Pierre-Toussaint Durand de Maillane
Pierre-Toussaint Durand de Maillane | |
Durand de Maillane (Album du Centenaire) | |
Fonctions | |
---|---|
Député du bailliage d'Arles | |
– (2 ans, 5 mois et 14 jours) |
|
Gouvernement | Assemblée constituante de 1789 |
Groupe politique | Tiers état |
Député des Bouches-du-Rhône | |
– (3 ans, 1 mois et 20 jours) |
|
Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des anciens | |
– (1 an, 7 mois et 5 jours) |
|
Gouvernement | Conseil des Cinq-Cents |
Biographie | |
Date de naissance | [1] |
Lieu de naissance | Saint-Rémy-de-Provence, France |
Date de décès | (à 84 ans) |
Lieu de décès | Saint-Rémy-de-Provence, France |
Nationalité | Française |
Parti politique | Plaine |
Profession | Avocat Magistrat |
députés des Bouches-du-Rhône | |
modifier |
Pierre-Toussaint Durand de Maillane, né le à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), mort le dans la même ville, est un avocat, un canoniste et un homme politique de la Révolution française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Mandat à la Constituante
[modifier | modifier le code]En 1789, Pierre-Toussaint Durand de Maillane est élu représentant du tiers-état pour la sénéchaussée d'Arles lors des États généraux[3].
Il siège sur les bancs de la gauche de l'Assemblée nationale constituante. En juin 1789, il prête le serment du Jeu de Paume[4]. En octobre 1790, il est élu secrétaire du bureau de l'Assemblée aux côtés de Jean-Pierre Boullé et de Charles Regnault, sous la présidence de Philippe-Antoine Merlin[5]. Le 4 mai 1791, il vote en faveur du rattachement du Comtat Venaissin à la France[6]. Le 12 mai, il vote en faveur de l'égalité entre les hommes blancs et les hommes libres de couleur[7].
Parallèlement à son mandat, il adhère au club des Jacobins[8].
Mandat à la Convention
[modifier | modifier le code]En septembre 1792, il est député, le sixième sur douze, pour le département des Bouches-du-Rhône à la Convention nationale[9]. Au début de la session, il est élu au Comité d'instruction publique et au Comité des inspecteurs de la Salle[10], au Comité de Législation[11], et au Comité des Secours publics[12].
Il siège sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il vote « la détention, bannissement à la paix sous peine de mort », se prononce en faveur de l'appel au peuple mais, malade, ne participe pas au dernier appel nominal, relatif au sursis. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat. En mai, il est absent lors du scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze.
Le 9 ventôse an II (27 février 1794), Durand de Maillane adresse une lettre à Maximilien de Robespierre dans laquelle il le félicite de ses positions en faveur de la liberté des cultes et en faveur de la préservation des « soixante-treize » girondins incarcérés[13]. L'historien Jacques Solé estime que Robespierre pouvait compter, dans un premier temps, sur le soutien « de révolutionnaires modérés, de formation chrétienne et tenant, comme lui, à la rigueur morale et à la correction de l'allure extérieure »[14].
L'avant-propos de l'Histoire de la Convention nationale, écrite par Durand de Maillane et publiée à titre posthume, affirme qu'il a pris part à la chute de Robespierre et qu'il a accepté de soutenir dans cette démarche Louis Legendre et Jean-Lambert Tallien[15].
Durand de Maillane adhère à la réaction thermidorienne. En floréal an III (avril 1795), une Commission des Onze est élue pour établir le projet constitutionnel[16]. À la faveur des démissions de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, de l'abbé Sieyès et de Merlin « de Douai », qui optent pour le Comité de Salut public, il est élu à la Commission aux côtés de Jean-Denis Lanjuinais et de Pierre Baudin. Selon l’historienne Christine Le Bozec, Durand de Maillane appartient au groupe des « républicains opportunistes » qui « ont une vision intéressée de la république, comme moyen conservateur »[17].
Durand de Maillane est réélu député lors des élections de l'an IV (octobre 1795). Il siège au Conseil des Anciens jusqu'en prairial an V (mai 1797) dont il sort par tirage[18].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire de droit canonique et de pratique bénéficiale, Avignon, 1761, 2 volumes in-4; une réédition de 1770 chez Benoît Duplain à Lyon en quatre volumes in 4°;
- Institutes et histoire du droit canonique, Lyon, 1770, 10 volumes in-12 [traduction du latin et commentaire gallican des Institutiones iuris canonici de Giovan Paolo Lancellotti] ;
- Les Libertés de l'Église gallicane, Lyon, 1771, 5 volumes in-4.
