Plouégat-Guérand

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Plouégat-Guérand
Plouégat-Guérand
Mairie de Plouégat-Guérand.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Morlaix
Intercommunalité Morlaix Communauté
Maire
Mandat
Renaud de Clermont-Tonnerre
2020-2026
Code postal 29620
Code commune 29182
Démographie
Gentilé Plouégatais
Population
municipale
1 060 hab. (2021 en diminution de 1,94 % par rapport à 2015en diminution de 1,94 % par rapport à 2015)
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 37′ nord, 3° 40′ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 151 m
Superficie 17,29 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Morlaix
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Plouigneau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Plouégat-Guérand
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Liens
Site web https://www.plouegat-guerrand.bzh/

Plouégat-Guérand [pluegat gerɑ̃] (en breton : Plegad-Gwerann) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Plouégat-Guérand se situe dans le nord-est du Finistère, en Trégor, et est limitrophe du département des Côtes-d'Armor. Elle fait partie de l'arrondissement de Morlaix et du canton de Plouigneau, et se trouve sur le territoire communautaire de Morlaix Communauté.

Plouégat-Guérand fait partie historiquement du Trégor finistérien.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de communes :

Carte de la commune de Plouégat-Guérand.
Communes limitrophes de Plouégat-Guérand
Lanmeur Guimaëc Plestin-les-Grèves (Côtes-d'Armor)
Plouégat-Guérand
Plouigneau Trémel (Côtes-d'Armor)

Relief et hydrographie[modifier | modifier le code]

Le finage communal forme un plateau en pente notable, incliné vers le nord : les altitudes les plus élevées sont dans la partie sud-est de la commune (141 mètres au nord-ouest de Voasven, 140 mètres près de Kerebars) et s'abaissent vers l'ouest (120 mètres aux alentours de Kerelcun) et surtout vers le nord, s'abaissant jusqu'à une trentaine de mètres près de Porz Cadiou et même 14 mètres près du manoir de Goasmelquin et à 3 mètres seulement en aval de Pont Menou, dans la vallée du Douron. Les altitudes remontent toutefois dans l'extrême-nord du territoire communal, au-delà de la vallée d'un petit affluent de rive gauche du Douron, jusqu'à 79 mètres à la limite nord de la commune, au nord de Corvez. Le bourg est vers 80 mètres d'altitude.

La commune est séparée de Plouigneau au sud-ouest par le fleuve côtier Dourduff et côté Est des communes voisines costarmoricaines de Plestin-les-Grèves et Trémel par le Douron, un autre fleuve côtier, dont la vallée est encaissée d'environ 80 mètres par rapport au plateau avoisinant, pour sa partie située entre son entrée sur le territoire communal et Toul ar Hoat ; ces deux cours d'eau coulent vers la Manche, le premier cité se jetant dans la Rivière de Morlaix, le second dans la Baie de Lannion.

Habitat[modifier | modifier le code]

La commune présente un paysage rural traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées. Le bourg est en position relativement centrale au sein du territoire communal ; il était traditionnellement de faible importance, mais a grossi dans les dernières décennies du XXe siècle et les premières du XXIe siècle en raison de la création de lotissements, principalement situés au sud-ouest du bourg ancien. Le reste de la commune est préservé de la rurbanisation et de la périurbanisation, sauf au sud de Pont Menou, qui est le hameau principal, à la limite des Côtes-d'Armor.

La toponymie de certains écarts rappelle l'importance par le passé des domaines congéables, dits aussi "convenants" (Convenant Gentil, Convenant Run ar Ber, Convenant Jouannet, Convenant Ropars, etc..).

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies de communications[modifier | modifier le code]

La route nationale 12 passe dans la commune voisine de Plouigneau, où se trouve l'échangeur de Kerdilès, d'où la commune est facilement joignable via la route départementale 64, qui passe à proximité du bourg avant de rejoindre Lanmeur. Le nord de la commune est également desservi par l'axe Morlaix-Lannion (D 786, ancienne Route nationale 786).

