Pierre Mathieu Bourdon (homme politique)

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Pierre Mathieu Bourdon
Illustration.
Portait de Pierre Mathieu Bourdon 1849[1]
Fonctions
Député de Seine-Maritime

(2 ans)
Maire d'Elbeuf

(8 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Elbeuf
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Elbeuf
Nationalité Française
Parti politique Droite

Pierre Mathieu Bourdon est un industriel et homme politique français né le (9 frimaire an VIII) à Elbeuf (Seine-Maritime) et décédé le à Elbeuf[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d’une très ancienne famille de drapiers elbeuviens, il est le 2e enfant d’une fratrie de six et le seul fils de Pierre Marie Mathieu Bourdon (1769-1859) et de Marie Anne Henriette Louvet (1771-1851). Il épouse le à Martot (Eure)[3] Élisabeth Modeste Quesné (1805-1883). Le couple aura cinq enfants entre 1834 et 1843[4]. Comme beaucoup de notables de l’époque, il fréquente les cercles maçonniques et appartient, au moins de 1822 à 1826, à la loge maçonnique Les amis réunis de Pont-de-l’Arche (Eure), laquelle, avec 58 frères, fut l’une des loges éphémères les plus fréquentées de Normandie entre 1815 et 1830.

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du [5].

Comme quasiment tous les membres de sa famille, il est d’abord négociant et fabricant de draps, au moins de 1820 à 1836. Mais il devient surtout directeur-gérant de la Compagnie elbeuvienne d’éclairage par le gaz. L’usine à gaz d’Elbeuf, autorisée le , est établie rue du Neubourg, au moyen de 225 actions de 1 000 frs (nombre porté à 275 en 1842). Alors qu’il occupe les fonctions de maire, le Conseil municipal décide en 1841 de confier à sa société l’éclairage public de la ville. Équipée de 33 cornues (dont 6 en terre, les autres en fonte), elle produit à partir de la distillation du charbon 300 000 m3 de gaz en 1852, alimentant 3 500 becs (foyers particuliers, boutiques, manufactures, réverbère, ainsi que la salle de spectacle et la mairie) et fournit aussi 4 000 hl de coke et 200 barriques de goudron en sous-produits[6]. En 1856, toujours en tant que directeur de la compagnie du gaz, il reçoit l’autorisation de construire un 3e gazomètre, puis un 4e en 1860[7]. Mais il reste surtout attaché à la défense de l’industrie textile de la ville (que ce soit à la Chambre consultative puis de commerce, au conseil municipal ou à l’Assemblée nationale) cherchant à obtenir des droits protecteurs sur les draps de laine, des commandes de draps militaires ou une ligne de chemin de fer desservant Elbeuf. En 1858, il demeurait rue Bourdon à Elbeuf. Il est par ailleurs l’un des membres fondateurs de la Société industrielle d'Elbeuf en 1859. Mais son rôle fut surtout prépondérant à la Chambre consultative, puis à Chambre de commerce d'Elbeuf.

À la Chambre consultative et à la Chambre de commerce[modifier | modifier le code]

« Président-né » de la Chambre consultative des Arts et Manufactures d’Elbeuf (composée de 12 membres), en tant que maire, de à , il en est élu membre le . Puis il en devient cette fois le nouveau président élu, du à 1861. C’est lui qui demande, et obtient, sa conversion en Chambre de commerce. Lorsque celle-ci est transformé en Chambre de commerce par décret du , il fait partie des nouveaux membres élus le , il en est désigné président lors de la première séance le [8]. Mais le , la Chambre devant statutairement renouveler 3 membres sortants (dont lui-même), il n’arrive – à la surprise générale – qu’en 4e position, est n’est donc pas réélu. Il a été en fait victime d’une cabale, peut-être à cause d’une réponse formulée en 1863 par la Chambre de commerce à des négociants en gros qui protestaient contre les livraisons par petits métrages. Les acheteurs parisiens auraient soufflé à ceux des fabricants elbeuviens qui ne vendaient que par pièces entières de donner une leçon à la Chambre, en la personne de son président. De fait, une lettre à l’en-tête de la Société Industrielle, rappelant ces faits, aurait circulé au Cercle des commerçants peu avant l’élection, accusant la Chambre et son président d’avoir répondu à la pétition sans en informer au préalable l’ensemble des fabricants[9]. Néanmoins à nouveau réélu membre de la Chambre de commerce, à l’occasion d’une augmentation de son effectif le , il ne se représente pas en [10]. Il reçoit du préfet, en tant que président de la Chambre consultative des arts et manufactures d’Elbeuf et président du comité cantonal chargé de préparer l’Exposition (32 exposants elbeuviens y participèrent), la Grande médaille d’honneur décernée à la ville d’Elbeuf pour la qualité de ses étoffes, lors de l’Exposition universelle de Paris en 1855. À titre personnel, en tant que président du comité cantonal, il se voit également décerner par la Commission impériale de l’Exposition une médaille d’argent[11]. En tant que président de la Chambre de commerce, il fait à nouveau partie d’une commission chargée de préparer l’Exposition universelle de 1867. Il intervient en 1857 pour obtenir un embranchement de voie ferrée de Tourville à Serquigny, avec « débarcadère dans l’intérieur de la ville d’Elbeuf ». Il avait dû se faire des ennemis dans le milieu consulaire. On nota ainsi lors de ses obsèques en 1878, l’absence remarquée des membres du Bureau de la Chambre de commerce[12].

