Place Blanche

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9e arrt
Place Blanche
Voir la photo.
Le Moulin-Rouge vu depuis la place Blanche.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 9e
Quartier Saint-Georges
Historique
Dénomination
Ancien nom Place de la Barrière Blanche
Géocodification
Ville de Paris 1018
DGI 1008
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Place Blanche
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Place Blanche

La place Blanche est une place de Paris, proche du célèbre cabaret parisien du Moulin-Rouge, dont le moulin domine la place, depuis le 18e arrondissement limitrophe.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Ce site est desservi par la ligne 2 à la station de métro Blanche.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

La place Blanche tire son nom de sa situation à l'emplacement de l'ancienne barrière Blanche précédemment appelée « barrière de la Croix Blanche[1],[2] ».

Historique[modifier | modifier le code]

Le 28 vendémiaire an XI (), le ministre Chaptal prescrivit la formation de cette place qui avait été amorcée en 1789. Il ordonna qu'elle aurait 30 mètres de rayon.

Le [3], au cours de la Semaine sanglante de la Commune de Paris, les troupes versaillaises entrent dans Paris. La place Blanche est défendue par 120 communardes[4]. Parmi ces femmes présentes, on compte Beatrix Excoffon, Élisabeth Dmitrieff, Nathalie Lemel, Blanche Lefebvre et Malvina Poulain[5]. Elles retardèrent les troupes du général Clinchant grâce à une barricade avant de se replier, épuisées et à court de munitions, place Pigalle[6],[4]. Celles qui ne purent se replier furent exécutées sur place telle Blanche Lefebvre[4], à qui le 17e arrondissement donnera le nom d'une autre place de la capitale[7].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Le Palmyr's Bar[modifier | modifier le code]

Ouvert en 1909 par Palmire Dumont et ses associés Albert et Marcel Verdier au n°5, cet établissement a été un des haut-lieux de la nuit parisienne jusqu'en .

La place Blanche dans la chanson française[modifier | modifier le code]

  • Fréhel, dans le refrain de la chanson Où est-il donc ? (qu'elle interprète par exemple dans Pépé le Moko), demande :

« Où est-il mon moulin d'la place Blanche ?
Mon tabac et mon bistrot du coin ? »

  • Régine dans la chanson La Grande Zoa :

« Dans sa Rolls blanche,
elle s’en va Place Blanche,
dans des Night Club ou dans des Pub. »

« Je suis le dauphin de la place Dauphine
Et la place Blanche a mauvaise mine. »

« Petite gueule d'amour t'es à croquer
Quand tu passes en tricotant des hanches
D'un clin d'œil le quartier est dragué
C'est bien toi la reine de la place Blanche. »

  • Dans la Ballade des places de Paris, chanson de Lucien Boyer et Adolf Stanislas (1905), la place Blanche est évoquée au troisième couplet :

« On a d’la poitrine et des hanches
On sait qu’on est bien roulée, qu’on plaît,
Alors sur l’coup d’minuit on s’fait,
La place Blanche. »

Galerie[modifier | modifier le code]

La place Blanche dans l'art[modifier | modifier le code]

Photographies de la place[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Place Blanche », mairie de Paris, www.v2asp.paris.fr.
  2. Alfred Delvau (1865), « La barrière Blanche », Histoire anecdotique des barrières de Paris, p. 91 gallica.bnf.fr.
  3. « Excoffon Béatrix [née Euvrie Julia] », sur Le Maitron, (consulté le ).
  4. a b et c Edith Thomas, « The Women of the Commune », The Massachusetts Review, vol. 12, no 3,‎ , p. 416 (ISSN 0025-4878, lire en ligne, consulté le )
  5. Bibia Pavard, Florence Rochefort et Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s'en charge, La Découverte, (ISBN 978-2-348-05567-6, lire en ligne)
  6. Marisa Linton et Christine Hivet, « Les femmes et la Commune de Paris de 1871 », Revue Historique, vol. 298, no 1 (603),‎ , p. 44 (ISSN 0035-3264, lire en ligne, consulté le )
  7. « Les rues de Paris | place Blanche-Lefebvre | 17ème arrondissement », sur www.parisrues.com
  8. Michèle Audin, « La « barricade tenue par des femmes », une légende ? », sur La Commune de Paris, (consulté le ).

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Lien externe[modifier | modifier le code]