Pierre-Buffière
Pierre-Buffière | |||||
L'église Sainte-Croix-Saint-Côme-et-Saint-Damien. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Limoges | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Briance Sud Haute-Vienne (siège) |
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Maire Mandat |
Stéphane Patier 2020-2026 |
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Code postal | 87260 | ||||
Code commune | 87119 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pierre-Buffiérois | ||||
Population municipale |
1 152 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 200 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 41′ 41″ nord, 1° 21′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 240 m Max. 374 m |
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Superficie | 5,75 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Condat-sur-Vienne | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | pierre-buffiere.com | ||||
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Pierre-Buffière, Pèirabufièira en occitan est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
La commune de Pierre-Buffière est labellisée Village étape depuis 1999.
Ses habitants sont appelés les Pierre-Buffiérois[1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Pierre-Buffière est située sur les bords de la Briance, un affluent de la Vienne, et sur l'axe routier historique Paris - Toulouse.
Cette situation a longtemps fait de la ville l'un des plus gros points noirs du réseau routier français. Jusqu'à la fin des années 1970, la nationale 20 traversait Pierre-Buffière depuis Limoges via une descente en lacets (aujourd'hui D 420) dans la vallée de la Briance, un étroit pont au-dessus de la ligne SNCF Paris-Toulouse, puis la traversée du bourg dont les rues étroites étaient limitées à 30 km/h. Les camions se succédaient à un rythme incessant et les retenues de plusieurs kilomètres étaient monnaie courante.
En 1976, l'État décida la construction d'une déviation à 2x2 voies d'environ 15 km, destinée à terme à faire partie de l'autoroute A20. Ce tronçon, nécessitant la construction de deux viaducs d'importance sur la Briance et le Blanzou fut inauguré le 14 décembre 1979[2] et fit enfin disparaître ce bouchon notoire.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Le nom du site, peyro buffiero, signifie "rocher éventé". Le village est à l'origine un éperon rocheux qui fut fortifié au moyen-âge.
Au XIe siècle le Cartulaire de Solignac y mentionne un castrum (village fortifié) et un castellum (château). Ce château du XIe siècle, appelé plus tard le bas-château, occupait l'espace compris entre la D420 et la rue Saint-Côme. C'est à l'intérieur de ce château que se trouvait la petite église Saint-Côme et Saint-Damien. Le village fortifié s'étendait au sud-est jusqu'à la rue des Remparts, ainsi nommée car elle suit le tracé d'un rempart qu'on voyait encore au XVIIIe siècle. L'église Sainte-Croix se trouvait à l'extérieur, dominant l'ensemble.
Cette église, à l'origine romane, a été construite au XIe siècle par Goscelin, seigneur de Pierre-Buffière. Ce dernier s'est trouvé en conflit en 1061 avec son suzerain le vicomte de Limoges, et le différend fut arbitré par l'Abbaye de Solignac. En remerciement l'église alors consacrée au Christ, à sa Croix et à la Vierge fut offerte à l'abbaye.
Au XIIIe siècle le village s'est étendu vers l'est sur le terrain plus élevé autour de l'église Sainte Croix. C'était une petite ville fortifiée peuplée notamment de commerçants bénéficiant de franchises et siège d'une baronnie. Le bas-château disparut sans doute alors, sauf l'église Saint-Côme et Saint-Damien qui devint église paroissiale au XVe s. Vendue comme bien national à la Révolution elle a aujourd'hui disparu.
Au XVIe siècle les barons de Pierre-Buffière ont adhéré à la Réforme et ont fait partie des chefs du parti huguenot en Limousin. Les guerres de religion ont ruiné la famille qui s'est éteinte dans la première moitié du XVIIe siècle.