Fonctions municipales[modifier | modifier le code]

Conseiller municipal à partir de 1834, il remplit d’abord les fonctions de secrétaire. Puis il est nommé le maire intérimaire à compter du 1er septembre (en sa qualité de premier inscrit au tableau), après la démission du maire Pierre Nicolas Désiré Lefort-Henry. Par la suite, il est confirmé officiellement maire titulaire par une ordonnance royale du . Il est nommé maire une seconde fois par une ordonnance royale du , puis une 3e fois par une nouvelle ordonnance, le . Il occupe cette fonction jusqu’en 1848. C’est lui qui fait adopter par la ville en 1843 la ruche comme armoiries et pour devise la phrase attribuée à Bonaparte lors de sa visite en 1802 : « Elbeuf est une véritable ruche, tout le monde y travaille ». La première véritable salle de spectacle de la ville, construite en 1818, rue de la Barrière, lui appartenait. Il n’avait pas hésité d’ailleurs, au temps de sa jeunesse, à jouer sur scène, alors qu’il en était déjà le directeur. Il y fit de grands travaux d’embellissement. Elle fut rachetée par la ville en 1838 et comptait 1 100 à 1 200 places[13]. Durant son passage à la mairie, il fait aboutir plusieurs projets importants : création d’un service de pompes funèbres, éclairage des rues par le gaz (mais il est vrai qu’il combine ici intérêts privés et intérêts publics), aménagement d’un véritable théâtre municipal. En 1847, il se prononce aussi pour la construction d’une école primaire supérieure de garçons[14]. En tant que maire il préside la Commission administrative de l’Hôpital-Hospice d’Elbeuf, le Bureau de bienfaisance et d’autres institutions charitables. Cependant, il s’oppose (à la Chambre consultative des Arts et manufactures) au projet de loi limitant le travail des enfants (finalement voté le ) ; après ce vote, la commission chargée d’en contrôler localement l’application (dont il a fait nommer les membres), s’avère totalement inefficace[15]. Il faut noter aussi que sa proposition de constructions de logements ouvriers n’aboutira pas. Il obtient, en 1845, 5 000 frs de dommages et intérêts pour propos diffamatoires à la suite de plusieurs articles critiquant sa gestion municipale parus dans Le Censeur normand, dont le gérant est condamné[16].

Durant son mandat il doit faire face à des événements très graves, émeutes ouvrières de 1846 et agitation de la période révolutionnaire en 1848.

Une grave émeute survient à Elbeuf, en , lorsque le fabricant Félix Aroux (un patron pourtant très progressiste qui écrira une brochure en faveur du socialisme) fait installer dans son usine une machine « à déglouteronner les laines », opération jusque-là manuelle, confiée à de vieilles femmes. Une foule de plusieurs milliers d’ouvriers attaque la fabrique, défendue difficilement par les autorités et la garde nationale locales. Seule l’arrivée de 400 hommes de troupe accourus de Rouen permet finalement de rétablir l’ordre. Mathieu Bourdon (blessé à la tête par plusieurs jets de pierres) fait afficher en ville un appel aux ouvriers () sur le thème : « On vous trompe en vous faisant sortir de vos habitudes d’ordre, de travail et de sagesse (…) Les machines ne sont pas hostiles à l’ouvrier, car, sans les machines, vous le savez tous, il n’y aurait pas d’industrie à Elbeuf, et maîtres et ouvriers ne pourraient exister ». La presse régionale et même nationale rendit compte de façon très détaillée de ces évènements[17]. Il reçut quelque temps plus tard une lettre de félicitations (en date du ) du ministre de l’Intérieur, le comte Duchâtel, pour sa conduite durant les émeutes[18]. Lorsque la nouvelle de l’insurrection des Trois Glorieuses est connue à Elbeuf, il préside brièvement en la « Commission municipale provisoire » qui gère la ville en ces moments de crise, puis quitte ses fonctions de maire le . Par la suite, il est élu à nouveau conseiller municipal en , puis régulièrement jusqu’en 1865[19] et enfin de 1870 à 1874. Il se présente aux élections pour le Conseil général en , « soutenu par les monarchistes, les bonapartistes et les cléricaux »[20], mais obtient peu de voix et retire finalement sa candidature entre les deux tours.