Transports[modifier | modifier le code]

Bus[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par trois lignes scolaires Linéotim (transports de bus de Morlaix Communauté) :

Train[modifier | modifier le code]

La gare TER la plus proche est celle de Plouigneau et la gare TGV la plus proche est celle de Morlaix.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur  », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 947 mm, avec 15 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lannion à 20 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Plouégat-Guérand est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morlaix, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,8 %), terres arables (39,4 %), forêts (15,2 %), zones urbanisées (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %), prairies (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploegat Gallon en 1473,

Ploegat, du breton plou et le nom du saint breton Egat[14], assimilé à saint Agapet[15] ; il pourrait aussi s'agir de saint Ergat[16].

Guérand, du nom d'une seigneurie; Vallon, Gazvallon en 1330, Gouezrant en 1543[15].

Plegad-Gwerann en breton.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Deux mottes féodales sont recensées dans la commune, l'une est située à Kergallon, l'autre à l'est de Porzmeur, au sud du bourg, près de la route allant vers Plouigneau.

Le manoir de Kerhallon[modifier | modifier le code]

Le manoir de Kerhallon appartint à l'origine à la famille Goallon et en a conservé le nom quelque peu contracté. Il a aussi donné son nom originel à la paroisse qui se dénommait Plougat-Kergoallon, avant que son nom ne devienne Plouégat-Guerrand après l'érection de la seigneurie de Guerrand en marquisat. La branche aînée de la famille Goallon disparut dès le XIVe siècle et le manoir devint la propriété d'Even Charruel, avant de passer aux mains de la famille de Penhoat (par exemple Alain de Penhoat était seigneur de Kergoallon en 1500), puis de la famille Groesquer à la suite du mariage vers 1580 d'Aliette de Penhoat avec Jean de Groesquer, originaire de Pédernec. En 1988, le manoir fut vendu à l'abbé Constantin de Montriou, conseiller au Parlement de Bretagne ; l'acte de vente indique que la seigneurie de Kerhallon, qui s'étendait sur les paroisses de Plouégat-Goallon, Plestin et Trémel sa trève, Lanmeur et Locquirec sa trève, Guimaëc et Plougasnou, bénéficiait d'un droit de péage sur le pont franchissant le Douron au Pont-Haouël, de droit de pêcher le saumon dans la rivière d'Ouff (nom que portait alors le Douron) « en faisant lever les écluses de 17 moulins, depuis celui d'Ancremel jusqu'à la mer » et possédait plusieurs convenants. La seigneurie disposait aussi du droit de haute justice, ses piliers de justice étant situés au sommet de la lande escarpée de Lanvizinec et, dans l'église paroissiale, de la chapelle Sainte-Anne, « située du côté de l'Évangile » ; par contre la chapelle domestique du manoir était déjà ruinée. En 1738, un membre de la famille Groesquer en est à nouveau propriétaire (Auguste-François de Groesquer, lequel prit part à la conspiration de Pontcallec et fut condamné à mort par contumace ; ensuite amnistié, il décéda en 1757 et la terre de Kerhallon fut alors achetée par le marquis de Locmaria et devint une annexe de la seigneurie de Guerrand)[17]. Cet ancien manoir a presque totalement disparu de nos jours même si quelques murs subsistent ou du moins subsistaient en 1932 selon Louis Le Guennec[18].

La seigneurie de Guerrand[modifier | modifier le code]

Guerrand fut le siège d'une seigneurie importante dont l'existence est attestée en 1351 : Yves Charruel (ou Even Charuel)[Note 3], capitaine de Morlaix, qui lors de la Guerre de succession de Bretagne soutint Charles de Blois et participa au combat des Trente, était seigneur de Guerlesquin et de Guerrand. La seigneurie appartint ensuite successivement aux familles Penhoet, Boiséon et du Parc.

