Shetland (cheval)

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Shetland
Poney Shetland de robe pie, sur les îles Shetland
Poney Shetland de robe pie, sur les îles Shetland
Région d’origine
Région Drapeau de l'Écosse Écosse (îles Shetland)
Caractéristiques
Morphologie Poney
Taille Moins de 107 cm au garrot
Robe Toutes admises sauf tacheté, alezan fréquent.
Tête Petite au front large.
Pieds Ronds, avec une corne dure et résistante
Caractère Gentil, généreux mais têtu.
Statut FAO (conservation) Non menacéVoir et modifier les données sur Wikidata
Autre
Utilisation Attelage, initiation de l'équitation aux enfants, loisirs

Le Shetland (anglais : Shetland Pony) est une race de poneys originaire des îles Shetland, au nord de l'Écosse. C'est l'un des plus petits équidés du monde, particularité qu'il doit à son adaptation au biotope rigoureux de son île originelle. Le Shetland connaît un grand succès dès les années 1850 grâce à sa taille réduite et son corps massif, qui lui permettent de se faufiler dans les étroites galeries minières et de transporter ainsi du charbon ou des métaux. Il est exporté partout dans les îles Britanniques. Avec le développement de l'équitation sur poney, il devient un animal de loisir et d'instruction pour les enfants, ce qui lui a valu de gagner le monde entier.

Le Shetland se distingue par son apparence « mignonne », suscitant l'affection et l'attendrissement chez les humains et facilitant d'autant son usage de poney pour les enfants, voire d'animal de compagnie. En dépit de sa petite taille, il est particulièrement robuste, ce qui lui permet de tracter deux fois son propre poids. Le Shetland est aussi un poney rustique, tolérant bien les climats froids et humides.

C'est l'une des races de chevaux les mieux diffusées dans le monde, bien que le dénombrement des effectifs totaux soit complexifié par un grand nombre de croisements et de poneys sans documents généalogiques connus. Il est présent dans toute l'Europe, particulièrement aux Pays-Bas, en France et en Allemagne, en plus de son pays natal ; il se retrouve aussi en Amérique centrale, dans l'Amérique du Sud, en Australie et en Afrique du Sud. Son élevage est populaire, car très simple à mettre en place.

Dénomination[modifier | modifier le code]

Cette race de poneys tire son nom des Shetland, un groupe d’îles écossaises situées au nord de l’île de Grande-Bretagne, à la même latitude que le sud du Groenland[1],[2],[3]. Son nom originel en anglais est Shetland pony[4]. Le Shetland fait partie du groupe des poneys britanniques des montagnes et des landes[5]. Il est également surnommé sheltie[H 1].

La race du poney Shetland est très souvent confondue avec tout poney d'une taille d'environ un mètre[P 1]. Or pour avoir l'appellation officielle de « Shetland », un poney doit être de race Shetland et non pas seulement de petite taille, c’est-à-dire qu’il doit respecter un standard de race[P 1].

Sources[modifier | modifier le code]

Le premier ouvrage encyclopédique en langue française consacré au poney Shetland est celui d'Emmanuelle Lepetit, en 2011, qui a pris ses sources dans des ouvrages anglophones[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Représentation d'un poney marron aux airs de lion, vu de profil.
Lithographie ancienne d'un poney Shetland.

Origine[modifier | modifier le code]

Les origines du poney Shetland sont obscures, aucune hypothèse relative à son arrivée sur ces îles ne faisant consensus[2],[H 1],[7],[4],[8],[9].

Il a plus vraisemblablement été amené sur ces îles par des colons celtes, entre - 1000 et - 2000[S 1]. Il est en effet proche du poney celte primitif[10]. Selon l'auteur anglais Elwyn Hartley Edwards, il a pu évoluer à partir de poneys proches de l'Exmoor et venus de l'île de Grande-Bretagne, au sud des Shetland[11] ; l'hypothèse inverse d'une arrivée à partir du Nord correspond en effet moins à son évolution insulaire[12]. L'autrice tchèque Helena Kholová estime que le Shetland fut introduit vers - 1 000 sur l'île par des colons norvégiens, et partage la même origine que le poney des Lofoten[13]. L'autrice Emmanuelle Brengard de Cheval Magazine, sans citer ses sources, date la naissance de la race vers 2 500 av. J.-C.[14].

L'autrice Judith Dutson lui cite des origines communes avec les poneys et petits chevaux présents en Islande, en Scandinavie, en Irlande et au Pays de Galles[15]. De même que Bonnie Lou Hendricks (université de l'Oklahoma), elle cite une hypothèse qui ferait provenir cette race de Scandinavie, avant la séparation des terres par les eaux aux alentours de 8000 av. J.-C., les poneys ayant ensuite rejoint l'Écosse grâce aux premiers Celtes[15],[16]. Edwards juge cette hypothèse peu crédible[11] ; de plus, rien ne soutient une arrivée aussi précoce (ni l'archéologie, ni la génétique)[17]. Les ossements les plus anciens retrouvés sur l'île datent du VIe siècle av. J.-C.[13]. Ils sont présumés appartenir à des animaux domestiqués[18]. La race est citée comme remontant à l'âge du bronze[19],[8],[20]. Le Shetland est morphologiquement et génétiquement proche de l'Islandais, ainsi que des races de poneys scandinaves comme le Fjord[8],[17]. Il est possible que cela résulte des échanges commerciaux entre l'Écosse et la Norvège au Moyen Âge[21],[22].

La sélection naturelle, une adaptation aux conditions climatiques rigoureuses des îles où les abris sont rares, a forgé au cours des siècles un petit équidé robuste et très rustique[23],[13],[7],[11]. Une petite taille lui permet de survivre avec une moindre quantité de nourriture à disposition[24], les îles Shetland n'offrant pour source de nourriture herbivore que des landes à buissons nains, du lichen et de la bruyère[25],[26]. Datée du IXe siècle, l'une des pierres de Bressay, l'une des îles Shetland, représente des moines chevauchant des équidés de très petite taille[27].

Le Shetland reçoit très peu, voire pas d'influences extérieures[4],[18],[22], à l'exception de celle du poney des Lofoten norvégien[18] et d'éventuels petits chevaux amenés par les Vikings[28]. Il est très peu probable que le Shetland ait été croisé avec l'Arabe[21]. L'auteur autrichien Martin Haller cite des croisements possibles avec des chevaux norvégiens, Highland écossais, et même avec le Mustang, qui n'ont pas laissé de traces[29].