Activités parlementaires[modifier | modifier le code]

Durant la Deuxième République, il est élu à l’Assemblée nationale législative du au . En 1849, il avait été nommé par le Président de la République suppléant au juge de paix, en remplacement de son ami Victor Grandin qui venait de décéder. Mais la mort de celui-ci entraîne aussi des élections législatives partielles. Un comité dit de « L’union électorale », de tendance conservatrice, composé de quelques personnalités locales, désigne trois candidats possibles : Mathieu Bourdon, Théodore Chennevière et Pierre Nicolas Désiré Lefort-Henry (il écarte en revanche la candidature d’Henri Quesné). Le comité organise ensuite un scrutin préparatoire, auquel participent les électeurs adhérents au programme de « L’Union nationale », le . Mathieu Bourdon obtient 791 voix contre 537 à Th. Chennevière et 59 à Lefort-Henry. Il est donc désigné comme candidat. Il obtient, le , 60 852 voix sur 91 769 votants[21] contre 31 734 à Frédéric Deschamps, conseiller général du canton d’Elbeuf et ardent républicain (il avait été commissaire du Gouvernement provisoire en 1848), dont la candidature a été soutenue par le Journal de Rouen. À noter que dans le canton d’Elbeuf même, Mathieu Bourdon n’obtient que 2 571 voix (49,8% des suffrages) contre 2 526 à Frédéric Deschamps (48,9%). Il siège, assez obscurément, avec la majorité de Droite, mais remplit consciencieusement et activement ses devoirs de députés. Durant son mandat, il intervient peu à la tribune et se consacre surtout à des questions d’intérêt local. Il est l'auteur de nombreux rapports pour l'Assemblée Législative, notamment au nom de la Commission des intérêts communaux et départementaux, dans laquelle il s’investit beaucoup en 1850 et 1851, sur des questions de fiscalité et d’emprunt ou de redécoupage de communes, entre autres (voir sa bibliographie). Depuis son siège de député (comme à la mairie ou à la Chambre consultative ou de Commerce), il défend aussi inlassablement l’industrie textile elbeuvienne, en s’efforçant de maintenir des tarifs douaniers protecteurs en faveur des draps de laine, d’obtenir des commandes de drap de troupe ou une ligne de chemin de fer desservant Elbeuf. Il veut aussi des lois plus sévères pour réprimer les vols dans les fabriques et tente de freiner les lois sociales qui limiteraient notamment la durée du travail des enfants. En 1850, il demande au ministre de la Guerre une garnison sédentaire à Elbeuf. Le ministre accepte d’y envoyer un bataillon entier, à condition que la ville construise un casernement[22], ce qui sera fait en 1851. Il n’a certes pas l’étoffe d’un tribun, mais il interpelle quand même brièvement et contredit à plusieurs reprises Victor Hugo, lorsque celui-ci prononce à la tribune un grand discours lors du débat sur la révision de la constitution[23] en . À l’écrivain qui, s’adressant aux députés de droite, s’écrie théâtralement : « Vous n’êtes plus de ce siècle, vous n’êtes plus de ce monde, vous êtes morts », il rétorque notamment : « Vous nous enterrez trop vite, nous ne sommes pas encore morts ! » En ce qui concerne les questions d’ordre national, on notera qu’il vote la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, en même temps que la majorité de droite, et celle supprimant le suffrage universel. Mais il ne se rallie pas au coup d'État de décembre 1851 et à l’Empire. Le pouvoir le lui fait payer en choisissant de patronner Henri Quesné aux élections de 1852 qui suivent la dissolution de l'Assemblée. Il se présente alors comme candidat indépendant d'opposition, toujours dans la 2e circonscription de la Seine-Inférieure. Mais H. Quesné l’emporte largement au total des six cantons que compte alors la circonscription avec 11 756 voix, Mathieu Bourdon, bien que député sortant, n’arrivant qu’en 4e position avec 1 524 voix. Dans le canton d’Elbeuf même, il est aussi en 4e position avec seulement 698 voix contre 2 663 à Camille Randoing, 1 551 à Henri Quesné et 781 à Théodore Chennevière. Il se retire alors de la vie politique pendant plus d’une dizaine d’années. Puis il se représente aux élections législatives, le , comme candidat d’opposition représentant le camp orléaniste. Assurant offrir « une égale garantie aux amis de l’ordre et à ceux de la liberté »[24], il réunit cette fois 3 402 voix, mais loin des 12 692 suffrages allant au candidat officiel, Henri Quesné, qui est à nouveau réélu[25].