Selon Jean-Baptiste Ogée « le château de Guerrand appartenait en 1480 à Jean Duparc, seigneur de Locmaria [Locmaria], qui (...) fit fermer le parc de ce château, qui est d'une étendue immense. En 1592, le célèbre brigand Guy Éder de La Fontenelle s'empara du château de Guerrand. Louis XIII, voulant récompenser Vincent Duparc de Locmaria[Note 4] des services qu'il lui avait rendu, érigea cette seigneurie en marquisat, par lettres patentes données au mois de mars 1637 (...) en faveur de ce seigneur qui était enseigne dans la Compagnie des Gendarmes [capitaine de la garde des mousquetaires] du cardinal de Richelieu au siège de La Rochelle et pendant les Guerres d'Allemagne. Il avait épousé Claude de Névet ; il présida par élection aux États de Bretagne assemblés à Fougères le . (...) En 1680, ce marquisat appartenait à Louis-François Duparc[Note 5], marquis de Locmaria, maréchal des camps et armées du Roi (...) ». La seigneurie disposait du droit de haute justice et le marquis de Locmaria possédait aussi des terres de Kerallon et du Ponthou, y disposant aussi du droit de haute justice[19].

Lorsque débute la Révolution française, la seigneurie est aux mains de Jacques Quemper de Lanascol[20], qui émigre en Angleterre. Vendu comme bien national à un marchand de Morlaix, Jean François Pezron, le château tombe en ruine et est rasé en 1840[21].

Un nouveau château de Guerrand fut construit en 1902, mais incendié en 1940. Le nom a été repris par une simple ferme faisant chambre d'hôtes[22].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675.[réf. nécessaire]

Dessins de la chapelle du manoir de Kerhallon et de l'ancien hôpital (hospice) du bourg de Plouégat-Guérand (par Louis Le Guennec, journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest du ).

Le marquis de Guerrand aurait été, selon la légende, « une sorte de dom Juan impérieux, débauché, sanguinaire, faisant l'amour l'épée au poing et la menace à la bouche. Sa rencontre était redoutée à l'égal de celle d'une bête fauve ». Guillaume Lejean a narré en 1846 dans sa "Notice sur Plouégat-Guerrand" quelques-uns des tristes exploits attribués au marquis qui habitait l'imposant château de Guerrand à une date indéterminée. De nombreuses gwerz ont chanté ses "exploits" ; l'une (gwerz du marquis de Guerrand) a été traduite en français et retranscrite par Émile Souvestre en 1836[23]. Selon Théodore Hersart de La Villemarqué, le marquis concerné serait Louis-François du Parc[Note 5], marquis de Locmaria et fils de Vincent du Parc et de Claude de Névet, mais Louis Le Guennec pense plutôt qu'il s'agissait de Vincent du Parc[Note 4] lui-même[24].

Le marquis de Guerrand, mort en 1669, dans son testament, légua une rente de 700 livres à verser annuellement pour la construction et l'entretien, dans le bourg de Plouégat, « d'un hôpital pour 10 à 12 pauvres, avec une gouvernante et un chapelain » ; cet hôpital fonctionnait en 1673 et jusqu'à la Révolution française, au cours de laquelle il fut vendu[18].

François de Goudelin, seigneur de Goasmelquin (Église Notre-Dame de Kernitron en Lanmeur).

Le manoir de Goasmelquin fut la propriété de la famille de Goudelin (par exemple François de Goudelin[Note 6] au XVIIe siècle), puis à partir de 1704 de la famille de Kersauson en raison du mariage le à Morlaix, de Marie Françoise de Goudelin avec Henri Louis de Kersauson[Note 7]. Une chapelle privée, ayant un clocheton à dôme, dédiée à sainte Barbe, date du XVIIIe siècle.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Ploagat-Goirand [Plouégat-Guérand] de fournir 25 hommes et de payer 164 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[25].

