Pierre de Boisdeffre

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Pierre de Boisdeffre
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Fonctions
Ambassadeur, représentant permanent de la France auprès du Conseil de l'Europe
-
Ambassadeur de France en Colombie
-
Jacques Posier (d)
Ambassadeur de France en Uruguay
-
André Le Guen (d)
Michel Lennuyeux-Comnène (d)
Directeur
Radiodiffusion française
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Pierre Jules Marie Raoul Neraud-Le Mouton de BoisdeffreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Parentèle
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions

Pierre Jules Marie Raoul Néraud-Le Mouton de Boisdeffre, né le à Paris 7e où il est mort le [1], est un diplomate, homme de lettres et critique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Pierre Néraud est né le à Paris, petit-fils du général de Boisdeffre, duquel il releva le patronyme[2]. Élève au collège de La Châtre, puis au lycée Condorcet, il passe également par le collège Stanislas pendant l'Occupation.

Il étudie à l’École libre des sciences politiques, où il suit les cours d'André Siegfried et de Pierre Renouvin[3]. Il en sort major, puis est licencié en droit. Il étudie également à l'université Harvard[4]. En 1946, il est reçu à l’École nationale d'administration[4].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Administrateur civil au ministère de l’Éducation nationale, à la Direction des Arts-et-Lettres, il passe du ministère de l’Information à celui des Affaires étrangères, où il est nommé sous-directeur de l’Information en 1959. Ce poste est déterminant puisqu'il devient directeur des programmes, puis directeur de la Radiodiffusion française à l’ORTF de 1964 à 1968.

En 1968, il devient conseiller culturel près l’ambassade de France à Londres, puis à Bruxelles en 1971. Membre de la délégation française à l’Unesco en 1978, il est nommé l'année suivante ministre plénipotentiaire, puis ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en Uruguay de 1981 à 1984, puis en Colombie. Il représente la France comme ambassadeur permanent auprès du Conseil de l’Europe en 1988, son dernier poste.

Pierre de Boisdeffre est mort le , des suites d'un cancer[5]. Il est enterré au cimetière de La Châtre dans la tombe de la famille Néraud[6], originaire de cette ville. Son épouse Béatrice Wiedemann-Goiran est décédée en 2013. Son neveu est le militant d'extrême droite et complotiste Rémy Daillet-Wiedemann.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • (en collaboration) Vocation de l'Europe, 1950
  • Métamorphose de la littérature, 1950, deux tomes (grand prix de la critique). Tome I: De Barrès à Malraux. Tome II: De Proust à Sartre.
    • Réédition en 1963 avec en compléments des extraits de lettres de Gide et Camus à l'auteur (2 vol, éditions Alsatia), réédition refondue entièrement, illustrée de hors-texte dont 2 000 exemplaires sont reliés[8].
  • Les Fins dernières, La Table Ronde, 1952
  • Des Vivants et des morts (témoignages : 1948-1953, suivis d'une lettre de Pierre Emmanuel), 1954
  • Une Histoire vivante de la littérature d’aujourd’hui 1938 - 1958, Le livre contemporain, 1958
  • " Montané ", Pierre Cailler Éditeur, Genève, 1959
  • Hernan Cortès, La Table Ronde, 1960
  • Où va le roman ?, Del Duca, 1962
  • Les Écrivains français d'aujourd'hui, P.U.F., 1963
  • collaboration au Dictionnaire des idées contemporaines, Éditions Universitaires, 1964
  • Vie d’André Gide
  • la poésie française de Baudelaire à nos jours.Perrin 1966
  • (en collaboration) Prénoms, Plon, 1967
  • La cafetière est sur la table, pamphlet, La Table Ronde, 1967
  • Lettre ouverte aux hommes de gauche, pamphlet, Albin Michel, 1969
  • La Foi des anciens jours et celle des temps nouveaux, 1977
  • De Gaulle malgré lui, 1978
  • Histoire de la littérature française des années 30 aux années 80, 2 volumes, Librairie Académique Perrin, 1985 (nouvelle édition entièrement refondue d'Une Histoire vivante ... 1938-1958)
  • Goethe m'a dit: entretiens imaginaires, Luneau Ascot, 1980
  • Contre le vent majeur, Grasset, , 600 p. (présentation en ligne)
  • André Malraux, la mort et l'histoire, 1996
  • L’Église au milieu du gué, 1997
  • Le Lion et le Renard, 1998

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Il a fait l'objet d'une adoption simple en 1951 par sa tante maternelle Germaine Le Mouton de Boisdeffre.
  3. Pierre de Boisdeffre, Contre le vent majeur, Grasset, (ISBN 978-2-246-79673-2, lire en ligne)
  4. a et b Dominique Venner, Guide de la politique, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-23673-7, lire en ligne)
  5. « Mort de Pierre de Boisdeffre, diplomate et écrivain français », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Jules Néraud, ami de George Sand, est son trisaïeul paternel.
  7. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°30 du 24 décembre 1957 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  8. Le Figaro littéraire no 894 du samedi 8 juin 1963, p. 19

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]