]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1771341901751421 1991 1791 1481 194
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1141 0621 018957944963913908852
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8208428257718328959308351 091
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
1 5081 8372 1091 9871 7641 7131 7871 7461 587
2019 - - - - - - - -
1 581--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

  • École maternelle et primaire (publique).

Économie[modifier | modifier le code]

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[13].

  • Manche Confection : fabrication de vêtements pour femmes et fillettes.
  • Laiterie Claudel, en fait située à La Meauffe et Rampan. La laiterie a été fermée en 1986.
  • Ferme de la Blanche Maison (ferme expérimentale).

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Aubin (XIXe – XXe siècles). Elle fut reconstruite, à l'exception du clocher, de 1954 à 1956 selon les plans de l'architecte Étienne Martinet. À l'intérieur, verrière (XXe) de Paul Bony, statue de saint Aubin (XVIIIe). L'édifice est labellisé patrimoine du XXe siècle[14].
  • Chapelle Saint-Pierre d'Esglandes (restes du clocher de l'ancienne église paroissiale et cimetière).
  • Chapelle des Pèzerils (XIIIe siècle).
  • Chapelle du Mesnil-Durand (XVIIe siècle), dans le cimetière du Mesnil.
  • Ferme-manoir des Pézerils (XVIIe siècle) en schiste, avec à proximité les vestiges d'un château commencé à la fin du XVIIIe siècle et qui n'a jamais été achevé[14].
  • Lavoir à la Bessinière.
Pour mémoire
  • Château d'Esglandes, possession de la famille de Thère[6].

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Henri Claudel (1884-1971), industriel du lait, né à Saulxures-sur-Moselotte dans les Vosges et créateur de la laiterie Claudel à Pont-Hébert en 1912.
  • Jean Baisnée, né en 1931 à Pont-Hébert, professeur de lettres, fonctionnaire, écrivain et traducteur.
  • François Digard, né en 1947 à Pont-Hébert, maire de Saint-Lô.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2020, légale en 2023.
  2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Manche décembre 2017 - numéro spécial 94 », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Manche, no 94,‎ (lire en ligne [PDF]).
  2. Site SNCF TER Basse-Normandie, Informations pratiques sur les gares et arrêts : Halte ferroviaire de Pont-Hébert lire (consulté le 19 août 2012).
  3. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations dialectales (suite) et françaises, Droz, , p. 1670.
  4. Toponymie générale de la France, Volume 1 par Ernest Nègre.
  5. Histoire du diocèse de Coutances et Avranches par Auguste François Lecanu - 1878.
  6. a et b Delattre, 2002, p. 173.
  7. André Plaisse, La grande chevauchée guerrière d'Édouard III en 1346, Cherbourg, Éditions Isoète, , 111 p. (ISBN 2-905385-58-8), p. 54-55.
  8. a et b « Pont-Hébert. Lucien Boëm », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  9. Réélection 2014 : « Pont-Hébert (50880) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  10. Date du prochain recensement à Pont-Hébert (commune déléguée), sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  13. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
  14. a et b Gautier 2014, p. 466.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 173.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 466.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]