Pierre Kahn (psychanalyste)

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Pierre Kahn
Portrait de Pierre Kahn
Biographie
Naissance
Dinan
Décès
12e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Thématique
Profession PsychanalysteVoir et modifier les données sur Wikidata

Pierre Charles Kahn, né le à Dinan et mort le à Paris 12e[1], est un psychanalyste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille française bourgeoise d'origine juive, immigrée en France à la fin du XIXe siècle, Pierre Kahn, alors étudiant à la Sorbonne, a été secrétaire du secteur Lettres de l'Union des étudiants communistes, avant d'être élu secrétaire national de l'UEC, lors du 7e Congrès de cette organisation étudiante, tenu à Palaiseau en 1964. Avant cela, il fut l'un des rédacteurs en chef du journal de l'UEC, Clarté, où il travailla, notamment, avec Serge July et Jean Schalit. En 1965, il fut exclu du Parti communiste français[réf. souhaitée], et s'éloigna progressivement de la politique.

Devenu instituteur puis professeur de philosophie en lycée[réf. souhaitée], il prit part aux évènements de Mai 68 à Paris. Il fit notamment partie du petit groupe de contestataires qui mit le feu au Palais Brongniart, siège de la Bourse de Paris le (voir Génération tome 1 page 546). L'aspect politique de son itinéraire est retracé et mis en perspective dans ce livre de Hervé Hamon et Patrick Rotman (Tome 1 chapitres 3,4,7,9 et 15) et le documentaire de Daniel Edinger du même nom. Suspendu en 1969 pour avoir signé le « Manifeste des 24 » s'opposant à la suspension de son collègue et camarade André Sénik. Il est également évoqué dans la notice biographique inspirée par ses anciens camarades de l'UEC que le journal Le Monde publia peu après sa mort le [réf. souhaitée].

Pierre Kahn devint psychanalyste au tout début des années 1970, à Paris et Troyes. Il travailla avec Serge Leclaire. Tout au long des années 1980, il anima, au sein d'un groupe de psychanalystes, la revue Espaces. Ce groupe était notamment constitué de Nénuka Amigoréna-Rosenberg, Jean-Jacques Blévis, Alice Cherki, René Clément, André-Roland Havas et Hervé Petit. Dans les années 1990, il se consacra notamment à l'animation d'un collectif réunissant psychanalystes, psychologues, psychiatres et médecins de Troyes et de ses environs. Dans son travail théorique, Pierre Kahn, prit, selon Elisabeth Roudinesco, des positions exigeantes (envers la psychanalyse) et courageuses, notamment sur la question de l'homosexualité[réf. nécessaire].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Le symptôme dans la culture L'homophilie, un symptôme de la psychanalyse ? dans Che Vuoi ?, no 16 : le symptôme, Éditions L'Harmattan
  • La mort dans les yeux - Questions à Jean-Pierre Vernant, in: revue Espaces journal de psychanalystes, D'une illusion, des illusions., no 13-14 printemps 86, sl, 1986
  • Le gribouilleur sur le cadastre, éditions de l'Éclat, Montpellier, 1987 (il s'agit d'un recueil de poèmes)
  • Frère et sœur, dans le secret du futur antérieur, in: revue Espaces pour la psychanalyse, Filles et garçons, no 17, Éditions de l'Interligne, Paris, 1990
  • Évidence et énigmes de la violence pour le psychanalyste, in: revue Psychanalystes, revue du Collège de Psychanalystes, Violences et subjectivation, no 45, Paris, 1992

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]