Pierre Marc Johnson
Pierre Marc Johnson | |
Fonctions | |
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Premier ministre du Québec | |
– (2 mois et 9 jours) |
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Lieutenant-gouverneur | Gilles Lamontagne |
Vice-premier ministre | Marc-André Bédard |
Gouvernement | Johnson |
Législature | 32e |
Prédécesseur | René Lévesque |
Successeur | Robert Bourassa |
2e chef du Parti québécois | |
– (2 ans, 1 mois et 12 jours) |
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Prédécesseur | René Lévesque |
Successeur | Jacques Parizeau |
Ministre de la Justice | |
– (1 an, 6 mois et 28 jours) |
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Prédécesseur | Marc-André Bédard |
Successeur | Raynald Fréchette |
Ministre des Affaires sociales | |
– (2 ans, 10 mois et 4 jours) |
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Prédécesseur | Denis Lazure |
Successeur | Camille Laurin |
Ministre des Consommateurs, des Coopératives et des Institutions financières | |
– (5 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Guy Joron |
Successeur | Jacques Parizeau (Institutions financières et Coopératives) Guy Tardif (Habitation et Protection du consommateur) |
Ministre du Travail et de la Main-d'œuvre | |
– (3 ans et 4 mois) |
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Prédécesseur | Jacques Couture |
Successeur | Pierre Marois |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montréal (Québec, Canada) |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Parti québécois |
Père | Daniel Johnson (père) |
Fratrie | Daniel Johnson (fils) |
Conjoint | Louise Parent |
Diplômé de | Université de Sherbrooke Université de Montréal |
Profession | Médecin Avocat |
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Premiers ministres du Québec | |
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Pierre Marc Johnson, né le à Montréal, est un avocat, médecin et homme politique québécois. Ministre sous René Lévesque et le premier chef à lui succéder à la tête du Parti québécois, il devient le 24e premier ministre du Québec, fonction qu'il occupe du au .
Biographie
[modifier | modifier le code]Premières années
[modifier | modifier le code]Fils de Daniel Johnson (père), également premier ministre du Québec de 1966 à 1968, et de Reine Gagné, Pierre Marc Johnson est né le à Montréal, au Québec (Canada). Il complète ses études au Collège Jean-de-Brébeuf en 1968 où il y obtient un baccalauréat en science politique summa cum laude. Il termine ensuite une licence en droit à l'Université de Montréal en 1970, devient membre du Barreau du Québec en 1971 et complète un doctorat de médecine à l'Université de Sherbrooke en 1975. Il pratique la médecine en début de carrière avant de se lancer en politique, notamment à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont[1],[2].
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Une famille politique
[modifier | modifier le code]Aux côtés de son frère et de son père, chaque Johnson a eu l'occasion de diriger un parti politique distinct et d'occuper la plus haute fonction politique de la province de Québec pendant un court laps de temps. Daniel, père, a été chef de l'Union nationale, conservateur, avait une position plutôt ambiguë sur la question de l'indépendance du Québec et a été premier ministre du Québec de 1966 à 1968. Pierre-Marc est, quant à lui, devenu en septembre 1985 chef du Parti québécois (PQ), souverainiste et premier ministre pendant 2 mois en 1985. Son frère, Daniel fils, est subséquemment devenu chef du Parti libéral du Québec, fédéraliste, et premier ministre du Québec pendant neuf mois en 1994. Il est également le neveu de Maurice Johnson, député à la Chambre des communes de 1958 à 1962[2].
Entrée en politique
[modifier | modifier le code]Pierre Marc Johnson est élu député de la circonscription d'Anjou en 1976 et fait ainsi son entrée en politique. Peu après, il fait son entrée au conseil des ministres : il devient dans le cabinet Lévesque, ministre du Travail et de la Main-d'œuvre du au puis ministre des Consommateurs, des Coopératives et des Institutions financières du au [2].
Réélu en 1981, il continue d'occuper la direction de plusieurs ministères québécois. Il est nommé ministre des Affaires sociales du au , ministre de la Justice et Procureur général du au , ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes du au ainsi que ministre par intérim des Communautés culturelles et de l'Immigration du au [2].