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plouégat-Guérand en 1778 :

« Plouagat-Guerrand ; paroisse qui relève du Roi ; à 8 lieues au sud-ouest de Tréguier, son évêché ; à 34 lieues et demie de Rennes et à 2 lieues de Morlaix, sa subdélégation et son ressort. On y compte 1 000 communiants[Note 8] ; la cure est à l'alternative. Ce territoire est un pays plat et couvert [de bocage], qui renferme des terres bien cultivées, des prairies, quelques landes et le bois de Guerrand, qui peut avoir une lieue de circuit. Les habitants de l'endroit font beaucoup de cidre. Le château de Lomaria-Guerrand est la maison seigneuriale du lieu (...)[26]. »

La Révolution française[modifier | modifier le code]

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Plouégat-Gallon[27].

Le château de Guerrand est vendu en 1793 comme bien national à Jean François Pezron[Note 9], dont la fille Marie Victoire épousa Jean Swiney[Note 10], originaire de Cork (Irlande), un capitaine négociant établi à Morlaix ; un de leurs fils Gustave Swiney fut maire de Plouégat-Guérand et député.

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

L'épidémie de choléra survenue dans le Finistère en 1832-1833 fit 95 morts à Plouégat-Guérand[28].

Selon une inscription dans l'église paroissiale de Guimiliau, saint Laurent attirait dans sa chapelle de Saint-Laurent-du-Pouldour[29] des foules de rhumatisants ; ils faisaient le tour du cimetière à genoux, rampaient sous l'autel dans une sorte de four, se frottaient le visage et les mains contre sa statue, puis procédaient à des ablutions, vêtus d'un pagne ou d'une chemise, sous la cascade jaillissant de la fontaine surélevée (toujours en place) ; les hommes se trempaient à certaines heures, les femmes à d'autres, ainsi qu'en témoignent des photos, mais le clergé, lassé par certaines scènes scabreuses, fit démolir la chapelle à la fin du XIXe siècle ; outre la fontaine, une croix celtique a subsisté[30].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plouégat-Guérand en 1853 :

« Plouégat-Guerrand (sous l'invocation de saint Agapat, ou Agapit, pape et martyr). (...) Principaux villages : Kerlécan, Kerabras, Ropars, Quinquis, la Boissière, Pont-Ménou, Kernonin. Château du Guerrand. Superficie totale : 1 729 hectares, dont (...) terres labourables 1 052 ha, prés et pâturages 107 ha, bois 138 ha,vergers et jardins 30 ha, landes et incultes 299 ha (...). Moulins : 8 (d'Ancremel, Blanc, de Kerhallon, de Kermellin, de Pont-Ménou, à eau. (...) Le nom de Guerrand, qui s'ajoute à ce Plouégat, pour le distinguer de l'autre [Plouégat-Moysan] est emprunté à la belle seigneurie de ce nom, splendide domaine dont aujourd'hui on ne voit plus que des débris qui témoignent de son antique splendeur. (...) Primitivement cette paroisse avait emprunté comme caractéristique le nom de la terre de Kergoallon et se nommait Plouégat-Kergoallon (...). Géologie : presque toute la commune repose sur un terrain schisto-argileux. On parle le breton[31]. »

Le hameau de Pont-Menou devint, sous l'influence de Guillaume Le Coat, un pasteur originaire de Trémel (il revendique en 1875 21 conversions au protestantisme dans ce hameau), un centre protestant : en 1877, il acquiert une vieille forge dans le village, et en lui adjoignant deux maisons voisines, aménage un temple-école avec une maison d'habitation pour l'instituteur-évangéliste. L'école ouvrit en 1879 et un couple d'instituteurs protestants venus du Béarn, Médard Harrioo-Chou et son épouse, la prirent en charge en 1883 jusqu'en 1896, date à laquelle ils partirent s'occuper de l'école protestante de Trémel. L'école de Pont-Menou eut jusqu'à une cinquantaine d'élèves en 1888 (38 en 1912), la majeure partie d'entre eux étant catholiques ; les familles rurales de Pont-Menou et des environs bravaient les foudres des recteurs de Plestin et de Plouégat-Guerrand en confiant leurs enfants aux maîtres d’écoles protestants, en raison de l'éloignement par rapport à ces deux bourgs[32]. Cette école fut remplacée par une école laïque de hameau entre les deux Guerres mondiales[33],[34]. Cette école de hameau a fermé en 1984[35].