Une hypothèse peu crédible voit dans les ancêtres du Shetland des chevaux transportés par l'Invincible Armada[19],[22] ; d'autres sources citent des croisements avec des chevaux espagnols transportés par cette flotte[25],[14]. Cette histoire relève très probablement de la légende[22].

XVIIe et XVIIIe siècles[modifier | modifier le code]

Dans les années 1600, les habitants des îles Shetland mettent les poneys au travail dans les fermes et leur font transporter de la tourbe (peat) servant de matériel de chauffage[30], ou des algues[8], dans des paniers en osier[31] nommés kishies[32]. La race est en effet décrite en 1603 dans le Court Book en Shetland, qui en contient la première mention écrite connue[21]. Le Shetland reste d'usage à ces tâches pendant plusieurs siècles[11].

Les habitants des îles Shetlands utilisent aussi les crins de sa crinière et de sa queue pour confectionner des cannes à pêche[30],[27], et pour rembourrer des matelas[27]. Sur ces îles, couper les crins d'un poney qui appartient à quelqu'un d'autre est alors passible d'une amende[32].

Le révérend John Brand décrit les poneys locaux dans son œuvre de 1701 Brief description of Orkney, Zetland, Pightland-Firth & Caithness ; il y loue leur force remarquable et leur adaptation au climat local[33], précisant que des chevaux de plus grande taille ne seraient sans doute pas capables de survivre sur ces îles[34].

Au XVIIIe siècle, l'élevage de poneys reste totalement centré sur les îles[16]. Seul un très petit nombre de spécimens est exporté et vendu dans différents pays européens[16].

Les poneys font partie de la vie quotidienne des insulaires[15]. Ils vivent l’essentiel du temps avec des moutons, dans de grandes étendues communales nommées scattalds, et sont récupérés au bon vouloir des fermiers[15]. Ces derniers utilisent les poneys pour le bât, transportant tout, des céréales à la tourbe[15],[16].

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Photo d'un homme avec une casquette menant un poney harnaché et à la queue coupée.
Reconstitution d'un poney des mines de fond au Beamish Museum, en 2011.

Le Parlement du Royaume-Uni interdit le travail des enfants dans les mines de charbon durant les années 1840 ; cela pousse les propriétaires de mines d'Angleterre à utiliser des poneys de petite taille pour leur capacité à accéder aux galeries étroites, et créée une forte demande pour des Shetlands[30],[16],[8].

L’élevage de poneys devient donc florissant dans les années 1850[16]. Les habitants des îles Shetland exportent des centaines de poneys vers l'île de Grande-Bretagne[30], jusqu'à 500 par an[35]. Ils sont utilisés comme animaux de trait afin de tirer les chariots dans les mines[16], à partir de l'âge de 4 ans[36]. Cela favorise la sélection de poneys de type lourd, à l'ossature très solide[8]. Seuls les sujets mâles sont retenus pour ce travail[16]. Ce choix pratique vise à éviter les tensions mâles-femelles au sein de la mine, mais a une conséquence désastreuse sur l'élevage[16]. Les étalons restés dans les îles pour la reproduction baissent rapidement en qualité[16],[37]. Les couleurs de robe foncées (noir, bai) sont également privilégiées, car moins salissantes pour du travail minier[25].

Parallèlement, à l'époque victorienne, de nombreux aristocrates anglais acquièrent des Shetland pour leurs enfants, sous l'influence de la reine Victoria qui en possède plusieurs paires attelées à ses phaétons[38].

À la fin du siècle et en conséquence des exportations, le nombre de poneys sur les îles Shetland est passé d'environ 10 000 à environ 5 000[30], voire 4 000[35].

Influence du haras de Bressay[modifier | modifier le code]

Paysage de l'île de Noss durant l'été.

En 1873, le propriétaire minier George Vane-Tempest, cinquième marquis de Londonderry, lance son propre élevage de poneys sur les îles Shetland afin de remédier aux difficultés à trouver de bons poneys pour le travail des mines[39],[37]. Le haras de Bressay, installé sur l'île de Noss, devient au fil du temps un important exportateur[29],[37]. Londonderry engage un vétérinaire, Robert Brydon, et un éleveur, Meiklejohn[37]. Ils achètent environ 200 poneys sur toute l'île, et sélectionnent six étalons reproducteurs pour démarrer leur élevage[40].

L'étalon noir nommé Jack 16 devient un ancêtre fondateur important de la race Shetland actuelle, avec 49 descendants[39]. Un autre fondateur est Thule 36, lui aussi de robe noire[37].

Ce haras ferme en 1899 en raison d'un échec à négocier le bail des îles ; son cheptel est alors dispersé entre plusieurs éleveurs, majoritairement en Angleterre[41].

Structuration de l'élevage[modifier | modifier le code]

Une première tentative de création d'une association « pour l'amélioration de la race des chevaux et poneys des Shetland », créée en 1868, a échoué dix ans plus tard faute de soutien[42]. Cette initiative est relancée quelques années plus tard par le sixième marquis de Londonderry, Charles Vane-Tempest-Stewart, qui a succédé à son père mort en 1884[42].

En 1890, il créée la Shetland Pony Stud-Book Society[8],[42]. Le premier registre généalogique Stud-Book de la race est publié l'année suivante[42]. Les éleveurs y inscrivent 457 poneys, tous inspectés et validés conformes par un comité, et fixent dans le standard la hauteur maximum au garrot ainsi que les robes autorisées[16],[43]. Les 48 premiers étalons inscrits proviennent tous du haras de Bressay[42]. 111 éleveurs sont répertoriés[42].

Il existe alors deux types de Shetlands : le lourd issu du travail de sélection minier, dit aussi « lignée Londonderry », et un plus léger populaire pour l'équitation des enfants et la traction légère[8],[40].

Depuis le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Photo en noir et blanc jaunie par le temps représentant deux femmes dans un paysage valloné accompagnées de deux poneys équipés de larges paniers sur le dos.
Utilisation traditionnelle du poney Shetland dans les îles en 1900.

Après la création du registre généalogique de la race, les habitants des îles Shetland perdent l'habitude d'y enregistrer leurs poneys, cette pratique étant nouvelle dans leurs élevages artisanaux[42]. Le stud-book se ferme aux poneys non-descendants d'ancêtres connus en 1905, avant de rouvrir de 1909, afin de permettre l'enregistrement de poneys dont les ancêtres ne sont pas connus[42]. L’impératif d'enregistrement a pour objectif initial de préserver la race de croisements, en particulier avec le Welsh A, très commun lui aussi dans le travail des mines[42]. Les poulains issus de ce croisement sont plus grands et moins typés que le Shetland originel[42]. C'est l'une des motivations pour fixer la limite de taille maximale à 1,07 m[42].

