Pietro Domenico Polfranceschi

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Pietro Domenico Polfranceschi
Biographie
Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
VéroneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Pietro Domenico Polfranceschi est un politicien et militaire vénitien, né à Vérone le , et mort dans la même ville le (à 78 ans).

Biographie[modifier | modifier le code]

Pietro Domenico Polfranceschi est le fils de Girolamo Polfranceschi et de Fiorenza Bonnetti de Legnano. Les Polfranceschi étaient une famille noble de Vérone depuis 1414. Il a commencé sa formation militaire au Collège militaire de Vérone.

Il est capitaine dans l'armée de la république de Venise à la fin 1797, au moment de l'arrivée de l'armée française commandée par Napoléon Bonaparte. Il devient alors un membre de la première République cisalpine après sa formation, en 1797. Il est élu le député au Congrès de Bassano. C'est à cette époque qu'il a rédigé un projet de Garde nationale pour Vérone. Il a d'abord été nommé premier secrétaire, puis président du Congrès de Bassano. Le , par le traité de Campo-Formio qui met fin à la Première Coalition, Napoléon Bonaparte a cédé la République de Venise, la Dalmatie et l'Istrie à la maison d'Autriche détruisant les aspirations de liberté des patriotes vénitiens. Déçu, Polfranceschi est retourné à Vérone.

Le , Napoléon Bonaparte a créé le corps législatif bicaméral de la République cisalpine à Milan. Il lui a alors accordé la citoyenneté cisalpine et nommé junior de l'assemblée législative de la République cisalpine. Claude-Joseph Trouvé (1768-1860), ambassadeur français auprès de la République cisalpine en a imposé une nouvelle constitution liant les politiques intérieure et extérieure de la République cisalpine à celles de la République française adoptée le . Polfranceschi est nommé dans le nouveau Grand conseil le .

Le , il a épousé à Paris Caroline Hubert dont il a eu huit enfants.

La Deuxième Coalition a amené une offensive austro-russe en Italie en . La direction de la République cisalpine s'est retirée à Chambéry. Polfranceschi s'est réfugié en France. Il a probablement rédigé avec Giovanni Fantoni, en exil à Grenoble, il a rédigé l'opuscule II grido dell'Italia (Le cri de l'Italie) en [1]. Pendant son exil en France, il a rédigé deux pamphlets pour répondre aux accusations de François Rivaud (1754-1836), qui avait succédé à Trouvé comme ambassadeur près la République cisalpine[2], sur le départ des patriotes italiens de Milan[3]. Il participe avec une légion de volontaires italiens à la campagne d'Italie, d'abord sous les ordres de Joubert puis sous le commandement de Napoléon Bonaparte jusqu'à la victoire de Marengo.

En 1801, il est pendant quelques mois ministre de la guerre de la seconde République cisalpine. Nommé général de brigade, il organise la gendarmerie du royaume d'Italie sur le modèle français. En 1810, il est nommé comte de l'Empire par Napoléon Ier en personne. Après le retour des Autrichiens, il est relevé de ses fonctions, en 1814. Son titre de noblesse a été confirmé par l'administration du royaume de Lombardie-Vénétie en 1817, puis en 1819.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lauro Rossi, « Giovanni Fantoni en exil à Grenoble (1799) », dans Annales historiques de la Révolution française, 1998, no 313, p. 515-543 (lire en ligne)
  2. François Rivaud, Observations sur les calomnies dont j'ai été l'objet, par le Cen Rivaud, ci-devant ambassadeur près la République cisalpine, imprimerie de Chaigneau aîné, Paris, 1798 (lire en ligne)
  3. Stefano Nutini, « Due pamphlets di Polfranceschi », dans Critica storica, 1986, année XXXII, p. 470-485

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles J. La Folie, Histoire de l'Administration du royaume d'Italie pendant la domination française, Audin libraire, Paris, 1823, p. LXXVII (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]