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Belle Époque[modifier | modifier le code]

Louis Le Guennec décrit ainsi le village de Pont-Menou au début du XXe siècle : « Le village de Pont-Menou [est] d'un aspect curieusement vétusté. Ses logis délabrés, ses masures, ses pignons ébréchés et vêtus de lierre s'étaient en désordre des deux côtés du chemin taillé dans le roc. Il y avait là, jadis, une léproserie et une chapelle dédiée à Sainte Marguerite, qu'à remplacé un petit oratoire moderne (...). L'ancienne foire de Sainte-Marguerite était si considérable que, dans l'évêché de Tréguier, le mois de juillet n'était connu que sous le nom de « Miz foar Pont-Menou » ("Mois de la foire de Pont-Menou") »[36].

Le tronçon Plouezoc'h - Plestin-les-Grèves de la ligne ferroviaire à voie métrique des Chemins de fer armoricains ouvre en juillet 1913, desservant des gares intermédiaires à Lanmeur et Plouégat-Guérand et permettant de relier Morlaix à Lannion grâce aux autres lignes existantes. Le tracé de la ligne par Plouégat-Guérand était demandé localement dès 1902[37]. L'exploitation de la ligne est reprise en 1926 par les Chemins de fer départementaux du Finistère, mais, non rentable elle ferme dès le .

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Plouégat-Guérand.

Le monument aux morts de Plouégat-Guérand porte les noms de 72 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 5 au moins sont morts en Belgique dont 4 dès 1914 (Henri et Jean Pouliquen ainsi que Guillamume Morellec dès le lors des combats de Maissin et Pierre Geffroy en octobre 1914 à Dixmude lors de la bataille de l'Yser); 1 est mort en Grèce (François Le Deunf) en 1917 lors de l'expédition de Salonique ; deux au moins sont des marins morts en mer (Jean Péron à bord du croiseur cuirassé Amiral Charner torpillé le par un sous-marin allemand et Jacques Billien à bord du Doxa, un torpilleur grec saisi par la France et coulé dans le détroit de Messine le ) ; la plupart des autres sont morts sur le sol français à l'exception d'Yves Roudaut décédé en Allemagne alors qu'il était prisonnier de guerre[38].

L'Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Plouégat-Guérand porte les noms de 6 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[38].

La Résistance : les deux maquis de Saint-Laurent[modifier | modifier le code]
Article du journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest du relatant une extorsion de fonds dans une ferme de Plouégat-Guérand par des inconnus, probablement des résistants.

Deux maquis s'organisèrent près du village de Saint-Laurent en Plouégat-Guérand dans le site boisé et encaissé de la vallée du Douron : l'un, créé en , sur le versant est de la vallée, fut un maquis FTP, organisé par Pierre Lagadou[39], dit capitaine Jules et André Le Men, dit Victor autour initialement de la ferme de Coat Chanus[40]. Les résistants recrutent des réfractaires du STO, organisèrent des parachutages et menèrent des actions de guérilla[41].

L'autre groupe de maquisards FFI, membre du réseau Libé-Nord, dirigé par le docteur Léon Le Janne[42], alias Commandant Noël, coopérant avec François Tanguy-Prigent, alias Jacques Le Ru, maire révoqué de Saint-Jean-du-Doigt, ayant sa base à Kerabars, en Plouégat-Guérand, se replia sur le versant ouest de la même vallée en [43] dans le bois de Saint-Laurent, surnommé Coat Janus[44]. Sept lycéens du lycée de Morlaix, âgés de 17 ou 18 ans, formèrent un groupe de résistants au printemps 1943, organisé par Émile Guéguen et Gildas Lebeurier[45] dit "Gil" ; parmi ses membres Louis Gourvil et Émile Le Jeune[46]. Ce "groupe Gil" participa à diverses actions de résistance au Cloître-Saint-Thégonnec et à Plourin-les-Morlaix. Ses membres rejoignirent le maquis FFI de Saint-Laurent en Plouégat-Guérand, incorporant le "bataillon d'Ornano", dirigé par Édouard Lebeurier (1892-1986)[47].

Quatre membres (Marcel Le Berre, René Morvan, Hervé Ollivier et Jacques Ollivier) de ce "bataillon d'Ornano", ainsi que l'agriculteur (François Trévien) et son employé (André Corvez) qui les cachaient à Pénarvern en Sainte-Sève furent, en raison d'une dénonciation, arrêtés par la Feldgendarmerie qui cerna la ferme, condamnés à mort par un tribunal allemand comme francs-tireurs le et fusillés le même jour en un lieu inconnu, probablement dans les Côtes-du-Nord. Leurs corps n'ont jamais été retrouvés[48].

Les maquisards du maquis Saint-Laurent participèrent à tous les combats pour la libération de Morlaix (au Ponthou, à Plougasnou, à Lanmeur, au Boiséon en Plouigneau) le . « Notre mission était de faciliter la progression des Américains en empêchant la destruction des voies de communication et en gardant les Allemands à la côte » déclare un ancien maquisard[49].

Son avion étant touché par un tir allemand, le capitaine Louis D. Morisson, de l'U.S. Air Force, ayant sauté en parachute, fut recueilli par des maquisards (une rue de Plouigneau a été baptisée "rue Capitaine Louis Morisson").

Une stèle implantée à Kerabars commémore le souvenir des maquisards disparus[50]. Même si ces maquis ne durèrent que quelques mois, ils réunirent près de 500 résistants et réfractaires du STO[51]. Une trentaine de ses membres poursuivirent le combat en participant à la libération de la poche de Lorient en .

L'après Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Deux soldats originaires de Plouégat-Guérand sont morts pour la France pendant la guerre d'Indochine (Jean Cillard et Francis Favé) et deux pendant la guerre d'Algérie (Amédée Prigent et Yves Salou)[38].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1959 1965 Jean Bourel    
1965 1971 Francois Bourhis[Note 20] CNIP Cultivateur.
1971 1989 Eugène Le Roy[Note 21] PSU Entrepreneur en bâtiment.
1989 2001 Yves Pellé PS  
2001 2020 Christian Le Manach[54] PS  
2020 En cours Renaud de Clermont-Tonnerre[55] DVG Petit-fils de Charles Roger, maire de 1919 à 1925
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[56]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[57].

En 2021, la commune comptait 1 060 habitants[Note 22], en diminution de 1,94 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5611 5691 5631 7531 8461 9862 0542 0382 046
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8461 8431 8591 8601 8301 6961 6921 5691 505
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5981 6241 6311 4281 4201 2601 2211 024909
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
8728157307849259361 0121 0891 067
2021 - - - - - - - -
1 060--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[58] puis Insee à partir de 2006[59].)
Histogramme de l'évolution démographique

Évolution du rang démographique[modifier | modifier le code]

Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années : 1968[60] 1975[60] 1982[60] 1990[60] 1999[60] 2006[61] 2009[62] 2013[63]
Rang de la commune dans le département 203 209 219 179 179 177 176 174
Nombre de communes du département 286 283 283 283 283 283 283 283

En 2016, Plouégat-Guérand était la 175e commune du département en population avec ses 1 067 habitants (territoire en vigueur au ), derrière Saint-Ségal (174e avec 1 070 habitants) et devant Garlan (176e avec 1 056 habitants).