- Rapport sur l'affaire du sieur Talma, comédien françois, par M. Durand de Maillanne. - A Paris de l'Imprimerie Nationale [s.d. (ca 1791)] [BM de Senlis]
- Histoire de la Convention nationale, Paris, Baudouin Frères, 1825 (à titre posthume)
Sources
[modifier | modifier le code]- ↑ Gérard Pelletier, Rome et la Révolution française : La théologie politique et la politique du Saint-Siège devant la Révolution française (1789-1799), Publications de l’École française de Rome, (ISBN 978-2-7283-0995-5), p. 106
- ↑ Gérard Pelletier, Rome et la Révolution française : La théologie politique et la politique du Saint-Siège devant la Révolution française (1789-1799), Publications de l’École française de Rome, (ISBN 978-2-7283-0995-5), p. 106
- ↑ Laurent, Émile (1819-1897) et Mavidal, Jérôme (1825-1896), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 8, Liste des noms et qualités de messieurs les députés et suppléants à l'Assemblée nationale » , sur https://www.persee.fr, (consulté le )
- ↑ Laurent, Émile (1819-1897) et Mavidal, Jérôme (1825-1896), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 8, Communes : serment du Jeu de Paume du 20 juin 1789 » , sur https://www.persee.fr, (consulté le )
- ↑ Laurent, Émile (1819-1897) et Mavidal, Jérôme (1825-1896), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 33, Bureau de l’Assemblée nationale constituante (1789-1791) » , sur https://www.persee.fr, (consulté le )
- ↑ Laurent, Émile (1819-1897) et Mavidal, Jérôme, « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 25, séance du 4 mai 1791 » , sur https://www.persee.fr/, (consulté le )
- ↑ Laurent, Émile (1819-1897) et Mavidal, Jérôme (1825-1896), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 26, séance du 12 mai 1791 » , sur https://www.persee.fr, (consulté le )
- ↑ Aulard, François-Alphonse (1849-1928), « La Société des Jacobins : recueil de documents pour l'histoire du club des Jacobins de Paris. Tome 1 » , sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 36.
- ↑ Op. cit., séance du 13 octobre 1792, p. 480.
- ↑ Op. cit., séance du 14 octobre 1792, p. 492.
- ↑ Op. cit., séance du 18 octobre 1792, p. 551.
- ↑ Robespierre, Maximilien de (1758-1794), « Œuvres complètes de Maximilen Robespierre, Tome 3. Correspondance de Maximilien et Augustin Robespierre » , sur https://archive.org, (consulté le )
- ↑ Jacques Solé, « Robespierre à la Convention le 8 thermidor : discours testament ou discours programme ? », dans Robespierre. De la Nation artésienne à la République et aux Nations, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, coll. « Histoire et littérature du Septentrion (IRHiS) », , 205–216 p. (ISBN 978-2-905637-93-2, lire en ligne)
- ↑ Durand de Maillane, Pierre-Toussaint (1729-1814) et Lanjuinais, Jean-Denis (1753-1827), « Histoire de la Convention nationale suivie d'un Fragment historique sur le 31 mai » , sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Gazette nationale ou le Moniteur universel n°217, « Convention nationale, séance du 4 floréal an III (23 avril 1795) » , sur https://gallica.bnf.fr, 7 floréal an 3 (26 avril 1795) (consulté le )
- ↑ Christine Le Bozec, « Le républicanisme du possible : les opportunistes. (Boissy d'Anglas, Lanjuinais, Durand -Maillane. . .) », Annales historiques de la Révolution française, vol. 299, no 1, , p. 67–74 (DOI 10.3406/ahrf.1995.1882, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Gazette nationale ou le Moniteur universel n°167 du 17 ventôse an V (7 mars 1797), p. 6.
- « Pierre-Toussaint Durand de Maillane », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Albert Mathiez,
- “Quelques lettres de Durand de Maillane ;Révolution française, tome XXXIX, , p. 289-333 ;
- "Un gallican converti à l'ultramontanisme”, Durand de Maillane, d'après ses lettres inédites.Contributions à l'histoire religieuse de la Révolution française, Paris, 1907 p. 42-96 .
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Naissance en novembre 1729
- Naissance à Saint-Rémy-de-Provence
- Décès en août 1814
- Décès à Saint-Rémy-de-Provence
- Écrivain français du XVIIIe siècle
- Député des Bouches-du-Rhône
- Député de la Convention nationale
- Membre du Conseil des Anciens
- Histoire d'Arles
- Député français du tiers état en 1789-1791
- Canoniste
- Décès à 84 ans