Peut-être est-ce un de ces huguenots qui a rapporté à Henri Estienne un sermon fameux du curé de Pierre-Buffière, digne du Curé de Cucugnan d'Alphonse Daudet : " Ce bon personnage, pour mieux exhorter ses parrociens à bien vivre, leur dict entr'autres choses, Quand le jour du jugement sera venu, Dieu voudra que je lui rende compte de vous autres, & m'appellera, Curé de Pierrebuffiere, qu'as-tu faict de tes brebis? Et moy mot. Or dit-il ceci par trois fois, se cachant en la chaire chasque fois qu'il disoit, Et moy mot. Mais puis il leva la teste, & vint à dire, Je scay bien que je luy respondray, Bestes vous me les avez baillees, bestes je vous les ren. Vray est que ceci ne peut avoir telle grace ainsi traduit, qu'il a en sa propre langue, assavoir estant couché en nayf atticismes Limosins : & pourtant je me suis faict bailler par un du lieu l'original, qui est tel, Quan se vendro lo iour deu iugamen, Dieu me demandaro que you ly rendo comte de vous autre. & me apelaro, Chapelo de Peyrebufieyro, en qual eytat son ta olia? Et you ny mot. Et eu mapelaro enquero, & diro, Chapelo de Peyrebufieyro, en qual eytat son ta olia? Et you ny mot. Et enquero eu me diro, Chapelo de Peyrebufieyro, en qual eytat son ta olia? Iusque à tre viage. Et you ly respondray, Seigne, beytia la ma beylada, & beytia la te rendi." (Henri Estienne II, L' Introduction au traité de la conformité des merueilles anciennes avec les modernes, ou Traité preparatif à l'Apologie pour Herodote, Anvers (Henrich Wandellin) 1567, p. 400)
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[7].
En 2018, la commune comptait 1 152 habitants[Note 1], en diminution de 0,95 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,38 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Sainte-Croix[10] : construite en 1061 par un Goscelin de Pierre-Buffière, elle fut modifiée au XIIIe siècle et au XVIIIe siècle.
- L'hôtel des Trois-Anges[11], cet ancien relais de poste du XVIe siècle, eut comme hôte le pape Pie VII en 1814.
- Les vestiges gallo-romains dits de la « Villa d'Antone »[12].
- Gare de Pierre-Buffière
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Guillaume Dupuytren y est né le .
- Fernand Lagrange (1845-1909), médecin, y est né.
- Honoré Gabriel Riqueti de Mirabeau, célèbre tribun de la Révolution française. Limousin par sa mère, dernier descendant des barons de Pierre-Buffière et des vicomtes de Saint-Mathieu (3), il a passé une grande partie de sa jeunesse à Pierre-Buffière et à Saint-Bonnet-Briance.
- Angélique Courivaud, Peintre impressionniste, connue notamment pour son engagement féministe, fera la fierté de cette commune pendant de nombreuses décennies.
- Le romancier Gérard Brutus habite à Pierre Buffière depuis 1997
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune de Pierre-Buffière [13] se blasonnent ainsi :
|
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean-Michel Desbordes, Les origines de Pierre-Buffière (Haute-Vienne), p. 169-176, Revue archéologique du Centre de la France, année 1978, no 17-3-4 (lire en ligne)
- Archives de la Haute-Vienne : Archives des familles de Pierre-Buffière et de Rochechouart
- F.-J. Bureau, A l’ombre de mon clocher. Pierrebuffière de l’an mille à nos jours. Limoges (imprimerie Rivet et Compagnie), 1950 (rééd. 2004)
- René et Alain Chamaud, Pierre-Buffière (406-1979). Pierre-Buffière, 1988
- René et Alain Chamaud, Histoire de Pierre-Buffière, Société Historique et Archéologique Briance-Breuilh-Ligoure, 1995.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le 21 avril 2011)
- Le Populaire, 10 décembre 2009
- Carte IGN sur Géoportail
- « Les maires de la commune » (consulté le 21 avril 2011)
- Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Mérimée : Eglise », sur www.culture.gouv.fr (consulté le 21 avril 2011)
- « Mérimée : Ancien relais de poste dit Hôtel des Trois Anges », sur www.culture.gouv.fr (consulté le 21 avril 2011)
- « Mérimée : Vestiges gallo-romains de Pierre-Buffière », sur www.culture.gouv.fr (consulté le 3 novembre 2016)
- http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=16032