Aller au contenu

Pierre Brasseur

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Pierre-Albert Espinasse)
Pierre Brasseur
Description de cette image, également commentée ci-après
Pierre Brasseur en 1960.
Nom de naissance Pierre-Albert Espinasse
Naissance
Paris 17e (France)
Nationalité Française
Décès (à 66 ans)
Brunico (Italie)
Profession Acteur
Films notables Le Quai des brumes
Les Grandes familles
Les Enfants du paradis

Pierre Brasseur est un acteur français né le à Paris (17e) et mort le à Brunico (Italie). Membre d'une dynastie de comédiens célèbres, il est le père de Claude Brasseur et grand-père d'Alexandre Brasseur.

Pierre Albert Espinasse naît le à Paris dans le 17e arrondissement, 14 rue Darcet[1]. Il est le fils de l'acteur Georges Albert Espinasse et de l'actrice Germaine Nelly Brasseur. Son père meurt alors qu'il n'a pas un an et il adopte par la suite, le patronyme de sa mère comme nom de scène. Âgé de six ans, il est témoin d'une des premières attaques de la bande à Bonnot[2] et compte parmi ses amis d'enfance, Jean Gabin[3].

Après ses études, il échoue au concours d'entrée du Conservatoire de Paris puis il suit des cours d'art dramatique dispensés par les acteurs Harry Baur et Fernand Ledoux, au théâtre Maubel.

Pierre Brasseur en 1943. Photo d'identité (Sacem).

Il devient l'intime de Pablo Picasso, Jean Cocteau, Max Jacob[4], de Louis Aragon qui l'introduit dans le groupe surréaliste[5] où il fait la connaissance d'André Breton, Paul Éluard, Benjamin Péret, Raymond Queneau[6]. Grâce à Aragon, Robert Desnos et Jacques Prévert, il publie ses premiers textes dans La Révolution surréaliste. Il signe ensuite plusieurs pièces : L'Ancre noire (1927), Sainte Cécile (1944), Un ange passe (1943) et L'Enfant de Poméranie (1945).

En 1924, il fait à la fois ses débuts au théâtre, chez Lugné-Poe au théâtre de l'Œuvre ainsi qu'au cinéma, avec Jean Renoir dans La Fille de l'eau. Il incarne principalement à cette époque, des personnages de gigolos puis il rencontre Jacques Prévert, lequel va influencer sa carrière. Il trouve son premier vrai grand rôle dans l'interprétation du peintre alcoolique du film Lumière d'été réalisé par Jean Grémillon.

Déjà renommé comme acteur de théâtre, il devient populaire auprès d'un plus large public grâce à son interprétation dans Le Quai des brumes de Marcel Carné puis avec son rôle de Frédérick Lemaître, dans Les Enfants du paradis. Il délivre une interprétation remarquée de Lucien Maublanc, le rejeté des Grandes Familles, d'après l'œuvre de Maurice Druon, dans un face-à-face marquant avec Jean Gabin.

Bien qu'il multiplie les apparitions au cinéma, sa véritable passion consiste à jouer sur les planches. Il triomphe avec Le Sexe faible d'Édouard Bourdet, dans Kean, où il incarne le grand acteur anglais raconté par Alexandre Dumas, dans Les Mains sales et Le Diable et le Bon Dieu de Jean-Paul Sartre, comme dans Tchao de Marc-Gilbert Sauvajon ou dans Dom Juan aux Enfers de George Bernard Shaw aux côtés de Paul Meurisse.

Pierre Brasseur en 1961 dans Mon frère Jacques de Pierre Prévert.

En 1953, il incarne deux films de Georges Combret, La Pocharde et Raspoutine. En 1966, dans un rôle à contre-emploi, il campe un truculent général Géranium dans le film de Philippe de Broca Le Roi de cœur.

En 1957, il insiste pour avoir Georges Brassens comme protagoniste dans Porte des Lilas de René Clair, seul film dans lequel le chanteur joue un rôle autre que le sien.