À partir du XXe siècle, la majorité des éleveurs de poneys Shetland identifiés sont des Anglais de la haute société, établis sur l'île de Grande-Bretagne[41]. Le haras d'Estella et Dorothea Hope, à South Park dans le Sussex, devient le principal élevage après la fermeture du haras de Bressay, récupérant la majorité de ses lignées[41]. Jusqu'à sa mort en 1958, Estella Hope est l'éleveuse de Shetland la plus renommée du pays[41]. La Première Guerre mondiale pousse les éleveurs pauvres à vendre tout leur cheptel aux mines et à se désintéresser du Shetland[41]. La Grande Dépression des années 1930 et l’avancée de la motorisation affectent particulièrement l’élevage[44]. Dans les îles, la qualité des poneys se fait sentir, aucune sélection n’étant réalisée par les fermiers dans les scattalds où ils sont seuls maîtres[16]. De plus, le poney Welsh tend progressivement à remplacer le Shetland en tant que monture pour enfants[44].

La reine Élisabeth II reprend et poursuit l'intérêt que la reine Victoria portait à ce poney[41]. Le Shetland est toujours utilisé dans les mines jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, et dans les îles pour le travail de ferme traditionnel[44]. Durant la Seconde guerre mondiale, il est attelé à des charrettes de transport d'enfants, en Angleterre[45]. L'utilisation minière cesse totalement après les années 1950[21]. Les exportations depuis les îles Shetland cessent aussi, le coût du transport d'un poney étant devenu supérieur à la valeur marchande de l'animal[46]. Les éleveurs Betty et Maurice Cox reprennent localement la sélection de la race avec leur élevage de Marchwood, créé au début des années 1950[46].

L’implication du Department of Agriculture in Scotland permet lors de l’établissement du Crofter’s Act en 1955 de réglementer la reproduction des poneys dans les scattalds[16]. Chaque année, plusieurs étalons approuvés par le stud-book sont sélectionnés et intégrés au troupeau pour la période de reproduction[16],[46]. À la suite de cette mesure, la qualité des poneys progresse rapidement[16]. Des ventes organisées en Écosse remportent un franc succès[47]. À partir des années 1960, le développement de l'équitation de loisir sur poney donne un nouveau souffle à l'élevage du Shetland[41]. Il s’exporte aux États-Unis et dans toute l’Europe[44]. Il devient rapidement la première monture pour les jeunes enfants, dans un premier temps parmi des familles fortunées[44].

Le stud-book du Shetland est de nouveau fermé aux poneys d'ancêtres inconnus en 1971[41]. Un nouveau programme d'élevage est mis en place en 1983[46].

Description[modifier | modifier le code]

Même des personnes qui connaissent peu le monde du cheval ont en général une connaissance de ce qu'est un Shetland, en raison de l'apparence bien caractéristique de ces poneys[48],[4], dotés d'une forte ossature[13]. Bien que les animaux actuels n'aient plus à affronter les conditions climatiques extrêmes du biotope de leurs ancêtres, cette race en conserve la plupart des caractéristiques[24].

Taille et poids[modifier | modifier le code]

Taille comparée entre un poney Shetland et un homme adulte, dans la sierra madrilène.

Le Shetland est l'une des plus petites races de chevaux au monde[4]. Contrairement aux races de chevaux miniatures, celle-ci ne résulte initialement pas d'un élevage sélectif, mais bien de sélection naturelle[29]. Les îles abritent d'ailleurs d'autres races et espèces animales de petite taille[49].

La majorité atteignent une taille adulte qui est d'environ la moitié de celle d'un cheval de sang[50], puisqu'elle est comprise entre 76 et 107 cm[Note 1] au garrot[51]. Elle ne doit pas dépasser 1,07 m à l'âge de quatre ans pour qu'il corresponde au standard de la race[52]. D'après Helena Kholová, la majorité des sujets mesurent 81 à 102 cm[13] ; l'auteur italien Maurizio Bongianni cite une fourchette moyenne de 90 à 106 cm[19].

Il existe trois catégories de tailles : standard pour les sujets de plus de 95 cm, intermédiaire pour ceux entre 86 cm et 95 cm, et miniature[53].

Shetland miniature[modifier | modifier le code]

Photo représentant le profil d'un tout petit poney, très bien proportionné, alezan crins lavés avec une crinière très abondante.
Un Shetland miniature.

Il existe des Shetlands miniatures, sélectionnés par croisement des Shetlands les plus petits[8], dans le but de répondre à une demande spécifique[27]. La limite de taille entre Shetland et Shetland miniature est fixée à 86 cm[4],[27]. Les plus petits mesurent environ 68 cm[4], mais d'après Caroline Silver (1984), le plus petit spécimen de Shetland connu mesurait 65 cm[18].

Il ne s'agit pas d'une race différente, mais juste de Shetlands de plus petite taille[8]. Les critères de race sont donc strictement les mêmes que pour les sujets plus grands[A 1]. Il existe cependant un risque de perdre les qualités de rusticité en ne recherchant que la petite taille[54].

Masse corporelle[modifier | modifier le code]

La masse va de 150 à 250 kg selon l'auteur français Serge Farissier[55], 150 à 225 kg selon Lætitia Bataille[56] ; Bongianni et Lepetit citent une fourchette de 150 à 180 kg[19],[49], tandis que Brengard cite une moyenne de 200 kg[57].

Morphologie[modifier | modifier le code]

Le Shetland est un poney médioligne[19],[58] à bréviligne de très petite taille, trapu, avec une encolure massive et un centre de gravité bas[56]. Sa morphologie générale est ronde[4] et compacte[58]. D'après Emmanuelle Lepetit, il n'est pas de type bréviligne car « beaucoup plus délié qu'on ne le croit »[58].

Tête[modifier | modifier le code]

La tête du Shetland révèle son adaptation au froid[59]. Kholová la juge peu élégante[13] alors que Bataille la décrit comme expressive[56]. Elle est décrite comme de petite taille par certains auteurs[13],[19] ou bien de taille moyenne[4], voire « massive »[25]. Silver la décrit comme relativement courte[18], alors que Martin Haller la décrit comme longue et sèche[29]. Le profil en est rectiligne[13],[60] ou le plus souvent concave (camus)[18],[19],[56],[11].