Participation à des sociétés savantes[modifier | modifier le code]

Mathieu Bourdon fut membre correspondant de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Rouen. Il fut également membre correspondant de la Société Libre d’Émulation de Rouen (élu en 1840). Il y fit notamment un rapport sur le Traité de filature de laine peignée de E. Leroux[26]. Il fut par ailleurs « inspecteur pour le canton d’Elbeuf » de l’Association Normande. En 1842, il communiqua à l’Association un rapport sur la nature du sous-sol elbeuvien, à partir des données recueillies lors du forage de plusieurs puits artésiens[27]. Lorsque fut instaurée en une « Commission de statistique pour le canton d’Elbeuf » (présidée par le juge de paix du canton Graindorge-Desdemaine), chargée de collecter des données à transmettre au gouvernement, il en fut nommé archiviste général[28]. En 1858, il réalisa des tableaux statistiques extrêmement précis sur l’activité économique et industrielle du canton (nombre d’entreprises, de métiers à tisser, de broches), à partir des registres de patentes[29]. Il approfondit et actualisa ses travaux, afin de pouvoir présenter une description complète d’Elbeuf et de son canton lorsque l’Association Normande y tint son congrès annuel en 1862. La publication de ses recherches influença beaucoup Henri Saint-Denis, qui reconnut que Mathieu Bourdon – avec Parfait Maille – avait été l’un des deux auteurs qui lui avaient inspiré son projet de réalisation d’une monumentale Histoire d’Elbeuf en douze volumes[30]. Mathieu Bourdon quant à lui ne saurait être qualifié, à proprement parler, d’historien. Mais sa triple position de maire, de président de la Chambre consultative puis de commerce et d’industriel très impliqué dans le textile et la distribution du gaz à toutes les habitations et manufactures de la ville, lui donnait une vision inégalée de la cité et de ses activités. Son appartenance à un lignage ancien, aux multiples alliances matrimoniales, lui conférait de surcroît une très bonne connaissance des individus et des familles de la bourgeoisie locale. Ses publications sur Elbeuf dans le second tiers du XIXe siècle constituent donc des références absolues. Lorsqu’il mourut à Elbeuf, le , âgé de 78 ans, les journaux locaux mentionnèrent tous son grand dévouement à sa ville et aux affaires publiques durant près de quarante années[31]. Les contemporains évoquèrent[32] un « homme d’un talent supérieur et entièrement dévoué aux intérêts de la localité », qui aimait beaucoup sa ville natale et s’intéressait à son passé, son « zèle admirable et dévouement sans borne », « l’élévation de son esprit et l’obligeance de son caractère » et le dirent « estimé de tous les habitants ». Une rue Mathieu Bourdon perpétue aujourd’hui son souvenir et celui de son père, qui la fit ouvrir en 1826 sur un terrain dont il était propriétaire.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Galerie des représentants du peuple. Assemblée législative, Deprat, Desmauroux-Gaulmin, Impr. lithog. de Lemercier, Paris, chez Basset et Goupil, 1849 (Elbeuf, Centre d’Archives Patrimoniales, 9 Fi 0705).
  2. Archives départementales de la Seine-Maritime, 3E 00999, registre des décès de 1878, acte no 44.
  3. Archives départementales de l'Eure, 8 Mi 2719, registre des naissances, mariages, et décès, période 1821-1862. À cette époque, Mathieu Bourdon demeurait rue Saint-Jean à Elbeuf et ses parents dans une maison de campagne à Igoville (Eure). Élisabeth Modeste Quesné (née à Elbeuf) habitait avec ses parents retirés pour leur part à Martot.
