Pierre de La Broue

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Pierre de La Broue
Image illustrative de l’article Pierre de La Broue
Pierre de La Broue
copie d'une peinture de Hyacinthe Rigaud, aujourd'hui perdue
Biographie
Naissance
Toulouse (France)
Ordination sacerdotale
Décès (à 76 ans)
Mirepoix
Évêque de l'Église catholique
Dernier titre ou fonction Ancien évêque de Mirepoix
Évêque de Mirepoix

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Pierre de La Broue, né le à Toulouse et mort le à Mirepoix (Ariège)[1], est un évêque français. Il figure parmi les appelants les plus en vue du mouvement janséniste au début du XVIIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille de robe de Moissac, il entra dans l'état ecclésiastique. Vers l'âge de 24 ans, il alla étudier à Paris où il fut reçu docteur en théologie. Prédicateur apprécié à la cour[2], il fut très lié avec Bossuet. Il prononça l'oraison funèbre de Marie-Anne de Bavière, dauphine de France.

Il fut nommé évêque de Mirepoix en 1679 et fonda dans son diocèse le grand séminaire de Mazères ainsi que les petits séminaires de Fanjeaux et de Belpech. Lors de son épiscopat, il installa à Mirepoix une confrérie de la miséricorde et s'occupa beaucoup des nécessiteux, tout en démontrant une certaine ambition puisqu'il demanda à être nommé député pour les états de Languedoc[3], charge qui jamais ne lui incombera.

En 1694, il fut élu mainteneur de l'Académie des Jeux floraux, où il avait été primé dans sa jeunesse pour une composition intitulée Adieu aux muses profanes.

Avec les évêques de Senez (Jean Soanen), de Montpellier (Charles-Joachim Colbert de Croissy) et de Boulogne (Pierre de Langle), il fut l'un des quatre opposants à la bulle Unigenitus[4] du pape Clément XI contre les jansénistes en 1717[5].

« Je ne saurais m'empêcher de la regarder comme une de ces portes que l'enfer m'avait promis, qui ne prévaudraient pas contre son Église."[6] »

Conformément à sa volonté, Pierre de La Broue fut enterré au séminaire de Mazères.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Oraison funèbre de très haute, très puissante et excellente princesse Marie-Anne-Christine de Bavière, dauphine de France, prononcée à Saint-Denis, le , par messire Pierre de La Broüe (1690)
  • Catéchisme du diocèse de Mirepoix. Par le commandement de monseigneur l'illustrissime & révérendissime Pierre de La Broüe évêque de Mirepoix, conseiller du Roy en ses conseils (1699)
  • Première Lettre pastorale de Mgr La Broüe aux nouveaux réunis de son diocèse (1702)
  • Projet de mandement et d'instruction pastorale de M. l'évêque de Mirepoix au sujet de la constitution de N. S. P. le Pape, du (1714)
  • Défense de la grâce efficace par elle-mesme, par feu Mre Pierre de La Brouë (1721)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon Pierre-François Labelle (voir la dernière note), il serait mort à « Bellestat, village de son diocèse ».
  2. Selon Madame de Sévigné, il n'aurait « prêché qu'une seule fois devant le Roi », à Saint-Germain-en-Laye, le 2 février 1679. Louis Monmerqué, Lettres de Madame de Sévigné, 27 février 1679, Hachette, Paris, vol. V, 1862, p. 523.
  3. voir la lettre 1764 de Bossuet du 30 août 1698 qui répond visiblement à cette demande.
  4. Olivier Andurand, La Grande affaire. Les évêques de France face à l'Unigenitus, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 398 p. (ISBN 978-2-7535-5390-3)
  5. Le rôle joué par Pierre de Labroue dans cette affaire est longuement évoqué par Pierre François Labelle dans son Nécrologe des appelans et opposans à la bulle Unigenitus, de l'un et de l'autre sexe, avec des pratiques et des prières à chaque article, s.l., 1755, p. 579-597 : Texte en ligne.
  6. Picot, Michel Joseph, Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique pendant le dix-huitième siècle, 1717

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Cerveau, Nécrologe des plus célèbres défenseurs et confesseurs de la vérité au 18e siècle contenant les principales circonstances de la vie et de la mort des personnes de l'un et de l'autre sexe, qui ont été recommandables par leur piété, leur science et attachement à la vérité, et surtout par les persécutions qu'elles ont essuyées au sujet du formulaire, et de la part des Jésuites, sans éditeur, 1760, partie 1, pp. 63-65 [1]
  • Sources biographiques : Axel Duboul, Les Deux Siècles de l'Académie des Jeux floraux, Édouard Privat, Toulouse, vol. 2, 1901, p. 112-113
  • Sources bibliographiques : Bibliothèque nationale de France

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]