Premier ministre du Québec
[modifier | modifier le code]Faisant face à un parti affaibli par de nombreuses démissions, le premier ministre René Lévesque annonce en été 1985 qu'il démissionnera de son poste et quittera la direction du parti à l'automne. C'est ainsi que Johnson est élu président du Parti québécois le et deviendra le suivant premier ministre du Québec. Il finira donc le mandat entamé par Lévesque et est donc pressenti comme candidat aux élections générales de 1985. Il reprend pour l'essentiel les mêmes ministres que ceux sous René Lévesque lors de la constitution de son gouvernement.
Durant son court mandat, il réussit néanmoins à négocier une entente avec le gouvernement du Canada afin de donner au Québec un statut spécial lors des délibérations des futurs sommets de la Francophonie[1].
Succédant au fondateur du PQ, René Lévesque, en tant que chef du parti et premier ministre du Québec, Johnson sera défait par les libéraux de Robert Bourassa lors de ces élections du . Il occupe la fonction de chef de l'opposition officielle jusqu'au , date de sa démission comme président du PQ, chef de l'opposition officielle et député d'Anjou[2].
Après la politique
[modifier | modifier le code]Pierre Marc Johnson refuse d'appuyer le référendum de 1995 au Québec sur la souveraineté. De 1988 à 1998, il est professeur de droit à l'Université McGill, au Centre de médecine d'éthique et de droit. Durant les décennies qui suivent, il est membre du conseil d'administration d'une myriade de sociétés commerciales et d'organisations liées au développement durable[2].
En décembre 2005, il a créé des remous au sein du mouvement souverainiste en appuyant le candidat du Parti libéral du Québec à l'élection partielle dans Outremont, Raymond Bachand.
En , à la suite de l'effondrement du viaduc de la Concorde au-dessus de l'autoroute 19 à Laval (viaduc du boulevard de la Concorde), Pierre Marc Johnson est choisi pour présider la commission d'enquête publique. Cet incident a causé cinq morts et six blessés graves[3]. Cette nomination avait alors causé un certain malaise à cause des relations entre les entreprises qui ont participé à la construction du viaduc de la Concorde, leurs concurrents, et les membres de la commission dont Johnson lui-même[4].
En , il est nommé négociateur en chef du Québec dans le cadre des négociations de l'Accord économique et commercial global, un projet d'accord entre le Canada et l'Union européenne afin de faciliter le commerce et étendre les domaines de coopération[5].
Après avoir travaillé dans quelques cabinets d'avocats, il intègre en 2014 le cabinet Lavery, De Billy à Montréal comme avocat-conseil. En 2017, il est nommé avocat émérite[6].
Il siège au conseil d'administration du CORIM depuis et il en est le président depuis [7].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Johnson est nommé membre de la Société royale du Canada en mai 1993, grand officier de l'Ordre de la Pléiade le 28 janvier 2000 puis honoré du titre de Grand Ambassadeur par le Réseau des diplômés de l'Université de Sherbrooke en novembre 2005. Le 19 juin 2008, il est élevé au rang de grand officier de l'Ordre national du Québec pour sa contribution exceptionnelle à la vie québécoise et reçoit un doctorat honorifique de l'Université de Montréal en 2014[2].