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

La fête des cerises a lieu tous les ans le premier dimanche de juillet.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Vue septentrionale de l'église Saint-Agapit.
  • L'église paroissiale Saint-Agapit, construite au XVIe siècle (1526), de style gothique, elle abrite un étrange bénitier de très petite taille, sculpté de nombreux symboles chrétiens. Le sculpteur serait, selon la signature de l'œuvre, "S. de Rousval" ou "S de Rouseval". L'édifice est classé depuis 2010[64]. Elle possède un maître-autel datant du XVIIe siècle, période du marquisat. En rénovation depuis 4 ans, le chantier de plus de 2 millions d'euros doit prendre fin pour l'été 2021[65].
  • Le château de Guerrand : datant du XVIIe siècle, l'ancien château clos de murs et possédait huit avenues plantées de bois de haute futaie ; c'était un majestueux édifice doté d’un parc de 125 ha dont les jardins auraient été dessinés par Le Nôtre. L'ancien château avait été remplacé par une construction nouvelle vers 1830, laquelle est désormais en ruines[66] (seuls les murs subsistent) après un incendie survenu dans la nuit du [67].
  • Le château de Goasmelquin : construit dans la deuxième moitié du XIXe siècle à la place de l'ancien manoir[68]. Propriété privée, il ne se visite pas[69].
  • 5 Croix : croix de Kerbel (XVIIe siècle) ; croix de Kerhuel ; les deux croix du cimetière (l'une date du XIVe siècle, l'autre de 1897) ; croix de Pont-Menou, édifiée en 1942 et de style néoceltique[70].
  • La fontaine de Pont-Menou, située en bord du fossé au pied de la falaise de schiste au sommet de laquelle se trouvait l'école évangélique, alimente un abreuvoir puis un lavoir[71].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Guérand Vihan, lieu de naissance de Guillaume Lejean.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Yves Charruel ou Even Charuel, né vers 1320, défenseur de Rennes en 1342, blessé et fait prisonnier lors du Combat des Trente le  ; il alla en Angleterre négocier la rançon de Charles de Blois ; il se distingua en Normandie à la bataille de Cocherel, gagnée, en 1364, par Bertrand du Guesclin, sur les armées d'Angleterre et de Navarre ; décédé après 1369.
  4. a et b Vincent du Parc, né en 1610, marquis de Locmaria et du Guerrand, qui fut gouverneur de la ville et du château de Concarneau, décédé le à Plouégat-Guerrand.
  5. a et b Louis-François du Parc, né le à Plouégat-Guerrand, décédé le à Plouégat-Guerrand.
  6. François de Goudelin, baptisé le à Plouégat-Guérand, décédé le à Plouégat-Guérand.
  7. Henri Louis de Kersauson, né en 1671 à Brest, décédé le à Brest, sénéchal de Brest, bailli à la Cour royale de Brest.
  8. Personnes en âge de communier.
  9. Jean François Pezron, né le à Plougasnou, décédé le au château de Guerrand en Plouégat-Guérand.
  10. Jean Swiney, né le à Cork (Irlande), décédé le à Morlaix.
  11. François Guenveur, né en 1748 à Plouégat-Guérand, décédé en 1826 en Caroline du Sud (États-Unis).
  12. François Le Brigant, né le à Plestin, décédé le à Plouégat-Guérand.
  13. Guillaume Coat, né le à Plouégat-Guérand, décédé le à Kerammer en Plouégat-Guérand.
  14. Paul Swiney, né le à Plouégat-Guérand, décédé le à Rennes (Ille-et-Vilaine).
  15. Jean-Baptiste Charles Roger, né le à Paris (2e arrondissement), décédé le à Plouégat-Guérand.
  16. Yves Marie Péron, né le au Convenant Penmen en Plouégat-Guérand, décédé le à Ploujean (Finistère).
  17. Noël Héliès, né le à Plougonvelin, décédé le à Ker Noel en Plouégat-Guérand.
  18. Jean Manac'h, né le à Plestin (Côtes-du-Nord), décédé le à Guersavret en Plouigneau.
  19. Agapithe Prigent, né le à Beuzit en Plouégat-Moysan, décédé le à Kermelin en Plouégat-Guérand.
  20. François Bourhis, né le à Saint-Jean-du-Doigt, décédé le à Morlaix.
  21. Eugène Le Roy, né le à Plouigneau, décédé le à Plouégat-Guérand.
  22. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

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  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Plouégat-Guérand et Lannion », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Lannion_aero » (commune de Lannion) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Lannion_aero » (commune de Lannion) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
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  23. Émile Souvestre, "Le Finistère en 1836", Brest, 1838.
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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