  4. Francis Concato et Pierre Largesse, La Chambre et la Fabrique. Histoire de la Chambre de commerce d’Elbeuf de 1861 à 1914, 2001, p. 298.
  5. Base Léonore, dossier LH/325/72 (et non en 1864 comme le mentionne H. Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. XI, p. 537).
  6. Description très complète dans L. Petit, Histoire de la ville d’Elbeuf, de Caudebec, d’Orival, de Saint-Aubin et des autres communes du canton, 1856, p. 172-173.
  7. H. Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. X, p. 399.
  8. H. Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. X, p. 521 et 524.
  9. H. Saint-Denis, op. cit., t. X, p. 585-589.
  10. Francis Concato et Pierre Largesse, La Chambre et la Fabrique…, p. 297.
  11. L. Petit, op. cit., p. 218, 240, 245 et 264-269.
  12. Francis Concato et Pierre Largesse, La Chambre et la Fabrique…, p. 298.
  13. L. Petit, op. cit., p. 149.
  14. H. Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. X, p. 54.
  15. Francis Concato, Pierre Largesse, La Chambre et la Fabrique…, p. 298.
  16. Le Constitutionnel, 7 août 1845.
  17. Long article du Mémorial de Rouen, 24 mai 1846, repris par la Gazette nationale ou le Moniteur universel, 25 mai 1846, p. 2-3, le Journal de Toulouse (27-28 mai 1846). Voir aussi la Gazette des Tribunaux, 29 octobre 1846, ou le Journal des débats politiques et littéraires, 29 octobre 1846 également.
  18. L. Petit, Histoire de la ville d’Elbeuf, p. 196.
  19. En 1854, il préside par exemple une commission, formée au sein du Conseil municipal, chargée d’obtenir du gouvernement une fourniture de drap de troupe L. Petit, op. cit., p. 239.
  20. H. Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. XI, p. 342.
  21. L. Petit, op. cit., p. 212 ; 61 531 voix dit H. Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. X, p. 239-240 ; d’autres sources mentionnent 60 852 voix (et 91 629 votants sur 210 743 inscrits).
  22. Henri Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, t. X, p. 250.
  23. Victor Hugo, Œuvres complètes. Actes et paroles, t.1 Avant l’exil, 1841-1841, Paris, J. Hetzel et A. Quantin, 1882, p. 441, 445, 451 ; réédition numérique, Arvensa Éditions, p. 256.
  24. Le Temps, 18 mai 1863.
  25. Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1799, Paris, E. Bourloton, 1889-1891.
  26. Bulletin des Travaux de la Société Libre d’Émulation du Commerce et de l’Industrie de la Seine-Inférieure, année 1861-1862, Rouen, Impr. H. Boissel, 1862, p. 51-52.
  27. L. Petit, op. cit., p. 11.
  28. L. Petit, op. cit., p. 228-229.
  29. Tableaux reproduits en partie par Henri Saint-Denis, op. cit., t. X, p. 457-458.
  30. H. Saint-Denis, t. XI, p. 537. Cet auteur a peut-être eu accès également à des notes, non publiées, laissées par Mathieu Bourdon.
  31. L'Industriel Elbeuvien, 30 janvier 1878, Le Journal d’Elbeuf, 31 janvier 1878, Le Journal de Rouen, 28 et 30 janvier 1878.
  32. L. Petit, op. cit., p. 177 et 212.

Bibliographie de Mathieu Bourdon[modifier | modifier le code]

- « Table des travaux de la Chambre consultative des arts et manufactures d’Elbeuf  de 1804 à 1842 », L’Industriel elbeuvien, au .

- « Précis sur la statistique générale d’Elbeuf », Annuaire Normand (Annuaire des Cinq départements de la Normandie), Association normande, Caen/Paris, 1843, p. 389-488.

- Rapport fait, sur le projet de loi tendant à changer la circonscription des communes d'Elbeuf, Saint-Aubin..., séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1850, 7 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à autoriser la ville de Lisieux à s'imposer extraordinairement, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1850, 7 p.