Le front est large[4],[61],[57]. L’œil est grand[4], proéminent[60],[62], et dégage une impression d'affection[18]. Les oreilles sont petites[51],[18], bien droites et portées haut[61],[56],[57]. Les ganaches sont fortes[19],[11]. Le bout du nez est large, avec de grands naseaux ouverts[18],[19]. Les vibrisses sont très fournies et plus longues que chez la majorité des autres races de chevaux, résultat de l'adaptation au froid[62].

Le toupet de la crinière est particulièrement long et abondant[4],[56].

Avant-main et corps[modifier | modifier le code]

L’encolure est très forte[51], courte et large à sa base[4],[19], très musclée[13]. Elle est attachée haut[13]. Les mâles ont une encolure particulièrement épaisse[13], avec un bourrelet longitudinal qui prend naissance à l'épaule[58].

La crinière est généralement double[51]. Le garrot est large, peu saillant[4],[19],[29] et charnu[58], mais la sortie de garrot est correcte[56].

Shetland gris en pelage d'été sur les îles Shetland.

La poitrine est large et profonde[13],[19], le Shetland n'étant jamais « serré du devant »[11]. L'épaule est puissante[61], relativement longue et inclinée[19],[60],[29]. La profondeur de sangle très importante accentue l'aspect trapu dégagé par le Shetland[13],[61]. Le dos est court[13],[18], et très large[61]. Cependant, le Shetland est parfois ensellé[19],[58]. Le ventre est rond[4],[19]. Le rein est bien musclé[13] et l’arrière-main est large et forte[19],[8]. La croupe est arrondie[4] et courte[19], puissante[29] et relativement peu inclinée[60]. La queue est attachée bas selon Kholová[13], haut selon Bongianni[19].

Les crins sont longs et abondants[51],[1], donnant un ressenti rêche au toucher[56]. La queue est parfois assez longue pour toucher le sol[18].

Membres[modifier | modifier le code]

Les membres sont courts et robustes[13], gros[29] et musclés[61], dotés d'articulations larges[19],[63]. La cuisse est bien développée[61] et musclée[58].

Les canons sont courts[18], généralement notablement plus courts que les chez autres races de chevaux[63]. Le tour de canon est de 17 à 18 cm[13]. Le paturon est incliné[8] et de longueur moyenne[19]. Les fanons sont modérés[54],[63]. Les pieds sont petits[18], durs, résistants, ronds et bien formés[19],[61]. La corne du sabot est solide et de couleur noire bleutée si l'animal n'a pas le bas des jambes blanc[61].

Robes[modifier | modifier le code]

Toutes les robes sont admises par le stud-book, sauf les robes tachetées léopard[64],[8], et les robes issues du Gène Champagne qui n'existent pas chez cette race[56]. Avant les années 19502, la robe la plus fréquente est le noir, car elle a été sélectionnée pour le travail dans les mines[41]. Les robes les plus couramment rencontrées sont désormais l’alezan, le noir, le bai, et surtout le pie (dans ses variantes pie-noir ou pie-alezan), qui est devenu très fréquent[51],[13],[4],[19]. L'alezan à crins lavés est aussi une robe classique chez le Sheltand[56]. Le pie est peut-être hérité de croisements avec l'Islandais[56]. On trouve aussi, plus rarement, la robe souris[18] et le gris[54]. Les robes diluées, telles que le palomino, sont possibles[65].

Au sein d'un même troupeau, il est rare que les robes soient homogènes[66].


Les marques blanches sont également acceptées[56],[64].

Le Shetland peut arborer une couleur de robe qui lui est propre (ainsi qu'à certains chevaux miniatures), nommée Mushroom (champignon), elle résulte de la dilution d'une robe de base alezane par un gène présumé récessif[S 2]. Cette robe d'origine très ancienne est revenue à la mode ; elle se caractérise par un poil d'aspect terreux et une teinte évolutive devenant plus foncée avec l'âge[65]. Cette robe n'est généralement pas reconnue en France[65].

Allures[modifier | modifier le code]

De par sa morphologie, le Shetland a des allures plutôt courtes, mais elles sont énergiques et carrées[56], franches et légères[18]. Son action est libre et droite avec une bonne levée des articulations, qui est l’héritage des terrains rocheux et accidentés dans lesquels la race a vécu[1]. Le Shetland a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : cette étude n'a pas permis de détecter la présence de cette mutation chez les 55 Shetlands analysés, et il ne semble pas exister de mentions de chevaux ambleurs parmi la race[S 3].  

Tempérament et entretien[modifier | modifier le code]

Le Shetland est petit, mais extrêmement fort, endurant et vigoureux[13],[19]. Il est considéré comme l’un des équidés les plus forts du monde par rapport à sa taille[67],[68]. Edwards l'estime capable de porter l'équivalent de son propre poids[11].

Son tempérament est décrit comme très affirmé, indépendant et vif, et parfois têtu[4]. Il est capable de mettre en place une hiérarchie avec des chevaux bien plus grands que lui[4],[69].

Le Shetland a une bonne espérance de vie[13]. En effet, il vit en moyenne 25 ans, et il n'est pas rare que certains individus dépassent les 30 ans[49]. Les juments peuvent donner jusqu'à 20 poulains au cours de leur vie[70], et pouliner à l'âge de 25 ans[49]. Comme chez toutes les races de chevaux, la gestation dure 11 mois et la mise bas a lieu entre les mois d'avril et de juin[70]. La jument ne rencontre pas de difficultés particulières dues à sa taille pour pouliner, aussi la présence d'un vétérinaire est rarement nécessaire[70].

Adaptation climatique[modifier | modifier le code]

Dans un paysage accidenté et rocheux, un poney noir broute paisiblement alors qu'il est battu par la pluie, la neige et le vent.
Le Shetland est très résistant aux conditions climatiques froides et extrêmes.

Durant l'été, le poil du Shetland est lisse, mince et soyeux ; il devient double et très épais l'hiver, avec un abondant sous-poil laineux[13],[18]. Durant la mue de printemps, le poil d'hiver tombe par lambeaux ; les poneys en pleine mue sont nommés pellit-rölls sur les îles Shetland[71]. Il est déconseillé de tondre ce poney l'hiver[72].