Résultats électoraux
[modifier | modifier le code]Résultats électoraux de Pierre Marc Johnson
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Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Pierre Marc Johnson | Parti québécois | 19 440 | 56,1 % | 8 324 | |
Yves Tardif (sortant) | Libéral | 11 116 | 32,1 % | - | |
Albert Rossi | Union nationale | 2 938 | 8,5 % | - | |
Fernand Roy | Ralliement créditiste | 744 | 2,1 % | - | |
Réjean Pelletier | Parti national populaire | 233 | 0,7 % | - | |
John Penner | NPD Québec | 151 | 0,4 % | - | |
Total | 34 622 | 100 % |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Pierre Marc Johnson (sortant) | Parti québécois | 20 355 | 56,8 % | 5 420 | |
Pierre Brien | Libéral | 14 935 | 41,7 % | - | |
Frank Anselmo | Union nationale | 543 | 1,5 % | - | |
Total | 35 833 | 100 % |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Pierre Marc Johnson (sortant) | Parti québécois | 16 258 | 48,6 % | 354 | |
Denis Ricard | Libéral | 15 904 | 47,5 % | - | |
Claire Brassard | NPD Québec | 977 | 2,9 % | - | |
Rolf Bramann | Vert | 317 | 0,9 % | - | |
Total | 33 456 | 100 % |
Résultats électoraux du Parti québécois sous Johnson
[modifier | modifier le code]Partis | Chef | Candidats | Sièges | Voix | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1981 | Élus | Nb | % | +/- | ||||
Libéral | Robert Bourassa | 122 | 42 | 99 | 1 910 307 | 56 % | +9,91 % | |
Parti québécois | Pierre-Marc Johnson | 122 | 80 | 23 | 1 320 008 | 38,7 % | -10,57 % | |
NPD Québec | Jean-Paul Harney | 90 | -
|
-
|
82 588 | 2,4 % | - | |
Progressiste conservateur | André Asselin | 48 | -
|
-
|
35 210 | 1 % | - | |
Parti indépendantiste (1985) | Denis Monière | 39 | -
|
-
|
15 423 | 0,5 % | - | |
Socialisme chrétien | 103 | -
|
-
|
11 712 | 0,3 % | - | ||
Union nationale | André Léveillé | 19 | -
|
-
|
7 759 | 0,2 % | -3,77 % | |
Vert | 10 | -
|
-
|
4 613 | 0,1 % | - | ||
Parti humaniste | 17 | -
|
-
|
3 050 | 0,1 % | - | ||
République du Canada | 28 | -
|
-
|
2 240 | 0,1 % | - | ||
Mouvement socialiste | 10 | -
|
-
|
1 809 | 0,1 % | - | ||
Crédit social uni | 12 | -
|
-
|
1 650 | 0 % | +0,01 % | ||
Communiste | Samuel Walsh | 10 | -
|
-
|
834 | 0 % | +0,00 % | |
Indépendant[note 1] | 22 | -
|
-
|
9 380 | 0,3 % | +0,14 % | ||
Sans désignation[note 2] | 14 | -
|
-
|
5 024 | 0,1 % | - | ||
Total | 666 | 122 | 122 | 3 411 607 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 75,7 % et 52 625 bulletins ont été rejetés. Il y avait 4 576 600 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection. |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Parmi les 22 candidats indépendants, on retrouve 3 candidats du Regroupement autonome des jeunes. Ils recueilleront 2 161 voix (voir : Pierre Drouilly, Statistiques électorales du Québec. 1867-1989. 3e éd., Québec, Assemblée nationale du Québec, , 962 p. (ISBN 2-551-12466-2).).
- Parmi les 14 candidats sans désignation, on retrouve 4 candidats qui s'identifaient au Parti des travailleurs du Québec. Ils recueilleront 387 voix.
Références
[modifier | modifier le code]- Maude-Emmanuelle Lambert, « Pierre Marc Johnson » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le ).
- Assemblée nationale du Québec, « Pierre Marc Johnson », sur assnat.qc.ca (consulté le )
- Québec ordonne une enquête publique (Presse canadienne, 1er octobre 2006)
- La Presse, 13 octobre 2006.
- Conseil des relations internationales de Montréal, « Pierre Marc Johnson », sur corim.qc.ca (consulté le )
- « Pierre Marc Johnson | Avocats au Québec | Lavery », sur Lavery (consulté le )
- Conseil des relations internationales de Montréal, « Conseil d'administration », sur corim.qc.ca (consulté le )
- http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/resultatselec/a.html
- http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/resultatselec/a.html
- http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/resultatselec/a.html
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Élection à la direction du Parti québécois de 1985
- Gouvernement Pierre-Marc Johnson
- Gouvernement René Lévesque
- Famille Johnson
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Naissance en juillet 1946
- Naissance à Montréal
- Premier ministre du Québec
- Anglo-Québécois
- Chef du Parti québécois
- Chef de l'opposition officielle (Québec)
- Député du Parti québécois à l'Assemblée nationale
- Étudiant de l'Université de Sherbrooke
- Étudiant de l'Université de Montréal
- Grand officier de l'Ordre national du Québec
- Grand officier de l'ordre de la Pléiade