Pierre-Augustin Guys

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Pierre-Augustin Guys
Pierre-Augustin Guys (assis) et son fils Joseph-François.
Fonctions
Secrétaire perpétuel de l'Académie de Marseille
-
Directeur de l'Académie de Marseille
Directeur de l'Académie de Marseille
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
ZanteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfants
Pierre-Alphonse Guys (d)
Hyacinthe-Constantin Guys (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Membre de

Pierre-Augustin Guys, né à Marseille le et mort à Zante le , est un négociant marseillais, voyageur et écrivain.

Biographie[modifier | modifier le code]

D'une famille de La Ciotat, Pierre-Augustin Guys est le fils de François Guys, négociant et procureur du roi à l'amirauté, et de Marie Rémusat, fille de Hyacinthe Rémusat et d'Anne Constans, et le cousin germain de Pierre-François de Rémusat. Ces deux dernières familles se distinguèrent pendant la grande peste de 1720 en finançant l'achat de 20 000 charges de blé pour l'alimentation de Marseille qui manquait cruellement de nourriture[1]. Après d'excellentes études chez les Oratoriens de Marseille, il part pour Constantinople dès 1740 comme régisseur de la maison de commerce de ses oncles Rémusat. Il voyage dans plusieurs pays : Turquie, Bulgarie, Syrie[2] et Grèce.

De retour à Marseille, il épouse le Anne Magy, d'une famille de négociants, fille de David Magy, directeur de la Compagnie du Levant, et d'Elisabeth Meynard. Ils seront les parents du vice-consul Pierre-Alphonse Guys (1755-1812) et du consul général Hyacinthe-Constantin Guys (1761-1837), et les grands-parents des consuls Charles Guys (1783-1847) et d'Henry Guys (1787-1878)[3].

Pierre-Augustin Guys - "J'écris, tandis que mon compagnon dessine"

Pierre-Augustin Guys jouissait à juste titre d'une réputation d'amateur éclairé des beaux-arts ; il avait commandé une statue à Jean-Michel Verdiguier et un tableau à Henry d'Arles. Au cours d'un de ses voyages au Danemark, il se lie avec le sculpteur Saly dont il possédait une Déesse de la jeunesse[4]. Il possédait également une des premières œuvres du sculpteur Étienne Dantoine, une Minerve assise[5]. Il est nommé à l'Académie de Marseille le [6] dont il sera le secrétaire perpétuel de 1782 à 1784.

Il devient membre de l'Institut en 1796, classe de littérature et beaux-arts.

En 1797 il est désigné pour diriger l'instruction publique à Zante alors occupée par les troupes françaises. Il y meurt le .

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Edition 2 tomes en un volume - 420+244 pages - chez la veuve Duchesne - Paris - 1771
Voyage littéraire de la Grece, 1776
  • Pierre-Augustin Guys, Marseille ancienne et moderne, Paris, Veuve Duchesne, , 325 p., 20 × 13 cm (OCLC 35516023).
  • Pierre-Augustin Guys, Voyage littéraire de la Grèce ou lettres sur les grecs, anciens et modernes, avec un parallèle de leurs mœurs, vol. I, Paris, Veuve Duchesne, , 540 p. (OCLC 833097687, lire en ligne).
  • Pierre-Augustin Guys, Voyage littéraire de la Grèce ou lettres sur les grecs, anciens et modernes, avec un parallèle de leurs mœurs, vol. II, Paris, Veuve Duchesne, , 568 p. (OCLC 81909976, lire en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Chélini (dir.), Félix Reynaud (dir.), Madeleine Villard (dir.) et Académie de Marseille, Dictionnaire des marseillais, Marseille, Édisud, , 368 p., 24,5 × 17,5 cm (ISBN 2-7449-0254-3), p. 177.
  • Paul Masson (dir.), Les Bouches-du-Rhône : Encyclopédie départementale, vol. 2, t. IV : Dictionnaire biographique des origines à 1800, Paris - Marseille, Honoré Champion et Archives départementales des Bouches-du-Rhône, , 517 p., 30 × 21 cm, p. 264.
  • Émile Perrier, Les bibliophiles et les collectionneurs provençaux anciens et modernes : arrondissement de Marseille, Barthelet et Cie, 1897

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Émile Perrier, Les bibliophiles et les collectionneurs provençaux : Arrondissement de Marseille, Marseille, Barthelet & Cie imprimeur, , 561 p., 25 × 16 cm, p. 238 - note 3
  2. Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 271
  3. Anne Mézin, Les consuls de France au siècle des lumières (1715-1792), Peter Lang, 1998
  4. Émile Perrier, Les bibliophiles et les collectionneurs provençaux : Arrondissement de Marseille, Marseille, Barthelet & Cie imprimeur, , 561 p., 25 × 16 cm, p. 239
  5. Étienne Parrocel, Annales de la peinture, Paris et Marseille, Albessard et bérard, , 614 p. (lire en ligne), p. 413
  6. Abbé Dassy, L’académie de Marseille, ses origines, ses publications, ses archives, ses membres, Marseille, Barlatier-Feissat, (lire en ligne) p. 597

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]