- Rapport fait, sur un projet de loi tendant à autoriser la ville de Cette [ Sète] à contracter un emprunt et à s'imposer extraordinairement, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l’Assemblée nationale, 1850, 6 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à autoriser la ville de Valence à contracter un emprunt et à s'imposer extraordinairement, par M. Mathieu Bourdon, séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 6 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à autoriser le département du Gard à s'imposer extraordinairement pour les travaux des routes départementales, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée législative, 1851, 7 p.

- Rapport fait sur un projet de loi ayant pour objet d'autoriser le département du Morbihan à contracter un emprunt de 80 000 frs et à s'imposer extraordinairement, par M. Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 7 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à autoriser le département de l'Aube à s'imposer extraordinairement pour les travaux des édifices départementaux..., par M. Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 8 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à autoriser le département de la Manche à contracter un emprunt pour les travaux neufs des chemins vicinaux..., par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 11 p.

- Rapport fait sur un projet de loi ayant pour objet d'autoriser le département de la Manche à contracter un emprunt pour le paiement de diverses dettes départementales et s'imposer extraordinairement, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 12 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à ériger en commune le hameau d'Enghien, et à attribuer cette commune au département de Seine-et-Oise, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 10 p.

- Rapport fait sur un projet de loi ayant pour objet d'autoriser le département d'Eure-et-Loir à s'imposer extraordinairement pour travaux sur les chemins vicinaux..., par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 8 p.

- Rapport fait sur le projet de loi tendant à autoriser la ville de Strasbourg à contracter un emprunt, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 7 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à ériger en commune la section d'Arès, distraite à cet effet de la commune d’Andernos, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 6 p.

- Rapport fait [...] sur un projet de loi tendant à former deux communes distinctes de la commune de Saint-Pierre-de-Franqueville..., par M. Mathieu Bourdon, ... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 9 p.

- Rapport fait sur un projet de loi tendant à ériger en commune la section de Laroque-Saint-Sernin, distraite à cet effet de la Commune de Saint-Puy, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 7 p.

- Rapport fait, au nom de la 18e Commission des intérêts communaux et départementaux, sur un projet de loi ayant pour objet d'autoriser le département de Seine-et-Marne à contracter un emprunt pour des travaux de routes départementales, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 6 p.

- Rapport fait, au nom de la 19e Commission des intérêts communaux et départementaux sur un projet de loi tendant à autoriser le département de l'Hérault à contracter un emprunt et à s'imposer extraordinairement, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l’Assemblée législative, 1851, 9 p.

- Rapport fait, au nom de la 20e Commission des intérêts communaux et départementaux, sur un projet de loi tendant à autoriser le département de l'Eure à s'imposer extraordinairement pour le paiement d’une dette afférente au service vicinal, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l’Assemblée nationale, 1851, 8 p.

- Rapport fait, au nom de la 20e Commission des intérêts communaux et départementaux, sur un projet de loi tendant à autoriser la ville de Saint-Denis (Seine) à emprunter une somme de 80 000 frs et à s'imposer extraordinairement quatorze centimes additionnels au principal des quatre contributions directes pour le remboursement de cet emprunt et des autres dettes communales, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 8 p.

- Rapport fait, au nom de la 21e Commission des intérêts communaux et départementaux, sur un projet de loi ayant pour objet d'autoriser le département des Ardennes à s'imposer extraordinairement pour l'établissement d'un haras mixte à Charleville, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 7 p.

- Rapport fait au nom de la Commission d'examen d'un projet de loi ayant pour objet la sanction d'un échange d'immeubles entre l'État et le Sr Montier, dans le département de l'Eure, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 6 p.

- Rapport fait au nom de la 22e Commission des intérêts communaux et départementaux, sur un projet de loi tendant à modifier la délimitation de plusieurs communes du département de la Seine par suite de la construction des forts qui entourent la ville de Paris, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 11 p.

- Rapport fait, au nom de la 23e Commission des intérêts communaux et départementaux, sur un projet de loi tendant à autoriser le département de la Seine-Inférieure à s'imposer extraordinairement pour les travaux des routes départementales, par M. Mathieu Bourdon,... séance du , Paris, Impr. de l'Assemblée nationale, 1851, 7 p.

- À MM. les électeurs de la 2e circonscription électorale de la Seine-Inférieure, pièce, Elbeuf, Impr. Levasseur, s.d., [1852].

-  Compte-rendu des travaux de la Chambre consultative des Arts et Manufactures de la Ville d’Elbeuf à partir du […] jusqu’au […], Elbeuf, Impr. Levasseur, 1857, 50 p.

- Étude sur l’importance commerciale et manufacturière des ville et canton d'Elbeuf, (Extrait du procès-verbal de la séance de la Chambre consultative des Arts et Manufactures d’Elbeuf du ), Rouen, Impr. H. Rivoire et compagnie, 1858, 24 p. - « Notice biographique sur M. Victor Grandin, manufacturier à Elbeuf », Annuaire Normand (Annuaire des Cinq départements de la Normandie), 1858, p. 590-621 (Tiré à part, Caen, Hardel, 1858, 34 p.) - À MM. les électeurs de la 2e circonscription électorale de la Seine-Inférieure, le [Profession de foi], pièce, Rouen, Impr. Lecomte frères, s.d. [1863].

- « Mémoire en réponse à la question (…) quels ont été les progrès du commerce et de l’industrie dans l’arrondissement de Rouen depuis dix années » suivi d’« Étude sur l’importance commerciale et manufacturière des ville et canton d’Elbeuf [texte déjà publié en 1858] suivi d’un « Supplément à cette étude », Annuaire Normand (Annuaire des Cinq départements de la Normandie), 1863, p. 304-407 [Tiré à part, Caen, A. Hardel, 1863, 111 p.] ; « Mémoire en réponse à la question (…) Quels ont été les résultats de l’établissement de logements ouvriers dans les villes où il en existe ? Serait-il avantageux d’en établir à Elbeuf ? Dans quelles conditions devraient-ils être établis ? », ibidem, p. 409-415 ; « Avant-propos » [aux rapports sur l’exposition des machines et des produits divers de l’industrie elbeuvienne], ibidem, p. 554-556  (Communications présentées lors de la session de l’Association Normande tenue à Elbeuf en 1862),

- « Sur M. Augustin Poussin, manufacturier à Elbeuf, président de la Société Industrielle de cette ville, membre de l’Association », Annuaire Normand (Annuaire des Cinq départements de la Normandie), Association normande, Caen/Paris, 1867, p. 658-662.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Francis Concato, Pierre Largesse, La Chambre et la Fabrique. Histoire de la Chambre de commerce d’Elbeuf de 1861 à 1914, Elbeuf, CCI, 2001, 422 p.
  • Alain Becchia, La draperie d'Elbeuf (des origines à 1870), Mont-Saint-Aignan, Publications de l’Université de Rouen, 2000, 869 p. archive
  • Manuela Maunoury, « Étude de généalogie sociale : les familles Petou, Bourdon et Sevaistre à Elbeuf-sur-Seine de la fin du XVIIIe siècle au milieu du XIXe siècle », mémoire de maîtrise d’Histoire sous la dir. d’A. Becchia, Université de Rouen, 1996, 195 p.
  • Éric Saunier, « Révolution et sociabilité en Haute-Normandie au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. 6 000 francs-maçons de 1770 à 1830 », Thèse de doctorat en Histoire, Université de Rouen, 1995, 3 vol. (Publications des Universités de Rouen et du Havre, 1999, 555 p.)
  • Éric Saunier, « Une loge maçonnique à Elbeuf (1810-1833) », Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf, n°22, , p. 47-52.
  • Éric Saunier, « Les francs-maçons elbeuviens de 1805 à 1830 : réflexions autour d’un recrutement social », Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf, n°16, , p. 25-30.
  • Arnaldo Rosati, « Histoire d’une entreprise : la Compagnie elbeuvienne d’éclairage par le gaz (1838-1912) », mémoire de maîtrise d’Histoire sous la dir. de Y. Marec, Université de Rouen, 1994, 2 vol.
  • Francis Concato, Pierre Largesse, Éléments pour une histoire de la Chambre consultative des Arts et Manufactures d’Elbeuf, Elbeuf, CCI, 1992.
  • Henri Saint-Denis, Histoire d’Elbeuf, Elbeuf, Impr. H. Saint-Denis, t. X et XI, 1903-1904.
  • L’Industriel Elbeuvien, .
  • Le Journal d’Elbeuf, .
  • Journal de Rouen , 28 et .
  • L. Petit, Histoire de la ville d’Elbeuf, de Caudebec, d’Orival, de Saint-Aubin et des autres communes du canton, Elbeuf, Imprimerie Levasseur, 1856.
  • Journal des débats politiques et littéraires, .
  • « Pierre Mathieu Bourdon (homme politique) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Liens externes[modifier | modifier le code]