Ce poney résiste aux températures froides extrêmes[1],[15] ; il tolère facilement - 30°[73] et ne craint pas la neige, qu'il peut gratter pour trouver sa nourriture au-dessous[71]. La forme de sa queue lui permet de dévier la neige et les gouttes de pluie[71]. Une analyse de biologie expérimentale menée sur 10 juments de race Shetland a consisté à mesurer le métabolisme en été et en hiver ; elle conclut que ce métabolisme se ralentit considérablement durant l'hiver lorsque la nourriture est rare, avec des passages en hypothermie, permettant à l'animal d'économiser son énergie[S 4].

Conditions de détention[modifier | modifier le code]

Malgré sa petite taille, le Shetland reste un équidé qui a besoin de beaucoup d’espace[52],[74],[71]. Une vie en box n'est généralement pas adaptée[71]. Le Shetland est très grégaire et ne supporte pas de vivre seul, héritage probable de son histoire qui implique une vie en groupe sur les îles[75]. Il tolère la présence d'autres animaux, particulièrement celle des moutons[75]. Ses pieds de petite taille dégradent les prairies herbeuses car ils s'enfoncent dans le sol ; il est à ce titre plus adapté aux pâturages rocailleux et anciens[76]. Il tend à chercher à s'échapper d'une pâture cloturée[77]. Sa crinière très épaisse peut le rendre insensible à une clôture électrique ; pour éviter que les poneys ne s'échappent après avoir pris l'habitude de brouter sous une clôture, Lætitia Bataille conseille de tondre la crinière sur une quinzaine de centimètres en haut de l'encolure[78]. Il peur être utile de lui aménager un abri sur trois côtés[72].

Les juments poulinières Shetland n'ont généralement pas besoin d'un complément de nourriture en céréales[79]. En l'absence d'herbe, la quantité de foin journalière nécessaire à un animal est de 2 à 4 kg[80]. Il faut également fournir de l'eau à volonté et une pierre à sel[72]. La plupart des poneys modernes conservent des qualités de rusticité[24],[81], et se montrent gourmands et débrouillards[52].

Certains propriétaires ont tendance à trop le gâter, en lui laissant passer ses fantaisies à cause de son aspect mignon[52],[69]. Même si son physique et sa petite taille lui donnent des airs de peluche vivante[4],[82], il reste un animal vif : il demande donc, à cet égard, un minimum d'expérience pour sa manipulation et son éducation[47],[83], ainsi que des soins[84]. L'éducation des poulains est particulièrement importante s'ils sont destinés à l'équitation enfantine[85].

Sélection[modifier | modifier le code]

Poulain Shetland.

Le standard de race du poney Shetland n'a pas changé depuis la création de son stud-book[42].

Un grand nombre des poneys de pure race Shetland actuels peuvent être reliés à leurs ancêtres, enregistrés à partir des années 1890[8]. En Écosse, pour être considéré comme un véritable Shetland, un animal doit avoir une généalogie qui remonte au XIXe siècle[86]. Aussi, la majorité de ces Shetland descendent de l'élevage des marquis de Londonderry[40]. La majorité des champions Shetland actuels proviennent de la lignée Hope[41].

La distinction ancienne entre un type léger et un type lourd est tombée en désuétude, mais en parallèle, le Shetland miniature a été reconnu comme type à part entière[8]. C'est ce dernier type qui est le plus coté, et donc le plus recherché[53]. Les Shetland élevés hors de leurs îles originelles sont généralement plus élancés et moins trapus[53].

La monte en liberté est la technique de reproduction la plus souvent utilisée ; les étalons sont laissés en liberté avec les juments à saillir entre les mois de février et de juin[70].

Santé[modifier | modifier le code]

Poney Shetland atteint de gourme.

Le Shetland est généralement peu sensible aux maladies[31],[49]. Il a tendance à vite grossir[4], et risque facilement la fourbure s'il accède à des sources d'alimentation illimitées[52],[31]. Une surveillance stricte de son alimentation est donc nécessaire[52], en particulier au printemps[67],[72]. La mise à disposition de paille peu nutritive permet aux poneys de grignoter sans risquer de fourbure[87].

Des gènes responsables de différentes formes de nanisme sont présents chez cette race[67].

Luxation de la rotule[modifier | modifier le code]

Le Shetland est souvent victime d'une luxation latérale congénitale de la rotule ; une expérience menée sur un troupeau d'élevage durant 20 ans suggère une transmission héréditaire monogénique autosomique récessive de ce problème articulaire[S 5]. Une réduction et une stabilisation par chirurgie et possible, un article publié en 2023 à partir du cas d'un Shetland de deux ans suggérant un excellent pronostic sur le long terme[S 6].

Utilisations[modifier | modifier le code]

Sur la détente d'un concours de saut d'obstacles, une jeune femme tient en main un poney sellé et haranché et le fait marcher.
Le Shetland fait un très bon poney d’enseignement pour les enfants.

Les usages modernes du Shetland n'ont plus rien à voir avec ses utilisations passées comme animal de traction dans les mines[88]. Il arrive parfois qu'il soit encore utilisé pour des travaux d'horticulture[19].

Il est utilisé en équitation de loisir, en équitation sportive et comme animal de compagnie[52],[89], à la fois monté ou attelé[19]. En France, l'essor du Shetland coïncide avec la montée en puissance des loisirs équestres ; le même phénomène s'observe à travers le monde depuis les années 1960[90]. Les qualifications loisir en France permettent de démontrer l'aptitude d'un poney à ces usages[91] ; elles servent aux éleveurs à valoriser leurs animaux[92].

Monté[modifier | modifier le code]

Le Shetland est particulièrement associé aux enfants, en raison de sa petite taille[52] et de son aspect qui rappelle les peluches[4]. Il peut être monté par un enfant seul à partir de l'âge de six ans et sous surveillance[93]. Le Shetland miniature, du fait de sa taille, ne peut être monté que par des enfants de 4 à 5 ans[57]. Le Shetland classique est particulièrement adapté à l’équitation des enfants entre 5 et 8 ans[94]. Cela lui vaut d'être considéré comme une monture idéale pour l’apprentissage de l'équitation, bien qu'il ait souvent un fort caractère[95] et que son encolure épaisse le rende difficile à diriger[96]. De plus, le rein court et très large et le dos court peuvent rendre la pose d'une selle ardue, il arrive donc qu'il soit monté à cru[54],[58]. Il est concurrencé dans ce rôle par des poneys de croisement de même taille, au modèle plus fin[97]. Les propriétaires de Shetland ne doivent pas oublier que leurs enfants grandissent, et que cet animal n'a pas une taille adaptée aux activités d'équitation sur poney avec des adolescents[98].

Le choix des poneys destinés à l’enseignement de l'équitation se porte plus facilement sur des hongres et des juments, généralement plus dociles[67].

Le mini-Shetland n'est pas un poney de compétition[99]. Par contre, le Shetland de taille standard peut être monté en saut d'obstacles[100],[83],[101], qui représente sa principale utilisation sportive en France[P 1]. D'après le président de l’Association Française du poney Shetland Olivier Blanchet, il est capable de sauter des obstacles hauts d'un mètre[P 1]. Il est aussi monté en horse-ball, en TREC[102], au polo, en voltige[83],[103] et en concours complet[101].

Il existe plusieurs anecdotes selon lesquelles des habitants des îles Shetland adultes montaient jadis ces poneys[4], dont des hommes adultes[8]. Un récit populaire des alentours de 1820 veut qu'un poney Shetland mesurant 90 cm de haut ait porté un homme pesant 85 kg sur une journée, pendant 65 km[68]. Un autre évoque un poney de 91 cm portant un homme de 76 kg sur 64 km[49].

Baby-poney[modifier | modifier le code]

Cette race est aussi utilisée pour l'apprentissage des bébés cavaliers, entre 1 et 3 ans[86]. Nommée baby-poney, cette initiation à l'équitation est acceptée à partir de 18 mois dans certains centres équestres[104]. Le Shetland miniature y est tout particulièrement associé, il est d'ailleurs probable que le phénomène de mode qui l'accompagne découle de la pratique du baby-poney[104].

Pony games[modifier | modifier le code]

Le Shetland est monté en pony games[83], une série de jeux sportifs à cheval pour les enfants, d'origine britannique[105]. De par sa taille, il est réservé aux catégorie « Moustique », « Poussin » et « Benjamin »[105].

Attelé[modifier | modifier le code]

Le Shetland dispose d'une grande force de traction, soit d'environ le double[68],[11],[83], voire le triple de son propre poids[P 1]. Cette caractéristique le rend particulièrement populaire à l'attelage[106]. Il peut être attelé seul, en paire ou à quatre[106].

Ce poney peut être mené par des adultes, qui apprécient son énergie[107], sa volonté et sa puissance[51]. Seul, il peut grâce à sa force déplacer un attelage contenant de un à deux adultes[P 1]. Il arrive d'en voir attelés à de petites carrioles dans des jardins publics[54]. Il peut aussi participer à des concours d'attelage, où sa précision et sa maniabilité sont appréciées[31]. Malo Miossec, champion des concours Nationaux d'attelage de Rennes en 2010, menait quatre Shetlands[106].

En 1992, le meneur néerlandais G. Ten Pas établit un record du monde en attelant 40 Shetland à un attelage, exploit enregistré dans le Livre Guinness des records[108].

Concours de modèle et allures[modifier | modifier le code]

Des concours de modèle et allures pour Shetland sont organisés dans différents pays du monde[109]. Ils servent à distinguer et faire élire « les plus beaux specimens de la race » par des juges[109]. L'inscription au stud-book du Shetland est obligatoire pour y participer[109].

Les catégories de ces concours sont réparties par âge, par sexe et par taille[109]. La présentation du poney s'effectue en main, à l'arrêt ou bien en mouvement[109]. Les juges regardent notamment les aplombs et la manière qu'a chaque poney de se déplacer[110]

Les poneys de plus de trois ans peuvent être présentés montés par des enfants[111].

Le championnat d'Europe de la race est particulièrement convoité par les éleveurs[109].

Spectacles et cirque[modifier | modifier le code]

Il arrive de voir des Shetland en spectacle équestre, et plus largement dans des cirques[112],[4],[29]. En France, une troupe de cirque créée au foyer occupationnel de Tressé, nommée Shetland Circus a présenté pendant une dizaine d'années un spectacle avec six Shetland miniature à travers tout le pays[113].

Autres utilisations[modifier | modifier le code]

Le Shetland est présent en équithérapie, en tant que monture thérapeutique pour enfants handicapés[114]. Il existe aussi quelques usages en équitation éthologique, notamment dans l'Aude[115].

Dans les élevages de chevaux de sang, des étalons Shetland sont également utilisés comme souffleurs, les mâles Shetland étant très sexués dans leur comportement[116].

Ce poney est aussi très présent dans les fermes pédagogiques et en élevage conservatoire, et plus largement comme attraction dans divers lieux ouverts au public, tels que des parcs animaliers[25].

Croisements et influences sur d'autres races[modifier | modifier le code]

Cette race entre en formation par croisement dans la sélection de nombreuses autres, à commencer par le Falabella et les races de chevaux miniatures[117],[118],[119],[120]. Le poney classique allemand a été sélectionné à partir du Shetland, de même que le Shetland américain[4] et le poney des Amériques[121],[122]. Le Shetland est entré en croisement avec le Chincoteague durant les années 1960[123]. Le Dartmoor a aussi reçu son influence[124].

Diffusion de l’élevage[modifier | modifier le code]

Des poneys de toutes les couleurs dorment ou broutent dans un pré vert.
Élevage de poneys à Virkie, sur les îles Shetland.

L'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) classe le Shetland parmi les races de chevaux connues au niveau international[125]. Cette race est en effet commune[126] et largement diffusée ; introduite dans de nombreuses régions du monde[13], elle se retrouve dans une grande variété de pays[4],[19]. Des milliers de Shetland ont quitté leur île, ou celle de Grande-Bretagne, pour être importés, entre autres, aux États-Unis, au Canada[8] et dans la majeure partie de l'Europe[47]. On les retrouve en Allemagne, au Luxembourg, en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark, en Suède (stud-book créé en 1968[127]), en Finlande (stud-book créé en 1989[127]), en Norvège (stud-book créé en 1970), en Bulgarie, en Hongrie, en Ukraine, à Cuba, au Honduras, en Uruguay, au Pérou en en Afrique du Sud[67]. L'élevage polonais a débuté durant les années 1990[127].

Cela s'explique du fait que le Shetland est longtemps resté le seul poney disponible sur le « marché de niche » que représente l'apprentissage de l'équitation chez les jeunes enfants[21]. Il est cependant difficile de comptabiliser précisément le nombre de Shetlands dans le monde, à cause des nombreux poneys sans papiers[128].

Son élevage est très simple à mettre en place, car c'est une race rustique particulièrement bien adaptée aux éleveurs débutants avec une petite structure, et pour laquelle il existe une demande[129], celle des poneys-clubs[130]. Les élevages européens visent ainsi à répondre à la demande en montures d'équitation sur poney[97]. Cependant, les débouchés économiques peuvent être compliqués par la recherche d'un prix d'achat peu élevé, et par le grand nombre de poneys sans papiers de petite taille[97]. Cela en fait un élevage généralement peu lucratif[131].

Au Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

Au premier plan un homme militaire marche lentement, à côté de lui un poney noir.
Pegasus, poney Shetland mascotte d'un régiment de parachutistes britanniques.

Au Royaume-Uni, l’élevage du Shetland est pratiqué sur l’ensemble du territoire. Des ventes officielles réalisées par le stud-book sont organisées chaque automne à Aberdeen et à Reading. Des acheteurs venus du monde entier y participent[A 1].

Le Shetland est souvent attelé au Royaume-Uni, notamment car la reine Victoria utilisait une paire de Shetlands attelés au château de Windsor et à Holyrood[47].

D'après Emmanuelle Brengard, on dénombre environ 5 000 nouvelles naissances chez le Shetland chaque année (en 2013) au Royaume-Uni[57]. La base de données DAD-IS répertorie cependant 1 895 poneys dans le stud-book en 2021, avec tendance à la stabilité des effectifs[A 2].

Aux Pays-Bas[modifier | modifier le code]

La présence du Shetland aux Pays-Bas est très ancienne, remontant à 1680[132]. L'élevage progresse durant l'entre-deux-guerres, avec l'interdiction d'usage des chiens comme animaux de traction ; cela pousse à les remplacer par le Shetland, qui a l'avantage d'être économique d'entretien[132]. Des paysans néerlandais pauvres démarrent leurs propres élevages de Shetland, généralement à partir de deux ou trois poneys sans papiers[132].

L'association néerlandaise des éleveurs de Shetland est créée en 1937[132]. La Seconde Guerre mondiale nuit à cet élevage à cause des réquisitions allemandes[132]. Il redémarre à la fin des années 1940, particulièrement lorsque Mme Simon Thomas de Vries importe l'étalon noir Supreme of Marshwood depuis l'Angleterre[132]. Les importations sont alors croissantes durant les années 1960 à 1970[132].

Les Pays-Bas sont désormais, après le Royaume-Uni, le second pays d'élevage du Shetland, avec environ 4 000 naissances annuelles en 2013[57]. Une enquête de 2022 indique la présence d'environ 150 000 Shetlands dans tous les Pays-Bas[A 3].

Le Shetland hollandais est généralement plus léger et sportif que l'anglais[132]. La race est populaire en concours de modèle et allures, et à l'attelage[108].

En Belgique[modifier | modifier le code]

L'élevage belge est proche de celui des Pays-Bas, le Shetland étant surtout élevé en région flamande[127]. Le stud-book est reconnu en 1960[127]. La race est recherchée pour sa tête expressive[127]. Ces poneys sont, entre autres, exportés vers la France[127]. La Belgique compte entre 556 et 834 Shetlands en 2013[A 4].

Aux États-Unis[modifier | modifier le code]

Photo d'un poney pie prenant la pose au modèle; il est très fin et élégant.
Modern American Shetland au modèle.

Les premiers poneys shetland sont importés aux États-Unis dans les années 1880[133],[89], directement depuis le haras des Londonderry[134]. Le chuchoteur John Rarey est connu pour avoir voyagé dans les îles Shetland afin d'y acquérir quatre poneys, qu'il a présentés en spectacle[134]. En 1885, Eli Elliott importe 75 poneys dans l'Ohio[134]. Deux ou trois ans plus tard, une association voit le jour sous le nom de American Shetland Pony Club (ASPC)[133],[134]. Une autre est créée en 1890 sous le nom de Shetland Pony Stud Book Society[133]. L'importation atteint son plus haut niveau durant les années 1900, avant de quasiment disparaître[134].

Dans les années 1970, l’intérêt du Shetland comme monture pour enfant se perd aux États-Unis ; ses éleveurs s'orientent vers l’attelage et le show[44]. Pour y parvenir, ils modifient le poney shetland originel[47] afin d’obtenir un poney plus grand, aux membres plus longs et à l'encolure plus fine[44]. Ils croisent ainsi le Shetland avec des poneys Welsh et Hackney[44]. Les croisements ont été réalisés au fil du temps dans une plus ou moins grande proportion pour aboutir à deux types bien distincts. L’ASPC fait donc la distinction entre le Modern American Shetland, fin et élancé, et le Classic Shetland, plus rond[44]. Le terme « Classic » est cependant à nuancer, car les spécimens de ce registre ne ressemblent plus au shetland originel et ne respectent pas les standards anglais de la race[135]. La taille maximale du shetland américain est de 112 cm[Note 2] au garrot[135].

Durant les années 1980, des importations de Shetland écossais ont repris[136].

En Allemagne[modifier | modifier le code]

Dans un pré, un poney blond et roux trotte, vu de profil.
Le poney classique allemand, très proche du Shetland.

La situation de l'Allemagne est différente de celle du reste de l'Europe, puisque le Shetland y est arrivé via des prises de guerre au XXe siècle[137]. Les poneys n'y correspondent pas toujours au standard britannique, étant souvent plus grands, et parfois de robe tachetée[137].

En 2001, les éleveurs allemands créent leur propre « race » à partir des poneys croisés Shetland, qu'ils nomment poney classique allemand : ces derniers sont plus grands et plus fins[134].

Les naissances annuelles de Shetland en Allemagne sont d'environ 2 000 en 2013, d'après Brengard[57]. La base DAD-IS indique la pésence de 3 399 Shetlands dans toute l'Allemagne en 2022[A 5].

Au Danemark[modifier | modifier le code]

Tête d'un poney de couleur rousse, vu de profil.
Poney Shetland alezan au zoo de Copenhague.

Cinq Shetland anglais identifiés dans le stud-book arrivent au Danemark au cours des années 1930 ; une seconde trace d'importation officielle remonte à 1959, avec six nouveaux Shetlands issus du stud-book anglais[138]. La race est officiellement reconnue au Danemark cette même année[138].

Les importations deviennent massives durant les années 1960, avec l'ouverture des frontières[138]. Elles diminuent ensuite, les éleveurs danois comptent de plus en plus sur leur propre cheptel[138].

L'élevage danois, très réglementé, concerne surtout de petits Shetlands de robe alezane[138]. Entre 1 000 et 10 000 poneys Shetland sont recensés au Danemark en 1998[A 6].

En France[modifier | modifier le code]

Le Shetland arrive timidement en France avec une importation de 12 poneys en 1920[139], puis durant les années 1950 depuis la Belgique et les Pays-Bas[21]. Il est importé de façon beaucoup plus massive une vingtaine d'années plus tard, avec la popularité des poney-clubs[P 1] et grâce à l'influence de la série télévisée Poly, diffusée sur l'ORTF[21]. Son registre généalogique est créé en 1966 dans ce pays[P 1], avec le Groupement des éleveurs de poney Shetland (GEPS)[139]. Plus de 500 poneys arrivent du Royaume-Uni durant cette décennie[139]. Le principal élevage français de l'époque appartient au comte du Bois-Guilbert, qui souhaitait à l'origine trouver des poneys adaptés à ses enfants[139]. Le Shetland est officiellement reconnu par les Haras nationaux en 1976, le GEPS restant seule responsable de son registre généalogique jusqu'en 1999[139].

Le Shetland représente 22 % des immatriculations de poneys en France en 2013[128]. Cette même année, on recense 748 Shetland immatriculés, 1 217 ponettes saillies et 384 étalons en activité[128]. 11 122 Shetlands sont recensés en France en 2018[A 7]. L’élevage sur le territoire français est concentré sur la Bretagne, la Normandie, le Centre-Val de Loire et l’Auvergne[128]. Le nombre d’élevages de poneys shetland est de 418 en 2013[128]. L'association française du poney Shetland gère depuis le stud-book dans ce pays[31]. Le plus important concours d’élevage français a lieu pendant la foire de Tours[31]. Les championnats de race se déroulent aux mois d'août et de septembre à Lignières[86].

En Australie[modifier | modifier le code]

De nombreux poneys des îles britanniques ont été exportés vers l'Australie[140]. En 1931, la Australian Pony Stud Book Society reconnaît le Shetland parmi les trois types de poneys présents dans ce pays[8]. En 2022, une enquête au niveau de la race donne entre 5 000 et 50 000 Shetlands présents sur le territoire australien[A 8].

Dans la culture[modifier | modifier le code]

Dans l'imagination populaire, le Shetland correspond à l'archétype du poney[141],[142],[17]. Il incarte le concept de « mignon »[143], provoquant souvent une émotion d'attendrissement grâce à son apparence, surtout celle de sa tête[144]. C'est une race très connue en France[96], mais plus encore dans son pays natal[6]. Il est très fortement présent dans l'imaginaire enfantin[114]. Il se retrouve aussi bien sur des calendriers, des agendas et des magazines pour la jeunesse[143].

Il figure sur le blason des îles Shetland[A 9].

Grand national du Poney Shetland[modifier | modifier le code]

Des enfants montés sur leurs poneys et habillés en jockey sont au grand galop entre deux haies.
Édition 2008 du Shetland Pony Grand National.

En 1981, un évênement caritatif est créé à Londres, le Grand National du poney Shetland (Shetland Pony Grand National)[143]. Basé sur le même principe que les courses de steeple-chase pour les adultes, c'est une course de haies où des enfants et leurs poneys s’affrontent chaque année en décembre lors de l’Olympia International Horse Show de Londres. Cette compétition est très populaire et rencontre un vif succès[44],[145]. Dix cavaliers sélectionnés, âgés de 9 à 13 ans, y participent en tenue de jockey[143].

Il existe une course de Shetlands similaire en Nouvelle-Zélande[143].

Peinture[modifier | modifier le code]

Un enfant sous le vent tente de tirer vers lui deux poneys attachés à une longe.
Un ghillie et deux poneys Shetland par un temps brumeux, par Rosa Bonheur (1822-1899). Collection privée.

Le Shetland est dépeint dans les arts visuels.

Un portrait équestre de John Samuel Bradford lorsqu'il était enfant, à dos de poney Shetland, illustre le succès de cette race parmi la haute société anglaise de l'époque victorienne[38].

L'artiste française Rosa Bonheur a peint un poney Shetland lors de séjours en Écosse[H 2]. L’œuvre est signée et mesure 38 x 54,5 cm[146].

Littérature, cinéma et télévision[modifier | modifier le code]

Le Shetland est très bien représenté dans les romans de littérature d'enfance et de jeunesse notamment pour les jeunes enfants[6], ainsi qu'au cinéma et à la télévision.

Le 20th Century Studios offre en 1937 un Shetland a sa star de sept ans, Shirley Temple[134]. Dans le roman Autant en emporte le vent ainsi que le film qui en est tiré, la fille de Scarlett O'Hara, Bonnie Blue, reçoit un poney Shetland ; cet animal joue ensuite un rôle important dans le déroulé de l'histoire[134].

Poly est un poney shetland alezan aux crins blonds, héros d'une série de livres et d'une série télévisée éponyme diffusée en France dans les années 1960, Poly[A 10]. La série télévisée a connu une très large diffusion[147], avec de nouveaux épisodes « à tiroirs » tournés jusqu'en 1973[148],[149]. Les romans ont été publiés entre 1964 et 1988, et sont encore réédités[150].

Sheltie est une série de romans anglais dont le héros est un poney Shetland ; d'après le site web des éditions Bayard, qui l'ont traduite vers le français, la série de 26 tomes s'est vendue à près de 560 000 exemplaires[A 11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. 107 cm au garrot, soit 42 pouces.
  2. 112 cm au garrot, soit 46 pouces.

Références[modifier | modifier le code]

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Références scientifiques[modifier | modifier le code]

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Références de presse[modifier | modifier le code]

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Références historiques anciennes[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) George Hendry, « About Shetland ponies », The English illustrated magazine, Londres, no 167,‎ , p. 519-524 (lire en ligne Inscription nécessaire [PDF], consulté le ).
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Références associatives et web[modifier | modifier le code]

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  2. « Shetland / United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland (Cheval) », DAD-IS (consulté le ).
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  6. « Shetland Pony / Denmark (Cheval) », DAD-IS (consulté le ).
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  10. « "Poly" (1961) » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  11. « Collection Sheltie », sur Éditions Bayard (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Ouvrages spécialisés[modifier | modifier le code]

Ouvrages généralistes[modifier | modifier le code]