Il publie en 1972 son autobiographie, Ma vie en vrac[7], qu'il présente à la télévision dans l'émission littéraire Italiques[8].

Il fait l'une de ses dernières apparitions à l'écran dans l'épisode Meurtre par intérim de la série télévisée policière Cinq Dernières Minutes avec Raymond Souplex. Dans cet épisode où il incarne un entrepreneur en bâtiment surmené et menacé, il tourne une scène avec Rellys dont ce sera l'avant-dernier rôle à l'écran. Lors de la scène, un médecin venu ausculter la femme de Rellys lui prédit une crise cardiaque et lui demande de passer sans tarder à son cabinet.

Tombe de Pierre et Claude Brasseur au cimetière du Père-Lachaise (division 59).

La réalité rejoint la fiction quelques semaines après ce tournage : à la suite d'une crise d'emphysème, Pierre Brasseur meurt d'une crise cardiaque, le à Brunico en Italie à l'âge de 66 ans, sur le tournage de La Plus Belle Soirée de ma vie. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 59).

Vie privée

[modifier | modifier le code]

Le , il épouse l'actrice Odette Joyeux (1914-2000) à la mairie du 4e arrondissement[9]. Celle-ci lui donne un fils, Claude (1936-2020). Pierre Brasseur est ainsi le grand-père d’Alexandre (1971).

Il divorce d’Odette Joyeux le [1], puis épouse le à la mairie du 8e arrondissement la pianiste Lina Angelina Magrini[10] (1920-1970), dont il divorce le [1]. Il vit jusqu'à sa mort avec la chanteuse Catherine Sauvage (1929-1998).

En tant que comédien

[modifier | modifier le code]

En tant qu'auteur

[modifier | modifier le code]

En tant que metteur en scène

[modifier | modifier le code]

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Télévision

[modifier | modifier le code]

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Décorations

[modifier | modifier le code]

Récompenses

[modifier | modifier le code]

Publication

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Acte no 2858 (vue 25/32), registre des naissances de l'année 1905 pour le 17e arrondissement sur Paris-Archives (avec mentions marginales des unions et décès).
  2. Extrait d'une interview diffusée dans l'émission de France Inter 2000 ans d'histoire, le 21 janvier 2009.
  3. « J'avais six ans et lui [Jean Gabin] huit. Nous étions copains : ma mère et son père jouaient au Palais-Royal. Le jeudi, nous passions nos après-midi à jouer dans les coulisses ». Interview de Pierre Brasseur dans Télé 7 Jours n° 392, semaine du 23 septembre 1967, page 93.
    « Nous courions ensemble le jeudi sous les arcades du Palais-Royal, j'avais huit ans, lui six. » Télé 7 jours n° 499, semaine du 15 novembre 1969, page 84.
  4. Patricia Sustrac, « Max Jacob et les arts de la scène », Les Cahiers Max Jacob, année 2019, pp. 10-30.
  5. Dan Franck, Le Temps des bohèmes, éd. Grasset.
  6. La Révolution surréaliste n°5, octobre 1925.
  7. (ISBN 2-85956-500-0)
  8. Italiques, sur la deuxième chaîne de l'ORTF, le 11 mai 1972.
  9. Acte no 479 (vue 9/31), registre des mariages de l'année 1935 pour le 4e arrondissement sur Paris-Archives (avec mention marginale du divorce).
  10. Acte no 480 (vue 16/31), registre des mariages de l'année 1947 pour le 8e arrondissement sur Paris-Archives (avec mention marginale du divorce).
  11. Pierre Brasseur est également le dialoguiste, d'après sa pièce.
  12. Pierre Brasseur est uniquement le scénariste du film.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jean-Marc Loubier, Pierre Brasseur, l'éternel milliardaire, éditions Bartillat, 1997

Filmographie (fiction)

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :